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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 23:00

Leonardo Arce Ruiz

1907-1936

 

Leonardo était né le 6 novembre 1907, jour où l’on fête un saint Léonard, dont il porta le nom, à Arcellares del Tozo (Burgos, Espagne), de Bernabé et Gabina, qui eurent ensuite une petite fille, Paulina.

L’enfant fut baptisé dès le 7 novembre et fut confirmé en 1921.

Signalons ici que son père mourut fort jeune et que sa mère se remaria avec un veuf, Cristóbal Arroyo, père de quelques enfants qu’elle éduqua vraiment chrétiennement.

Leonardo entra en 1919 dans la congrégation des Frères Maristes à Arceniega et commença le noviciat à Las Avellanas en 1922 ; en 1923 il reçut l’habit et le nom de Egberto ; un an après il faisait les premiers vœux et la profession perpétuelle en 1930.

Deux de ses demi-frères entrèrent à leur tour dans la même congrégation : Miguel, qui mourut encore séminariste en 1924, et Evelio, qui disparut en 1936. Un neveu de Leonardo, Gilberto, fils de Paulina, fut aussi mariste et missionnaire au Chili. 

Egberto fut envoyé à Palafrugell (1924) et La Garriga (1925) comme cuisinier ; à Las Avellanas (1926) comme jardinier ; puis il enseigna à Sabadell (1928), Barcelone (1929), Valencia (1929), La Garriga (1932), Alcazarquivir (Maroc, 1933) en remplacement du service militaire, enfin Palencia (1935).

Le Frère Egberto fut un vrai Religieux, humble et serviable, amant de la pauvreté et bon professeur.

Le 22 juillet 1936, il s’enfuit à destination de Burgos avec le Frère Teófilo Martín ; reconnus en voyage et arrêtés, ils furent conduits à Reinosa. Ils furent assassinés sur le mont Saja à Campoo de Suso le 23 octobre 1936.

Ils furent béatifiés en 2013.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 23:00

 

 

Passionistes de Daimiel

† 1936

 

Daimiel est une localité proche de Ciudad Real (Castille la Manche, Espagne centrale), où se trouvait un important couvent de Passionistes, dédié au «Christ de la Lumière» (Santo Cristo de la Luz). On y formait principalement de jeunes vocations en vue de les envoyer en mission en Amérique latine (Mexique, Cuba, Vénézuéla) : on s’apercevra plus bas que beaucoup avaient en effet entre dix-huit et vingt-et-un ans.

Dans le couvent se trouvait le père Provincial, Nicéforo de Jésus et Marie, avec, à ses côtés, le supérieur du couvent, Felipe de l’Enfant-Jésus.

La Révolution anti-cléricale venait d’éclater au grand jour. Le 21 juillet 1936 un peu avant  minuit, un groupe d’hommes armés se présenta au couvent de Daimiel. Les trente-et-un Religieux étaient en ce moment rassemblés autour de leur Supérieur, le père Nicéforo de Jésus, qui leur adressait ces paroles : 

Mes enfants, voici notre Gethsémani. Notre esprit est profondément angoissé à contempler cette dure perspective du Calvaire, comme ce fut le cas pour Jésus ; de même notre nature humaine, dans sa faiblesse, tremble, prend peur… Mais Jésus est avec nous. Je vais vous Le donner, Lui qui est la force du faible… Jésus a été réconforté par un ange ; c’est Jésus lui même qui nous réconforte et nous soutient… Dans quelques instants, nous serons avec le Christ… Citoyens du Calvaire, courage ! Mourons avec le Christ ! C’est mon devoir, maintenant, de vous encourager, et moi-même je suis encouragé par votre exemple.

Ensuite, le père Nicéforo donna à toute la communauté l’absolution générale puis la Communion. 

Les hommes armés firent sortir toute la communauté et la rassembla dans le cimetière voisin. Un des cinq rescapés put raconter : 

Notre imagination s’emballait à la vue des tombes déjà creusées. Allaient-ils nous enterrer vivants ou morts ? Déjà, la pensée de la mort suffisait à nous terroriser, mais l’idée d’être enterrés vivants, encore plus.

