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6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 06:25

Richard Henkes

1900-1945

 

Richard naquit le 26 mai 1900 à Ruppach-Goldhausen (Westerwald, Rhénanie-Palatinat, Allemagne W), un des huit enfants de parents très chrétiens.

Le papa était tailleur de pierres ; la maman, elle, s’occupa très attentivement de l’éducation religieuse de ses enfants ; chaque soir, elle traçait la croix sur leur front avec de l’eau bénite.

Richard fréquenta l’école primaire à Ruppach, où l’instituteur lui décerna un bon éloge.

A Ruppach venaient célébrer les Pères Pallottins, dont certains revenaient du Cameroun, provoquant l’enthousiasme de Richard ; il entra dans leur lycée de Vallendar pour ses études secondaires (1912-1919). La pension était coûteuse, mais les parents Henkes payaient les Pères en produits de leur terre.

Déjà Richard tendait vers la Vérité et la Liberté. En 1918, Richard devait rejoindre l’armée à Griesheim et Darmstadt, mais il fit d’abord une année de préparation à Montabaur, au terme de laquelle il pouvait prétendre un grade d’officier.

Fin 1918, la guerre s’achevait ; Richard put désormais retourner à Vallendar, passer son baccalauréat en 1919 et intégrer le noviciat des Pallottins à Limburg.

En 1921, il fit la première profession et, en 1925, il fut ordonné prêtre ; il se signala tout de suite comme un vaillant prédicateur et formateur. Il travailla énergiquement une année à Schönstatt, tant et si bien qu’on dut bientôt l’envoyer se reposer à la maison de Maria-Hilf, mais le p.Richard ne savait pas écouter les conseils qu’on lui donnait pour se remonter ; même le supérieur disait que c’était autant interdire à un chien d’aboyer. Le Père Richard n’était pas désobéissant : il ne se rendait pas compte de son état réel ; quand il comprit qu’il était gravement malade de tuberculose, il se soumit entièrement aux soins qu’on lui imposait, en Forêt Noire, avec un bonne nourriture et un grand repos.

Les Supérieurs l’auraient bien envoyés, une fois rétabli, en Afrique du Sud, mais le médecin s’y opposa. Richard fut alors envoyé dans une école des Alpes, puis de nouveau à Schönstatt.

A partir de 1931, il exerça en Allemagne Orientale, à Katscher, Frankenstein et Branitz.

En 1937, il osa élever la voix contre les abus du régime nazi, ce qui lui valut un premier avertissement. La même année, il critiqua ouvertement le chancelier Adolf Hitler et aurait pu passer en jugement à Breslau, mais il y échappa grâce à l’amnistie qui fut proclamée lors de l’Anschluß de l’Autriche à l’Allemagne.

En 1939 mourut son cher papa. Il fut aux obsèques et, à cette occasion, parla du sort des Tchèques et de leur pays. A cette occasion, il s’ouvrit clairement sur sa désapprobation totale de l’annexion de la Tchécoslovaquie par le pouvoir nazi ; il avait exercé son apostolat près de la frontière tchèque et connaissait ce peuple ; il l’aimait et le montra bien au futur cardinal Beran, lorsqu’il le rencontra à Dachau. D’autres prisonniers purent aussi témoigner que Richard avait appris la langue tchèque pour se rapprocher de ce peuple. Un jour qu’en classe un élève avait utilisé un mot tchèque, et que toute la classe avait ri, le père Richard donna une punition collective à toute la classe. De leur côté, les prêtres Tchèques ont conservé un souvenir vivant de ce prêtre allemand qui les aimait tant.

En 1943, une prédication du p.Richard à Branitz entraîna son arrestation à Ratibor et son internement à Dachau, le 10 juillet.

Dans la baraque 17 de ce camp, il s’occupa tranquillement et courageusement des malades, surtout ceux atteints de typhus, qu’il contracta à son tour et dont il mourut le 22 février 1945.

Reconnu martyr, Richard Henkes a été béatifié en 2019.

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 20:10

Edvige Carboni

1880-1952

 

Edvige Carboni naquit le 2 mai 1880 à Pozzomaggiore (Sardaigne), deuxième des six enfants de parents agriculteurs, Giovanni Battista et Maria Domenica Pinna. La fille aînée s’appelait Paulina, un des quatre frères, Galdino.

A la naissance déjà, on lui remarqua une marque de la Croix sur la poitrine.

Edvige fut baptisée deux jours après sa naissance, et confirmée à l’âge de quatre ans.

Elle n’avait que cinq ans, lorsqu’elle eut des visions du Christ, de Marie, de son Ange gardien ; au même âge, elle émit le vœu de chasteté.

La maman lui enseignait la broderie et l’envoya aussi auprès des Religieuses de Saint-Vincent à Alghero.

Edvige reçut l’Eucharistie en 1891.

