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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

 

Tranquilino Ubiarco Robles

1899-1928

 

Tranquilino naquit le 8 juillet 1899 à Zapotlán el Grande (Jalisco, Mexique). 

A cette époque, se lisait au Martyrologe du 6 juillet l’éloge d’un saint Tranquilinus, martyr romain que l’édition récente n’a pas conservé dans ses pages. 

L’enfance de Tranquilino fut difficile. C’était un enfant naturel ; il avait aussi une sœur, Timotea. Il fut d’abord à l’école de Salvador, puis à l’école primaire, où peu à peu germa en lui l’appel au sacerdoce.

Il entra à dix ans au Petit Séminaire de Zapotlán el Grande et en 1918 à celui de Guadalajara.

Au séminaire, on admira déjà les talents que Dieu avait déposés dans son âme, sa piété et sa bonté.

Quand le séminaire fut fermé et réquisitionné, Tranquilino continua à étudier dans des maisons privées et à assumer des responsabilités pastorales.

En 1920 il fit un voyage à Sinaloa sur invitation de l’évêque. Quand celui-ci mourut, Tranquilino repartit dans son pays puis alla continuer ses études au séminaire de Guadalajara.

Il fut ordonné prêtre en 1923 et se mit au travail avec encore plus d’ardeur, enseignant le catéchisme, organisant des cercles d’études, fondant un périodique de doctrine chrétienne.

Il fut nommé d’abord à Moyahua, à Juchipila, à Zacatecas et à Lagos de Moreno, au plus fort de la lutte entre le pouvoir républicain et l’Eglise. Il désirait le martyre et s’y attendait ; lors d’une retraite qu’il prêchait, il pria ainsi : La toute première grâce que vous devriez demander à Jésus-Sacrement, ici exposé, sera que cette persécution ne finisse pas sans que je donne ma vie pour Jésus-Christ.

Nommé vicaire à Tepatitlán (Jalisco) - avec charge de curé, car ce dernier avait quitté la paroisse -, habillé en paysan ou en ouvrier, il montra un zèle courageux et infatigable pour porter les Sacrements là où les besoins des fidèles l’attendaient. Il ouvrit une «soupe populaire» pour une centaine de pauvres qui se trouvaient à Tepatitlán. Cela dura quinze mois, au milieu de mille dangers.

Il célébrait en cachette l’Eucharistie dans les maisons privées et, au début d’octobre 1928, alla à Guadalajara pour acheter le nécessaire à ces célébrations. Quelqu’un lui fit remarquer que sa paroisse se trouvait en plein dans la zone la plus dangereuse ; il répondit : Je m’en vais dans ma paroisse : je vais voir ce que je peux faire ; si je dois mourir pour le Bon Dieu, qu’Il soit béni.

Très peu après, il célébra l’Eucharistie et un mariage : c’est alors qu’il fut arrêté par quelques soldats, puis le colonel le fit enfermer avec les autres prisonniers ; Tranquilino les invita à prier le chapelet et à se confesser avant de mourir. Deux heures après, un «jugement» le condamna à mort et l’on donna l’ordre d’aller immédiatement le pendre à un arbre, dans un bois en-dehors de la ville.

Avec une grandeur d’âme toute chrétienne, il bénit la corde, instrument de son martyre ; puis, calmement, il s’adressa aux soldats en leur disant que celui qui devait l’exécuter n’était pas coupable ; à ce moment, le soldat chargé d’exécuter l’ordre, refusa de le faire - et allait être fusillé ; Tranquilino lui répéta les paroles du Christ en croix : Aujourd’hui, tu seras avec moi au Paradis (Lc 23:43).

C’était au matin du 5 octobre 1928 : don Tranquilino avait vingt-neuf ans, et cinq de sacerdoce.

Les soldats abandonnèrent le cadavre au pied de l’arbre ; le lendemain, beaucoup de gens voulurent venir le voir là où on put le préparer et l’exposer, puis l’inhumation fut anticipée, pour éviter le tumulte.

Don Tranquilino fut béatifié en 1992 et canonisé en 2000.