Les hommes partagèrent les Religieux en différents groupes, qu’ils laissèrent partir librement, avec ordre de ne plus reparaître à Daimiel. Mais leurs mouvements, leurs points de chute, furent strictement contrôlés par le Front populaire et annoncés à divers groupes armés, avec cet avertissement fallacieux : Les Passionistes de Daimiel vont passer par là. C’est de la viande fraîche ! Ne les laissez pas partir… A part cinq d’entre eux qui réussirent à rejoindre Madrid et à survivre après mille péripéties, les vingt-six autres furent martyrisés.

1. Le 22 (ou plutôt probablement le 23) juillet, neuf d’entre eux, furent mis dans un train à destination de Madrid, avec un sauf-conduit indiquant qu’ils étaient religieux : ce sauf-conduit suffisait par lui-même à dénoncer les Religieux. Mis en prison dans le proche quartier de Carabanchel Bajo, accusés d’être des religieux qui tuaient les gens, puis exposés dans la rue pour recevoir les moqueries des passants ; ils furent ensuite abattus et mis dans une fosse commune, avec au poignet l’énoncé de leur «crime» : Pour être un religieux Passioniste de Daimiel.

2. Le 23 juillet, furent abattus à Manzanares (Ciudad Real) le père Nicéforo et cinq autres. Six autres furent «seulement» blessés (l’un perdit un œil, un autre avait une balle dans le bras, un autre avait la mâchoire fracassée) ; ils formeront le dernier groupe, et seront fusillés une deuxième fois le 23 octobre suivant (voir plus bas).

3. Trois autres Religieux pensèrent rejoindre Madrid, en train ou à pied ; on les fit descendre du train à Urda (Tolède), et on les fusilla au matin du 25 juillet.

4. Deux autres, le père Juan Pedro de Saint-Antoine et le frère Pablo María de Saint-Joseph, rejoignirent Carrion de Calatrava (Ciudad Real), où ils purent se cacher pendant deux mois. Découverts, on les abattit, le 25 septembre, tandis qu’ils baisaient leur crucifix et criaient Vive le Christ Roi ! Avec eux fut aussi exécuté un autre Religieux mariste.

5. Six autres, ceux dont il a été question plus haut, recueillis par la Croix-Rouge à Manzanares, hospitalisés pendant trois mois, sortis de l’hôpital, furent exécutés trois mois plus tard, le 23 octobre, dans les environs de Manzanares (Ciudad Real).

Des témoins oculaires purent affirmer que tous les Passionistes pardonnèrent à leurs assassins avant de mourir. Un autre raconta que, après avoir été abattu, le père Nicéforo avait les yeux tournés vers le ciel et souriait. L’un des assassins alors, furieux, lui tira encore une fois à brûle pourpoint, en disant Quoi, tu souris encore ?

Ces vingt-six Martyrs furent béatifiés en 1989.

Ils sont commémorés au Martyrologe à leurs dies natalis respectifs. Comparant d’autres sources, on pourra trouver quelques variantes de dates (entre le 22 et le 23 juillet, entre le 23 juillet et le 23 octobre) ; on a privilégié ici les sources officielles passionistes.

 

Voici la liste de ces Martyrs, rangés par ordre chronologique de leur martyre, puis par ordre chronologique de leur naissance

 

1. Le 23 (ou peut-être le 22) juillet 1936, à Carabanchel Bajo (Madrid) :

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de Naissance
Felipe Valcobado Granado F. de l’Enfant-Jésus Prêtre 26-05-1874 San Martín de Rubiales (Burgos)
Manuel Pérez Jiménez Germán de Jésus et Marie Prêtre 07-09-1898 Cornago (La Rioja) 
Anacario Benito Nozal A. de l’Immaculée Frère 23-09-1906 Becerril del Carpio (Palencia)
Felipe Ruiz Fraile F. de Saint-Michel Frère 06-03-1915 Quintanilla de la Berzosa (Palencia)
Maurilio Macho Rodrígue M. de l’Enfant-Jésus Clerc 15-03-1915 Villafría (Burgos)
José Osés Sáinz J. de Jésus et Marie Clerc 29-04-1915 Peralta (Navarra)
Julio Mediovilla Concejero J. du Cœur de Jésus Clerc 07-05-1915 La Lastra (Palencia)
José Ruiz Martínez J. María de Jésus Agonisant Clerc 03-02-1916 Puente La Reina (Navarra)
Laurino Proaño Cuesta L. de Jésus Crucifié Clerc 14-04-1916 Villafría (Burgos)

