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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:23

Ismael Escrihuela Esteve

1902-1936

 

Ismael vit le jour le 20 mai 1902 à Tavernes de Valldigna (Valencia, Espagne).

Son père, un bon chrétien, l’emmenait le soir à la prière nocturne du chapelet, qui se faisait dans les rues du pays.

Il étudia chez les Frères Lasalliens. Sa ferveur retomba durant son service militaire, mais il se ressaisit ensuite.

Il épousa Josefa Grau, et ils reçurent de Dieu deux garçons et une fille : Ismael, Josefa et José.

Ismael travaillait à Tavernes. Il appartenait à l’Action Catholique, enseignait le catéchisme ; fervent de l’Eucharistie, qu’il recevait chaque jour, une fois par mois il enfourchait joyeusement sa bicyclette pour l’Adoration nocturne à Gandía, d’où il revenait la matin suivant en attaquant directement sa journée de travail. 

Au moment du carnaval, il réunit une fois quelques jeunes pour veiller devant le Saint-Sacrement, en réparation des offenses qui se commettaient durant cette période. Profondément convaincu, il portait toujours un petit crucifix sous le revers de sa veste, ce qui lui valait des moqueries ; on l’appelait le petit soldat du Christ.

Quand fut prochamée la République en 1931, il affronta courageusement ses ennemis dans des discussions, témoignant toujours en faveur du Christ. Il reçut des menaces de mort, mais restait confiant en Dieu.

Arrêté dès le 21 juillet 1936, il fut mis en prison. On tenta de le corrompre en lui montrant des photographies obscènes, qu’il déchira sur place. On limita les visites de son épouse, mais quand il la voyait, il l’encourageait, l’assurant qu’ils se reverraient au Ciel.

Transféré à la prison de San Miguel de los Reyes (Valencia), il y organisa secrètement, avec un prêtre, des processions avec le Saint-Sacrement.

Le 8 septembre, on le sortit de la prison avec d’autres prisonniers, dont on retrouva les cadavres le lendemain.

Il fut donc fusillé le 8 septembre 1936, à l’âge de trente-quatre ans, au Picadero de Paterna.

Ismael fut béatifié en 2001.

 

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:22

Marino Blanes Giner

1888-1936

 

Marino vit le jour le 19 septembre 1888 à Alcoy (Alicante, Espagne).

Il épousa Julia Jordá Lloret, et ils reçurent de Dieu la bénédiction de neuf enfants. Une belle famille où l’on priait chaque jour le chapelet.

Marino participait à l’Eucharistie quotidienne. Il présidait l’association de l’Adoration nocturne. Tertiaire franciscain, il accumulait les engagements chrétiens : membre des Conférences de Saint-Vincent-de-Paul, de l’Apostolat de la Prière et d’autres pieuses associations. Il visitait des malades le matin, il faisait du catéchisme le soir.

Employé de banque, il fut aussi membre du conseil municipal de Alcoy. Précédemment, il avait eu un atelier de couture du cuir, puis une épicerie : chaque fois il fut réduit à la misère, car il donnait à tous ceux qui le lui demandaient et lui promettaient de le payer «bientôt».

En 1917, il fonda un Centre de formation pour la jeunesse.

En 1931, lors de la proclamation de la République, il réussit à empêcher l’incendie de l’église paroissiale : il observa devant l’église une douzaine de coktails molotov et le signala à la police. Le lendemain, un journal écrivait ironiquement : Dites, Monsieur Marino, vous n’allez pas nous dire peut-être que c’est un péché de sortir le soir ? Sa prouesse lui gagna des ennemis, et plus tard le martyre.

Les temps vraiment difficiles commencèrent à Alcoy bien avant le soulèvement de juillet 1936. Dès le mois d’avril, la mairie fit fermer les églises et, en juillet, ordonna leur destruction. On saccagea et détruisit les édifices religieux : les autels, les statues, les crucifix furent profanés et brûlés, les cloches fondues.

Parmi les Martyrs, il y eut quinze prêtres diocésains et des centaines de fidèles laïcs, dont Marino Blanes.

On vint l’arrêter chez lui le 21 juillet vers midi pour lui poser quelques questions à la mairie. De là, on le mit en prison pendant sept semaines. Quand il y arriva, un chef dit : Voilà le type des bouteilles d’essence, alludant à l’incendie manqué de l’église paroissiale.

