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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 00:00

Edmund Sykes

1550-1587

 

Edmund naquit vers 1550 à Leeds (Yorkshire O, Angleterre), de parents fort honorables.

Après avoir fréquenté le collège de Douai, il fut ordonné prêtre à Reims en 1581. En juin de la même année, il partait pour l’Angleterre.

Il fut arrêté vers 1585 (ou même peu avant), et banni.

C’était sans compter sur son courage et son zèle : il revint en Angleterre.

De nouveau arrêté, il acquit, dit-on, la vertu de patience et apprit à mourir. Dans sa prison en effet, non seulement il souffrit des interrogatoires et des mauvais traitements, mais ses voisins l’entendirent lutter physiquement contre le Démon, qui venait le tenter de renoncer à sa foi.

Accusé d’être prêtre et d’être rentré dans le pays contrairement à la loi, il reconnut pleinement les faits, mais affirmant qu’il n’y avait là aucune faute de trahison.

Condamné à mort, il subit le martyre à York le 23 mars 1587 et fut béatifié en 1987.

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 00:00

Turibio de Mogrovejo

1538-1606

 

Turibio naquit le 18 novembre 1538 à Mayorga (León, Espagne), et fut dès l’enfance favorisé de grâces célestes quant à la piété, à l’amour des pauvres, à l’horreur du péché et à la dévotion mariale. 

Jeune étudiant à Valladolid, il donnait une partie de son repas aux pauvres. Il fallut déjà l’inviter à modérer ses mortifications.

Le roi Felipe II le connut et le nomma en 1576 président du tribunal de l’Inquisition à Grenade, alors qu’il n’était que laïc.

Puis, toujours laïc, il fut nommé évêque pour la capitale du Pérou, Lima. Surpris, Turibio chercha par tous les moyens à échapper à cette «catastrophe», mais son humilité conduisit le roi et l’Eglise à confirmer le choix. Il reçut donc les Ordres à cadence rapprochée, le Sacerdoce et fut consacré évêque.

Parvenu en 1581 au Pérou, il constata avec amertume la situation désolante de son «diocèse», une région grande comme la moitié de la France, où les Indios étaient mal traités par les envahisseurs espagnols, et où le clergé se comportait de façon autrement scandaleuse.

Turibio fit trois fois la visite apostolique de son diocèse, à pied ou à cheval, sans compter sa fatigue pour escalader les montagnes, marcher dans la glace, éviter les bêtes féroces, aller trouver sur place les braves Indios, tout en maintenant ses habitudes de prière, de jeûne et de mortifications.

Il tint des synodes diocésains et provinciaux, fonda des séminaires, des églises, des hôpitaux. Il apprit les langues régionales des différentes tribus.

Défenseur très actif de la cause des Indios, si Turibio ne fut pas le fondateur de l’Eglise du Pérou, il en fut le restaurateur.

L’évêque se confessait chaque jour avant de célébrer la Messe.

Il se trouvait à des centaines de kilomètres de Lima, quand il sentit approcher sa dernière heure. Il donna aux domestiques tout ce qui lui restait, se fit porter à l’église pour recevoir le Viatique, et dut regagner son lit pour recevoir l’ultime Sacrement. Il demanda à l’entourage de chanter le psaume Je me suis réjoui quand on m’a dit : Allons à la maison du Seigneur (Ps 121) et mourut en murmurant encore En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit (Ps 30).

C’était le 23 mars 1606.

Turibio de Mogrovejo fut béatifié en 1679 et canonisé en 1726.

De son vivant déjà, il avait ressuscité un mort et guéri des malades.

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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 00:00

Nicholas Owen

1550-1606

 

Né vers 1550 en Oxfordshire (Angleterre), ce laïc discret et immensément actif ne nous a rien laissé sur sa parenté, sa jeunesse.

Au regard de son activité au service des prêtres persécutés, on peut légitimement supposer qu’il était menuisier ou charpentier de métier.

On ne sait au juste quand, mais ce fut avant 1580, il entra dans la Compagnie de Jésus comme laïc ; on a même affirmé qu’il fut le premier Frère laïc anglais jésuite.

Il fut une première fois mis en prison en 1581, à la mort d’Edmund Campion (v. 1er décembre), pour avoir ouvertement affirmé l’innocence de ce prêtre.

