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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 23:00

 

Gherardo Mecatti de Villamagna

1174-1243

 

Gherardo naquit, pense-t-on, en 1174 à Villamagna (Florence, Italie), de pieux et pauvres parents, des fermiers qui moururent quand il eut douze ans.

Il fut recueilli par le patron des parents. Celui-ci était chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, et l’emmena en 1195 aux Lieux-Saints quand il partit à la croisade. Là, ils furent faits prisonniers par les Turcs, musulmans ; le chevalier mourut, et Gherardo obtint sa libération après avoir subi toutes sortes de mauvais traitements.

Revenu à Villamagna, Gherardo se retira dans une petite hutte pour y pratiquer les exercices de la pénitence et de la contemplation.

Deux ans plus tard, un autre chevalier parent du premier, l’emmena en Syrie. Ils étaient alors vingt chevaliers, et furent assaillis par une troupe de deux-cents pirates. Moment de panique ; Gherardo leur conseilla vivement d’attaquer, car ils devaient être vainqueurs, ce qui arriva : cinquante pirates furent tués, les autres mis en déroute.

Gherardo alors resta sept années en Palestine, au service des Chevaliers de Saint-Jean, s’occupant des malades et des pèlerins, priant tout le temps qui lui restait. Mais se voyant objet de curiosité et aussi de vénération, il demanda la permission de repartir dans son village.

Ayant rencontré Francesco d’Assise, il demanda l’habit franciscain et retourna à son ermitage, où il vécut le reste de ses jours, dans la plus stricte pauvreté, donnant ce qu’il avait, mendiant pour les autres. En plein hiver, il fit un jour mûrir des cerises sur l’arbre, pour satisfaire aux désirs d’un pauvre.

Gherardo faisait trois «pèlerinages» chaque semaine dans un oratoire assez éloigné : le lundi, il priait pour les âmes du purgatoire, le mercredi pour ses propres péchés, le vendredi pour la conversion des pécheurs et des musulmans. Souvent il se rendait au sommet d’une colline dite de la Rencontre, où il construisit un oratoire dédié à la Sainte Vierge ; il avait demandé pour cela à un paysan de lui prêter une paire de bœufs pour tirer des matériaux : sur le refus du paysan, il appela quatre jeunes veaux , qui vinrent docilement exécuter le travail. Plus tard, saint Leonardo de Porto Maurizio (v. 26 novembre) devait y construire un couvent franciscain.

Certains ont fait mourir Gherardo en 1270, à quatre-vingt-seize ans, d’autres ont retardé la date de sa naissance ; le jour exact (13, 18 ou 25 mai) est aussi controversé. Une date plus probable pourrait être le 25 mai.

A la suite de nombreux miracles, le culte de Gherardo fut ratifié en 1833.

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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 20:00

Filippo de Plaisance

? - 1306

 

Filippo faisait partie des Ermites de Saint-Augustin à Plaisance.

Il eut cette mortification particulière qu’il portait sous son habit religieux une tunique métallique. Ce qui pourrait nous apparaître comme un trait original était pour Filippo la sincère expression de son union à la passion du Christ.

Il mourut le 24 mai 1306.

Il a été introduit dans la récente édition du Martyrologe.

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 23:05

Juan de Prado Díez

1563-1631

 

Né vers 1563 à Morgovejo (León, Espagne), de famille noble, Juan fut orphelin à cinq ans.

Grâce à la charité d’un prêtre, il commença des études à Salamanque puis, en 1584, entra dans l’Ordre franciscain à Rocamador (Badajoz).

Il fit la profession en 1585 et fut ordonné prêtre.

Excellent prédicateur, vraiment soutenu par des grâces particulières, il jeûnait, s’imposait le cilice ; il participa aussi à des discussions où il défendit le dogme de l’Immaculée Conception de Marie.

Successivement, il fut nommé maître des novices, plusieurs fois gardien (supérieur) de différents couvents (Badajoz et Séville), conseiller provincial, et supérieur de la nouvelle Province d’Andalousie (1620-1623).

Une cruelle calomnie pesa un moment contre son innocence virginale, qui fut cependant reconnue, confirmée par une telle austérité de vie.

