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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 22:34

Charles Deckers

1924-1994

 

Né le 26 décembre 1924 à Anvers (Belgique), Charles entra chez les Missionnaires d’Afrique, habituellement connus comme Pères Blancs.

Ordonné prêtre, il fut envoyé en Algérie en 1955. Les confrères l’appelaient gentiment Charlie.

Au début, le p.Charles séjourna à la Casbah d’Alger, pour y étudier la langue arabe. On lui donna le surnom de Arezki.

Il fut professeur à Tadmait et responsable du Centre professionel à Tizi-Ouzou. Son activité primordiale fut toujours d’aider les jeunes à se former, à apprendre un bon métier, à construire ce nouveau pays de l’Algérie récemment devenue indépendante. Il avait aussi été nommé professeur d’arabe dans un collège de jeunes filles, dont certaines étaient très pauvres : il les ramenait à la maison. Le père Charles fréquentait aussi le club sportif local, où il se fit beaucoup d’autres amis.

Bientôt, il en vint à demander et obtenir la nationalité algérienne. Mais l’islamisme naissant réussit tout de même à obtenir l’expulsion du Père hors du département. Pendant quelque temps, le père Charles revint en Belgique, où il fonda un centre de dialogue islamo-chrétien à Bruxelles, El Kalima, et où il rencontra à nouveau beaucoup de gens musulmans, dans les écoles et dans les prisons.

Puis il fit un séjour au Yémen, avant de retourner en Algérie. Mais comme son statut était incertain - même les autorités ne savaient dire s’il était encore expulsé ou non, il demeura à la basilique de Notre-Dame d’Afrique comme vicaire aux côtés du recteur, ce qui ne l’empêcha pas de faire de fréquents voyages en Kabylie pour y retrouver les habitants et ses amis.

Toute la population l’estimait, de façon réellement unanime.

Le 26 décembre 1994, il fêta joyeusement ses soixante-dix ans. Le lendemain, 27 décembre, fête de saint Jean Apôtre, il partit en voiture pour Tizi Ouzou, où il devait fêter son Confrère, le père Jean Chevillard.

Le père Charles fut alors abattu avec trois autres Confrères dans la cour de la mission de Tizi Ouzou (Algérie), le 27 décembre 1994. La pauvre cuisinière et sa fille furent enfermées dans la cuisine pendant que des islamistes exécutaient les quatre Religieux ; elles ne s’en remirent jamais.

Présent aux funérailles du père Deckers, le ministre algérien de la formation professionnelle fut à son tour abattu quelques mois plus tard.

Reconnus comme martyrs, les quatre Pères Blancs auront leur dies natalis commun au Martyrologe, le 27 décembre.

Ils furent béatifiés en 2018.

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 22:32

Christian Chessel

1958-1994

 

Né le 27 octobre 1958 à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), Christian Chessel acheva ses études d’ingénieur en 1981, les complétant ensuite par une licence de lettres et de théologie.

Etrangement, on ne trouve aucune autre information sur les origines familiales et l’enfance de ce jeune prêtre.

Il fit ensuite un stage de coopération en Côte d’Ivoire, avant d’entrer chez les Missionnaires d’Afrique, habituellement connus comme Pères Blancs.

C’est en 1991 qu’il prononça les vœux à Rome ; il reçut le sacerdoce l’année suivante.

Envoyé dans la communauté de Tizi Ouzou, il s’apprêtait à fonder une nouvelle bibliothèque pour les étudiants.

Il fréquentait les moines cisterciens de Tibhirine, où il connut de près le p. Christian de Chergé, particulièrement dans le cadre du Ribât-es-Salam (Lien de Paix), fondé par ce dernier pour approfondir le rapprochement entre Chrétiens et Musulmans.

Après l’opération du GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale) contre des terroristes, des représailles s’abattirent sur les ressortissants français. Le père Christian Chessel reçut la palme du martyre à Tizi-Ouzou (Algérie), le 27 décembre 1994, le dies natalis où il sera mentionné au Martyrologe.

Il fut béatifié en 2018.

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 22:30

Jean Chevillard

1924-1994

 

Jean naquit le 27 août 1925 à Angers (Maine-et-Loire), de parents chrétiens qui eurent quatorze enfants. Les parents montrèrent leur piété mariale en accolant le nom de Marie au prénom de chacun d’eux.