Le dies natalis de don Tranquilino est au 5 octobre, et la fête commune des Martyrs mexicains est au 21 mai.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

Alberto Marvelli

1918-1946

 

Alberto naquit le 21 mars 1918 à Ferrare (Italie N), second des six enfants de Alfredo Marvelli et Maria Mayr.

Précédemment, les parents étaient à Rovigo, où Alfredo était directeur de la Banque Populaire ; là naquit le frère aîné, Adolfo. A cause de la guerre, la maman alla dans sa famille avec Adolfo, à Ferrare, où naquit bientôt Alberto. Après la guerre, la famille se retrouva à Rovigo, où naîtront Carlo et Raffaello. Puis le travail fit déménager la famille à Rimini, où naquirent Giorgio et Geltrude (dite Gede).

Durant la période fasciste, Alfredo Marvelli ne se plaignit jamais des humiliations que lui réservèrent les fascistes : il pardonnait et restait souriant. On chercha à lui faire perdre son travail, on le mit à la rue malgré ses nombreux enfants… 

Alfredo et Maria donnèrent ainsi à leurs enfants l’exemple d’une vie toute chrétienne et généreuse.

Alberto dut beaucoup à sa chère maman, qui préparait toujours une place pour un pauvre à table. Souvent il se contenta de la moitié de son repas, car, lui expliquait sa mère, «Jésus est venu, et il a faim». 

Enfant vif, en même temps que réservé, souriant, Alberto était sensible aux nécessités des autres.

Alberto apprit ce que signifie le travail, et surtout ce que signifie combattre pour la justice et la vérité évangéliques.

En 1930, la famille s’installa à Rimini, où le jeune adolescent commença à fréquenter l’oratoire salésien ainsi que le groupe d’Action catholique de la paroisse. Il comprit de mieux en mieux l’appel à la sainteté : «Mon programme de vie se résume en un mot : saint».

Il pratiqua le sport, qu’il considéra comme un jeu, une détente, dans l’esprit de saint Paul qui écrit :  L’exercice physique est peu utile (1Tm 4:8), mais il affectionna particulièrement sa bicyclette, qui lui sera bientôt d’une grande utilité.

Il fréquenta la Fédération Universitaire Catholique Italienne (FUCI) où son modèle de vie devint Piergiorgio Frassati (v. 4 juillet).

En 1933, son père décéda prématurément. A partir de ce moment-là, Alberto rédigea un petit journal. L’adolescent de quinze ans écrivit : «Je me lèverai le plus tôt possible, dès que le réveil sonnera, je commencerai par une demi-heure de méditation, chaque jour sauf empêchement majeur, et une demi-heure de lecture spirituelle ; j’assisterai à la messe tous les matins et communierai aussi souvent que possible ; je me confesserai une fois chaque semaine et rencontrerai souvent mon directeur spirituel ; je prierai le chapelet chaque jour, ainsi que l’Angelus (1) à midi.

A dix-huit ans, il fut élu président de sa section d’Action catholique. A l’université de Bologne, il participa activement aussi à l’organisation de l’Action catholique. Chaque semaine, de retour chez lui, il donnait de petites conférences, il visitait les pauvres, qui étaient sa principale préoccupation.

En 1941 il obtint son diplôme d’ingénieur et travailla quelques mois à la FIAT de Turin, puis il partit pour le service militaire, dont il sera exempté peu après car deux de ses frères étaient déjà engagés. A la caserne, il s’efforça de retrouver des camarades de l’Action catholique pour lesquels il obtint la permission d’aller à la messe le dimanche matin. 

Instructeur et responsable des nouvelles recrues, il arriva à éliminer le blasphème des conversations. Il demanda un jour : Tu serais content si j’allais dire à ton père et à ta mère ce que tu dis au Bon Dieu ? Grâce à son exemple, même des officiers vinrent participer à la messe pour y communier.

