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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 00:00

 

Elena Enselmini

1207-1231

 

Elena naquit en 1207, d’une famille alliée aux seigneurs de Caselle de’ Ruffi (Padoue, Italie NE), mais désormais privés de tout pouvoir économique.

De la première jeunesse d’Elena, on ne sait rien. Elle a pu être gagnée par la prédication du tout nouvel Ordre franciscain ; saint François d’Assise, de retour d’Orient, fonda à Arcella un petit couvent de Clarisses, où Elena demanda à entrer alors qu’elle n’avait que treize ans. On a même dit qu’elle reçut l’habit des mains de François lui-même, mais on peut conjecturer qu’Elena l’ait reçut quelques années plus tard, à un âge plus mature et pour éviter les violences que connut Claire d’Assise (v. 11 août) quand sa famille voulut la faire sortir du couvent.

Elena vécut une dizaine d’années dans ce couvent, dont la règle austère comportait le travail manuel, la prière, le silence, des jeûnes ; de santé fragile, elle fut souvent malade, mais particulièrement en 1230, quand une paralysie lui interdit tout mouvement. Elle restait consciente, suivait l’office, mais ne pouvait s’exprimer qu’en épelant les mots qu’elle voulait prononcer.

C’est ainsi qu’elle expliqua les visions dont elle était favorisée.

Il est possible aussi qu’elle ait été dirigée par saint Antoine de Padoue (v. 13 juin).

Elena mourut le 4 novembre 1231 à vingt-quatre ans. Après sa mort, ses cheveux et ses ongles continuèrent de pousser, et les miracles de se vérifier. Son corps est resté sans corruption.

Elle fut béatifiée en 1695. Le Martyrologe la mentionne au 4 novembre.

 

 

Heinrich von Zwiefalten

13e siècle

 

Heinrich naquit d’une famille noble de Souabe, à Zwiefalten (Allemagne S) ; il avait une sœur.

Sa formation achevée, il participa à la vie mondaine, sortit, dansa… En plein bal - nous dirions aujourd’hui : en pleine discothèque - il quitta amis et affaires et annonça qu’il partait dans un monastère. On souriait de la plaisanterie, mais le jeune homme n’avait pas plaisanté.

Il alla se présenter au monastère bénédictin d’Ochsenhausen, où les moines y regardèrent à deux fois avant d’accueillir le jeune homme des salons. Mais Heinrich persévéra dans son dessein, et fit enfin la profession.

On sait qu’il lui arrivait de prier les sept psaumes de la pénitence en se flagellant. Heinrich fut surtout un modèle d’observance.

On le nomma prieur. Il était déjà auréolé d’un certain prestige, qui lui valut des visites - et des dons pour l’abbaye : c’est ainsi qu’il en fit profiter la bibliothèque et les peintures du monastère.

Les miracles furent au rendez-vous de cette sainteté. En prière les bras en croix devant l’autel Saint-Georges, il fit tomber une pluie salvatrice pour éteindre l’incendie qui s’était déclaré dans la toiture de l’église ; un enfant, paralysé des jambes, en retrouva l’usage…

Quand sa sœur fut sur le point de mourir, Heinrich alla l’assister ; avant de s’éteindre, elle énuméra le nom de toutes les personnes de la famille libérées du Purgatoire grâce aux prières de Heinrich.

Heinrich la suivit de peu dans la mort, qui survint un 4 novembre. C’est apparemment l’unique date précise qu’on connaisse de lui.

Toute la Souabe le vénérait comme un saint ; les Bénédictins l’ont béatifié, mais il ne se trouve pas dans le Martyrologe.

Elena Enselmini

1207-1231

 

Elena naquit en 1207, d’une famille alliée aux seigneurs de Caselle de’ Ruffi (Padoue, Italie NE), mais désormais privés de tout pouvoir économique.

De la première jeunesse d’Elena, on ne sait rien. Elle a pu être gagnée par la prédication du tout nouvel Ordre franciscain ; saint François d’Assise, de retour d’Orient, fonda à Arcella un petit couvent de Clarisses, où Elena demanda à entrer alors qu’elle n’avait que treize ans. On a même dit qu’elle reçut l’habit des mains de François lui-même, mais on peut conjecturer qu’Elena l’ait reçut quelques années plus tard, à un âge plus mature et pour éviter les violences que connut Claire d’Assise (v. 11 août) quand sa famille voulut la faire sortir du couvent.