Dans sa prison, il dit : Si je savais qu’être fusillé par les Rouges pouvait sauver la Religion, l’Espagne et l’honneur de mes filles, je me ferais abattre sur place. Dans sa prison, il resta très calme, très heureux, très serein. C’était le soldat tranquille, conscient d’avoir humblement accompli son devoir.

Le 8 septembre 1936 à trois heures du matin, les siens se réveillèrent avec un pressentiment inquiétant. Ils se mirent à prier ; vers neuf heures, ils apportèrent le petit déjeuner à leur père, mais on leur dit d’abord que le Gouverneur l’avait convoqué, ajoutant aussi cette petite phrase significative : On lui a donné la liberté cette nuit.

Marino fut béatifié en 2001.

 

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:17

Pascual Fortuño Almela

1886-1936

 

Fils de cultivateurs, il naquit le 3 mars 1886 à Villarreal (Vila Real, Castellón) et fut baptisé le jour suivant : l’église du village était dédiée à saint Pascual (v. 17 mai).

Après l’école (tenue par les Franciscains), il entra au collège franciscain de Balaguer (Lleida), passa à celui de Benissa (Alicante).

Il entra au noviciat et reçut l’habit à Santo Espíritu del Monte (Gilet, Valencia) en 1905, et fit la première profession en 1906.

Après les années de philosophie et de théologie à Onteniente (Valencia), il fut ordonné prêtre le 15 août 1913 à Teruel.

Après quatre années comme formateur à Benissa, il fut envoyé en Argentine (1917), puis revint en Espagne en 1922. Il se montrait excellent pédagogue autant que prêtre zélé pour les âmes.

Il fut à nouveau à Benissa, puis à Pego, Segorbe. En 1931, il fut nommé vicaire pour Santo Espíritu del Monte, où il se trouvait en 1936.

L’unanimité qui se fit autour de lui, suggéra que, même s’il n’avait pas été martyr, on aurait pu engager son procès de béatification.

Le 18 juillet 1936, il dut quitter le couvent avec ses Confrères et se réfugier à Vila Real. Après quelques jours chez ses parents, il alla par précaution se réfugier dans une remise de campagne, pendant un peu plus d’un mois, puis revint au pays, chez sa sœur. Quand il y alla, il dit à sa mère : Maman, ne pleure pas ! Quand ils me tueront, tu auras un fils au Ciel. Oui, tu me demandes où je vais : je vais au Ciel.

Les révolutionnaires mirent le feu aux églises, aux reliques des Saints (dont celles de saint Pascual), et mirent à mort les prêtres et religieux.

Le père Pascual fut arrêté chez sa sœur le 7 septembre 1936 et mis en prison à la Guardia Civil. 

En entrant dans la cellule, il prophétisa au prêtre qui s’y trouvait (don Julio Pascual) qu’il ne lui arriverait rien : effectivement, il put échapper à l’exécution. 

Le 7 au soir, ses frère et sœur (Joaquín et Rosario) lui apportèrent un repas et un matelas. Ils purent admirer combien leur frère était calmement prêt à recevoir la grâce du martyre.

Il fut assassiné au matin du 8 septembre 1936, sur la route Castellón-Benicásim. Les témoins observèrent un fait étonnant : les balles tombaient à terre après avoir touché le prêtre, lequel s’adressa aux bourreaux en ces termes : Inutile de tirer. Si vous voulez me tuer, prenez une arme blanche. De fait, ils lui enfoncèrent une baïonette ou une hachette dans la poitrine. Les bourreaux reconnurent plus tard qu’en effet, ils avaient eu du mal à le tuer ; et que, s’il est vrai qu’il y a des Saints, celui-ci devait en être un.

Miraculeusement aussi, il fut enterré dans une fosse individuelle.

Le père Pascual fut béatifié en 2001.

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:15

Frédéric Ozanam

1813-1853

 

Le 23 avril 1813 naissait Antoine-Frédéric Ozanam à Milan, de Jean-Antoine-François Ozanam, et de Marie Nantas.

Le père de Frédéric était juriste et officier dans la campagne d’Italie, puis négociant de soie à Lyon et Paris, puis, ayant fait faillite, médecin à Milan, avant de revenir à Lyon comme médecin à l’Hôtel-Dieu.

