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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 23:00

Benno de Meißen

1010-1106

 

Benno (diminutif de Bernard) ayant été chanoine, puis moine au moins à partir de 1028, on l’a fait naître vers 1010, à Hildesheim (Basse-Saxe, Allemagne C).

En 1040 il fut ordonné prêtre.

S’il n’est pas sûr qu’il ait été abbé à Saint-Michel de Hildesheim, il fut sacré évêque de Meißen en 1066.

Son épiscopat fut très troublé par les événements politiques de cette époque.

Il devait sa nomination au roi Heinrich IV. Lorsque celui-ci entra en guerre contre les Saxons, Benno ne pouvait pas s’ériger contre son peuple, mais resta sagement neutre pour ne pas non plus offenser Heinrich. Mais justement à cause de cette discrète neutralité, le roi accusa Benno de ne lui avoir manifesté aucun signe de fidélité durant toute la guerre de Saxe et le fit arrêter.

Heinrich se retrouva excommunié, et déclara le pape déposé, n’acceptant pas de renoncer à l’inverstiture des évêques dans son royaume.

On n’a pas établi avec certitude si Benno fut délivré par Heinrich lui-même pour se racheter, ou s’il put s’enfuir lors d’un tumulte. Mais lors de la diète suivante en 1078, Benno réaffirma son obédience au Pape, et se prononça pour un rival de Heinrich, Rudolf de Rheinfelden, et, à la mort de ce dernier, pour Hermann de Salm.

A partir de 1085, les événements restent un peu confus. Heinrich aurait chassé Benno de son siège et mis à sa place un certain Felix, tandis qu’il nommait un antipape (Clément III) ; Benno serait alors venu en Italie mais, faisant valoir le bien de la paix, aurait retrouvé sa place légitime en 1088.

On raconte qu’en quittant le diocèse, Benno aurait confié à un chanoine la clef de la cathédrale, lui ordonnant de la jeter dans l’Elbe, si Heinrich encore excommunié faisait mine d’entrer dans le lieu saint. A son retour, Benno retrouva cette clef dans un poisson.

Lorsque Heinrich IV, couronné empereur, proclama la Pax Dei, cette fois-ci vivement appuyé et encouragé par Benno, celui-ci bénéficia de grandes possessions qui étendirent les domaines de son diocèse.

Benno, qui aimait le chant et la musique, aurait un jour ordonné aux grenouilles de cesser de coasser si bruyamment ; il lui vint alors à l’esprit un verset du Cantique des Trois Enfants : Tout ce qui bouge dans les eaux, bénissez le Seigneur (Dn 3:79), et les aurait alors priées de reprendre leur gentil coassement.

Il organisa une mission vers l’Est, chez les Wendes, jusqu’à Bautzen. On lui devrait les fondations de Bischofswerda et Bischheim, la plantation de la vigne à Elbtalkessel. Il aurait parcouru, et même à un âge fort avancé et à pied, la Via Regia ou Chemin de l’Evêque dans la région du Oberlausitz.

On croit en général qu’il mourut le 16 juin 1106, à quatre-vingt seize ans ; il fut canonisé en 1523.

Benno est invoqué pour obtenir la pluie ; il patronne les drapiers et les pêcheurs ; on le représente avec un poisson et une clef.

Lors de la Réforme, son tombeau fut saccagé, mais les reliques furent retirées à temps, et déposées depuis dans la cathédrale de Münich en 1580.

 

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 23:00

 

Lutgarde de Tongres

1182-1246

 

Lutgarde naquit à Tongres (Belgique) en 1182, de riches bourgeois.

Pensionnaire pendant une douzaine d’années chez les Bénédictines, elle grandit comme n’importe quelle jeune fille qui aime la vie.

Elle recevait des visites au parloir. Un jeune homme vint voir cette jeune beauté, et pendant la conversation, le Christ se montra à elle, lui présentant sa plaie au côté.