Elena vécut une dizaine d’années dans ce couvent, dont la règle austère comportait le travail manuel, la prière, le silence, des jeûnes ; de santé fragile, elle fut souvent malade, mais particulièrement en 1230, quand une paralysie lui interdit tout mouvement. Elle restait consciente, suivait l’office, mais ne pouvait s’exprimer qu’en épelant les mots qu’elle voulait prononcer.

C’est ainsi qu’elle expliqua les visions dont elle était favorisée.

Il est possible aussi qu’elle ait été dirigée par saint Antoine de Padoue (v. 13 juin).

Elena mourut le 4 novembre 1231 à vingt-quatre ans. Après sa mort, ses cheveux et ses ongles continuèrent de pousser, et les miracles de se vérifier. Son corps est resté sans corruption.

Elle fut béatifiée en 1695. Le Martyrologe la mentionne au 4 novembre.

 

 

Heinrich von Zwiefalten

13e siècle

 

Heinrich naquit d’une famille noble de Souabe, à Zwiefalten (Allemagne S) ; il avait une sœur.

Sa formation achevée, il participa à la vie mondaine, sortit, dansa… En plein bal - nous dirions aujourd’hui : en pleine discothèque - il quitta amis et affaires et annonça qu’il partait dans un monastère. On souriait de la plaisanterie, mais le jeune homme n’avait pas plaisanté.

Il alla se présenter au monastère bénédictin d’Ochsenhausen, où les moines y regardèrent à deux fois avant d’accueillir le jeune homme des salons. Mais Heinrich persévéra dans son dessein, et fit enfin la profession.

On sait qu’il lui arrivait de prier les sept psaumes de la pénitence en se flagellant. Heinrich fut surtout un modèle d’observance.

On le nomma prieur. Il était déjà auréolé d’un certain prestige, qui lui valut des visites - et des dons pour l’abbaye : c’est ainsi qu’il en fit profiter la bibliothèque et les peintures du monastère.

Les miracles furent au rendez-vous de cette sainteté. En prière les bras en croix devant l’autel Saint-Georges, il fit tomber une pluie salvatrice pour éteindre l’incendie qui s’était déclaré dans la toiture de l’église ; un enfant, paralysé des jambes, en retrouva l’usage…

Quand sa sœur fut sur le point de mourir, Heinrich alla l’assister ; avant de s’éteindre, elle énuméra le nom de toutes les personnes de la famille libérées du Purgatoire grâce aux prières de Heinrich.

Heinrich la suivit de peu dans la mort, qui survint un 4 novembre. C’est apparemment l’unique date précise qu’on connaisse de lui.

Toute la Souabe le vénérait comme un saint ; les Bénédictins l’ont béatifié, mais il ne se trouve pas dans le Martyrologe.

 

Elena Enselmini

1207-1231

 

Elena naquit en 1207, d’une famille alliée aux seigneurs de Caselle de’ Ruffi (Padoue, Italie NE), mais désormais privés de tout pouvoir économique.

De la première jeunesse d’Elena, on ne sait rien. Elle a pu être gagnée par la prédication du tout nouvel Ordre franciscain ; saint François d’Assise, de retour d’Orient, fonda à Arcella un petit couvent de Clarisses, où Elena demanda à entrer alors qu’elle n’avait que treize ans. On a même dit qu’elle reçut l’habit des mains de François lui-même, mais on peut conjecturer qu’Elena l’ait reçut quelques années plus tard, à un âge plus mature et pour éviter les violences que connut Claire d’Assise (v. 11 août) quand sa famille voulut la faire sortir du couvent.

Elena vécut une dizaine d’années dans ce couvent, dont la règle austère comportait le travail manuel, la prière, le silence, des jeûnes ; de santé fragile, elle fut souvent malade, mais particulièrement en 1230, quand une paralysie lui interdit tout mouvement. Elle restait consciente, suivait l’office, mais ne pouvait s’exprimer qu’en épelant les mots qu’elle voulait prononcer.

C’est ainsi qu’elle expliqua les visions dont elle était favorisée.

Il est possible aussi qu’elle ait été dirigée par saint Antoine de Padoue (v. 13 juin).