Libéré, il servit de tout son cœur les pères Garnett et Gerard pendant dix-huit ans. Il fut arrêté avec ce dernier, s’échappa de la Tour et, dit-on, aurait aidé l’autre à s’enfuir aussi. On l’arrêta fiinalement à Hindlip Hall (Worcestershire), alors qu’il se faisait passer pour le père Garnett.

On n’a pas pu compter le nombre de cachettes que Nicholas put arranger avec tant d’adresse pour protéger des prêtres dans toute l’Angleterre. S’il les avait révélées… 

Conduit au Marshalsea, puis de nouveau à la Tour, il fut soumis aux terribles interrogatoires (et tortures) de Topcliffe, suspendu par les bras à des anneaux de fer, puis avec d’énormes poids accrochés aux jambes, sans parler des autres tortures et mauvais traitements.

On raconta qu’il s’était suicidé dans sa prison, mais le père Garnett réfuta la calomnie : il mourut en prison des tortures qu’il y souffrit. Toute la vie de Nicholas fut marquée par une extraordinaire innocence, ainsi qu’une profonde prudence, qui lui permit de sauver la vie de beaucoup de prêtres.

D’après le récit du père Garnett, Nicholas était encore en vie le 3 mars 1606, et certains récits repoussent sa mort jusqu’au 12 novembre 1606.

Le Martyrologe le mentionne au 22 mars.

Il a été béatifié en 1929 et canonisé en 1970.

Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 00:24

Juan Martínez Cid 

?-1619

 

Il naquit à Manzanal de los Infantes (Zamora, Espagne), à une date inconnue.

Entré dans l’Ordre dominicain, il prit le nom de Juan de Saint-Dominique ; il appartenait au couvent de Salamanque et fut ordonné prêtre.

En 1610, il fut envoyé à la mission de Manille (Philippines) et successivement au Japon.

Ce saint missionnaire avait une mémoire prodigieuse et un don extraordinaire pour les langues.

Lors de la persécution, il fut arrêté en 1618. A cause des très pénibles conditions de vie en prison, il y mourut le 19 mars 1619 ; son corps fut brûlé et jeté en mer.

Il mourut à Suzuta (Ōmura, Nagasaki), le 19 mars 1619. 

L’Eglise a reconnu que sa détention et sa mort équivalaient au martyre et l’a béatifié en 1867.

Le Martyrologe Romain l’a inséré au 19 mai, sans doute par erreur.

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 00:00

 

John Thulis

1568-1616

 

John Thulis était né vers 1568 à Up Holland (Lancashire, Angleterre).

Il arriva au Collège anglais de Reims en mai 1583 et y reçut la Tonsure en septembre. Après quelques années de formation, il gagna Rome en mars 1590 et y fut ordonné prêtre.

En 1592, on l’envoya en mission en Angleterre.

On  croit qu’il fut fait prisonnier à Wisbech (Cambridgeshire) en novembre 1598, au moment où il signa une pétition pour l’érection d’un archiprêtré ; il se rétracta deux ans plus tard (on ne connaît pas plus de détails sur cet événement).

Par la suite, il travailla encore dans le Lancashire, où le comte de Derby l’arrêta et l’enferma au Lancaster Castle.

Là, le prêtre rencontra un tisserand, Roger Wrenno, avec lequel ils tentèrent une évasion, mais ils furent repris le lendemain.

On mit John avec les voleurs, dont quatre se convertirent en l’entendant. Ils devaient d’ailleurs être exécutés avec cet apôtre.

Le jour de l’exécution, John mourut après trois des voleurs. Les morceaux de son corps déchiqueté furent envoyés à Lancaster, Preston, Wigan et Warrington. Roger Wrenno fut exécuté après lui.

Ce qu’on sait de John Thulis comporte quelques points d’interrogation ou quelques imprécisions, mais l’essentiel est certain : ce prêtre donna sa vie pour l’Eglise.

Il subit le martyre le 18 mars 1616 (peut-être 1615) et fut béatifié en 1987.

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 00:00

Cyrille de Jérusalem

315-386

 

Les dates de ce grand évêque restent approximatives.

Cyrillos naquit vers 315 à Jérusalem ou dans les environs.

Il semble qu’il ait eu une éducation soignée et étendue, particulièrement pour la Sainte Ecriture. Il se peut aussi qu’il ait connu la vie monastique.