Après avoir assumé ces responsabilités, il demanda à partir évangéliser en Guadeloupe. Ses démarches n’aboutirent pas, mais on l’envoya au Maroc, où tant de prisonniers chrétiens subissaient les mauvais traitements des Musulmans, et ne disposaient pas d’aumôniers catholiques. Il y alla en 1630 avec la bénédiction du Pape, qui le nommait par la même occasion préfet apostolique pour cette région.

Juan y parvint le 7 décembre, accompagné du prêtre Matías de Saint-François et du Frère Ginés de Ocaña.  L’accueil de la part des chrétiens fut enthousiaste, car ils n’avaient pas vu de prêtres depuis plus de quarante ans. Durant le carême 1631, les Religieux en confessèrent beaucoup et les réconfortèrent.

Mais voilà que mourut le roi qui avait accordé le sauf-conduit. Qu’allait faire le nouveau roi ? On ne le savait pas, et le gouverneur (portugais) conseilla aux Religieux de rester plus discrets dans leurs activités. Après un certain temps, leur zèle fut plus fort et les poussa à sortir de leur abri. Le gouverneur l’apprit, leur promit de les aider et les fit conduire à Mazagán, de là à Azamor, où se trouvaient beaucoup de Maures. Juan s’y présenta avec un drapeau blanc, en signe de paix.

Le maire commença par bien les recevoir, grâce à leur sauf-conduit. Mais ce sauf-conduit n’était plus valable, et les Religieux étaient alors prisonniers du nouveau roi. On les conduisit à Marrakech, où le roi les fit mettre en prison.

Après quelques jours, le roi les convoqua pour les interroger et demanda à Juan quelle était la loi meilleure, celle de Mahomet ou celle des Chrétiens. Juan n’hésita pas à répondre selon la Vérité. Fâché, le roi les fit fouetter en sa présence, puis jeter dans un cachot étroit, sombre et humide, surveillés par un gardien méchant, et condamnés à moudre le sel.

Le roi convoqua à nouveau Juan, lui posa d’autres questions et le fit encore fouetter cruellement. Quelques jours après, Juan répondit au roi : Tyran, tu veux faire perdre les âmes que Dieu a faites pour Lui ! Furieux, le roi le frappa à la tête avec son sabre, et ses serviteurs le frappèrent sur la bouche, car il continuait de prêcher. Le roi se fit apporter un arc et des flèches, et lui en tira quatre. Puis il ordonna de le faire brûler vif aux portes de son palais.

Juan ne pouvait plus marcher. On demandait à des prisonniers chrétiens de l’emmener, mais ils hésitaient. Juan les encouragea : Vous n’offensez pas le Bon Dieu ! Emmenez-moi, sinon ils vous feront du mal.

Le roi suivait la scène depuis une fenêtre ; on entassa du bois, on fouetta encore Juan, qui prêchait toujours, et les badauds lui jetèrent des pierres.

Juan fut ainsi torturé et martyrisé le 24 mai 1631.

Les deux autres survécurent miraculeusement aux tortures et purent ensuite rapporter ce dont ils avaient été témoins.

Le roi fut bientôt puni de sa cruauté, assassiné et remplacé par son frère, qui accorda plus de licence aux Religieux pour leur apostolat.

Juan de Prado fut béatifié en 1728.

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 06:46

William de Rochester

† 1201

 

William était né à Perth (Ecosse) au 12e siècle.

Après une jeunesse qu’on qualifie d’orageuse, il se tourna entièrement vers Dieu et les bonnes œuvres, en particulier à l’égard des pauvres et des enfants abandonnés. Boulanger de son état, il donnait en aumônes le dixième de son gain.

Chaque jour il se rendait à la Messe. Un matin, il trouva un petit enfant abandonné sur le seuil de l’église ; il le recueillit, l’adopta en lui donnant le nom de David et lui enseigna son métier.

Bien plus tard, William emmena son «fils» David en pèlerinage aux Lieux Saints. Mais à la première étape qu’ils firent, à Rochester, David s’en prit à son bienfaiteur, le frappa, l’égorgea et s’enfuit après l’avoir dépouillé. C’était le 23 mai, vers 1201.