 

2. Le 23 juillet 1936, à Manzanares (Ciudad Real) :

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de naissance
Vicente Diez Tejerina Nicéforo de Jésus et Marie Prêtre 17-02-1893 Herreruela (Cáceres)
José Estalayo García J. des Sacrés-Cœurs Clerc 17-03-1915 San Martín de Perapertú (Palencia)
Epifanio Sierra Conde Sierra Conde Clerc 12-05-1916 San Martín de los Herreros (Palencia)
Fulgenzio Calvo Sánchez F. du Cœur Imm. de Marie Clerc 16-01-1917 Cubillo de Ojeda (Palencia)
Abilio Ramos y Ramos A. de la Croix Clerc 22-02-1917 Resoba (Palencia)
Zacarías Fernández Crespo Z. du Saint-Sacrement Clerc 24-05-1917 Cintruénigo (Navarra)

 

3. Le 25 juillet 1936, à Urdá (Tolède) : 

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de naissance
Benito Solana Ruiz B. de N.Dame de Villar Frère 17-02-1882 Cintruénigo (Navarra)
Pedro Largo Redondo P. du Cœur de Jésus Prêtre 19-05-1907 Alba de los Cardaños (Palencia)
Felix Ugalde Irurzun F. des Cinq Plaies Clerc 06-11-1915 Mendigorria (Navarra)

 

4. Le 25 septembre 1936, à Carrion de Calatrava (Ciudad Real) :

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de naissance
Pedro  Leoz Portillo Pablo María de Saint-Joseph Frère 17-02-1882 Leoz (Navarra)
José María    Bengoa Aranguren Juan Pedro de Saint-Antoine Prêtre 19-06-1890 Santa Águeda de Guesalíbar (Guipúzcoa)

 

 

5. Le 23 octobre 1936, à Manzanares (Ciudad Real) : 

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de naissance
Anatolio García Nozal  Ildefonso de la Croix Prêtre 15-03-1898 Becerril del Carpio (Palencia)
Justiniano Cuesta Redondo J. de S.Gabriel de l’Addolorata Prêtre 19-08-1910 Alba de los Cardaños (Palencia)
Eufrasio De Celis Santos E. de l’Amour Miséricordieux Clerc 13-03-1913 Salinas de Pisuerga (Palencia)
Tomás Cuartero Gascón T. du Saint-Sacrement Clerc 22-02-1915 Tabuenca (Saragosse)
Honorino Carracedo Ramos H. de N.Dame des Douleur Clerc 21-04-1916 La Lastra (Palencia)
José María Cuartero Gascón J.M. de Jésus et Marie Clerc 24-04-1918 Tabuenca (Saragosse)
           

 

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 23:00

Justiniano Cuesta Redondo

1910-1936

 

Voir aussi la notice : Passionistes de Daimiel

Un autre Passioniste, Pedro Largo Redondo, était aussi originaire de Alba de los Cardaños (Palencia), la «montagne Palencienne». Il fut martyrisé le 25 juillet 1936.

Justiniano était né le 19 août 1910 à Alba de los Cardaños, de Gregorio Cuesta Mediavilla et Florentina Redondo Mediavilla.

Il fut baptisé le 21 août suivant, et confirmé en 1911.

Tout petit encore, très frappé par la première messe de son oncle maternel, en 1915, il confia à sa mère qu’il voulait être comme l’oncle Miguel et s’y prépara très sérieusement.

Lors de la Première communion, il demanda à Jésus-Hostie, encore une fois, d’être comme l’oncle Miguel.

Mais voilà qu’en 1920, l’autre oncle, José, entra chez les Passionistes à Corella. Alors, le petit Justiniano se trouvait dans un dilemme : être comme l’oncle Miguel, ou comme l’oncle José ? Il se décida pour l’oncle José et les Passionistes, et commenta ainsi son choix à sa mère : Comme ça, je serai missionnaire très loin, et je t’écrirai plein de belles choses.