Dans les ancêtres de la famille se trouve une Bienheureuse : Françoise Suhard, martyrisée lors de la Révolution française (v. 16 avril).

En 1935 Jean fit la Communion solennelle (notre «Profession de Foi»).

Après ses études secondaires, il entra chez les Missionnaires d’Afrique, habituellement connus comme Pères Blancs.

En 1940, il rejoignit l’Afrique du Nord pour continuer sa formation, à Thibar (Tunisie).

En 1943, il fut mobilisé dans les Chasseurs d’Afrique et participa à la campagne de libération, comme infirmier dans la 1e Armée, avec laquelle il remonta jusqu’en Alsace et en Allemagne.

En 1949 il fit son serment missionnaire et, en 1950, reçut le sacerdoce à Carthage.

Nommé en Algérie, il y resta presque toute sa vie, comme responsable de centres de formation, comme supérieur et économe régional.

En Alger, il fut chargé de transformer l’ancien noviciat des Pères Blancs en centre de formation professionnelle.

De 1962 à 1972, le p. Jean Chevillard fut à Maison Carrée. Puis il fut Assistant du Provincial de France à Paris, avant d’être nommé Supérieur régional pour l’Algérie.

Responsable de l’Ordre des Pères Blancs pour l’ensemble de la Kabylie, c’est lui qui devait rencontrer les autorités locales.

C’est en 1984 qu’il fut nommé Supérieur à Tizi Ouzou.

Le père Chevillard fit beaucoup pour le développememnt des établissements diocésains, qui accueillirent jusqu’à quarante mille élèves. C’est dire la présence forte de la France auprès de la population. En outre, le p.Chevillard organisa un secrétariat d’écrivains publics, pour aider les Kabyles à rédiger des papiers officiels.

Le père Jean reçut la palme du martyre à Tizi-Ouzou (Algérie), le 27 décembre 1994, en la fête de son saint Patron, l’apôtre Jean, et le dies natalis où il sera mentionné au Martyrologe.

Il fut béatifié en 2018.

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 21:23

Christian de Chergé

1937-1996

 

Né le 18 janvier 1937 à Colmar (Haut-Rhin), Charles-Marie-Christian de Chergé faisait partie d’une fratrie de huit enfants, dont le père était militaire.

Comme tous les militaires, Monsieur de Chergé dut changer plusieurs fois de résidence. C’est ainsi que l’enfance de Christian se déroula en Alger, où son père était commandant. Déjà à cette époque se dessina la vocation de Christian.

Puis la famille s’installa à Paris. Les études de Christian furent très brillantes ; l’année de son baccalauréat, en 1954, il reçut le prix d’excellence. Parallèlement, le jeune garçon participait aux activités des Scouts.

En 1956, il entra au Séminaire des Carmes à Paris.

En 1959, jeune officier, il sera envoyé en Algérie. Durant cette période, Christian faillit tomber dans une embuscade au détour d’une rue d’Alger. Une altercation avait éclaté, et un Musulman s’interposa pour le protéger ; or ce dernier était père de dix enfants - et fut retrouvé assassiné le lendemain matin. Ce fut une épreuve douloureuse pour Christian, qui en resta marqué toute sa vie.

En 1964, il fut ordonné prêtre à Paris et nommé chapelain à Montmartre.

En 1969, il choisit d’entrer chez les Pères Cisterciens (Trappistes). Il fit le noviciat à Notre-Dame d’Aiguebelle puis partit pour Tibhirine (Algérie), à l’abbaye Notre-Dame-de-l’Atlas.

Son engouement pour le dialogue avec l’Islam fut soutenu par ses Supérieurs et il fut envoyé à Rome, de 1972 à 1974, à l’Institut d’Islamologie des Pères Blancs : il y approfondit la culture et la langue arabes.

En 1979, il fonda le groupe Ribât-el-Salâm (Le Lien de la paix), où les membres arabes et chétiens pourraient échanger et prier ensemble.

En 1984, l’abbaye de Tibhirine fut réduite à un simple prieuré : le gouvernement algérien en effet imposa à la communauté de ne pas dépasser les treize membres (ils étaient une quarantaine) et nationalisa la quasi totalité du terrain viticole. Le prieur fut alors le père Christian.

Durant les années de son priorat, le père Christian favorisera les rencontres amicales entre Musulmans et Chrétiens.