Comment vint-on à connaissance de ce meurtre, on ne le dit pas. Le fait est qu’une pauvre folle eut l’idée de tresser une couronne de fleurs qu’elle déposa sur la tête de William, puis qu’elle appliqua sur sa tête, et elle s’en trouva guérie. D’autres miracles se produisirent, qui firent considérer William comme martyr.

En 1256, le pape fut informé des faits et canonisa William.

Cependant, le Martyrologe Romain actuel ne l’a pas conservé dans ses pages.

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 23:03

Rosanna (Umiltà) Negusanti

1226-1310

 

Rosanna Negusanti vit le jour à Faenza (Ravenne, Emilie-Romagne, Italie NE) de nobles parents, Elimonte et Richelda.

Tandis que les parents cherchaient à l’habiller avec élégance, Rosanna préférait donner aux pauvres ce qu’elle avait et s’occuper à la prière. Elle eut une précoce dévotion envers l’Evangéliste Jean.

Elle avait quinze ans à la mort de son père. 

Quand l’empereur Barberousse occupa Faenza, un de ses proches demanda la main de la belle Rosanna, mais il obtint une claire fin de non-recevoir ; ensuite, Rosanna fit plaisir à sa mère en épousant à seize ans un certain Ugonotto dei Caccianemici - ce patronyme signifie chasse les ennemis -, et mit au monde deux bébés qui moururent très vite. Elle-même proposa, en vain, à son mari une séparation corps et biens, mais ce furent les médecins à conseiller vivement à Ugonotto la continence absolue.

Après la mort de sa mère, Rosanna convainquit enfin son mari à entrer, comme elle, dans la vie religieuse. Ils entrèrent au double couvent de Sainte-Perpétue, aux environs de Faenza. Rosanna s’appela désormais Umiltà. Ugonotto mourra en 1256.

Umiltà eut alors la grâce de guérir, dit-on, miraculeusement, d’une grave maladie puis, en 1254, se retira près du couvent de Saint-Apollinaire, sous la règle de s. Giovanni Gualberto (v. 12 juillet), une règle austère inspirée de la bénédictine ; elle vécut donc là en recluse dans une petite cellule, pendant douze années, vivant dans la prière et le jeûne, donnant quelques conseils à ceux qui les lui demandaient.

D’autres femmes voulurent l’imiter et se placer sous sa direction. L’évêque lui conseilla alors de fonder un monastère (1266) ; obéissante, Umiltà réunit ses neuf Compagnes dans un ancien monastère proche de Florence, où elle dut être l’abbesse : elle se retrouvait mère, montrant toute sa douceur et sa sagesse pour guider les Religieuses sur la voie de la sainteté. Le monastère vivait selon la même règle de Giovanni Gualberto, le règle dite de Vallombreuse. Il y eut une autre fondation à Florence en 1281.

Umiltà eut l’occasion de multiplier le pain, un jour où la communauté allait en manquer.

Elle mourut le 22 mai 1310, à un âge fort avancé.

Son corps, quoiqu’enseveli dans la terre nue, fut retrouvé absolument intact l’année suivante.

Le culte qui s’est développé très rapidement, fut confirmé en 1720. En 1942, Umiltà fut déclarée co-patronne de Faenza.

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 23:00

João Baptista Machado de Távora

1580-1617

 

João Baptista était né vers 1580 à Angra do Heroismo (Terceira, Açores, Portugal), de noble famille.

Il n’avait pas sept ans qu’entendant parler du Japon, il exprima son désir d’aller y parler du Christ.

Il entra à seize ans chez les Jésuites de Coimbra et partit en 1600 pour Macao, où il acheva ses études et fut ordonné prêtre.

Envoyé au Japon en 1609, il apprit la langue, dans laquelle il put s’exprimer étonnamment bien et travailla infatigablement dans la région de Kyōto ; mais en 1614 sortit une loi qui interdisait à tout étranger de rester dans le pays. Loin de s’en inquiéter, il se réfugia dans la clandestinité pour continuer son apostolat. Il se replia sur Nagasaki et de là gagna les îles de Gotoh, qui représentaient un refuge idéal pour les Chrétiens. Le père João Baptista y opéra, dit-on, plusieurs guérisons miraculeuses. 