Elena mourut le 4 novembre 1231 à vingt-quatre ans. Après sa mort, ses cheveux et ses ongles continuèrent de pousser, et les miracles de se vérifier. Son corps est resté sans corruption.

Elle fut béatifiée en 1695. Le Martyrologe la mentionne au 4 novembre.

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 00:00

Girard de Saint-Aubin

† 1123

 

Château-Gontier (Mayenne) fut le berceau de Girard.

Il reçut une éducation exclusivement cléricale ; il était pieux, aimait l’office divin, entretenait l’église, fuyait les poètes païens.

Ordonné prêtre, il préféra alors demander son admission à l’abbaye Saint-Aubin d’Angers, où sa soif de pénitence ne semblait jamais satisfaite.

Assailli par des tentations, il les fit disparaître en les révélant en plein chapitre, ce dont l’abbé le félicita.

Ce même abbé lui confia l’administration d’un domaine nouvellement acquis ; il y construisit une église dédiée à Sainte-Magdeleine, qui donna son nom au bourg ; Girard se fit aider par quelques paysans pour défricher et cultiver. Il partageait avec eux le fruit de leur travail, mais ne prenait ni vin ni viande.

L’extrême modestie de Girard dans le vivre et le manger lui valurent des grâces célestes ; il sut que deux moines défunts étaient au Ciel ; il fit disparaître un serpent d’un signe de croix ; il gronda un renard qui ne revint jamais au poulailler… 

Après dix années de cette vie, Girard fut au centre d’une polémique entre les deux seigneurs de l’endroit, et fut in extremis envoyé dans un autre prieuré. Là encore, ses austérités effrayèrent un de ses compagnons, qui alla dire à l’abbé que Girard se laissait mourir de faim. Il fut rappelé à Saint-Aubin, mais on lui construisit une cellule tout près de l’église, car son régime habituel ne cadrait plus avec la vie commune de l’abbaye.

On disait qu’il était resté sept années sans se nourrir d’autre chose que de l’Eucharistie ; la Vierge Marie lui était apparue et lui avait promis de l’emmener au ciel ; il savait dire quelle récompense les âmes de défunts recevaient ; il connut des faits éloignés : la mort du pape Gélase à Cluny, l’incendie de la basilique de Vézelay (1120), le naufrage d’un navire (1120), une émeute à Saumur (1121)… Quand un abcès au pied l’obligea à intégrer l’infirmerie, il refusa le médecin et guérit au bout de trois semaines.

En 1123, le prieuré Sainte-Madeleine allait de nouveau être endommagé par une guerre locale ; Girard y alla sur son âne, mais en revint exténué, grippé et agonisa trois semaines.

Il s’éteignit le 4 novembre 1123, en appelant la Vierge Marie.

Dans les trente années qui suivirent sa mort, on recensa plus de quatre-vingts miracles.

La Révolution se chargea de faire disparaître abbaye et prieuré ; on avait mis les reliques de Girard en sûreté, mais on ne les retrouva pas.

Girard fut «canonisé» par l’abbé commendataire Pierre de Laval, en 1468, mais n’est pas au Martyrologe.

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 00:00

Félix de Valois

1127-1212

 

Il faudrait peut-être écrire toute cette notice au conditionnel, tant la controverse est forte et vive, car pour certains historiens récents, Félix de Valois ne serait qu’une pure fiction.

Félix (ou plutôt Hugues, de son nom de baptême) serait né le 9 avril 1127, parent présumé de Louis VII et donc appartenant à la branche royale des Valois.

Il fut élevé près de l’abbaye de Clairvaux, après quoi il partit pour l’Italie (ou la croisade), mais se retira dans la solitude des Alpes et finit par recevoir le sacerdoce : on ne nous dit pas où il se forma ni quand il reçut cet auguste Sacrement.

Revenu en France et prenant le nom de Félix, il se fixa à Gandelu-en-Brie (Meaux). L’endroit devint ensuite Cerfroid (car Félix et Jean de Matha y auraient vu un cerf se rafraîchir en buvant dans le torrent : Cerf-froid).

C’est là que Jean de Matha (v. 17 décembre) le rencontra et lui expliqua son projet de fonder un Ordre de la Très Sainte Trinité pour le Rachat des Captifs. L’ordre devait s’engager à réunir des fonds pour racheter les nombreux Chrétiens prisonniers des Maures, notamment en Afrique du Nord et en Espagne.