Un premier incident grave survint la nuit de Noël 1993, lorsque quelques hommes, armés, pénétrèrent de force dans les bâtiments des Pères. Ils eurent un bref échange avec le père Christian. Rien d’autre ne se passa ensuite - à part la tension dans laquelle les moines vécurent désormais, jusqu’au mois de mars 1996.

On sait que les sept membres de la communauté furent enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, par un groupe d’une vingtaine d’hommes qui se disaient envoyés par le Groupe Islamique Armé (GIA).

La suite des événements concernant les sept Religieux de Tibhirine, reste mal connue. On retrouva leurs corps décapités non loin de Médéa (Algérie), le 21 mai 1996.

Reconnus comme Martyrs et béatifiés en 2018, ils seront mentionnés au Martyrologe le 21 mai.

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 21:14

Paul Favre-Miville

1939-1996

 

Né le 17 avril 1939 à Vinzier (Haute-Savoie), Paul Favre-Miville était le fils d’un forgeron. La maman tenait le café-tabac du pays. Il avait également trois sœurs.

Membre de la Jeunesse Agricole Catholique (JAC) et collégien à Thonon-les-Bains, il obtint son Brevet puis aida son père à la forge.

En 1959, il partit au service militaire en Algérie et fut sous-lieutenant parachutiste.

Ensuite, il suivit une formation professionnelle et devint un excellent plombier.

Fidèle à la Foi reçue dans sa jeunesse, il participait à la vie paroissiale, dans la chorale, dans les pèlerinages à Lourdes, en Terre Sainte, à Tamanrasset où est enterré le Bienheureux Charles de Foucauld (v. 1er décembre). Il fut pompier bénévole et conseiller municipal.

En 1984, après la mort de son père, il entra comme frère convers chez les Pères Trappistes à Notre-Dame de Tamié.

En 1989 il fut envoyé à Tibhirine, où il fit la profession en 1991.

On le disait «serviable et ami de tous» ; il l’était en effet déjà par ses dons en mécanique, mais aussi par sa disponibilité au potager. Il installa le système hydraulique du village.

Tandis que la tension montait en Algérie, le Frère Paul fit un dernier voyage en France en mars 1996, où il acheta des pelles pour le monastère, ce qu’il commentait avec humour disant que c’était «pour creuser (leurs) tombes».

A son retour le 26 mars, il fut enlevé le soir même avec les six autres membres de la communauté de Tibhirine, par un groupe se réclamant du GIA. La suite des événements concernant les sept Religieux de Tibhirine, reste mal connue. On retrouva leurs corps décapités non loin de Médéa (Algérie), le 21 mai 1996.

Il semble que le frère Paul avait reçu une balle dans la tête.

Reconnu comme Martyr ainsi que ses six Frères, il fut béatifié avec eux en 2018 et sera mentionné avec eux au Martyrologe le 21 mai.

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 21:12

Célestin Ringeard

1933-1996

 

Né le 29 juillet 1933 à Touvois (Loire-Atlantique), Célestin Ringeard fut mis en nourrice dès sa naissance, car son père était malade de la tuberculose (il devait mourir le mois suivant). Il avait une sœur aînée.

La famille avait une grande dévotion mariale, notamment lors de la fête de la Nativité de Marie, le 8 septembre. Cette date marquera plusieurs fois la vie de Célestin.

Après l’école primaire de Touvois, il fréquenta les Petits séminaires de Legé et Rezé, puis il commença la Grand séminaire à Nantes.

En 1957, il commença son service militaire à Rennes et fut bientôt envoyé à Saïda (Algérie), comme infirmier.

Lui et un autre infirmier eurent une attitude hautement courageuse en demandant de soigner dans leur infirmerie un officier du FLN blessé, au lieu de le laisser en prison. L’officier fut ainsi sauvé.

En 1959, Célestin réintégra le Grand séminaire et fut ordonné prêtre en 1960.

Il fut successivement professeur au Petit séminaire de Legé, vicaire de paroisse à Saint-Herbelain puis à Saint-Dominique (Nantes). Il se sentit spontanément attiré par les quartiers dits défavorisés, où sévissaient l’alcoolisme, la prostitution, la délinquance, jusqu’au jour où il quitta le ministère paroissial pour s’occuper uniquement de la «rue». Il anima un centre social pour les ex-prisonniers, il milita dans l’association Vie Libre pour accompagner et relever les Blessés de la Vie, comme les appela s.Jean-Paul II. Sa dernière épreuve fut le suicide d’un malheureux, homosexuel, qui l’avait appelé.