De retour à Rimini, il fut vice-président diocésain de l’Action catholique. Il commença à enseigner dans une école secondaire, tout en consacrant son temps libre à ses projets ; il priait, particulièrement lors de ses visites au Saint-Sacrement ; il assistait les malades et les pauvres.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la famille dut se réfugier à quelques kilomètres de Rimini, pour éviter les raids aériens incessants. Après chaque bombardement, Alberto toutefois se rendait à Rimini, au risque de sa propre vie, pour aider les blessés, les mourants, les sans-abris.

Tout ce qu’il pouvait récupérer (ou acheter de sa bourse), il le donnait aux pauvres : nourriture, vêtements, matelas, couvertures. Tout cela, il le transportait sur sa bicyclette, et rentrait chez lui, parfois, sans chaussures, ou même sans la bicyclette !

Durant l’occupation allemande, il alla jusqu’à ouvrir des wagons scellés de déportés sur le point de partir de la gare de Santarcangelo, évitant ainsi la déportation à beaucoup d’Italiens.

Au terme de la guerre, la famille retrouva sa maison de Rimini en ruines, sans eau et sans électricité. 

Son dévouement n’échappait à personne, on le chargea du bureau du logement, il fut élu conseiller municipal, il s’occupa du Génie civil, il fut membre du bureau de la Démocratie Chrétienne…

En 1945, il fit partie de l’association Ouvriers de Gethsémani, dont il fonda une branche à Rimini. Il fut élu président des Universitaires Catholiques. Il participa aux Conférences de Saint-Vincent-de-Paul pour s’occuper en premier lieu des pauvres et des abandonnés. Pour eux, il institua la Messe des pauvres laquelle, le dimanche, était suivie par un petit repas fraternel, qu’il organisait personnellement.

Tout le monde n’avait pas son idéal, mais tout le monde le respectait et l’admirait, tant il savait être tout à tous. 

Son ascension vers la sainteté était tout son idéal.

Alberto ne s’est pas marié. Il ressentit un profond amour pour une jeune fille qu’il avait rencontrée quand il préparait son baccalauréat. Cette Marilena cependant ne sut ou ne put correspondre à l’amour si profond et si chrétien d’Alberto. Certains crurent qu’Alberto serait devenu prêtre. Mais Dieu en décida autrement.

Le 5 octobre 1946, alors qu’il se rendait à bicyclette à un comité électoral, il fut renversé par un véhicule militaire et mourut quelques heures après.

Alberto Marvelli a été béatifié en 2004.

 

 

1 L’Angelus est une prière comportant trois versets suivis chacun d’un Ave Maria, et une oraison finale, qui se dit habituellement matin, midi et soir, pour honorer l’Incarnation du Verbe divin et notre salut par sa Mort et sa Résurrection.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

 

Marian Skrzypczak

1909-1939

 

Il naquit le 15 avril 1909 à Janowiec Wielkopolski (Pologne).

Après ses études secondaires à Żninie, il entra au séminaire de Gnieźno et fut ordonné prêtre en 1935.

Vicaire à Rogow, curé à Płonkowo, il refusa de quitter la paroisse au moment de l’invasion de la Pologne par les troupes nazies.

Le 5 octobre 1939, des voyous s’introduisirent dans son presbytère et l’insultèrent, l’accusant d’incitation à tuer les Allemands. Ils le frappèrent violemment avec une chaîne, avec les crosses de baïonettes, le firent rouler en bas de l’escalier, le forçant à rejoindre le centre du village.

Quand il parvint, vaille que vaille, à la porte de la sacristie, ils lui tirèrent dessus par trois fois et le laissèrent là.

Le prêtre avait trente ans, et quatre années de sacerdoce.

Les paroissiens le découvrirent et lui assurèrent une sépulture honorable.

L’abbé Marian Skrzypczak a été béatifié en 1999 parmi les cent-huit Martyrs polonais de cette période.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

Eloy Rodríguez Gutiérrez

1899-1936

 

Eloy était né le 9 septembre 1899 à Torrepadre (Burgos, Espagne), un des sept enfants de Victorino et Benita, qui le firent baptiser le 13 septembre ; Eloy fut confirmé en 1906.

