Joan Baptista Ceró Cedó
1908-1936
Il naquit le 20 octobre 1908 à Flix (Ribera d’Ebre, Tortosa, Espagne), de Pere et Victorina, et fut baptisé trois jours après ; il reçut la Confirmation l’année suivante, comme c’était la coutume. Il avait un frère, Josep, et une sœur, Teresa.
A cinq ans, il servait déjà la messe, et manifestait le désir de devenir prêtre.
Il reçut la Première communion en 1916.
Il étudia cinq années au séminaire de Tortosa, puis continua à celui de Tarragona.
Arriva la proclamation de la république, en 1931, et Madame Cedó exprima à son fils sa crainte que les prêtres fussent persécutés, à quoi Joan Baptista répondit : Quel bonheur pour une mère, d’avoir un fils martyr du Christ !
Justement cette année-là, il fut ordonné prêtre et célébra la première Messe solennelle le 2 juillet (alors, fête de la Visitation).
En octobre, il fut nommé vicaire à Bráfim (Alt Camp).
En 1932, il recevait le doctorat et se voyait nommé à Cornudella (Priorat), en 1934 à Sarral (Conca de Barberá).
Cette année-là, le 6 octobre, il passa toute la nuit dans un coin de l’église, serrant le Saint Sacrement contre sa poitrine, pour le consommer à temps au cas où il risquerait d’être profané.
Puis il fut nommé à Pla de Santa María (Alt Camp).
Il aimait s’occuper des enfants, des jeunes ; il se passionnait pour la catéchèse ; heureux et fier de son sacerdoce, il leur disait que, s’il devait naître à nouveau, il serait prêtre.
La révolution éclata en 1936. Le 19 juillet, il se trouvait à Valls et disait : Demain, j’irai encore célébrer et prêcher le soir, même au risque de ma vie. Il y alla donc mais, par prudence, passa la nuit dans la ferme d’un paysan de l’endroit.
Le 6 août, après qu’on ait assassiné le recteur, don Pau Virgili, il vint à Barcelone, retrouver deux prêtres qu’il connaissait bien, don Agustí Ibarra et un autre prêtre (peut-être Josep Rovira Camps).
Sa mère vint le voir avec son autre fils et le supplia : Fais tout le possible pour te sauver. Et lui : Si je devais nier que je suis de prêtre pour me sauver, je ne le ferai pas ; jamais je ne le nierai. Et d’ajouter : Peut-être que nous ne nous verrons plus ; restez tranquilles, il ne vous arrivera rien. A son frère enfin : S’ils me demandent si je suis prêtre, je ne pourrai répondre que par l’affirmative, je ne leur ferai pas de réponse ambiguë.
Le 15 août, en fin d’après-midi, un groupe de miliciens vint perquisitionner. On lui posa la fameuse question, s’il était prêtre. Il répondit : Oui, je le suis.
Les miliciens les emmenèrent tous les trois, et les assassinèrent en pleine nuit sur la route de Ganduxer. On retrouva le cadavre de Joan Baptista à l’hôpital : il avait une blessure d’arme à feu à la tête.
Ces trois prêtres fêtèrent l’Assomption au ciel !
Don Josep Rovira Camps, qui était d’un autre diocèse, ne fait pas partie du groupe de martyrs béatifiés avec don Joan Baptista et don Agustí, qui furent béatifiés en 2013.