Kim Che-jun Ignatius
(Kim Je-jun Inyasio)
1796-1839
Ignatius était né en 1796 à Myeoncheon (Chungcheong-do, Corée S). C’était le petit-fils d’un autre Martyr, Kim Chin-hu Pius (mort en 1814) et il fut le père de Kim Tae-gŏn, le premier prêtre coréen, martyrisé en 1846 (v. 16 septembre).
Quand Kim Tae-gŏn partit pour se former à Macao, Kim Che-jun comprit très bien le danger auquel s’exposait toute sa famille.
Il fut d’ailleurs dénoncé par un de ses gendres, qui le fit arrêter par la police. Ignatius, qui était de forte nature, aurait eu tôt fait de se débarrasser des policiers, mais il n’opposa aucune résistance.
Il fut traité de criminel non pas seulement parce qu’il était catholique, mais parce qu’il avait permis à son fils d’aller à Macao, ce qui était contraire à la loi nationale.
On ne sait pas quelles tortures il dut subir en «punition», mais Ignatius céda et renia oralement sa foi ; cependant il resta en prison, car son délit d’avoir laissé partir son fils en Chine, était impardonnable.
Les Catholiques qui lui rendirent visite lui expliquèrent que, même sans ce délit, il n’aurait jamais été relâché, et l’invitèrent à se reprendre pour confesser vaillamment sa foi.
A l’image de saint Pierre qui pleura après avoir renié le Christ, Ignatius se repentit au fond de son cœur. Il en appela à la Haute Cour et confessa sa foi ouvertement.
On ne lui épargna pas les cruelles bastonnades, mais cette fois-ci, il résista jusqu’au bout.
Condamné à mort, Ignatius fut décapité dans un faubourg de Seoul, le 26 septembre 1839, avec huit autres laïcs.
Béatifié en 1925, il fut canonisé en 1984.