Il entra en 1911 dans la congrégation des Frères Maristes à Arceniega et commença le noviciat à Las Avellanas en 1914 ; en 1915 il reçut l’habit et le nom de Eloy José ; un an après il faisait les premiers vœux.

Eloy José enseigna à Burgos (1917), Valencia (1919, où il fit la profession perpétuelle en 1921), Cartagena (1928), Valencia (1931).

Bon et habile professeur, le Frère Eloy José savait tenir ses élèves sans élever la voix.

Après avoir dû abandonner la maison de Valencia, il se retrouva à Barcelone avec le Frère Valente José, dans l’idée de s’embarquer à destination de la France, mais on les reconnut et on les fusilla, au soir du 5 octobre 1936.

Ils furent béatifiés en 2013.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

 

Eugenio Andrés Amo

1862-1936

 

Il naquit à Villavedón (Burgos), le 6 septembre 1862. 

A la suite d’un grave accident où un parent fut tué par un coup de pistolet parti par erreur, il gagna l’ermitage de la Vierge de la Piéta à Herrera de Pisuerga (Palencia), et là il se dédia au culte de la Sainte Vierge, vivant de quelques aumônes.

Vers 1896, il s’installa avec une de ses sœurs à Santa María de Aguayo (Cantabria), puis en 1899 se maria.

Il eut une petite fille, qui mourut trois mois après sa naissance. Son épouse mourut aussi peu après. 

Libre des liens de la terre, il se mit au service d’un autre ermitage, la Visitation Sainte-Marie, à Arcellares (Burgos).

En 1909, il demande à être reçu dans l’Ordre des Dominicains, comme tertiaire, à Montesclaros.

A cinquante ans, il commence humblement son noviciat à Salamanque (1912) et fait profession en 1913.

Revenu à Montesclaros, il fit preuve à tout moment d’un esprit large, d’humilité, de piété. Il faisait le sacristain et s’occupait consciencieusement de toutes ses activités. Pendant trente ans il resta là, recueillant les aumônes des pèlerins.

En août 1936, il trouva refuge à Los Carabeos, comme le fr. Victoriano Ibáñez, mais pour ne pas compromettre la famille qui l’hébergeait, il préféra s’en aller.

Il fut arrêté à Navamuel où, après l’avoir insulté et torturé, on le martyrisa, près de l’ermitage du Niño à Sotillo (Cantabria).

C’était en septembre 1936 (ou même plus précisément le 5 octobre), Eugenio venait d’avoir soixante-quatorze ans.

Eugenio Andrés Amo a été béatifié parmi quatre-cent quatre-vingt dix-huit Martyrs espagnols, en 2007.

 

 

 

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

Anna Schäffer

1882-1925

 

Anna Schäffer naît à Mindelstetten (Bavière) le 18 février 1882. 

Son père meurt à l’âge de 40 ans, en 1896, laissant sa famille dans une grande pauvreté. Anne qui aspire à la vie religieuse missionnaire doit d’abord travailler pour constituer son trousseau. Dès l’âge de 14 ans elle est employée de maison, ce qui représente des dangers pour sa vie morale, mais elle peut y échapper grâce à la récitation du Rosaire. 

En 1901 (elle a 18 ans), elle tombe accidentellement les deux pieds dans une bassine de lessive bouillante. Elle doit renoncer à sa vocation missionnaire. Gravement brûlée jusqu’à mi-jambe, elle doit subir plus de 30 opérations et passera le reste de sa vie - 20 années - avec des pansements qu’on se contente de renouveler chaque semaine. Au début, elle ne se résigne pas sans difficulté à son sort. 

Pour échapper aux avanies de son frère buveur, sa mère déménage avec elle dans une petite maison du village. Là elle commence à recevoir des visites dans sa chambrette de malade. Avec une force de caractère peu commune, elle accepte ses souffrances comme une véritable vocation, et fait à Dieu le sacrifice de sa vie. Cela ne s'est pas fait sans luttes, sans tentations de découragement, de désespoir. Mais peu à peu, elle se laisse saisir par la grâce divine, emporter vers les sommets de la contemplation. 