Il fut ordonné prêtre vers 345, et évêque de Jérusalem vers 350.

C’est comme prêtre, vers 348, qu’il se signala par ses excellentes Catéchèses pour les catéchumènes.

Son attachement inébranlable à la doctrine catholique lui valut la persécution obstinée du parti arien : il fut par trois fois déposé et exilé de son siège. Des quelque trente-cinq années de son épiscopat, il en passa près de seize en exil.

L’avènement de l’empereur Julien l’Apostat (361) fut l’occasion d’un prodige particulier à Jérusalem. Cet empereur, désireux de faire mentir les prophéties, prétendit en relever le temple et y rétablir le culte judaïque. De son côté, Cyrille, plein de confiance, annonça tranquillement que certainement l’entreprise faillirait. Quand on s’attaqua à l’enlèvement des anciens fondements pour en mettre de nouveaux, de mystérieux tourbillons de flammes brûlèrent les ouvriers, dont certains moururent. L’épisode est attesté par des contemporains. Julien jura de se venger sur le saint évêque : la mort l’en empêcha (363)

En 381, il participa au premier concile de Constantinople (deuxième concile œcuménique), où il siégea parmi les chefs reconnus du parti orthodoxe, avec les patriarches d’Alexandrie et d’Antioche. Les pères du concile envoyèrent en 382 au pape Damase une lettre contenant cet éloge : Nous te faisons savoir que l’évêque de l’Eglise de Jérusalem est le révérend et très chéri de Dieu Cyrille, lequel a été jadis ordonné canoniquement par les évêques de sa province, et a soutenu, en divers lieux, de nombreux combats contre les ariens.

Saint Cyrille avait en horreur la division. Il a parfois donné l’impression de se rapprocher de factions non orthodoxes, mais ce fut uniquement pour favoriser la conversion de ses opposants. Les témoignages des livres liturgiques d’Orient et d’Occident sont unanimes en faveur de l’ardent défenseur de la doctrine (l’expression est de Théodoret).

Reprenant presque les termes de cette expression, le Martyrologe mentionne saint Cyrille de Jérusalem au 18 mars.

La fête liturgique de saint Cyrille fut étendue en 1882 à l’Eglise universelle, en même temps qu’il était proclamé Docteur de l’Eglise.

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 00:00

 

Roger Wrenno

1576-1616

 

Roger Wrenno était né vers 1576 à Chorley (Lancashire, Angleterre).

On n’en sait guère plus.

C’était un tisserand, et se trouvait déjà prisonnier au Lancashire Castle, lorsque le prêtre John Thulis y arriva.

Ils tentèrent une évasion un soir, mais furent repris dès le lendemain. On les mit alors avec les voleurs.

Roger subit le martyre après John Thulis, le 18 mars 1615 ou 1616.

Un incident marqua ce martyre : la corde de la pendaison (elle avait déjà servi pour trois voleurs et pour le père Thulis) se rompit. Roger avait subi ce premier choc, mais se releva. On lui proposa alors une fois de plus la liberté, s’il acceptait de rejoindre les rangs de la religion officielle ; mais pour toute réponse, il courut comme il put vers l’échafaud et y grimpa aussi lestement qu’il put, disant à l’officier qui voulait l’en empêcher : Si tu avais vu ce que je viens de voir, tu aimerais beaucoup mourir aussi vite que moi maintenant. Au moment du premier choc, Roger avait déjà entrevu la gloire du Ciel.

Il fut béatifié en 1987.

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 22:31

Sebastián de Aparicio Prado

1502-1600

 

Sebastián de Aparicio Prado naquit le 20 janvier 1502 à A Gudiña (Orense, Galice, Espagne), unique garçon et benjamin des trois enfants de Juan et Teresa, qui lui donnèrent le nom du Saint du jour, Sébastien.

Un des faits majeurs de son enfance est qu’il ne fut pas victime de l’épidémie de peste noire qui sévit à nouveau en Espagne à cette époque.

Après avoir gardé les troupeaux des parents, il quitta la famille à quinze ans et s’en fut à Salamanque comme domestique chez quelque riche veuve, puis chez d’autres patrons. Ce n’était pas par goût de l’aventure, chez cet adolescent qui, au contraire, quitta sa place sans même demander son salaire, plutôt que d’y perdre son âme.