En 1983, après une longue retraite chez les Cisterciens de Bellefontaine, il y commença son noviciat le 8 septembre - une date de prédilection - et prononça les premiers vœux en 1985, encore le 8 septembre. Entre ces deux dates du noviciat, il se trouve que, le 8 septembre 1984, il eut un contact avec cet officier qu’il avait sauvé une trentaine d’années plus tôt.

En 1986, il partit pour intégrer la communauté cistercienne de Notre-Dame-de-l’Atlas (Tibhirine, Algérie), où l’avaient précédé deux autres membres de Bellefontaine, le Père Bruno et le frère Michel.

Il eut l’émouvante surprise d’être accueilli à Alger par l’officier dont on a parlé plus haut, qui tenait à venir le remercier.

Dans la communauté de Tibhirine, le p.Célestin s’occupa des chants, de l’orgue, de l’hôtellerie. Assez bavard de nature, il eut à combattre son penchant pour observer le silence. Mais surtout, sensible, il dut être soigné pour des malaises cardiaques ; ainsi, après une «visite» d’insurgés la veille de Noël 1993, il dut être opéré de six pontages à Nantes et sa convalescence se prolongea longtemps à Bellefontaine, avant son retour en Algérie six mois plus tard.

On sait que les sept membres de cette petite communauté furent enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996.

La suite des événements concernant les sept Religieux de Tibhirine, reste mal connue. On retrouva leurs corps décapités non loin de Médéa (Algérie), le 21 mai 1996.

Reconnus comme Martyrs et béatifiés en 2018, ils seront mentionnés au Martyrologe le 21 mai.

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 21:05

Christian Lemarchand

1930-1996

 

Né le 1er mars 1930 à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), Christian Lemarchand était le fils d’un officier ; et comme tous les officiers changent de domicile au gré de leurs mutations, Christian vivra en Syrie, au Tonkin, en Algérie.

En 1939, à Orléansville (auj. Chlef), il reçut la Première communion et la Confirmation.

En 1945, il fut pensionnaire à La Rochelle et fit partie de ces mouvements de la jeunesse catholique que furent les Cœurs Vaillants et la Croisade Eucharistique. C’est dans cette belle ambiance joyeuse et chrétienne que naquit sa vocation sacerdotale.

Après le Grand Séminaire, il fut ordonné prêtre en 1956. Il sera alors nommé professeur de français à Thouars (Deux-Sèvres), dans le collège Saint-Charles dont il sera successivement nommé directeur. C’est un homme très cultivé, délicat, réservé, mais aussi généreux : il veut que son collège soit accessible aux enfants de familles pauvres, qu’il admet gratuitement.

Mais le prêtre s’interrogeait sur son éventuelle admission dans un ordre monastique. L’abbaye bénédictine de Ligugé, en 1961, fut un échec. En 1963, il visita l’abbaye cistercienne de Bellefontaine, où il retourna chaque année à partir de 1966 pour une retraite.

En 1981, il commença le postulat à Bellefontaine avec le nom de Bruno, comme le Fondateur des Chartreux, s.Bruno (v. 6 octobre).

En 1984, il fit un premier séjour de quelques mois à l’abbaye cistercienne de Notre-Dame-de-l’Atlas (Tibhirine, Algérie), où il ira définitivement s’établir en 1988. L’année suivante, il prononça les vœux définitifs.

Toujours en 1989, il fit partie des Frères qui ouvrirent une petite communauté à Fès (Maroc) et dont il fut nommé Supérieur.

En mars 1996, il se rendit à Thibirine, où devait se dérouler l’élection du nouveau Prieur.

On sait que les sept membres de cette petite communauté furent enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996.

La suite des événements concernant les sept Religieux de Tibhirine, reste mal connue. On retrouva leurs corps décapités non loin de Médéa (Algérie), le 21 mai 1996.

Reconnus comme Martyrs et béatifiés en 2018, ils seront mentionnés au Martyrologe le 21 mai.

Une rue porte maintenant le nom de «l’Abbé Lemarchand» à Saint-Maixent.

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 21:03

Michel Fleury

1944-1996

 

Né le 21 mai 1944 à Sainte-Anne-sur-Brivet (Loire-Atlantique), Michel Fleury était d’une famille paysanne et travailla aux champs jusqu’à dix-sept ans.