Depuis 1901, elle voit son ange gardien. C'est la première des nombreuses grâces mystiques. Elle le voit d'une beauté indescriptible, qui se tient à sa droite, et elle l'appelle «mon plus fidèle ami». 

Tertiaire de Saint François, elle reçoit, comme lui, les stigmates de la sainte Passion à partir du 4 octobre 1910 (fête de saint François d’Assise), mais elle obtient ensuite la grâce qu’ils deviennent invisibles.

 Elle est soutenue par la communion quotidienne et parfois on la transporte à l’église, jusqu’au jour où même cela devient impossible. Sa vie est une souffrance continuelle qu’elle accueille comme une grâce. Parfois la douleur est si intense qu’elle ne peut même plus parler. «Dans ces moments-là, dit-elle, je pense que mon Père du ciel doit m’aimer particulièrement». 

1914 est l’année d’une étape ultérieure dans l’union intime avec le Christ, par la grâce du mariage spirituel.

Elle écrit ses pensées sur douze carnets et entretient de la correspondance. Elle fait aussi de la couture. Son emblème préféré est le Sacré-Cœur dont elle dessine ou coud les flammes en forme d’épis de blé, traduisant ainsi sa dévotion eucharistique. «J’ai trois clefs du paradis, dit-elle : la plus grande est de fer brut et pèse lourd : c’est ma souffrance. La seconde est l’aiguille à coudre, et la troisième est le porte-plume».

Elle s’éteint le 5 octobre 1925 à l’âge de 43 ans. 

Elle a été béatifiée en 1999, et canonisée en 2012.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

Bartolo Longo

1841-1925

 

Bartolo naquit à Latiano (Brindes, Italie S) le 11 février 1841 : ce futur apôtre de Notre-Dame de Pompéi est né le jour où apparaîtrait la Sainte Vierge à Lourdes en 1858.

Son père était un riche médecin, sa mère avait une autre richesse : la dévotion mariale.

Brillant, Bartolo commença à seize ans ses études de droit. C’est durant ces années-là qu’il subit l’influence des cercles de spiritisme, et qu’il abandonna toute pratique religieuse. Une question fondamentale le hantait : Jésus-Christ était-il Dieu ? Il interrogeait sans cesse le medium avec angoisse, et n’obtenait jamais de réponses satisfaisantes.

Insatisfait de ces pratiques, un jour qu’il se trouvait à Pompéi, rongé par le désespoir, il entendit une voix qui lui disait : Si tu cherches le salut, répands le Rosaire. Telle est la promesse de Marie. Celui qui répand le Rosaire sera sauvé.

Un ami eut la sage idée de lui conseiller d’aller trouver un bon prêtre ; la nuit suivante, sa mère lui apparut en songe et lui rappelait tendrement sa dévotion d’avant. Bartolo fut très touché, suivit le conseil de son ami et se confessa. Lui-même écrivit : J’ai expérimenté l’action du démon dans le spiritisme, et c’est par miracle que la Très Sainte Vierge m’en a délivré. 

Lui-même définit le Rosaire la douce chaîne qui nous relie à Dieu.

Pour «réparer» ces erreurs, il voulut travailler au service de la Sainte Vierge, et s’investit dans les œuvres charitables en faveur d’enfants de détenus. Il fonda le sanctuaire de Pompéi, ainsi que la communauté des Filles du Saint-Rosaire, pour le desservir.

Devenu tertiaire de l’Ordre dominicain, il écrivit plusieurs ouvrages, dans l’un desquels on peut trouver la très fameuse Supplique à Notre-Dame de Pompei (1883).

Parvenu à un âge fort avancé, il fit don de tout ce qu’il possédait au Saint-Siège, et s’éteignit dans la plus stricte pauvreté, à l’âge de quatre-vingt quatre ans, le 5 octobre 1926.

Cet apôtre du Rosaire, comme l’appela le pape s.Jean-Paul II, est cité à cinq reprises dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ, du même pape.