Il quitta l’Espagne en 1533 et arriva à Veracruz (Mexique), où il profita des avantages accordés aux émigrants d’Espagne, puis s’installa à Puebla de los Ángeles comme charpentier. Il se mit à élever les chevaux, à cultiver, à transporter des marchandises.

En 1542, il s’installa à Mexico ; il était devenu fort riche et ouvrit des routes, rendant beaucoup de services à la région. Ses richesses profitèrent en premier lieu aux pauvres et aux malheureux.

En 1552, nouveau changement : il acheta de grands terrains, un ranch et fonda la ferme de Saint-Nicolas, actuellement dans la banlieue de Mexico.

On dit qu’il promut le Jour des Morts du 2 novembre qui, en Espagne, était déjà célébré au lendemain de la fête de la Toussaint.

En 1562, il épousa la fille d’un ami, mais elle mourut l’année suivante ; sa deuxième épouse mourut à son tour après huit mois de mariage ;  en réalité, Sebastián ne consomma pas le mariage, du consentement de ces épouses.

Cette vie aisée se prolongea jusqu’en 1572, année où, après une grave maladie dont il guérit, il décida d’entrer en religion. Mais d’abord, il se mit au service des Clarisses, pour leur rendre des services, pour connaître la Règle franciscaine et s’éprouver soi-même dans ce genre de vie. Puis il vendit toutes ses possessions et entra en 1574 chez les Frères Mineurs Observants de Mexico, avant de passer au couvent de Tlatelolco.

Il fit la profession en juin 1575 et fut destiné au couvent de Puebla, où il fut chargé de la quête, office qu’il accomplit fidèlement sur tous les chemins de Puebla, Tlaxcala, Veracruz et México.

C’est ainsi qu’il vécut le dernier quart de sa vie et du 16e siècle, s’éteignant à quatre-vingt dix-huit ans accomplis à Puebla, le 25 février 1600.

Ses vertus, et un millier de miracles avant et après la mort, aboutirent à sa béatification en 1789.

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 22:20

Alessandra de’ Ricci

1522-1589

 

Alessandra vit le jour le 23 avril 1522 à Florence (Italie), et reçut au Baptême les noms de Alessandra Lucrezia Romula.

Orpheline de mère en 1528, elle fut confiée par son père aux Religieuses de Florence, où se trouvait sa tante, Luisa de’ Ricci.

Plus tard, le papa la rappela pour lui faire connaître la société mondaine et la pousser au mariage, mais Alessandra, à force d’insistance, obtint d’embrasser la vie religieuse : elle entra chez les Dominicaines de Prato, dont l’aumônier était un oncle paternel, le père Timoteo de’ Ricci.

A sa profession, elle prit le nom de Caterina.

En 1541, elle fut maîtresse des novices, puis sous-prieure ; c’est à partir de cette date qu’elle fut favorisée d’une extase particulière chaque jeudi à midi jusqu’au vendredi soir, contemplant comme dans la réalité la Passion du Sauveur. Catherine pria, et fit prier tout le couvent, pour obtenir de Dieu la cessation de cette faveur inhabituelle, et ces prières furent exaucées.

Elle n’en était pas quitte pour autant : Dieu lui fit faire des miracles, des prophéties ; elle pénétra les cœurs.

En 1547, elle fut élue prieure, une charge qu’elle recouvra pendant quarante-deux ans.

Caterina fut en relation épistolaire avec s.Filippo Neri, romain (v. 26 mai). Désirant tous deux pouvoir se rencontrer pour parler de Dieu, ils eurent simultanément une vision durant laquelle ils se parlèrent réellement pendant un long moment ; Filippo Neri attesta lui-même l’événement. La même chose se produisit entre Caterina et Maria Maddalena de’ Pazzi (v. 25 mai)

Caterina eut un dernier privilège au moment de mourir : les assistants entendirent les chœurs célestes accueillir son âme au Paradis.

Ceci advint le 2 février 1589.

Alessandra-Caterina de’ Ricci fut béatifiée en 1732 et canonisée en 1746.

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 05:44

 

Margherita de Cortone

1247-1297

 

Cette Margherita naquit en 1247 à Laviano (Pérouse, Italie centrale), de parents simples dont on n’a pas conservé les noms et prénoms ; certains avancent le prénom de Tancredi pour le père, qui aurait même été de la famille di Bartolomeo, on ne sait ;  mais ces parents la firent baptiser régulièrement à Pozzuolo Umbro.