Les deux «fondateurs» obtinrent en 1198 une approbation de Rome ; tandis que Jean se chargeait de gagner à son idéal d’autres vocations et de fonder des maisons, Félix s’occupait à Cerfroid de la formation des novices. En 1212, la Sainte Vierge et des Anges vint avec eux psalmodier l’office, vêtus de cet habit que portèrent les Trinitaires : blanc avec une croix rouge et bleu sur la poitrine.

Félix serait mort à Cerfroid le 4 novembre 1212 et aurait été canonisé dès 1262 ; mais les actes de cette procédure ayant été égarés, une nouvelle approbation de culte se fit en 1666 et la fête fut fixée au 20 novembre en 1679.

Le nom de saint Félix de Valois fut introduit au Martyrologe en 1671 ; la fête en fut supprimée du calendrier lors de la réforme de 1970. Actuellement, le Martyrologe Romain annonce prudemment que Félix de Valois passe pour avoir été le compagnon de saint Jean de Matha dans la fondation de l’Ordre des Trinitaires.

 

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 08:38

Bernardo Scammacca

1430-1487

 

Bernardo vit le jour en 1430 à Catane (Sicile) ; son père était de la noble famille des Scammacca, sa mère de celle des Rubeis.

Son éducation fut chrétienne assurément, mais Bernardo glissa peu à peu dans la double vie et dans les graves désordres du plaisir.

Il en vint un jour à se battre en duel avec le fils du vice-roi de Sicile ; il en reporta une si grave blessure à la jambe, qu’il fut immobilisé un certain temps.

Un revers, un accident, sont souvent l’occasion de réfléchir. Bernardo comprit ses erreurs et voulut les réparer. Dès qu’il put marcher, il alla frapper à la porte des Dominicains. C’était en 1452.

Dans l’ombre et le silence du couvent, il voulut expier ses fautes, dans la prière et la mortification, le jeûne et les privations de toutes consolations humaines ; il pleurait continuellement ses excès de jeunesse. Cette montée dans la voie de la sainteté l’illumina et l’on vint lui demander conseil. Il avait une soif particulière pour la conversion et le salut des âmes tombées dans le péché.

Bernardo fut élu prieur de son couvent, puis à Palerme, enfin vicaire pour toute la Sicile. Effacé autant qu’il le put durant sa vie conventuelle, il le fut aussi dans la sépulture commune de son Ordre. Il mourut le 11 janvier 1487.

Les miracles, cependant, illustrèrent l’humble Dominicain. Quand on voulut procéder à la reconnaissance de son corps, un parfum céleste se dégagea de la tombe et les cloches se mirent à sonner toutes seules. Le corps de Bernardo était intact, et l’est resté.

Son culte fut confirmé en 1825.

Le Martyrologe Romain mentionne le bienheureux Bernardo Scammacca au 11 janvier.

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 08:37

Théodose le Cénobiarque

423-529

 

Les dates ici indiquées sont bien confirmées par beaucoup de témoignages : Théodose mourut plus que centenaire, sans le secours des moyens thérapeutiques que nous connaissons aujourd’hui.

Il naquit en 423 à Garissus (Cappadoce, actuelle Turquie), de pieux parents qui lui donnèrent les premiers exemples d’une vie vraiment chrétienne.

Après qu’il eut étudié la Parole de Dieu, il fut ordonné lecteur. Puis, comme Abraham, il quitta son pays, sa famille, parents et amis, et se rendit à Jérusalem.

En chemin, il visita Siméon le Stylite (v. 27 juillet) qui prophétisa : Théodose, homme de Dieu, sois le bienvenu, lui prédisant alors sa glorieuse destinée comme chef d’un nombreux troupeau.

Théodose visita les saints Lieux, puis alla se mettre sous la conduite d’un pieux vieillard nommé Longin. Celui-ci lui fit rencontrer une sainte dame, qui lui proposa de présider aux offices de l’église dont elle s’occupait, mais Théodose craignit la vanité et alla s’installer dans une grotte où, pendant trente ans, il ne mangea pas une miette de pain, prenant ce qu’il trouvait : herbes sauvages, dattes, légumes.