Bartolo Longo a été béatifié en 1980.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

Helena Kowalska

1905-1938

 

Elle naquit le 25 août 1905 à Głogowiec (Pologne), troisième des dix enfants de Stanisław et Marianna, de modestes agriculteurs.

Elle reçut la Première communion en 1914.

Après seulement trois années d’école, à quinze ans, elle travailla pour aider sa famille. Déjà elle eut une première apparition de Jésus.

Elle-même racontera dans une autobiographie rédigée par obéissance, comment elle vit le Purgatoire, comment son Ange la conduisit jusque dans l’Enfer ; comment Jésus et Marie s’entretinrent avec elle. Elle devait propager la dévotion envers la Miséricorde de Dieu. 

Par deux fois elle exprima son désir d’entrer en religion, mais les parents s’y opposèrent, car ils avaient besoin d’elle à la maison.

Elle partit seule pour Varsovie, frappa à la porte de plusieurs congrégations et fut enfin admise chez les Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, à condition qu’elle pût apporter une «dot», ce qu’elle fit en travaillant encore une année.

Après cette année, à vingt ans, elle entra dans le monastère et prit le nom de Maria Faustyna du Saint-Sacrement. On lui confia la cuisine, le jardin et l’accueil. En 1926, elle commença le noviciat. En 1928, elle fit la première profession, qu’elle renouvellerait ensuite d’année en année, jusqu’à la profession perpétuelle.

A partir de juin 1929, elle fut dans les couvents de Vilnius, Varsovie, Płock.

Elle se trouvait dans la couvent de Płock en 1931, lorsque Jésus lui apparut dans cette position et ce vêtement, qu’elle devait ensuite reproduire et diffuser : Jésus, Roi de la Miséricorde divine, lève la main droite pour bénir, tandis que l’autre main ouvre le vêtement sur la poitrine : il en sort deux grands rayons, l’un rouge, l’autre blanc.

Cette image a désormais fait le tour du monde. Faustyna la diffusa amplement à Cracovie et à Vilnius. Puis, cette quasi-illettrée écrivit un journal intime, publié par la suite avec le titre de Miséricorde divine dans mon âme.

Jésus demanda à travers Faustyna que l’on vénérât l’heure de sa mort, à quinze heures, l’Heure de la Miséricorde : En cette heure, je ne saurais rien refuser à l’âme qui me prie, par ma passion.

C’est à Faustyna aussi, sa secrétaire, que Jésus-Christ demanda l’institution du Dimanche de la Miséricorde, le dimanche après Pâques. 

En outre, sœur Faustyna devait fonder une Congrégation des Sœurs de Jésus Miséricordieux, ainsi qu’un Mouvement apostolique de la Miséricorde Divine, pour les laïcs.

En 1933 elle fit les vœux perpétuels à Cracovie, puis revint à Vilnius jusqu’en 1936, et de là à Cracovie jusqu’à sa mort.

En 1936, Faustyna fut atteinte, croit-on, de tuberculose et fut hospitalisée à Prądnik. A cette époque, on ne pouvait détecter cette maladie. En 1937, elle recouvra la santé mystérieusement, pendant quelque temps. Puis le mal reprit et elle dut cesser de travailler au jardin, restant à la porterie. A partir de juin 1938, elle ne put plus écrire.

Elle mourut le 5 octobre 1938, à trente-trois ans comme le Christ. Elle avait dit à sa famille de ne pas se déplacer pour ses obsèques, pour leur éviter les frais d’un voyage.

Avant d’être béatifiée, Faustyna fut condamnée par le Saint-Office de Rome en 1958 : on avait oublié de considérer que, manquant presque totalement d’instruction, elle avait pu écrire des phrases maladroites, qui furent jugées hérétiques par des théologiens trop empressés. Ce n’est pas là l’unique erreur que commirent les bureaux du Vatican. Mais la dévotion était déjà très répandue, et continua.

Grâce à l’intervention de l’archevêque de Cracovie, Karol Wojtyła - futur pape Jean-Paul II - une nouvelle enquête aboutit non seulement à l’authenticité des révélations à sœur Faustyna, et à la reconnaissance de la dévotion à la Miséricorde divine, mais à la béatification et canonisation de cette Religieuse, et même à une demande, de la part de hautes Autorités de l’Eglise, qu’elle soit proclamée Docteur de l’Eglise.

