Hernando Ayala Fernández
1575-1617
Hernando (ou Fernando) naquit en 1575 à Ballesteros de Calatrava (Ciudad Real, Espagne C) de Hernando de Ayala et María Fernández, qui étaient de sang noble.
Il entra chez les Augustins de Montilla (Cordoue) en 1593 et fit la profession l’année suivante, avec le nom de Hernando de Saint-Joseph.
Doté de grandes capacités intellectuelles, il fit des études à Alcalá de Henares et même y enseigna.
Pourtant, sa soif des âmes l’appelait aux missions lointaines. Il partit pour les Philippines en 1603. Le voyage devait se faire en traversant l’Atlantique et le Pacifique. A l’escale du Mexique, il prêcha, suscitant l’admiration des auditeurs.
Il resta un an à Manille, puis pénétra au Japon en 1605.
Après avoir appris la langue en quelques mois seulement, il se mit au travail : les catéchumènes ne manquaient pas, mais les baptisés aussi avaient besoin d’un prêtre, de ses conseils, des sacrements. On a rapporté qu’en deux années, le père Hernando avait baptisé quelque trois mille enfants et adultes.
Il mit aussi à profit sa connaissance du japonais pour traduire plusieurs livres et en composer quelques-uns aussi, qui furent précieux pour la dévotion des Chrétiens nippons.
Après cette première période, en 1607 il repassa aux Philippines pour demander de l’aide. Au retour, il fut nommé Provincial de l’Ordre augustin.
En 1612, il fonda un petit couvent à Nagasaki, dont il fut le prieur. Mais c’est à partir de ce moment-là que la persécution s’accentua et il dut travailler dans la clandestinité.
En 1617, avec le père dominicain Alonso Navarrete, il se rendit à Ōmura où les Chrétiens avaient besoin de prêtres. Mais leur zèle les fit rechercher et arrêter.
Le seul fait d’être prêtres les condamnait à mort. Ils furent exécutés à Tacaxima (ou Ōmura), décapités, le 1er juin 1617.
Les restes des deux Martyrs furent enfermés dans une caisse, qu’on jeta en mer avec une grosse pierre ; mais quelques années plus tard, les cordes de la pierre s’étant détachées, la caisse remonta à la surface et des Chrétiens purent recueillir les corps.
Les pères Ayala et Navarrete furent béatifiés en 1867.