En grandissant, elle fut membre de plusieurs associations pieuses, participa à la Messe chaque jour, enseignait le catéchisme dans la paroisse. Elle fut aussi membre du Tiers-Ordre franciscain (1906). Elle visitait les malades, leur apportant quelque consolation, quelque soulagement.

En 1910, à la mort de sa mère, elle songea à la vie religieuse, mais son confesseur, sagement, lui conseilla de rester à la maison, où sa présence était nécessaire.

En 1911 - elle a vingt-et-un ans - elle entendit ce message du Christ : Je souhaite que tu sois l’effigie de ma Passion, et reçut alors l’impression des stigmates de la Passion ; Edvige «vécut» littéralement la Passion du Sauveur, souffrant la flagellation, les épines, les clous…

Durant la Grande Guerre, elle connut la bilocation, se trouvant réellement et simultanément en deux endroits bien distincts ; visitant le champ de bataille, elle en rapportait des informations sur les soldats disparus ou morts. Elle visita le cardinal hongrois Mindzenty dans sa prison, ou aussi Staline, à Moscou, pour tenter de le convertir, hélas ! en vain.

Elle eut aussi la grâce de la lévitation, de la transverbération. Elle eut l’apparition d’un Saint qu’elle ne connaissait pas encore, s.Luigi Gonzaga (v. 21 juin), de s.Giovanni Bosco (v. 31 janvier), et d’autres aussi  : Domenico Savio (v. 9 mars), Rita de Cascia (v. 22 mai), Thérèse de Lisieux (v. 30 septembre), Gemma Galgani (v. 30 septembre ; Edvige assista à sa canonisation en 1940), Catherine de Sienne (v. 30 avril), François d’Assise (v. 4 octobre), l’apôtre Paul (v. 29 juin), la Mère de Marie sainte Anne (v.26 juillet).

En 1925, eut lieu une enquête canonique, durant laquelle on devait poser une foule de questions à la voyante, pour s’assurer qu’elle était lucide, en bonne santé, non manipulée, non possédée, que toutes ces manifestations n’étaient pas illusoires ; Edvige accepta humblement et répondit de façon convaincante.

Cette vie ne pouvait plus rester cachée, aussi les siens décidèrent de quitter la Sardaigne et de venir s’installer, d’abord à Albano Laziale en 1934, puis à Rome en 1938, après la mort du papa (signalons que c’est à Albano Laziale que mourut la jeune martyre Marietta Goretti, v. 6 juillet).

Edvige s’efforçait de vivre de petits travaux, de couture, de services divers, d’assistance aux blessés durant la Guerre mondiale. Elle offrait ses souffrances pour la conversion des pécheurs, pour l’Eglise, pour les persécuteurs en régime communiste.

Bien sûr, on venait la voir, mais pas seulement par curiosité ; on lui demandait des conseils - il y eut des conversions.

Le saint Père Pio l’estimait beaucoup, et aussi s.Luigi Orione (v. 23 septembre et 12 mars).

Edvige souffrit des attaques du Diable en personne : coups de pied dans les jambes, coups de marteau dans les genoux…

On n’a ici que résumé les nombreuses grâces reçues par Edvige ; il faudrait aussi parler de la présence de son Ange gardien, de ses prédictions, de ses extases, etc.

Edvige Carboni mourut à Rome le 17 février 1952, d’une brusque angine de poitrine.

Deux années plus tard exactement se produisit le miracle qui fut ensuite retenu pour la béatification d’Edvige. Un homme avait la jambe dans un état désespéré, où gagnait la gangrène au point que sa vie était directement menacée ; or, ce 17 février 1954, son épouse était à la messe et, au moment de la consécration, entendit en elle une voix qui lui disait : C’est maintenant le moment de demander cette grâce, ce qu’elle fit et, de retour à la maison, elle trouva son époux complètement guéri.

Edvige fut béatifiée en 2019 et sera fêtée le 17 février.

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 22:31

Mariano Mullerat Soldevila

1897-1936

 

Mariano (en catalan, on dit Mariá) naquit le 24 mars 1897 à Santa Coloma de Queralt (Tarragona, Espagne). Il avait deux frères Joan, médecin, et Ricard, entrepreneur. Leurs parents étaient de riches propriétaires.

Après l’école, Mariano passa au collège Saint-Pierre puis à la Sainte-Famille de Reus, et obtint le baccalauréat en 1915. Il fut ensuite un brillant étudiant en médecine à Barcelone.

Déjà durant cette période universitaire, Mariano se sentait une âme d’apôtre. Un professeur ayant nié en plein cours la virginité de Marie, Mariano osa protester ; une rixe éclata, et Mariano fut blessé.

Mariano milita dans les rangs pro-carlistes et présida l’association des Traditionalistes de Barcelone.