C’est en avril 1617 qu’il fut arrêté, non loin d’Ōmura, sur l’ordre d’un apostat qui était lui-même le petit-fils du premier seigneur japonais converti (Bartolomæus Ōmura Sumitada). Les soldats qui arrêtèrent le père lui avouèrent qu’ils étaient tous catholiques, mais que c’était par crainte pour leur vie et celle de leurs familles, qu’ils obéissaient aux ordres du seigneur.

Le bateau ne put partir tout de suite à cause du vent contraire ; le père en profita pour célébrer chaque jour la Messe, ce qui permit à de nombreux fidèles de venir se confesser et de communier. Le 29 avril, on put lever l’ancre : durant la traversée, les soldats se confessèrent. Arrivés au port d’Ōmura le soir, le père fut conduit en prison dans une véritable procession aux flambeaux, comme Jésus lors de son arrestation à Gethsémani.

En prison, il retrouva le père jésuite Pedro de l’Assomption, qui voulut lui baiser les pieds respectueusement, mais João l’en empêcha ; il continuait de catéchiser les prisonniers, d’écrire des billets aux autres missionnaires et aux Chrétiens. Des Chrétiens qui avaient précédemment apostasié vinrent se confesser.

On attendait la sentence : elle arriva le 21 mai. Or, depuis Pentecôte, les deux prêtres avaient pu célébrer chaque jour la Messe, mais ce matin-là, Pedro dit à João : Nous ne célébrerons plus beaucoup de Messes… Et le lendemain, 22 mai : Ça va être notre dernière Messe. Effectivement, quelques heures après, on vint leur annoncer la sentence de mort.

João Baptista déclara alors qu’il avait vécu trois grands jours dans sa vie : celui où il entra dans la Compagnie de Jésus, celui où il fut condamné à mort, et maintenant celui où il allait mourir pour l’amour de Jésus. 

Les deux prêtres chantèrent le Te Deum, se confessèrent l’un à l’autre et prièrent. Durant la longue marche vers Kōri (Ōmura, Nagasaki), où ils allaient être suppliciés, ils continuèrent de prêcher à la foule. João portait un crucifix et son bréviaire. Arrivés à l’endroit, le soldat - un certain Damianus, chrétien - proposa un coussin aux deux victimes ; Pedro lui dit : Maintenant, la poussière retourne à la poussière.

Ils subirent le martyre le 22 mai 1617.

L’un comme l’autre, ils montraient leur joie de donner leur vie pour Jésus-Christ.

Ils s’embrassèrent et s’agenouillèrent, présentant leur cou aux bourreaux. Après avoir reçu deux coups, qui n’avaient pas été mortels, João Baptista se releva, et se remit à genoux pour recevoir un troisième et ultime coup.

Il a été béatifié parmi deux-cent cinq Martyrs du Japon, en 1867.

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 23:00

Pedro de l’Assomption

1570-1617

 

Pedro était né vers 1570 à Cuerba (Tolède, Espagne).

Il entra chez les Frères Mineurs Alcantarins.

Envoyé aux missions du Japon en 1608, il fut Gardien du couvent de Nagasaki.

Son arrestation advint par ruse, lorsqu’un fonctionnaire de Nagayo (Ōmura) feignit de vouloir se confesser.

En prison, il vit arriver le père João Baptista Machado et voulut embrasser ses pieds. Ce geste était d’autant plus humble et convaincu que, précédemment, il y avait eu de petites «rivalités» entre les Franciscains et les Jésuites. Les hommes sont des hommes et même en pays de mission et en temps de persécution, ils peuvent céder à des sentiments humains.

On attendait la sentence : elle arriva le 21 mai. Or, depuis Pentecôte, les deux prêtres avaient pu célébrer chaque jour la Messe, mais ce matin-là, Pedro dit à João : Nous ne célébrerons plus beaucoup de Messes… Et le lendemain, 22 mai : Ça va être notre dernière Messe. Effectivement, quelques heures après, on vint leur annoncer la sentence de mort.