Avant de rejoindre cette congrégation, il tint à faire le pélerinage à la Vierge du Brazo, pieds nus, laissant des traces de sang sur son passage, jusqu’à la Croix qu’on va y vénérer. C’était le 21 septembre, et le 29 il rejoignait la communauté de Corella, où l’accueillait son oncle José, désormais avec l’habit religieux.

Justiniano étudia avec ardeur, pour n’avoir pas à donner de mauvaises nouvelles aux parents.

A quinze ans, il entrait au noviciat avec seulement un vote «négatif» : un défaut de prononciation ! Il reçut l’habit le 28 septembre 1925.

Au vote suivant, sa prononciation était «assez corrigée» quoique encore défectueuse ; et sa ferveur semblait être inférieure à ce qu’elle devait être, mais comme ce n’était pas très important, on l’acceptait à l’unanimité des votes. Ces observations ne tombaient pas dans un sac percé pour le jeune homme : il y mit toute son ardeur et se donna entièrement au Christ, en septembre 1926, prenant désormais le nom de Justiniano de Saint-Gabriel-de-l’Addolorata.

Le mois suivant, il arrivait à Daimiel. Durant ses études de philosophie, il se montrait très curieux de mille choses, qu’il transcrivait sur ses cahiers personnels : statistiques de la Congrégation, formules médicinales, conjugaison des verbes en hébreux, culture de la soie, les papillons, les insectes, les reptiles…

En 1930, il partit pour la théologie à Saragosse, où il retrouva l’oncle José, prêtre.

En 1931, il y eut les événements de la Seconde République, les incendies de mai : les étudiants partirent chez eux pendant l’été.

Il fit la profession avec le nom de Justiniano de Saint-Gabriel de l’Addolorata, le 14 septembre et, avec ses confrères, fonda (et dirigea) une revue interne à la congrégation, Religion et Science.

Justiniano fut retardé d’une année encore pour accéder à l’ordination sacerdotale, toujours à cause de son défaut de prononciation, qu’on disait être lié à un problème psychologique, et cela pouvait être un empêchement canonique. Il fut enfin ordonné en avril 1934.

En 1935, on l’envoya à Daimiel, enseigner le grec et le catéchisme. 

Il était bon, doux, rêvait des missions en Alaska et rendait service à tout le monde. 

Il aimait la poésie et la musique, chose que l’on relève rarement dans l’hagiographie, surtout pour la musique.

Après l’expulsion du couvent de Daimiel, dans la nuit du 21-22 juillet 1936, Justiniano se retrouva parmi ceux qui furent fusillés à Manzanares le 23 juillet, mais tandis que six moururent sur place, six autres - dont lui, survécurent à leurs blessures, ayant été recueillis par la Croix-Rouge à l’hôpital. Justiniano y avait perdu un œil.

Durant son séjour à l’hôpital, il chantait souvent cette petite ritournelle, dont on aimerait bien avoir la mélodie : 

Justiniano, Justiniano, quelle mort sera la tienne ?

Mourir pour le Christ, c’est tout mon idéal !

Do Ré Mi Do Ré Fa.

La réalité est que, en août, les Filles de la Charité durent laisser l’hôpital, en le «confiant» aux miliciens, lesquels n’attendaient que la première occasion pour se débarrasser des Religieux. Celle-ci se présenta à leur sortie : on les fit monter dans une camionette, et on alla les fusiller sans attendre.

Justiniano reçut une balle près du cœur et une autre dans la mâchoire, qui ressortit par la boîte crânienne.

Tous furent béatifiés en 1989.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 23:00

Fulgencio Calvo Sánchez

1917-1936

 

Voir aussi la notice : Passionistes de Daimiel

 

Fulgencio était né à Cubilio de Ojeda (Palencia) le 16 janvier 1917, fut baptisé le 21 suivant et confirmé en septembre de la même année.

Ses parents lui enseignèrent les vertus chrétiennes, particulièrement l’humilité et la ferveur religieuse.

En 1928, il rejoignit Saragosse pour ses études, où il était brillant. Quand il dut faire un bref séjour chez les siens, il reprit ensuite le chemin de Saragosse avec enthousiasme.

Il commença le noviciat en 1932, fit la profession en 1933, avec le nom de Fulgencio du Cœur Immaculé de Marie.