Des disciples vinrent lui demander de les aider ; cinq, six, bientôt beaucoup plus. Sa première leçon était qu’il fallait constamment penser à la mort. Il fit creuser une grande fosse, là où serait leur cimetière, et demanda lequel d’entre eux voulait l’inaugurer. Un certain Basile vint s’agenouiller et lui demander sa bénédiction ; Théodose fit célébrer l’office des troisième, neuvième et quarantième jours pour les défunts, et Basile mourut effectivement, quoique paraissant en parfaite santé. C’est une occasion ici de remarquer qu’en ce cinquième siècle, existait déjà la prière pour les morts, trois, neuf et quarante jours après le décès.

Un autre miracle accrut encore l’autorité de Théodose. Une veille de Pâques, les vivres vinrent à manquer totalement, même le pain pour l’Eucharistie. Théodose fit prier, et deux mulets apportèrent de quoi subvenir à la communauté jusqu’à la Pentecôte (donc pour cinquante jours).

Les vocations se multipliant, on construisit un monastère non loin de Bethléem. On y remarquera le sens de l’organisation de Théodose. Il y eut trois infirmeries (pour les malades, pour les personnes âgées et pour les déments), puis une hôtellerie pour les hôtes de passage ; on éleva quatre église : trois pour les offices dans les langues grecque, slave, arménienne, où l’on célébrait la messe des catéchumènes ou liturgie de la parole ; la quatrième était pour les «pénitents» ; la Messe proprement dite se célébrait ensuite dans l’église grecque.

On vivait du travail manuel, dans le plus profond silence fraternel et le dévouement charitable.

Théodose devenait ainsi cénobiarque, chef des cénobites, tandis que non loin de là vivait Sabas, chef des ermites (v. 5 décembre), et grand ami de Théodose, qu’il recevait régulièrement.

Tous deux, Théodose et Sabas, se déclarèrent résolument contre les erreurs dogmatiques des eutychiens et des acéphales. Un jour à Jérusalem, Théodose déclara solennellement : Quiconque ne reçoit pas les quatre conciles généraux comme les quatre évangiles, qu’il soit anathème ! Ce courage fit que d’abord une femme malade guérit aussitôt après avoir touché le vêtement de Théodose, puis valut à l’abbé l’exil : l’empereur impie mourut peu après et Théodose put bientôt revenir parmi les siens.

Théodose était d’une profonde humilité. Il se jeta un jour à genoux devant deux moines qui se disputaient, jusqu’à ce qu’ils se réconciliassent. Une autre fois, un moine en était venu à excommunier l’abbé lui-même : Théodose se soumit humblement, ce qui provoqua la honte, et la conversion du moine fautif.

Les dernières années de sa vie, Théodose souffrit d’une douloureuse maladie, qu’il supporta très patiemment, refusant de demander à Dieu un adoucissement de ses souffrances, ce qui serait une marque d’impatience et lui enlèverait sa couronne.

Il mourut le 11 janvier 529, à cent-cinq ans. 

Le Martyrologe Romain mentionne saint Théodose au 11 janvier.

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 00:01

Simone Balacchi de Sant’Arcangelo

1250-1319

 

Ce Simone pourrait avoir appartenu à la grande famille des Balacchi (Sant’Arcangelo, Rimini, Italie E) ou d’une humble famille du peuple, les documents n’étant pas clairs là-dessus. La date de sa naissance reste conjecturale aussi. Son père s’appelait Rodolfo.

Quoique orienté d’abord vers la carrière des armes, il entra à vingt-sept ans chez les Dominicains comme convers. 

Il se mit ainsi au service des Frères, dans les besognes les plus humbles. Sa préférée, était le travail de la terre. Mais le couvent fut désormais reluisant et les sanitaires propres…

Son zèle pour le travail et pour la prière était tel, et ses jeûnes si marqués (pain et eau seulement, durant tout le Carême !), que le supérieur craignit pour sa santé et l’invita à la modération. Mais dans sa cellule, il se flagellait jusqu’au sang, il dormait sur deux planches (quand il dormait…).

En outre, Simone s’occupa de la catéchèse auprès des enfants. Il eut le don de la prophétie et des miracles, qui le rendirent extrêmement populaire. Il sut ainsi par sainte Catherine (v. 25 novembre) qu’une église construite à Rimini serait desservie par les Servites de Marie, ce qui arriva en effet quelques années plus tard.

Il offrait continuellement ses larmes et ses pénitences pour la conversion des pécheurs ; il allait jusqu’à s’agenouiller devant eux pour les supplier de se convertir avant de les mener à l’église en procession.