Lutgarde avait alors dix-sept ans ; elle se donna si totalement à cet Epoux céleste que, revenant à elle, elle chassa le jeune homme presque brutalement : J’ai été conquise par un autre Amant ! Le Christ fut désormais son Epoux et pour le lui montrer, elle changea radicalement son comportement, s’adonnant à la prière et à la mortification.

On dit que cette apparition du Christ est la première manifestation du Sacré-Cœur au Moyen-Age.

Par la suite, Lutgarde eut une vie remplie d’autres manifestations mystiques : visions, lévitation, apparitions du Christ, extases. Elle porta les stigmates de la Passion. Désormais, elle comprit les prières en latin. En outre, sa prière obtint des miracles : délivrance des âmes du Purgatoire, conversions de pécheurs, guérisons de malades, assistance de malheureux.

Ces grâces importunaient Lutgarde : elles l’empêchaient d’être totalement avec le Christ et Lui demanda de les lui retirer. Le Christ lui demanda : Que veux-tu alors ? - Ton Cœur. - Non, lui dit le Christ, c’est moi qui veux ton cœur.

Lutgarde pouvait se permettre une certaine familiarité avec son Epoux divin. Un jour qu’elle ressentit la faim très fort, elle pria ainsi : Seigneur Jésus, ce n’est pas le moment que je reste avec Toi ; va donc auprès d’Elisabeth, qui a tant besoin d’être nourrie chaque heure à cause de sa faiblesse. Prends son cœur, pendant que je vais un peu me restaurer. Il en advint ainsi : la sœur Elisabeth fut guérie et reprit sa vie normale dans le couvent.

Par trois fois, elle jeûna sept années de suite au pain et à l’eau, offrant cette pénitence pour la conversion des hérétiques, le salut des pécheurs, et pour l’empereur Frédéric II, qui menaçait l’Eglise ; elle en prophétisa la mort pour 1250.

En 1206, on prétendit l’élire prieure du monastère ; elle s’y refusa et, pour trouver plus d’austérité et être encore plus ignorée, passa au monastère cistercien d’Aywiers, dont elle ne parlait pas la langue flamande : elle espérait ainsi être oubliée, mais son jargon faisait toujours du bien à qui l’entendait.

Les douze dernières années de sa vie, elle devint aveugle : épreuve supplémentaire qu’elle vivait patiemment en l’offrant pour la conversion des hérétiques.

Le Seigneur lui annonça sa mort prochaine, qui advint le 16 juin 1246.

Lutgarde a été inscrite au Martyrologe en 1584.

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 23:07

 

 

Ralph Grimston

?-1598

 

Ralph Grimston était né à Nidd (North Yorkshire, Angleterre).

Ce laïc fut arrêté pour s’être trouvé en compagnie du prêtre Peter Snow ; en outre, ce délit était aggravé par le fait que Ralph avait tenté d’empêcher l’arrestation de Peter.

Ralph subit le martyre avec Peter le 15 juin 1598 à York et fut béatifié en 1987.

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 23:06

 

 

Peter Snow

?-1598

 

Peter Snow était né à Ripon (North Yorkshire, Angleterre).

En 1589, il vint au Collège anglais de Reims ; il reçut la Tonsure et les Ordres mineurs en 1590, le sous-diaconat à Laon en 1590, le diaconat et la prêtrise à Soissons en mars 1591.

En mai 1591, il partit pour l’Angleterre et fut arrêté sept ans plus tard, en mai 1598, en compagnie de Ralph Grimston, qui l’accompagnait à York.

Ils furent tous deux condamnés peu après : Peter, comme traître, étant prêtre ; Ralph, comme complice, ayant aidé ce prêtre et même ayant tenté d’en empêcher l’arrestation.

Le martyre eut lieu le 15 juin 1598 à York ; Peter et Ralph furent béatifiés en 1987.

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 23:00

Germaine Cousin

1579-1601

 

Germaine naquit vers 1579, de Laurent, un laboureur pauvre de Frouzins (Toulouse, Haute-Garonne) et de Marie Laroche, qui mourut peu après.