Il acheva ses Humanités à Corella avant de rejoindre Daimiel. Là-bas, il aurait pu se réfugier chez des parents, mais il préféra rester avec la communauté.

Au moment de la fusillade du 23 juillet à Manzanares, sur les douze Religieux, cinq tombèrent morts, sept autres purent être évacués encore vivants par la Croix-Rouge. Fulgencio était tellement blessé, qu’il expira en arrivant à l’hôpital.

De là vient cette confusion sur la date de sa mort : comme il n’était pas mort sur le coup le 23 juillet, certains le mirent parmi les victimes du 23 octobre. 

Le père Anatolio (Ildefonso), le voyant, dit : Quel veinard ! A nous, la couronne du martyre nous a échappé. Mais ce n’était que partie remise : Anatolio devait la recevoir à son tour le 23 octobre.

Fulgencio fut béatifié en 1989 avec tous ses Compagnons.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 23:00

Anatolio García Nozal

1898-1936

 

Voir aussi la notice : Passionistes de Daimiel

Anatolio était né le 15 mars 1898, baptisé le 20 suivant à Becerril del Carpió (Palencia, Espagne), benjamin de onze enfants, dont la maman mourut dès 1900. Il fut confirmé cette même année.

Ayant connu les Passionistes durant une mission prêchée dans le pays, il voulut les rejoindre : en 1912 il entra dans leur collège à Corella.

Dès 1913, il commençait le noviciat. En 1914, il fit la profession avec le nom de Ildefonso de la Croix. 

Après les études secondaires et la philosophie, on l’envoya à Rome pour la théologie (1920). Il y fit la profession solennelle (1922).

Revenu en Espagne, il fut envoyé à Saragosse pour enseigner, et à Corella comme recteur.

Il reçut l’ordination sacerdotale en 1924.

Supérieur de Daimiel en 1932, un témoin le qualifia de véritablement humble et doux avec tous. Il fit un court séjour à Valencia en 1935.

Puis il obtint de pouvoir partir en mission au Vénézuéla, mais la révolution intervint avant.

Après la nuit tragique du 21-22 juillet 1936, trois prêtres (dont le père Ildefonso) et neuf clercs partirent pour Manzanares, où ils furent fusillés le 23 juillet. Cinq moururent sur place et un sixième expira à l’hôpital, où la Croix-Rouge put héberger les six «survivants» et les faire soigner ; l’un d’eux, le pauvre Ildefonso, se lamentait de ce que la couronne du martyre leur avait échappé. Anatolio était de ces «rescapés».

A peine remis de leurs graves blessures, les six furent à nouveau arrêtés à leur sortie de l’hôpital, et fusillés une deuxième fois, le 23 octobre 1936.

Tous furent béatifiés en 1989.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 23:00

Agapit Gorgues Manresa

1913-1936

 

Agapit naquit le 4 juin 1913 à Cervià (Garrigues, Espagne), de Manuel et Marta.

Il fut confirmé en 1917.

Après ses études au séminaire de Tarragona, il fut ordonné prêtre le 28 juin 1936, et il chanta sa première messe solennelle le 12 juillet, quelques jours à peine avant la révolution.

Il attendait donc chez les siens, à Cervià, sa première affectation.

Le 21 juillet, il alla avec un autre séminariste, se réfugier d’abord dans une ferme d’Alcover (Alt Camp), puis ils cherchèrent à se cacher dans la montagne, où ils restèrent sans manger pendant deux ou trois jours.

Surpris par le Comité révolutionnaire de la Riba, ils s’en retournèrent au pays.

A leur famille, ils déclarèrent qu’ils étaient disposés à être martyrisés et aussi que si un jour ils me tuent et que vous savez qui sont mes assassins, pardonnez-leur.

A Cervià, ils allèrent se présenter au Comité, tandis que des amis les en dissuadaient. Entre les membres du Comité, qui devaient bien les connaître pour avoir été leurs camarades précédemment, il y eut une discussion animée : allait-on les tuer ou les conduire en prison à Lleida ? Finalement, ils décidèrent de les laisser aller chez eux. Quelques jours après, Agapit rendit visite à un membre du Comité, qui l’assura qu’il ne lui arriverait rien.

Du 2 août au 23 octobre, Agapit priait les trois chapelets du rosaire chaque jour à genoux ; même certains jours où il fut malade, il se leva du lit pour accomplir sa promesse.