Simone passa aussi des moments difficiles et douloureux, quand le Démon lui suggérait de douter de sa foi jusqu’au désespoir ; mais Simone savait d’où venaient ces tentations, et les dominait par sa confiance en Dieu. Il eut la grâce de recevoir des apparitions, particulièrement de l’Evangéliste Jean, qui le rassura. Ces moments furent marqués par un parfum extraordinaire qui emplissait la chapelle.

Pour le soulager de la fatigue, le supérieur le déchargea du jardin et le nomma deuxième sacristain, charge que Simone accepta avec empressement, nettoyant et astiquant le sanctuaire, qui brilla comme jamais auparavant. En outre, il pouvait ainsi assister avec joie à plusieurs Messes chaque jour. 

Trente années de larmes le conduisirent à la cécité et il passa les dernières années de sa vie sur un lit.

Il mourut à Rimini le 3 novembre 1319.

Son culte fut confirmé en 1820 et le Martyrologe Romain le mentionne au 3 novembre.

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 00:00

Berardo des Marses

1079-1130

 

Berardo vit le jour en 1079 à Colli di Monte Bove (Carsoli, Italie C), du comte des Marses Berardo et de Teodosia. Il eut (au moins) un frère, Teodino, ancêtre de santa Rosalia (v. 4 septembre).

Dès l’enfance il fut confié aux chanoines de la cathédrale et l’évêque lui conféra les ordres mineurs.

De 1095 à 1102, il séjourna au Mont-Cassin et le pape lui-même l’ordonna sous-diacre, en le chargeant de gouverner la région de la campagne romaine. L’entreprise n’était pas vraiment une promotion ; Berardo dut affronter les turbulences de l’aristocratie locale, et fut même mis en prison à Palestrina, et enfermé dans une citerne, à l’instar du prophète Jérémie (cf. Je 38,6).

Après ces événements, en 1099, le pape créa Berardo cardinal et l’emmena avec lui dans son voyage en France.

En 1109, Berardo fut nommé évêque des Marses, sa terre natale, où il travailla énergiquement pendant vingt ans contre la simonie, contre le concubinage des prêtres, sans oublier le soin des pauvres, auxquels il faisait porter du pain, de la viande, des légumes, du froment. Il savait soigner les malades de ses propres mains.

Là aussi il rencontra des oppositions, d’abord à cause d’un intrus qui avait été nommé par un antipape, puis par l’aristocratie, au point qu’il dut se retirer plusieurs fois. Le pape le recevait au Latran, lui confiait l’administration de quelque diocèse voisin, l’envoyait en mission en Sardaigne.

Il mourut à Marsia le 3 novembre 1130. Dès ce jour, la population le vénéra et le «canonisa» en vertu des miracles qui se vérifièrent, tant avant qu’après la mort du prélat.

Ce culte fut approuvé en 1802. Au 3 novembre, le Martyrologe mentionne saint Berardo.

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 00:00

Alpais de Cudot

1150-1211

 

C’est vers 1150 qu’Alpais naquit à Cudot (Yonne), de parents agriculteurs. D’aucuns prétendraient que la famille habitait d’abord Triguères, avant de s’établir à Cudot. Alpais avait des frères.

Dès qu’elle le put, elle aida aux travaux des champs. Trop fatiguée, elle tomba malade et fut atteinte d’une horrible dermatose qui la rendait tellement repoussante que même sa mère lui jetait de loin un morceau de pain ; ce fut au point que ses frères suggérèrent à leur mère de ne plus lui donner à manger et de la laisser mourir. Alpais ne mourut pas, mais s’habitua à ce jeûne continu et resta allongée sur sa couche, toute occupée à la prière. 

Elle eut une apparition de la Vierge Marie, qui lui promit la guérison, ainsi que le don des miracles, et lui annonça d’autres visions encore.

Le Jeudi saint, elle eut une vision du Christ ; le jour de Pâques, les siens, pris de remords, la visitèrent et furent surpris de la voir guérie, exhalant un parfum extraordinaire.