Frédéric est un élève brillant au Collège royal de Lyon et prend goût très vite pour l’écriture. A quinze ans, il collabore à L’Abeille Française, au Précurseur : il y publie des Réflexions sur la doctrine de Saint-Simon, au lendemain des émeutes de 1831, recevant les éloges de Lamartine, de Lamennais, de Chateaubriand.

Après son baccalauréat (1829), il fait du droit à Paris, il étudie les langues anciennes (hébreu et sanscrit). Il passe la licence en 1834, le doctorat en 1836, avec la licence en lettres en 1835.

Fervent catholique, profondément impressionné par le monde qu’il découvrit à Paris, il organisa avec quelques amis la Conférence de la Charité, pour aller soulager les pauvres, origine des Conférences Saint-Vincent-de-Paul, auxquelles la Sœur Rendu signale les familles à visiter (v. 7 février : Jeanne-Marie Rendu). Humble, il refuse toute présidence. 

Ce fut sur son initiative que furent créées les Conférences de Carême à Notre-Dame de Paris.

En 1836, il rentra à Lyon, passa le doctorat en lettres et commença d’enseigner le droit commercial. En 1840, il fut reçu premier à l’agrégation en lettres et fut appelé à enseigner à la Sorbonne (1841).

Il hésita à se marier, mais finit par épouser en 1841 Amélie Soulacroix, dont ils auront une petite fille, Marie.

En 1846, il fut nommé chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’honneur. Sa passion pour les littératures d’Italie, d’Angleterre, d’Espagne, le font beaucoup voyager. A lui surtout remonte la littérature comparée.

Chrétien convaincu, il s’attache à démontrer comment le Moyen-Âge est la suite logique de l’Antiquité ; comment le christianisme a façonné l’Europe du Moyen-Âge. Ses cours sont très appréciés.

A partir de 1847, sa santé lui donna des soucis ; il rechercha le soleil méditerranéen pour lutter contre la tuberculose naissante.

Lors de la révolution de 1848, il défendit les intérêts des ouvriers contre les «hommes d’Etat». Au moment des barricades, il invita l’archevêque de Paris à venir appeler à la paix (Mgr Affre sera cependant atteint d’une balle mortelle).

De nouveau malade en 1852, il alla se faire soigner dans les Pyrénées, à Biarritz, Bayonne, (d’où il rejoindra Burgos), à Marseille, en Italie (Pise).

Revenu en France en août 1853, il mourut à Marseille le 8 septembre, des complications d’une tuberculose rénale.

Frédéric Ozanam a été béatifié en 1997.

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:02

Teódulo González Fernández

1911-1936

 

Teódulo vit le jour le 2 avril 1911 à Castrillo de Murcia (Burgos, Espagne).

En 1923 il entra chez les Salésiens à Baracaldo, puis alla étudier à Béjar et Astudillo. Il fit le noviciat à Carabanchel Alto, et professa en 1929.

Il passa ensuite à Mohernando et Madrid, et commença la théologie à Carabanchel Alto en 1934.

Durant le peu de temps qu’il put exercer son apostolat, on remarqua l’excellente tenue des enfants de chœur, dûment préparés par le jeune profès.

Il devait continuer les études à la maison de l’Estrecho, mais il en fut expulsé avec les Confrères et trouva refuge dans Madrid où, pour détourner l’attention, il fréquentait la Bibliothèque Nationale ; mais quelqu’un le dénonça comme «religieux» et il fut arrêté le 8 septembre, et fusillé.

Le 9 septembre, un coup de téléphone informa le commissariat d’un cadavre sur la route de Maudes, blessé par arme à feu. On reconnut don Teódulo.

Teódulo fut béatifié en 2007.

 
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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:00

  

John Norton

?-1600

 

 

John Norton vivait avec son épouse Margaret à Laymsley (Durham, Angleterre).

Ils reçurent Thomas Palaser, prêtre qui exerçait son ministère dans la clandestinité.

Des agents les surveillaient et vinrent arrêter et le prêtre et les deux époux et un autre laïc présent.

Ils furent tous les quatre condamnés à mort, le prêtre pour le crime d’être prêtre, les laïcs pour l’avoir hébergé et aidé. 

Un incident survint en prison, pendant que les condamnés attendaient le jour de l’exécution. L’épouse de leur gardien tenta de les empoisonner. L’entreprise échoua, mais provoqua la conversion de la servante de cette femme, qui devint catholique.