Elle était malingre, scrofuleuse, sa main droite était déformée et peu vigoureuse. Son père ne l’aimait pas et se remaria.

Il n’y avait rien pour elle, elle n’avait pas sa part légitime. On ne lui faisait pas sa place au foyer. A peine lui accordait-on dans la maison de son père un asile et un abri. La marâtre, toujours irritée, la renvoyait dans quelque coin et la réduisait à prendre son repos dans l’étable ou sur un tas de sarments, au fond d’un couloir. Non contente de cette sévérité, elle interdisait à Germaine d’approcher ses frères et sœurs, que pourtant elle aimait beaucoup et cherchait à servir sans jamais montrer de jalousie.

Elle se taisait et se cachait, elle se mortifiait et ne prit jamais que du pain et de l’eau, et encore, elle donnait aux pauvres ce qu’elle pouvait conserver. Un jour, la marâtre voulut la battre pour avoir détourné quelques croûtes et, ouvrant son tablier, vit tomber de très belles roses, en plein hiver.

On lui donna à garder les moutons, que d’ailleurs elle confia souvent à la garde du Bon Dieu pour se rendre à l’église : jamais une bête ne s’égara ou ne fut victime du loup.

Un jour que le ruisseau était impossible à passer à cause des crues, les voisins virent les eaux s’écarter pour laisser passer Germaine, comme lors du passage de la Mer Rouge par Israël (Jos 3:13-17).

Illettrée, elle avait la science du cœur et parlait du Bon Dieu aux petits enfants qui venaient la voir. Elle priait le chapelet.

Un matin de juin, son père ne la vit pas sortir, il l’appela, en vain : il la trouva morte sur ses sarments.

La tradition a fixé ce jour au 15 juin 1601.

La population vint en masse à ses funérailles. On l’enterra dans l’église voisine de Pibrac, mais sans marque précise. Plus tard, le fossoyeur la retrouva, encore toute fraîche : on la reconnut aux cicatrices de sa maladie, à sa main déformée. Nouveaux miracles. On la déposa dans un cercueil à la sacristie, où l’on obtint d’elle des multiplications de pain ou de farine, des guérisons… C’est là que le vicaire général retrouva à son tour, en 1661, le cercueil de la Bergère à nouveau délaissé, et le fit ouvrir : Germaine y apparut toute fraîche.

Germaine Cousin ou de Pibrac devint universellement connue ; elle fut béatifiée en 1854 et canonisée en 1867.

 

 

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 23:00

Thomas Scryven

? -1537

 

Frère convers chartreux anglais, vivant à la Chartreuse de Londres et dont on ne connaît rien d’autre que les circonstances de son martyre.

Le 29 mai, on envoya les moines chartreux à la prison de Newgate, où ils furent enchaînés debout, les mains liées derrière le dos à des pitons. On voulait les laisser mourir de faim dans cette position.

Une sainte femme, Margaret Clement (ou Giggs), se faisant passer pour une crémière, réussit à toucher le gardien et à pénétrer dans la prison avec un grand bidon à lait, plein de nourriture, qu’elle distribua aux moines chartreux.

Là-dessus, le roi voulut savoir s’ils étaient déjà morts : le geôlier prit peur et n’osa plus laisser entrer Margaret, mais lui permit de passer sur le toit, de retirer des tuiles et de faire descendre la nourriture dans un panier aussi près que possible de la bouche des prisonniers. Mais ils ne purent pratiquement rien attrapper et le geôlier fit interrompre le stratagème.

William Greenwood mourut le premier, le 6 juin ; John Davy le 8 juin, Robert Salt le 9 juin, Walter Pierson et Thomas Green, le 10 juin, notre Thomas Scryven le 15 juin, Thomas Redyng le 16 juin, toujours en 1537. 