Il y eut une «alerte», le 6 août : des membres du Comité vinrent l’arrêter, mais le laissèrent parce qu’il était malade.

Le 23 octobre, après un sévère conflit entre deux partis de Cervià, on vint assaillir le domicile. Agapit et son père cherchèrent à fuir par derrière et restèrent cachés pendant une heure et demie, avant d’être découverts. Les révolutionnaires abattirent don Agapit sur place.

 

Agapit, qui avait vingt-trois ans, et pas même quatre mois de sacerdoce, fut ainsi martyrisé le 23 octobre 1936, et béatifié en 2013.

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 23:00

 

José Menéndez García

1888-1936

 

José naquit le 19 février 1888, à Genestosa (Tineo, Asturies, Espagne) et fut baptisé le lendemain.

En 1895, il reçut la Confirmation.

Il alla chez le curé de Abona pour étudier le latin.

Plus tard, il entra à l’école apostolique dominicaine de Corias (Asturies), où il fit la profession en 1904 et les études philosophiques.

En 1908, il passa à Salamanque pour la théologie et fut ordonné prêtre ; en 1912, il passa à Barcelone, avant de gagner le couvent de Oviedo.

Ses dernières années se passèrent au sanctuaire de Montesclaros, où il était chantre et organiste. 

La communauté s’étant dispersée à cause de la révolution, il trouva à se réfugier à Aldea de Ebro, le 16 août, avec son Confrère, le père Germán Caballero (voir la notice).

Le 29 septembre, il fut arrêté et enfermé justement dans le couvent de Montesclaros, puis à Reinosa.

Dans la nuit du 21 au 22 octobre 1936, on le fit sortir pour l’exécuter à Los Montes de Saja (Santander).

Le père José Menéndez García fut béatifié en 2007.

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 23:00

  

Andrés Zarraquino Herrero

1908-1936

Álvaro Ibáñez Lázaro

1913-1936

Pedro Lorente Vicente

1914-1936

 

Andrés Zarraquino Herrero naquit à Bañón (Teruel, Espagne) le 18 avril 1908.

Il commença le noviciat ches les Frères des Ecoles Chrétiennes à Cambrils, et prit l’habit en 1924 au noviciat de Hostalets de Llers, avec le nom religieux de Honorato Andrés.

Il commença son apostolat à Tortosa, puis Gracia, Barcelone (1931) et Bonanova.

 

Álvaro Ibáñez Lázaro était né le 12 juin 1913 à Godos (Teruel, Espagne), et fut baptisé le lendemain.

En 1927, à quatorze ans, il entra au noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes de Cambrils et y prit l’habit en 1929, avec le nom religieux de Florencio Martín.

Son apostolat commença en 1932 à Barcelone, et continua à Bonanova en 1933.

 

Pedro Lorente Vicente, le plus jeune des trois, était né à Ojos Negros (Teruel, Espagne) le 7 janvier 1914, et fut baptisé le 11 janvier suivant.

Il fut d’abord chez les Frères des Ecoles Chrétiennes à Monreal del Campo, puis commença le noviciat à Cambrils en 1925, pour y prendre l’habit en 1930, à seize ans, avec le nom religieux de Ambrosio León.

En 1932 il commença son activité au collège de Notre-Dame de Bonanova.

 

A partir de 1933, donc, ces trois Religieux partagent la vie de communauté à Bonanova, où allait sévir la persécution en 1936.

Le 19 juillet, la communauté fut dispersée, et les Frères devaient trouver refuge quelque part. Ils errèrent quelques jours puis décidèrent de partir chez eux, en Aragón, en passant par Valencia, où ils se dirigèrent, à pied. Mais à Valencia, ils constatèrent que la guerre civile les empêchait de continuer leur voyage.

Les deux Frères Honorato et Florencio trouvèrent refuge chez Madame Adelantado, où ils menèrent une vie très édifiante.

L’autre Frère, Ambrosio, trouvait à donner des leçons particulières aux enfants dans une autre maison, où il édifia tout le monde.