Les deux prêtres chantèrent le Te Deum, se confessèrent l’un à l’autre et prièrent. Durant la longue marche vers Kōri (Ōmura, Nagasaki), où ils allaient être suppliciés, ils continuèrent de prêcher à la foule. João portait un crucifix et son bréviaire. Arrivés à l’endroit, le soldat - un certain Damianus, chrétien - proposa un coussin aux deux victimes ; Pedro lui dit : Maintenant, la poussière retourne à la poussière. 

Au moment de son supplice, Pedro déclara avoir demandé cette grâce du martyre. Il fit un geste pour demander le silence : il voulait parler de la tolérance, mais son discours commençait déjà d’être trop long, et les bourreaux s’impatientaient.

Les deux prêtres s’embrassèrent et s’agenouillèrent, présentant leur cou aux bourreaux. La tête de Pedro tomba dès le premier coup.

Ce martyre eut lieu à Kōri (Ōmura, Nagasaki) le 22 mai 1617.

Pedro a été béatifié parmi deux-cent cinq Martyrs du Japon, en 1867.

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 23:00

John Forest

1471-1538

 

John vit le jour en 1471 dans les environs d’Oxford et entra en 1491 dans l’Ordre des Frères Mineurs franciscains de l’Observance, à Greenwich, un monastère accolé au Palais Royal, et devint par là le confesseur de la reine Catarina d’Aragon.

En 1500, il se retrouva à Oxford pour d’autres études de théologie. On ne sait s’il poursuivit ces études jusqu’au doctorat. En 1525, il était très probablement provincial pour son Ordre, d’après les mesures qu’il prit contre certains religieux récalcitrants.

Dès 1531, les Franciscains furent l’objet de la haine du roi, à cause de leur prise de position contre son divorce et son inclinaison vers le Protestantisme.

En novembre 1532, John exposa clairement à l’ambon les projets du roi de supprimer l’Ordre en Angleterre et de répudier Catarina pour épouser Anne.

Au début de 1533, il y eut une tentative de «réconciliation» entre lui et le roi, mais le père John fut arrêté en 1533, enfermé à Newgate et condamné à mort, l’exécution de la sentence restant encore suspendue.

En 1534, l’Ordre franciscain de l’Observance fut effectivement supprimé, et les Religieux dispersés dans d’autres couvents. John fut même relâché ; en 1538 il fut confiné dans une autre communauté franciscaine à Smithfieldx (Londres), puis dans le nord du pays.

Mais il fut à nouveau mis en prison à Newgate, pour son refus de reconnaître la suprématie du roi sur l’Eglise, avec d’autres Frères. On lui permit toutefois de célébrer la Messe et d’entendre des confessions. Il put ainsi rester en communication avec la reine ; mais il commit aussi l’imprudence de publier un petit traité sur l’autorité suprême du pape. Le père Forest fut dénoncé au roi, encore une fois.

Le 8 avril 1538, on le somma encore d’abjurer, ce qu’il refusa de faire. On décida alors de procéder à l’exécution de la sentence de 1533.

On voulut même obtenir de Cromwell l’exécution immédiate du Religieux. Un évêque fut désigné pour exhorter la victime (et la foule) à «abjurer» à l’endroit de la potence, mais John refusa ; il fut martyrisé à Smithfield (Londres), le 22 mai 1538. D’abord torturé pendant deux heures, il fut jeté aux flammes, ainsi que le gibet auquel il était pendu.

On raconte (?) qu’on avait apporté sur le bûcher une très ancienne statue provenant de l’église de Llanderfel (Pays de Galles) et qu’ainsi s’était réalisée une prophétie, selon laquelle cette statue aurait «mis le feu à une forêt». Ainsi mourut le père Forest, en martyr.

Le culte qu’on lui rendait fut confirmé en 1886, avec valeur de béatification.

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 23:00

Hemming de Abo

? - 1366

 

Hemming vit le jour dans la fin du 13e siècle à Abo (Balinge, Uppsala, Suède, auj. Turku, Finlande).

Après des études à Uppsala, il fut ordonné prêtre, puis envoyé compléter cette formation à Paris, où il connut le futur pape Clément VI. Il commença alors à se constituer une importante bibliothèque de théologie et de droit canonique.