Bientôt orpheline de mère, elle fut traitée durement par sa belle-mère et, peu à peu, se laissa aller à une vie très désordonnée. 

A seize ou dix-huit ans, elle quitta la maison paternelle pour suivre un gentilhomme riche de Montepulciano, Arsenio (qu’on aurait identifié comme étant Raniero del Pecora), dont elle eut un fils, Jacopo.

Deux versions s’affrontent en réalité ; l’une, où Margherita ne se serait jamais mariée, mettant en relief sa conversion exemplaire ; l’autre où elle aurait fini par épouser ledit Arsenio, et menant avec lui une vie de château aisée et mondaine.

Des années passèrent dans le luxe et le plaisir. Margherita n’était pas complètement séparée de Dieu et nourrissait des remords pour cette vie qui scandalisait tout le pays. Mais elle ne se décidait pas à faire ce mouvement de conversion qui l’aurait conduite à la libération de sa conscience. La Providence l’aida.

Son concubin vint à être assassiné par des brigands (ou des citadins jaloux, on ne le sut jamais). Margherita n’arrivait pas à retrouver son pauvre amant, mais y fut conduite par le chien de celui-ci. Voyant le mort à terre, elle prit enfin la décision qu’elle remettait depuis longtemps.

Elle vint demander pardon à son père, lui demandant l’hospitalité pour elle et son fils, mais la belle-mère la fit partir promptement. La famille du mort la mit aussi à la porte. Elle alla à la messe de la paroisse et demanda pardon à tous les paroissiens pour le scandale qu’elle leur avait donné.

Cette conversion ne se fit pas si facilement, cependant ; le diable suscita les moqueries des uns, la méchanceté et l’incrédulité des autres, et Margherita fut tentée de retomber dans le péché, mais elle persévéra dans l’humilité et le repentir.

Elle alla trouver les pères franciscains de Cortone, leur confia l’état de son âme et leur demanda l’habit du Tiers-Ordre. Les Pères lui imposèrent trois années de mise à l’épreuve. Durant ce temps, elle confia son fils aux Frères mineurs d’Arezzo, et s’adonna à des pénitences continues, dans la prière et la contemplation du Christ souffrant. Elle se fit traîner par une corde au cou à travers les rues, pour proclamer partout où elle pouvait combien elle regrettait sa vie antérieure. Ses confesseurs durent mitiger les pénitences qu’elle voulait s’imposer.

La conversion de Margherita fut très agréable à Dieu, qui la favorisa en retour de grandes grâces : elle vit son ange gardien, elle eut des révélations et des visions extraordinaires, où Notre-Seigneur lui parlait avec la plus grande familiarité.

Elle commença à se faire sage-femme, puis elle suscita une confraternité de tertiaires, les Poverelle ou Petites Pauvres, une autre dite de Marie de la Miséricorde pour des dames qui voulaient assister les pauvres et les malades, et fonda en 1278 le premier hôpital de Cortone. Elle était partout, à la cuisine, dans la rue faisant la quête, soignant les malades, apaisant les factions qui s’agitent dans Cortone.

Son exemple amena beaucoup de personnes à se convertir à leur tour, mais aussi les Ames du purgatoire elles-mêmes sollicitèrent ses prières pour être libérées des tourments qu’elles avaient à souffrir.

Après vingt-trois années de cette vie pénitente, Margherita connut par une lumière céleste que sa dernière heure allait sonner, et qu’elle serait assistée en ce moment suprême par toutes les âmes que ses prières avaient contribué à délivrer du Purgatoire.

Elle mourut à Cortone le 22 février 1297.

La population se chargea de la béatifier spontanément après sa mort, laissant seulement au pape le soin d’en confirmer le culte en 1653. Margherita de Cortone, cette nouvelle Magdeleine, fut canonisée en 1728.

Son corps est resté sans corruption depuis sept siècles.

Aujourd’hui, la prudence que nous recommande l’Eglise, nous conduirait à considérer que Margherita a certainement excédé les justes mesures de la discrétion dans la pratique des humiliations, et l’on ne doit pas suivre sa conduite ; l’important est de constater sa repentance et de la rechercher aussi pour nous-mêmes.

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