Ils eurent tous les trois l’idée d’exercer leur «métier» d’enseignants, en se présentant à une école qui avait besoin de maître. On leur demanda leur diplôme, qu’ils n’avaient pas avec eux, et qu’on demanda à Barcelona. La réponse fut qu’ils avaient effectivement leur diplôme de maîtres, mais qu’ils étaient Frères des Ecoles Chrétiennes, ce qui était leur arrêt de mort.

Le 22 octobre vers midi, un groupe de miliciens se présenta au domicile où se trouvaient nos deux premiers Frères, pour les arrêter. Ils furent conduits à la «tchéka», dans le Séminaire transformé en caserne, en attendant de pouvoir arrêter aussi le troisième Frère, ce qui se fit à son retour plus tard dans l’après-midi.

Les trois Frères furent alors conduits dans un coin de Valencia et fusillés vers dix-huit heures, ce même 22 octobre 1936.

Ces trois martyrs ont été béatifiés en 2001.

Ils sont inscrits au Martyrologe le 23 octobre, suite à une petite erreur bien explicable devant le grand nombre de Martyrs à inscrire dans ce saint livre.

 

  

Andrés Zarraquino Herrero

1908-1936

Álvaro Ibáñez Lázaro

1913-1936

Pedro Lorente Vicente

1914-1936

 

Andrés Zarraquino Herrero naquit à Bañón (Teruel, Espagne) le 18 avril 1908.

Il commença le noviciat ches les Frères des Ecoles Chrétiennes à Cambrils, et prit l’habit en 1924 au noviciat de Hostalets de Llers, avec le nom religieux de Honorato Andrés.

Il commença son apostolat à Tortosa, puis Gracia, Barcelone (1931) et Bonanova.

 

Álvaro Ibáñez Lázaro était né le 12 juin 1913 à Godos (Teruel, Espagne), et fut baptisé le lendemain.

En 1927, à quatorze ans, il entra au noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes de Cambrils et y prit l’habit en 1929, avec le nom religieux de Florencio Martín.

Son apostolat commença en 1932 à Barcelone, et continua à Bonanova en 1933.

 

Pedro Lorente Vicente, le plus jeune des trois, était né à Ojos Negros (Teruel, Espagne) le 7 janvier 1914, et fut baptisé le 11 janvier suivant.

Il fut d’abord chez les Frères des Ecoles Chrétiennes à Monreal del Campo, puis commença le noviciat à Cambrils en 1925, pour y prendre l’habit en 1930, à seize ans, avec le nom religieux de Ambrosio León.

En 1932 il commença son activité au collège de Notre-Dame de Bonanova.

 

A partir de 1933, donc, ces trois Religieux partagent la vie de communauté à Bonanova, où allait sévir la persécution en 1936.

Le 19 juillet, la communauté fut dispersée, et les Frères devaient trouver refuge quelque part. Ils errèrent quelques jours puis décidèrent de partir chez eux, en Aragón, en passant par Valencia, où ils se dirigèrent, à pied. Mais à Valencia, ils constatèrent que la guerre civile les empêchait de continuer leur voyage.

Les deux Frères Honorato et Florencio trouvèrent refuge chez Madame Adelantado, où ils menèrent une vie très édifiante.

L’autre Frère, Ambrosio, trouvait à donner des leçons particulières aux enfants dans une autre maison, où il édifia tout le monde.

Ils eurent tous les trois l’idée d’exercer leur «métier» d’enseignants, en se présentant à une école qui avait besoin de maître. On leur demanda leur diplôme, qu’ils n’avaient pas avec eux, et qu’on demanda à Barcelona. La réponse fut qu’ils avaient effectivement leur diplôme de maîtres, mais qu’ils étaient Frères des Ecoles Chrétiennes, ce qui était leur arrêt de mort.

Le 22 octobre vers midi, un groupe de miliciens se présenta au domicile où se trouvaient nos deux premiers Frères, pour les arrêter. Ils furent conduits à la «tchéka», dans le Séminaire transformé en caserne, en attendant de pouvoir arrêter aussi le troisième Frère, ce qui se fit à son retour plus tard dans l’après-midi.

Les trois Frères furent alors conduits dans un coin de Valencia et fusillés vers dix-huit heures, ce même 22 octobre 1936.

Ces trois martyrs ont été béatifiés en 2001.