En 1329, il fut nommé chanoine de la cathédrale d’Abo, et fut remarqué au point d’être choisi à l’unanimité des chanoines, pour devenir évêque, en 1338.

Hemming put accomplir un travail considérable dans son diocèse, qui en avait besoin : il créa la table épiscopale, développa l’enseignement dans les écoles, en particulier à l’intention des futurs prêtres. Il fit don à la cathédrale de sa bibliothèque et envoya ses meilleurs séminaristes étudier comme lui à Paris.

Il organisa des synodes pour reprendre toute la vie liturgique et spirituelle des diocésains.

En 1347, il vint à Paris sur invitation de sainte Brigitte (v. 23 juillet), rencontra Clément VI en Avignon pour le persuader de revenir à Rome, et proposa ses services pour rétablir la paix entre les deux rois de France et d’Angleterre.

Hemming mourut le 21 mai 1266, déjà honoré comme saint grâce aux nombreux miracles obtenus par son intercession. Toutefois, ces actes ayant été perdus, la canonisation fut lente. En 1514, on autorisa son culte ; l’actuel Martyrologe lui attribue le titre de Saint.

 
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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 23:00

Colomba Guadagnoli de Rieti

1467-1501

 

Elle vit le jour à Rieti (Latium, Italie C) le 2 février 1467. Elle devait s’appeler Angelella, car on entendit chanter les anges autour de la maison au moment de sa naissance, mais elle reçut le nom de Colomba, car une colombe vint voltiger autour du baptistère, ce qu’on interpréta comme un signe du Ciel.

Effectivement, elle fut précoce pour la prière, les mortifications, le vœu de virginité. 

Petite, elle fut élevée chez les Dominicaines ; elle filait et cousait, pour réparer les habits des Dominicains de sa ville. 

Cherchant quelle serait sa voie, elle vit le Christ entouré de la cour des Saints : à douze ans, elle protesta de tout son cœur contre la volonté de ses parents qui l’avaient déjà promise en mariage, et rasa sa belle chevelure.

Toujours contre cette famille naturelle, elle entra dans la famille spirituelle du Tiers-Ordre dominicain en 1486, le jour des Rameaux.

Elle fut favorisée d’extases. Durant l’une d’elles, elle fut transportée en Terre Sainte.

Les habitants des villes voisines de Narni, de Foligno, cherchèrent à l’enlever pour avoir avec eux «leur» sainte. Finalement, en 1488, elle eut l’inspiration de quitter Rieti, mais sans trop savoir où aller. A Foligno, on l’arrêta comme vagabonde, mais l’évêque l’envoya à Pérouse pour y fonder un monastère dominicain ; elle obéit : plusieurs jeunes filles, voulant épouser l’Epoux divin, «s’envolèrent» de leurs familles pour la rejoindre ; c’est pour ce motif que le monastère fut appelé des Colombes.

Colomba intervint très efficacement dans Pérouse pour calmer les factions qui s’affrontaient sans relâche.  Elle s’occupa beaucoup des pauvres, qu’elle soulageait autant qu’elle pouvait.

Son action positive s’exerça particulièrement au sujet du pape Alexandre VI et de Lucrezia Borgia. Envers cette dernière, elle eut plusieurs fois l’occasion de lui reprocher sa vie désordonnée, au point que Lucrezia l’accusa de sorcellerie. 

Quant au pape Alexandre VI, dont la vie était un scandale public, il fut lui-même profondément impressionné par la sainteté de Colomba et l’eut en grande vénération. On rapporte ce fait que, passant à Pérouse, il n’osait s’arrêter pour saluer Colomba ; ce fut elle qui s’avança et, très respectueusement, alla baiser les pieds du Successeur de Pierre ; ce geste fut à la source de la conversion d’Alexandre, dont on sait qu’il mourut dans les plus sincères sentiments de contrition.

Colomba fut prieure à Pérouse pendant onze ans.

Le jour de sa mort, une autre Mystique, Osanna de Mantoue (v. 18 juin), vit son âme rayonnante monter au ciel.

Colomba de Rieti, qu’on appelle aussi Colomba de Pérouse, mourut le 20 mai 1501 et fut béatifiée en 1625.

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