D’autres moururent plus tard : on suppose qu’on fit exprès de maintenir en vie ceux qui restaient encore, pour leur faire subir la potence, suivie de l’éviscération et de la décapitation ; ainsi, Richard Bere mourut le 9 août, Thomas Johnson le 20 septembre, toujours en 1537 ; William Horne fut exécuté le 4 août 1540.

Ce martyre eut lieu à Newgate (Londres).

En 1886, la confirmation du culte qu’on leur rendait, équivalait à la béatification.

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 23:00

Luigi Maria Palazzolo

1827-1886

 

Luigi naquit le 10 décembre 1827 à Bergamo (Italie N), benjamin de huit enfants et seul survivant après la mort en bas âge des sept premiers.

Orphelin de père à dix ans, il reçut les meilleurs conseils de sa pieuse mère et des bons prêtres qu’il rencontra.

Ordonné prêtre en 1850, il fut tout de suite vicaire à San Alessandro, puis curé à San Bernardino (1855), toujours à Bergame.

En 1864, il fonda l’œuvre pie de Sainte-Dorothée, une association de dames destinées à s’occuper des petites filles pauvres du quartier San Bernardino : les dames leur auraient donné des leçons de catéchisme, mais aussi les auraient occupées à des activités saines et instructives.

En 1869, cette association devint une congrégation nouvelle, les Sœurs des Petites Pauvres, qui ajoutèrent à leur première activité celles de visiter les pauvres et les malades à domicile, d’assister les orphelins, et de faire l’école.

Il y eut bientôt plusieurs maisons, à Vicenza, Brescia, Breganze, et les constitutions devaient être approuvées dès 1886, année de la mort de don Luigi Maria.

Il fonda aussi en 1872 les Frères de la Sainte Famille, pour s’occuper des orphelins à Torre Boldone. L’Institut fonctionna jusqu’en 1928.

Don Luigi Palazzolo fut un pasteur infatigable, prêchant beaucoup de missions populaires, organisant de saints divertissements pour ses paroissiens, des cours du soir, un patronage de garçons dont sortirent au moins une quarantaine de prêtres. 

Il s’éteignit le 15 juin 1886, dans cette ville de Bergame qu’il n’avait pas quittée, et fut béatifié en 1963. 

En 2019, un nouveau miracle, récemment reconnu, ouvre la voie à la prochaine canonisation de Luigi Palazzolo, prévue pour 2022.

Depuis 1919, l’Institut fut approuvé par le Vatican et des maisons s’ouvrirent à Rome, puis auprès des émigrés italiens en France, en Belgique, au Luxembourg. Récemment, l’Institut s’est ouvert aux missions au Brésil et au Pérou, en divers pays d’Afrique : Congo, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Kenya, Malawi. Globalement, un millier de Religieuses dans plus de cent maisons. L’Institut porte maintenant le nom de Sœurs des Petites Pauvres de l’Institut Palazzolo (SdPIP).

Au Congo éclata en 1995 une épidémie d’Ebola, dont moururent six Religieuses, frappées par la contagion après avoir secouru des malades.

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 23:00

Isfridus de Ratzeburg

† 1204

 

Isfridus (Isfried, en français Isfroi) fut un prêtre dans l’Ordre de Prémontré.

Il fut d’abord prieur du monastère de Magdebourg, et ensuite à Jerichow.

Devenu évêque à Ratzeburg (Schleswig-Holstein, Allemagne N), pour succéder à Evermodus en 1180, il s’occupa activement de la conversion des Wendes et de la consolidation de leur foi.

Il aurait aussi été le confesseur d’Henri le Lion, qui était à la fois Duc de Saxe et Duc de Bavière.

On a dit aussi qu’il changea l’eau en vin.

Il mourut en 1204 après un quart de siècle d’épiscopat. Son nom a été inscrit au Martyrologe en 2005, le 15 juin.

Le monastère de Jerichow n’est plus habité par des moines, mais on y célèbre la Messe et on y organise de beaux concerts en été.

 

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12 juin 2015 5 12 /06 /juin /2015 23:00

Antonio de Padoue

1195-1231

 

Ce Saint universellement connu ne s’appelait pas Antoine et n’était pas non plus de Padoue.