L’épouse de John Norton ne fut pas exécutée, car elle était enceinte : même les ennemis de l’Eglise, à cette époque, respectaient la vie.

Les trois Martyrs furent exécutés le 8 septembre 1600, comme le rapporte le Martyrologe (mais on trouve quelquefois le 9 août).

Tous trois furent béatifiés en 1987.

  

John Norton

?-1600

 

John Norton vivait avec son épouse Margaret à Laymsley (Durham, Angleterre).

Ils reçurent Thomas Palaser, prêtre qui exerçait son ministère dans la clandestinité.

Des agents les surveillaient et vinrent arrêter et le prêtre et les deux époux et un autre laïc présent.

Ils furent tous les quatre condamnés à mort, le prêtre pour le crime d’être prêtre, les laïcs pour l’avoir hébergé et aidé. 

Un incident survint en prison, pendant que les condamnés attendaient le jour de l’exécution. L’épouse de leur gardien tenta de les empoisonner. L’entreprise échoua, mais provoqua la conversion de la servante de cette femme, qui devint catholique.

L’épouse de John Norton ne fut pas exécutée, car elle était enceinte : même les ennemis de l’Eglise, à cette époque, respectaient la vie.

Les trois Martyrs furent exécutés le 8 septembre 1600, comme le rapporte le Martyrologe (mais on trouve quelquefois le 9 août).

Tous trois furent béatifiés en 1987.

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:00

Maximiano Dronda Leoz

1916-1936

 

Maximiano était né le 8 juin 1916 à Ustárroz (Navarre, Espagne), un des enfants de Agustín et María, qui le firent baptiser dès le lendemain.

Le jeune garçon avait un grand frère chez les Maristes : il entra à son tour au collège de Villafranca en 1930, puis commença le noviciat à Las Avellanas en 1933 ; en 1934, le 8 septembre (notons cette date), il reçut l’habit et le nom de Alipio José ; un an après, toujours le 8 septembre, il faisait les premiers vœux.

Le Frère Alipio voulait être missionnaire : on le destinait à l’Uruguay et, effectivement, le 14 juillet 1936, il se trouvait à Vic pour y faire les préparatifs du voyage. Le Frère avait dit adieu à sa famille, à ses amis, à son pays, à tout ce qu’il avait de cher sur terre, pour suivre l’appel de Dieu.

C’est alors que tout bascula, bien différemment de ce qui était prévu. Il fallut évacuer la maison de Vic, et le Frère Alipio gagna Manresa ; il frappa à une maison pour passer la nuit : l’occupant était un communiste mais, touché par la douceur du Frère, il le reçut fraternellement, lui donna à manger et l’hébergea pour la nuit ; puis le Frère traversa Tárrega, Artesa de Segre, Sort, en vue de passer la frontière pour la France.

La frontière étant fermée, il s’arrêta chez un prêtre, y fit une petite retraite spirituelle et se confessa ; ne pouvant continuer, il revint sur Manresa et retrouva le brave communiste hospitalier ; puis il tenta à nouveau de passer la frontière, cette fois-ci par La Seo et Andorre : rien à faire, il fallut revenir à Vic !

Le Frère était épuisé. Les jours passaient et il se disait : Si je dois mourir, que ce soit en la fête de Marie ! Or le 15 août, fête patronale de l’Institut, passa ; le rendez-vous prévu par la Providence était le 8 septembre, anniversaire de la vêture et de la première profession du Frère Alipio.

En effet, Frère Alipio se trouvait avec les Confrères à Barcelone, le 6 septembre. Ils allaient passer à table pour dîner, lorsque des miliciens se présentèrent, arrêtèrent tout le monde, partirent en camion avec leurs victimes, vers quelque endroit retiré et, profitant de la nuit, les fusillèrent, le 8 septembre 1936, fête de la Nativité de Notre-Dame.

Le Frère Alipio José avait vingt ans ; il fut béatifié en 2013.

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:00

Adam Bargielski

1903-1942

 

Il vit le jour le 7 janvier 1903 à Kalinowo (Podlaskie, Pologne), de Franciszek et Franciszka Jankowska.

Après son diplôme au gymnase (1924), il commença l’école des Cadets, mais il y renonça pour répondre à l’appel de Dieu.