Sœur Faustyna a été une grande mystique et fut favorisée de dons extraordinaires, comme la bilocation, les stigmates invisibles, la lecture des cœurs, la prophétie, jusqu’au mariage mystique.

En 1993, sœur Faustyna fut béatifiée et, le 30 avril 2000, canonisée en la fête de la Miséricorde divine, justement instituée ce jour-là pour l’Eglise universelle.

C’est grâce à son confesseur, Michał Sopoćko, qu’on dispose de notes écrites par Faustyna sur ses expériences mystiques. L’abbé Michal Sopoćko (1888-1975), qui œuvra tellement pour la diffusion de l’icône de la Miséricore, a été béatifié en 2008. Le pape Jean-Paul II a été à son tour proclamé Bienheureux en 2011, et devrait être canonisé en 2014.

 

Nota. Le Chapelet de la Miséricorde se prie avec un chapelet marial ordinaire : 

- Après le signe de la croix, on dit un Notre Père, un Je vous salue et le Je crois en Dieu ;

- Pour chaque dizaine, on dit sur le gros grain : 

Père Eternel, je t’offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier.

- Et sur les dix petits grains : 

Par sa douloureuse Passion, prends pitié de nous et du monde entier.

- On conclut avec cette prière : 

Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Eternel, prends pitié de nous et du monde entier.

- Un signe de croix et l’Amen terminent la dévotion.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

 

Fleur

† 1247

 

Au XIIIe siècle il y avait dans le Lot un hospice pour les pèlerins, sur la paroisse de Saint-Julien d’Issendolus. Cet hospice fut remis aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui le confièrent à des religieuses, une des rares maisons de femmes de cet ordre. Il n’en reste que quelques ruines actuellement. Mais c’est là que s’illustra une fleur magnifique de sainteté, dont voici l’histoire surprenante.

A Maurs (Cantal), vivait un seigneur nommé Pons, qui eut de sa femme Melhor dix enfants, trois fils et sept filles dont quatre devinrent religieuses à l’hôpital de Beaulieu, notre hospice d’Issendolus. Dès son enfance, Fleur, élevée dans sa famille parmi un groupe de dix-neuf enfants, frères ou cousins, se fit remarquer par sa maturité précoce et par sa piété, soutenue par celle de sa famille. 

A quatorze ans, elle demanda à entrer au couvent et ses parents acquiescèrent : “Dieu l’attire à lui, nous ne la lui refuserons pas.” Elle entra donc à Beaulieu et se laissa docilement former aux observances de la règle.

Les tentations ne lui manquèrent pas. Elle eut d’abord le scrupule d’être entrée dans une maison trop bien pourvue, mais un prêtre la rassura en lui expliquant que cette abondance était pour le bien des malades, et qu’elle devait apprendre, elle, à se refuser de satisfaire à tous ses désirs par amour de Dieu.

Elle eut ensuite la tentation de la maternité. Mais elle tenait trop à la chasteté, par amour de Dieu, de sorte qu’elle vint vite à bout de cette tentation.

Elle subit ensuite une tentation plus sournoise : le scrupule et le désespoir. Fleur fit le signe de la croix, et courut en tous sens dans le monastère, les yeux et les mains levés au ciel, suppliant le Seigneur de l’aider. Plus elle était troublée, plus elle priait. On la prit pour folle, on la dénonça aux prêtres, mais elle ne répondait pas, se contentant discrètement d’offrir ses souffrances à Dieu en les unissant à celles de Jésus-Christ.

La consolation arriva. Le Seigneur se montra à elle, et elle comprit tout ce qu’Il avait souffert pour les pécheurs. Elle avait l’impression que la Croix du Sauveur était plantée en elle et la déchirait intérieurement ; elle souffrait en son côté comme si elle avait été transpercée du même coup de lance que le Christ en croix.