Né le 15 août 1195 à Lisbonne (Portugal), aîné des enfants de Martinho Afonso de Bulhões, chevalier du roi, et Maria Tarasia Taveira, des artistocrates, Fernando reçut le baptême en la cathédrale de Lisbonne, dédiée à la Très Sainte Vierge.

Certains disent que le papa descendait de Godefroy de Bouillon.

Fernando fréquenta l’école cathédrale, puis entra à quinze ans chez les Chanoines augustins de Lisbonne.

En 1212, il fut transféré à Coimbra, où il reçut le sacerdoce. Il profita de la grande bibliothèque du couvent pour approfondir la théologie et l’Ecriture.

En 1219, quand revinrent du Maroc les reliques des Martyrs franciscains (Berardo, Ottone, Pietro, Accursio et Adiuto (v. 16 janvier), Fernando s’enthousiasma pour cette branche religieuse et demanda son admission chez les Franciscains.

En 1220, Fernando fut donc admis chez les Frères mineurs, et prit désormais le nom de Antonio (sur saint Antoine ermite, v. 17 janvier). 

Tout de suite, le frère Antonio demanda à partir en mission pour le Maroc. Une maladie le contraignit à revenir au pays, mais le bateau fut dévié par la tempête en Sicile. Là, les Franciscains l’informèrent qu’il pouvait participer au Chapitre général convoqué par saint François (v. 4 octobre), à Assise, pour l’année 1221.

Antonio fut alors dirigé vers le couvent de Montepaolo (Forlí). L’année suivante, lors d’une ordination sacerdotale, le prieur ordonna à l’humble Antonio de prêcher. Ce Frère jusqu’alors effacé et inconnu, devint tout-à-coup célèbre pour sa parole claire : on l’envoya prêcher contre les hérétiques patari de l’Italie septentrionale.

Un des «signes» qui marquèrent les hérétiques advint à Bologne, quand ce furent les poissons qui vinrent écouter «bouche bée» la prédication d’Antonio, que les habitants avaient méprisée.

En 1223, Antonio fut chargé par saint François de l’enseignement de la théologie.

En 1224, sur demande du pape, François envoya Antonio en France méridionale, prêcher contre les Albigeois. Antonio monta jusqu’en Limousin. Il ramena à la foi tant d’âmes, qu’il reçut le surnom de malleus hereticorum : marteau des hérétiques.

On dit qu’à Toulouse eut lieu le très fameux miracle de l’âne affamé, qui, sur la prière d’Antoine, préféra s’agenouiller devant l’Eucharistie plutôt que vers le picotin qu’on lui tendait. Certains affirment que ce miracle eut lieu à Rimini en 1223.

En France, Antonio fut nommé gardien (supérieur) du couvent du Puy-en-Velay, puis à Limoges. Il se retira fréquemment dans une grotte à Brive-la-Gaillarde.

En 1227, il revint à Assise, pour l’élection du successeur de saint François, mort en 1226. Le nouveau Supérieur le nomma alors ministre provincial pour toute l’Italie septentrionale, ce qui l’obligeait à voyager sans cesse pour visiter tous les nombreux couvents déjà existants dans ces régions. Quand il ne voyageait pas, Antonio résidait à Padoue, où il se montra toujours aussi brillant prédicateur qu’humble frère au service des autres.

Il fut envoyé auprès du pape Grégoire IX pour exposer quelques problèmes importants de l’Ordre ; le pape lui fit prêcher le Carême et le surnomma Arche du Testament, Exégète très savant, Théologien excellent.

Ses dernières prédications eurent lieu durant le carême de 1231. Il s’y pressait une telle foule, qu’on dut protéger Antonio avec des gardes du corps. De plus, Antonio souffrait de plus en plus d’hydropisie et d’asthme, et tout déplacement lui était pénible.