Ils sont inscrits au Martyrologe le 23 octobre, suite à une petite erreur bien explicable devant le grand nombre de Martyrs à inscrire dans ce saint livre.

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 23:00

  Luis Minguell Ferrer

1902-1936

 

Luis était né à Pola de Gordón (León) le 13 juin 1902 et fut baptisé le 6 juillet suivant.

Sa famille s’étant installée à Badalona, il entra au Petit séminaire carme de cette localité, en 1912.

En 1917, il entra au noviciat des Pères carmes à Tarragona, et fit la première profession en 1918, avec le nom de Luis María de Notre-Dame de la Merci.

En 1924, il fut ordonné prêtre et fit partie de la communauté de Barcelone, où il enseigna.

Au moment de la guerre civile de 1936, il se réfugia chez des amis, puis chez un oncle.

Il eut la «chance» d’obtenir un sauf-conduit pour sortir d’Espagne, mais, héroïquement, il le donna à un autre Confrère. Quant à lui, il continua de changer fréquemment de refuge, pour ne pas compromettre ses hôtes.

Le 26 septembre 1936, il fut cependant repéré chez un de ses frères.

Conduit à la prison San Elías, il «disparut». Ce n’est qu’un an plus tard qu’un témoin put raconter qu’on le fit sortir de la prison, le 22 octobre 1936, pour l’exécuter.

Luis a été béatifié en 2007. 

Luis Minguell Ferrer

1902-1936

 

Luis était né à Pola de Gordón (León) le 13 juin 1902 et fut baptisé le 6 juillet suivant.

Sa famille s’étant installée à Badalona, il entra au Petit séminaire carme de cette localité, en 1912.

En 1917, il entra au noviciat des Pères carmes à Tarragona, et fit la premiière profession en 1918, avec le nom de Luis María de Notre-Dame de la Merci.

En 1924, il fut ordonné prêtre et fit partie de la communauté de Barcelone, où il enseigna.

Au moment de la guerre civile de 1936, il se réfugia chez des amis, puis chez un oncle.

Il eut la «chance» d’obtenir un sauf-conduit pour sortir d’Espagne, mais, héroïquement, il le donna à un autre Confrère. Quant à lui, il continua de changer fréquemment de refuge, pour ne pas compromettre ses hôtes.

Le 26 septembre 1936, il fut cependant repéré chez un de ses frères.

Conduit à la prison San Elías, Il «disparut». Ce n’est qu’un an plus tard qu’un témoin put raconter qu’on le fit sortir de la prison, le 22 octobre 1936, pour l’exécuter.

Luis a été béatifié en 2007.

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 23:00

 

Victoriano Ibáñez Alonso

1864-1936

 

Victoriano naquit le 2 novembre 1864, à Santibáñez de Resoba (Palencia, Espagne) et fut baptisé le 5 suivant.

Après l’école primaire, il travailla dans des localités voisines : Rabanal de los Caballeros, Rueda y Villaescusa del Bardal, où il se signala aussi pour son activité charitable envers les malades.

Ayant rencontré les Dominicains au sanctuaire de Montesclaros, il sollicita son entrée en 1888, d’abord comme simple domestique, puis comme membre à part entière de la communauté, en tant que Frère convers (ou coopérateur). 

Après le noviciat, il fit la profession à Las Caldas de Besaya en 1893, puis fut au sanctuaire de Montesclaros jusqu’en 1908.

Il faisait la quête dans les villages alentour et s’occupait de la sacristie et des écuries.

En 1908, il fut envoyé au couvent de Olivar (Madrid), puis à Oviedo et de nouveau à Olivar.

Pour des motifs de santé, on l’envoya à Montesclaros (1935) et, quand la communauté dut se disperser le 16 août 1936, à Los Carabeos.

De nouveau malade, il revint à Montesclaros, où il fut découvert, en même temps que les pères Germán Caballero et José Menéndez (voir leurs notices), le 29 septembre.

Le sort des trois Religieux fut identique : arrêtés ensemble, enfermés à Montesclaros puis à Reinosa, ils furent conduits à Los Montes de Saja (Santander) pour y être exécutés, dans la nuit du 21 au 22 octobre 1936. Victoriano avait soixante-douze ans.

Le frère Victoriano Ibáñez Alonso fut béatifié en 2007.

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