Il passa ensuite neuf années à étudier au séminaire.

A vingt-sept ans, il fit partie de la communauté du Prado, dont l’esprit était de faire travailler des prêtres et des religieux en milieu ouvrier, pour y pratiquer un fécond apostolat. Michel fut ainsi ouvrier fraiseur à Lyon, puis Paris, ensuite à Marseille.

Successivement, il connut en 1980 les Pères Trappistes de Notre-Dame de Bellefontaine, où il entendit l’appel à faire partie de la communauté de Tibhirine (Algérie), en 1984.

Michel était cet homme discret, effacé même, qui aimait le silence, le travail au service des autres.

A Tibhirine, il fut cuisinier, et sut se mettre sans cesse au service de tous les Frères, se faisant efficace dans mille tâches quotidiennes, toujours avec le sourire.

Il fit la profession en 1986.

On sait que les sept membres de cette petite communauté furent enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. Sur la route où ils furent enlevés, on retrouva l’habit monastique du frère Michel.

La suite des événements concernant les sept Religieux de Tibhirine, reste mal connue. On retrouva leurs corps décapités non loin de Médéa (Algérie), le 21 mai 1996, jour anniversaire du Frère.

Reconnus comme Martyrs et béatifiés en 2018, ils seront mentionnés au Martyrologe le 21 mai.

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 21:02

Christophe Lebreton

1950-1996

 

Il semble bien que l’orthographe Le Breton soit erronée.

Né le 11 octobre 1950 à Blois (Loir-et-Cher), Christophe Lebreton était le septième d’une fratrie de douze enfants, sept garçons et cinq filles.

Entré au Petit séminaire dès la sixième, il passa le baccalauréat en juin 1968, dans un climat de très grande instabilité politique et sociale en France.

Il n’entra pas au Grand séminaire, mais fit des études de Droit, abandonnant même toute pratique religieuse. Il éprouva même des sentiments d’amour envers une jeune fille, qui cependant ne lui répondit pas.

Mais ce n’était pas une rupture totale avec Dieu ; Christophe s’engagea dans les camps d’été d’Emmaüs, l’œuvre de l’Abbé Pierre. Et surtout, grâce à un prêtre de Tours - où Christophe était surveillant dans le Petit séminaire - il connut et aima les écrits du bienheureux Charles de Foucauld (v. 1er décembre). C’est ainsi que peu à peu, il prit conscience de sa vraie vocation : suivre Jésus et témoigner.

Il fit son service militaire au titre de la coopération en Algérie ; en Alger, il fit de l’enseignement auprès des enfants d’un quartier pauvre ;  il découvrit bientôt la communauté des pères Trappistes de Tibhirine ; désormais il restera très attaché à cette terre africaine.

En 1974, il commença le noviciat chez les Pères Trappistes de Tamié et l’achèvera à Tibhirine ; mais c’est à Tamié qu’il fera la profession en 1980.

Son Supérieur l’envoya alors faire une année d’apprentissage à Troyes, pour y apprendre le métier de menuisier ; puis il sera affecté à l’hôtellerie du monastère des Dombes. Jusques là, Christophe n’envisageait pas le sacerdoce ; il en prit conscience peu à peu et commença sa préparation.

C’est alors qu’il se porta volontaire pour rejoindre la communauté de Tibhirine, en 1987.

En 1990, il reçut le sacerdoce et sera bientôt nommé père-maître des novices et sous-prieur de la communauté. En même temps, il était chargé de la liturgie et du jardin, et c’est dans ce jardin qu’il développa son esprit de dialogue, avec les «frères musulmans» qui y travaillaient.

On a sur le frère Christophe un témoignage de première main sur ses sentiments et sa réflexion, dans son propre Journal ainsi que dans les Poèmes qu’il écrivit.

En décembre 1993, des Chrétiens croates furent assassinés à proximité du monastère de Tibhirine ; la nuit de Noël suivante, des islamistes armés - les moines les appelaient les frères de la montagne - s’introduisirent dans le monastère et échangèrent quelques paroles avec le Supérieur, puis s’en allèrent. Le frère Christophe s’était pendant ce temps réfugié avec un autre frère dans une cave. Cette expérience le fit réfléchir et l’aida à s’offrir totalement à Dieu, jusqu’au sacrifice s’il le fallait.