Dans les lignes qui précèdent, on n’a fait que très peu allusion aux miracles de saint Antonio. Il en faisait continuellement. Guérisons, bilocation, prophéties… Il est connu qu’on invoque traditionnellement, et avec succès, saint Antoine pour retrouver un objet perdu. Une de ses prophéties fut qu’il serait canonisé moins d’un an après sa mort.

Début juin 1231, Antonio se trouvait à Vérone, puis à Camposanpiero, où, selon la tradition, il reçut dans ses bras l’Enfant-Jésus. 

Se sentant proche de la mort, il se fit reporter à Padoue, où on le conduisit «doucement» en char à bœufs. Il s’éteignit à trente-six ans, le 13 juin 1231.

Comme prévu, si l’on peut dire, Antonio fut canonisé par le même Grégoire IX, en mai 1232. En 1946, il fut proclamé Docteur de l’Eglise.

Sa fête est au 13 juin.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 23:00

Placido de Roio

? -1248

 

Placido était né à Roio (Chieti, Abruzzes, Italie C) dans le seconde moitié du 12e siècle, de parents cultivateurs, qu’il aida aussi longtemps qu’il le put.

Elevé dans la piété, mais totalement inculte, il désirait avidement connaître les psaumes de la Bible. Pour s’instruire, il interrogeait les petits enfants qui revenaient de l’école et se faisait répéter ce qu’ils avaient appris, puis le méditait longuement pendant son travail, acquérant ainsi peu à peu une certaine culture.

Il voulait faire plus pour Dieu. Il partit en pèlerinage à Compostelle, où il resta une année ; mais à son retour, la maladie le cloua au lit, dans une sorte de paralysie où il ne pouvait pas même bouger la tête. Il guérit cependant au bout de cinq années, et reprit les pèlerinages, à Rome, au Mont Gargan, et en d’autres endroits encore.

Réalisant que marcher n’était pas la meilleure façon de se sanctifier, il voulut se retirer non loin d’un pieux ermite qui vivait sur le Monte Corno (Trentin) et lui demanda l’habit monastique. Mais cette expérience ne put durer ; Placido descendit plus bas et frappa à la porte du monastère de Saint-Nicolas, où il resta un an, puis se mit au service d’une église de l’endroit.

Il s’enfuit quand il remarqua qu’une femme l’épiait : il alla se réfugier dans une caverne, puis vint trouver un autre repaire dans sa région native, sous un rocher au-dessus de la ville d’Ocre, où il resta cette fois-ci douze années ; mais il ne parvint plus à rester ignoré - car Dieu bénit sa prière par le don des miracles - et l’on chercha à le rejoindre ; l’endroit était tellement difficile d’accès, qu’un jour un prêtre tomba et se tua. Pour éviter d’être la cause d’un autre accident, Placido quitta sa retraite et rejoignit une montagne boisée.

Ce qui pourrait apparaître comme une instabilité permanente, était vraiment pour Placido une volonté de quitter le monde et une recherche de l’absolu. Il s’imposait des jeûnes fréquents, vivait dans l’abstinence perpétuelle, se flagellait durement.

Ses austérités n’effrayèrent pas des candidats à cette vie rude, qui lui demandèrent de vivre avec lui. Il obtint alors du comte Berardo d’Ocre, en 1222, un terrain assez convenable pour y édifier avec eux une église et un petit monastère. Les nouveaux moines détournèrent des ruisseaux pour arroser leur domaine, plantèrent des arbres et construisirent le monastère Saint-Esprit, qui fut placé sous la règle cistercienne.

Placido se retrouva évidemment à la tête de cette communauté, qu’il dirigea stablement jusqu’à sa mort : il avait enfin trouvé la stabilité pendant un quart de siècle, et mourut le 12 juin 1248.

Les nombreux miracles suscitèrent un rapide culte populaire. Le bienheureux Placido est mentionné au Martyrologe le 12 juin.

Le monastère Saint-Esprit déclina à partir du 17e siècle ; aujourd’hui, c’est malheureusement une ruine.

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