Elle eut des extases très fréquentes, mais par humilité elle prétextait quelque malaise ou quelque maladie pour rester cachée dans sa chambre.

Un jour de Toussaint, elle vit le bonheur des élus dans le ciel. Elle vit un pécheur connu de cette époque, un certain Guillaume, se confesser et retrouver la joie d’être pardonné et en état de grâce. Elle vit même la place qu’elle aurait plus tard au ciel, mais dans son humilité, elle demanda simplement à un prêtre si elle devait y prêter foi : le saint prêtre eut l’inspiration de lui répondre affirmativement, surtout si cette vision devait se répéter ; en effet, Fleur eut quelques jours plus tard la même vision, mais elle était à une place plus élevée encore, en récompense de son humilité.

Elle avait une grande influence sur tous ceux qui l’approchaient et opéra beaucoup de miracles, même de son vivant.

Mais elle ne se contentait pas d’agir autour d’elle. Elle vivait intensément sa foi : elle se confessait chaque jour, étonnant ses confesseurs pour la précision de ses accusations (qu’on ne connaît pas, évidemment, car les prêtres n’ont aucun souvenir de ce qu’ils entendent en confession, mais il peut leur rester une “impression”). Elle assistait chaque jour à la messe, communiant les dimanches et fêtes (car on ne communiait pas tous les jours à cette époque). Un jour, un ange lui apporta une partie d’une hostie dont le prêtre constata l’absence à trois lieues de là : on juge de son inquiétude, puis de son réconfort quand il apprit où était passée cette partie de la sainte Hostie.

Fleur aimait tellement la prière des moniales, l’Office divin, qu’elle put passer deux ou trois ans sans dormir. Elle contemplait avec prédilection le mystère de l’annonciation. Elle aimait Marie, la mère de Jésus, Jean-Baptiste, patron de son ordre, saint Pierre, premier pape, saint François d’Assise, le stigmatisé.

Cette Sainte étonnante mourut en 1347. On ignore le jour précis de cette mort, mais on le plaça bientôt au 5 octobre. Malheureusement, ses reliques - comme bien d’autres encore - furent brûlées au moment de la Révolution française.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 23:00

 

Eugenio Andrés Amo

1862-1936

 

Il naquit à Villavedón (Burgos), le 6 septembre 1862. 


A la suite d’un grave accident où un parent fut tué par un coup de pistolet parti par erreur, il gagna l’ermitage de la Vierge de la Piéta à Herrera de Pisuerga (Palencia), et là il se dédia au culte de la Sainte Vierge, vivant de quelques aumônes.


Vers 1896, il s’installa avec une de ses sœurs à Santa María de Aguayo (Cantabria), puis en 1899 se maria.


Il eut une petite fille, qui mourut trois mois après sa naissance. Son épouse mourut aussi peu après. 


Libre des liens de la terre, il se mit au service d’un autre ermitage, la Visitation Sainte-Marie, à Arcellares (Burgos).


En 1909, il demanda à être reçu dans l’Ordre des Dominicains, comme tertiaire, à Montesclaros.


A cinquante ans, il commença humblement son noviciat à Salamanque (1912) et fit profession en 1913.


Revenu à Montesclaros, il fit preuve à tout moment d’un esprit large, d’humilité, de piété. Il faisait le sacristain et s’occupait consciencieusement de toutes ses activités. Pendant trente ans il resta là, recueillant les aumônes des pèlerins.


En août 1936, il trouva refuge à Los Carabeos, comme le fr. Victoriano Ibáñez, mais pour ne pas compromettre la famille qui l’hébergeait, il préféra s’en aller.


Il fut arrêté à Navamuel où, après l’avoir insulté et torturé, on le martyrisa, près de l’ermitage du Niño à Sotillo (Cantabria).

 

C’était en septembre 1936 (ou même plus précisément le 5 octobre), Eugenio venait d’avoir soixante-quatorze ans.


Eugenio Andrés Amo a été béatifié parmi quatre-cent quatre-vingt dix-huit Martyrs espagnols, en 2007.

 

 

 

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