Après ses études au séminaire de Łomża, il fut ordonné prêtre en 1929.

Il fut quelques mois vicaire à Poznan puis fut envoyé faire des études de Droit à l’université de Strasbourg. Il reprit ensuite l’activité pastorale, à Puchały (1931), Suwałki (1936), Łabno (1937), Kadzidło (1938), Bronowo (1938), Wąsosz (1939) et, finalement, à Myszyńiec, en 1939.

L’abbé Adam Bargielski était un homme vif, enthousiaste, parfois précipité dans ses décisions, mais obéissant et toujours respectueux de l’autorité. Une fois, l’évêque dut aussi le sanctionner. En 1936, il demanda à l’évêque de pouvoir rejoindre les Pères d’une congrégation mariale aux Etats-Unis, mais l’évêque lui fit remarquer qu’il avait besoin de lui pour la pastorale du diocèse. La Providence avait aussi d’autres projets…

Le 9 avril 1940, il se présenta spontanément au bureau de la Gestapo, demandant à prendre la place d’un prêtre de quatre-vingt-trois ans, arrêté précédemment. Ce pasteur s’appelait Klemens Sawicki. 

Les SS envoyèrent l’abbé Adam au camp de Soldau, puis Działdowo (avril 1940), puis Dachau (mai 1940, avec le numéro 4860), Mauthausen-Gusen (décembre 1940), enfin à Dachau, où il porta le numéro 22061.

Il y fut assassiné par un gardien, le 8 septembre 1942, fête de la nativité de Notre-Dame, et le corps du prêtre fut brûlé en four crématoire.

L’abbé Adam Bargielski a été béatifié en 1999.

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:00

Pedro Claver

1580-1654

 

Pedro (Pierre) naquit à Verdú (Lleida, Espagne) le 26 juin 1580, de Pedro et Ana Corberó (il devait donc s’appeler Claver y Corberó) et fut orphelin de mère à treize ans.

En 1595, il reçut déjà la tonsure dans sa propre paroisse, puis fut envoyé à Barcelone pour étudier la grammaire. En 1600 (ou 1601), il passa au collège tenu par les Jésuites à Belén pour y faire la philosophie.

C’est alors qu’il demanda à entrer dans l’Ordre des Jésuites. Il en commença le noviciat à Tarragona.

Après les premiers vœux, il fut envoyé à Gerona puis à Palma de Maiorque pour la philosophie. Ce n’était pas un esprit très brillant pour ces études, et ses Supérieurs, d’une façon bien significative, le jugèrent bon pour aller évangéliser les Indiens (c’est-à-dire les gens d’Amérique du Sud, qu’il fallait «coloniser»).

Mais Pedro avait une âme très unie à Dieu ; et un Frère se lia profondément d’amitié avec lui, le Frère Alonso Rodriguez (voir au 31 octobre). Ce dernier, qui avait de grandes lumières surnaturelles, comprit le bien que pouvait faire Pedro et lui suggéra de s’orienter vers l’apostolat auprès des Noirs, expédiés d’Afrique en Amérique du Sud : Les âmes des Indios ont une valeur infinie, puisqu’elles valent le sang de Jésus, au lieu que les richesses des indes ne valent rien, disait-il.

On sait en effet que, suite aux protestations de Las Cases, les colons cessèrent d’exploiter les Indios ; mais pour les remplacer, ils firent venir d’Afrique des milliers de Noirs, jugés «inférieurs» et donc bons pour toutes les corvées ; il en vint des milliers. Il y eut malheureusement des théologiens capables d’approuver ce commerce d’êtres humains.

Pedro obtint donc d’être envoyé «aux Indes», en Amérique du Sud. Il partit en avril 1610 et débarqua à Carthagène, puis gagna Santa Fé (aujourd’hui Bogotá, Bolivie) pour y achever la théologie ; mais il n’y avait pas même de professeurs ; en attendant, on fit de Pedro un Frère convers, jusqu’à l’arrivée de professeurs ; en 1612, on l’envoya à Tunja, en 1615 à Carthagène, où il reçut enfin l’ordination sacerdotale, en 1616, à trente-six ans.

C’est à Carthagène qu’il allait principalement exercer sa mission sacerdotale. Désormais, il se consacra - et par vœu - à l’apostolat des Noirs et signa désormais Petrus Claver, Æthiopum semper servus (esclave des Noirs à perpétuité (depuis l’époque romaine, les Ethiopiens étaient, par définition, les Noirs).