On sait que les sept membres de cette petite communauté furent enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996.

La suite des événements concernant les sept Religieux de Tibhirine, reste mal connue. On retrouva leurs corps décapités non loin de Médéa (Algérie), le 21 mai 1996.

Reconnus comme Martyrs et béatifiés en 2018, ils seront mentionnés au Martyrologe le 21 mai.

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 20:57

Paul Dochier

1914-1996

 

Né le 31 janvier 1914 à Bourg-de-Péage (Drôme), Paul Gabriel Dochier était le troisième enfant d’une bonne famille. Le père, après avoir vendu la petite entreprise de chaussures, vivait de ses rentes. Les frère et sœur de Paul s’appelaient André et Marthe.

En 1932, mourut André de tuberculose ; cet épisode marqua beaucoup le jeune Paul ; après le baccalauréat, il entra à la faculté de médecine.

En avril 1937, Paul vint vivre à l’abbaye cistercienne Notre-Dame d’Aiguebelle, dont l’Abbé lui conseillera d’achever d’abord ses études de médecine. En 1938, il passa l’internat puis commença le service militaire.

Affecté à Goulimine, dans le Sud marocain, il ne sera pas en France en 1940, lors de la mort de sa mère. Mais quand il put venir dans cette France occupée, il alla auprès de Marthe Robin, qui l’encouragea à embrasser la vie monastique.

En décembre 1941, il fut admis dans l’abbaye d’Aiguebelle d’abord comme oblat, puis comme novice de chœur. Désormais, il sera frère Luc (s.Luc, on le sait, était médecin, v. 18 octobre). En réalité, un an plus tard, frère Luc décidera de rester frère convers, assistant aux offices depuis les bancs des fidèles.

En 1943, il se porta volontaire pour remplacer un père de famille prisonnier en Allemagne, sacrifice qui lui donna l’occasion surprenante de retrouver là-bas son beau-frère, prisonnier depuis deux ans. Il rencontra - et soigna - aussi des officiers russes, particulièrement mal traités par les Allemands.

Quand il revint en France, en été 1945, il était lieutenant. Il assista au spectacle désolant de la maison familiale brûlée et rejoignit Aiguebelle. En 1946, il fit profession et partit pour Notre-Dame-de-l’Atlas à Tibhirine (Maroc).

Il y ouvrit un dispensaire pour accueillir les malades et les blessés de la région. C’était une nouveauté pour les Trappistes, qui d’habitude ne sortaient pas du cloître ; ce dispensaire les ouvrait alors au monde extérieur et favorisait des contacts chaleureux avec la population.

En 1949, frère Luc prononça les vœux solennels. Il fut désormais chargé de la cuisine.

Jusques là, la vie au monastère se déroulait dans une ambiance pacifique et fructueuse. Mais avec la guerre civile et les agitations politiques, tout allait basculer dans la tourmente et le chaos.

En 1959, première épreuve lourde pour frère Luc, qui fut enlevé pendant dix jours par des moudjahidines ; ce choc - le Frère a quarante-cinq ans - l’obligea à être soigné à l’hôpital d’Alger d’abord, puis en France. Certains moines quittèrent l’Algérie, puis le gouvernement imposa à la communauté de ne pas dépasser les treize membres (ils étaient une quarantaine) ; la quasi intégralité des terrains viticoles fut nationalisée, les moines ne conservant qu’une douzaine des quelque quatre-cents hectares de l’abbaye.

En 1975, frère Luc fut à nouveau soigné en France ; on discuta alors de la fermeture du dispensaire. Mais frère Luc «imposa» gentiment son point de vue, de par son âge et son expérience - il a alors la soixantaine, il est de loin le «doyen» de la communauté - ; et comme il parlait très bien l’arabe dialectal des villageois, il était très proche d’eux. Le dispensaire resta ouvert.

La vigile de Noël 1993, des islamistes firent irruption dans le monastère, puis repartirent après avoir échangé quelques paroles avec le Prieur, le p. Christian de Chergé.

On sait que les sept membres de cette petite communauté furent enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996.

La suite des événements concernant les sept Religieux de Tibhirine, reste mal connue. On retrouva leurs corps décapités non loin de Médéa (Algérie), le 21 mai 1996.

Reconnus comme Martyrs et béatifiés en 2018, ils seront mentionnés au Martyrologe le 21 mai.

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