Le cas d’Alpais fut connu au loin ; on vint la voir, lui demander conseil. Elle ne se nourrissait que de l’Eucharistie. L’évêque fit construire une église à l’intention des visiteurs nombreux, comprenant une cellule d’où Alpais pouvait voir l’autel; quand elle reposait, elle était en général favorisée de visions célestes, de la Trinité, du Christ, de la Sainte Vierge, des Saints, etc. Dans une de ses visions, elle vit la terre comme une boule suspendue au milieu d’une mer d’azur, ce qui, paraît-il, a fait d’Alpais la patronne des astronautes.

En 1180 la reine de France lui fit avoir une rente à vie.

Alpais mourut le 3 novembre 1211. Son culte n’a pas cessé jusqu’à aujourd’hui.

Son culte fut reconnu en 1874 et le Martyrologe la mentionne comme bienheureuse au 3 novembre.

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 00:00

Ida de Fischingen

(1156-1226)

 

Ida pose un vrai problème aux historiens.

D’abord son prénom peut varier : Idda, Ita, Itha, Itta, Ydda, Judith, Gutta… Ensuite les dates sont fort conjecturales, la naissance pouvant varier entre 1140 et 1156. Cerise sur le gâteau, l’histoire elle-même qu’on va tâcher de résumer est peut-être un pieux embellissement autour d’une figure d’humble recluse.

Sainte Ida semble avoir été une recluse qui vécut près du monastère de Fischingen (Suisse) aux 12e-13e siècles.

Elle est honorée dans cette localité, où l’on conserve son corps et son chef. Un précieux reliquaire contenant ce chef fut détruit dans un incendie en 1410, mais on retrouva la relique au milieu des décombres.

A partir de là, plusieurs récits naquirent par la suite.

On a parlé d’une pieuse comtesse qui, après que son mari se soit retiré dans un monastère, mena une vie édifiante. 

On a aussi trouvé cette horrible histoire : Ida aurait déposé un instant au soleil son alliance, mais un corbeau la ravit immédiatement et, plus tard, un chasseur la retrouva dans le nid de l’animal. Trop content, il se passa l’anneau au doigt. Mais le mari d’Ida, Heinrich de Toggenburg, rencontra le chasseur, reconnut l’anneau et soupçonna alors son épouse d’adultère. Il fit exécuter l’homme et jeter sa femme dans un haut ravin. Dieu fit qu’elle survécût (ou qu’elle ressuscitât). Le seigneur comprit bientôt son erreur et voulut reprendre la vie commune, mais Ida refusa.

Cette Ida mourut en 1226.

Le culte de sainte Ida, la recluse, fut confirmé en 1724 et le Martyrologe la mentionne au 3 novembre.

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 20:32

Bernardino Di Bello

1443-1518

 

Né vers 1443, Bernardino était d’une famille humble et chrétienne. Il naquit à Lorenzana, non pas la cité toscane, mais en Basilicata (Italie S).

Pieux, il s’arrêtait longuement à l’église et se retira, une fois adolescent, dans la solitude près d’un sanctuaire marial, où il parvint à un haut degré de contemplation : ce fut au point qu’il pouvait inviter les oiseaux à voltiger autour de lui et picoter leur nourriture dans sa main. 

On recourut à ses prières, des miracles eurent lieu. Il alla se mettre au service d’un agriculteur pour échapper à la curiosité des habitants. Mais ses fréquentes extases ne cessaient pas, tandis que son travail avançait aussi bien, de sorte que son patron le laissa se consacrer entièrement à Dieu.

Bernardino alla frapper ches les Observants, qui le reçurent avec plaisir ; il prit le nom de Egidio au moment de sa profession.

On lui confia le jardin ; il eut la permission de se construire une cabane où il pouvait se livrer tranquillement à la pénitence et à la contemplation. Les extases continuèrent, la visite des oiseaux également, et les miracles furent au rendez-vous. Ainsi, il ramena à la foi beaucoup de pécheurs.

Quelqu’un cependant ne l’entendait pas de cette oreille. Le Démon lui réserva des assauts particulièrement durs et douloureux, allant jusqu’à le frapper et le blesser violemment. Egidio redoubla de pénitences et de prières, pour ne pas succomber à la tentation.

Il mourut le 10 janvier 1518 et de nombreux miracles s’opérèrent à son tombeau. Six ans après sa mort, on retrouva son corps absolument intact et flexible. Son culte fut confirmé en 1880.

Le Martyrologe Romain mentionne le bienheureux Egidio au 10 janvier.

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  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
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