Pedro réussit à  monter à bord des navires négriers avant la fin de la visite des médecins ; pour n’en manquer aucun, il savait récompenser qui venait les lui annoncer. Il courait, avec sa sacoche, tout joyeux de partir à la rencontre de ces malheureux entassés dans les pires conditions à fond de cale, et dont beaucoup arrivaient mourants (ou morts).

Pedro ne prenait donc pas que l’eau bénite ou l’huile sainte, mais aussi du vin, de l’eau-de-vie, des fruits. 

Mais comment se faire comprendre ? L’ingénieux missionnaire avait appris le dialecte de l’Angola, le plus pratiqué, mais s’était entouré d’une vingtaine d’interprètes qui pouvaient lui traduire autant de dialectes africains. Il pouvait ainsi s’entretenir calmement avec tous ces gens, à genoux près d’eux, les embrassant, les caressant, les soignant à sa façon, avec son sourire, et ses bonnes choses.

Deuxième étape : retrouver ses ouailles là où on les expédiait, dans les «négreries». Là encore, il amenait des catéchistes traducteurs, tandis qu’il s’ingéniait à faire comprendre les grandes Vérités catholiques, avec son crucifix et des images qu’il montrait.

Ensuite, après avoir parlé de Dieu, de l’Eternité, du Christ, peu à peu il les amenait au baptême, par groupes de dix, auxquels il remettait ensuite une médaille où étaient inscrits les noms de Jésus et Marie ; Pedro pouvait dire ainsi combien de médailles il avait distribué : il compta jusqu’à trois cent mille baptisés.

L’amour qu’il mettait à les accompagner, à les suivre, à les «réprimander» gentiment au besoin s’ils commettaient quelque bêtise, contribuèrent à élever beaucoup le niveau de ces malheureux esclaves ; en retour, les Noirs l’aimaient beaucoup, mais finalement aussi les maîtres en vinrent à respecter ce Prêtre si innocent et austère, si patient et doux, grâce auquel cessaient les litiges.

Pedro Claver célébrait aussi la Messe du dimanche pour les Noirs : ce jour-là, il la retardait le plus possible, jusques vers midi, pour leur laisser le temps d’y arriver, de se confesser auparavant (à cette époque, et jusqu’à il y a peu, on ne célébrait pas la Messe après midi, et pour communier il fallait être à jeun depuis minuit : on comprend quel sacrifice cela représentait pour Pedro.

Un des «modèles» de Pedro était… l’âne ; il disait en effet : Dès que je ne fais pas ce que fait l’âne, cela ne me réussit pas. Qu’on dise du mal de lui, qu’on ne lui donne pas à manger, qu’on le charge au point de tomber à terre, quoiqu’on le maltraite, toujours il se tait. Il est endurant, étant âne. C’est ainsi que doit être le serviteur de Dieu : J’étais comme une bête devant toi (cf. Ps 82).

En 1651 il fut frappé par l’épidémie qui sévissait à Carthagène, et dont il conserva une paralysie évolutive ; malgré cela, il continua son apostolat, se faisant conduire à dos de mule pour visiter les lépreux. Ces années-là, les navires se firent plus rares.

Le 6 septembre 1654, Pedro fut très malade ; le 7, il reçut le Sacrement des Malades. Il mourut dans la nuit du 7 au 8 septembre 1654.

Pedro Claver fut béatifié en 1851 et canonisé en 1888, en même temps que son cher ami, Afonso Rodriguez, et proclamé patron universel des missions auprès des Noirs.

Saint Pedro Claver est le patron de la Colombie, mais aussi céleste défenseur des droits de l’homme (1985).

Sa fête liturgique se célèbre au 9 septembre.

 

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:00

 

 

Dominicus Nihachi

1626-1628

 

(Voir d’autres détails historiques sur cette persécution dans l’article Japonais Martyrs 1603-1639).

Dominicus était né à Nagasaki en 1626, de Ludovicus. 

Son grand frère, Franciscus, avait trois ans de plus que lui.

Dominicus, avec son frère Franciscus et leur cher papa, reçut le martyre par décapitation, à deux ans, à Nagasaki le 8 septembre 1628 et avec eux fut béatifié en 1867.

C’est le benjamin des Martyrs Japonais.

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