Il fut médecin à Arbeca, où il épousa Dolors Sans i Bové. La famille ne se mettait jamais à table sans avoir prié le Benedicite. Chaque jour, on priait le chapelet.

Maire pendant six ans, il créa la bibliothèque municipale, fit rénover les canalisations pour l’eau courante, construire la caserne de la Guardia Civil. Il restaura les cloches de l’église, et celle de l’hôtel de ville. Mais aussi il combattit le blasphème, et intronisa le Sacré-Cœur dans la mairie.

Il fonda un journal bimensuel, L’Escut, en catalan, où il voulait traiter de nombreux sujets pour défendre toute idéologie saine. Comme médecin, il encourageait ses patients à fréquenter les Sacrements de l’Eglise, secourait gratuitement les plus pauvres.

Quand éclata la guerre civile en 1936, il continua ses activités. On vint l’enlever au matin du 13 août. Au moment où le camion partait, une femme vint supplier les miliciens de libérer ce médecin, pour lui donner le temps de visiter son fils gravement malade. Mariano prit un papier, inscrivit un nom de médicament et le tendit à cette mère en lui disant : «Ne pleure pas. Ton fils ne mourra pas. Donne-lui ce médicament et prie, Dieu t’aidera.» Le fils de cette mère guérit juste au moment où l’on assassinait le docteur Mariano.

Dans le camion qui partait au lieu du suppice, Mariano eut encore d’autres gestes de charité. Il soigna la blessure que portait un des bourreaux qui l’accompagnait. Puis il rédigea la liste des patients qu’il devait visiter ce jour-là et pria de faire parvenir cette liste à un médecin qu’il connaissait, pour aller visiter ces patients sans tarder.

Parvenus au lieu de l’exécution, au kilomètre 3 de la route de Borges Blanques, le docteur Mariano exorta encore tous ses compagnons à prier l’acte de contrition et à pardonner aux bourreaux. On fusilla environ soixante-dix victimes ; mais comme certaines n’avaient pas été tuées sur le coup, on les arrosa toutes d’essence et on y mit le feu.

Mariano était né la veille de l’Annonciation, il mourut deux jours avant l’Assomption.

Mariá Mullerat Soldevila fut reconnu martyr en 2018, et béatifié en 2019.

Il sera commémoré le 13 août dans le Martyrologe Romain.

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 22:17

James Alfred Miller

1944-1982

 

James Alfred naquit le 21 septembre 1944 à Stevens Point (Wisconsin, USA), dans une famille d’agriculteurs. Prématuré, il ne pesait guère que quatre livres à la naissance, mais il grandit très bien : adulte, il mesurait près d’un mètre quatre-vingt-dix et pesait quasi cent kilos. Ses deux frères s’appelaient Bill et Ralph.

Après ses études secondaires, il entra à la Pacelli High School, tenue par les Frères des Ecoles Chrétiennes, pour passer à l’Université Sainte-Marie de Winona, où il obtint son diplôme en espagnol.

En 1959, il entra dans la congrégation des Frères des Ecoles Chrétiennes, prenant le nom religieux de Leo William.

Au terme de son noviciat, il enseigna l’espagnol, l’anglais et le catéchisme dans la Cretin High School et, en août 1969, émit la profession solennelle.

Cette même année, il fut envoyé en mission à Bluefields (Nicaragua), comme instituteur. En 1974, il fut envoyé à Puerto Cabezas, comme directeur d’une école qui passa de trois-cents à huit-cents élèves.

Promoteur de multiples actions culturelles pour les jeunes et de multiples écoles rurales, il chercha l’appui gouvernemental, raison pour laquelle il fut dans le colimateur des milices durant la révolution sandiniste : on l’accusait de connivence avec le gouvernement ; aussi ses supérieurs le rappelèrent aux Etats-Unis en 1979 ; il reprit l’enseignement à la Cretin High School, où on le surnomma Santiago pour son enseignement de l’espagnol. Le Frère Leo William regretta beaucoup de ne jamais pouvoir retourner au Nicaragua.

En 1980, il fut à New Mexico où ses élèves, lui donnèrent aussi le gentil surnom de Brother Fix-it, car ils le voyaient fréquemment un outil en main pour arranger ou fixer quelque chose dans tous les coins de l’école ; c’est lui aussi qui dépannait ceux qui oubliaient la combinaison de leur casier.

Mais le Frère s’ennuyait et voulait repartir en Amérique centrale. En 1981, il fut envoyé en mission au Guatemala, dans une région où vivait la minorité maya : le Frère s’occupa de leur instruction, de leur formation professionnelle et religieuse et défendit courageusement leurs droits.

Là encore il devint la cible privilégiée des guerilleros marxistes ; conscient du danger, il demeura sur place, confiant «(sa) vie à la Providence», écrivit-il encore un mois avant sa mort.

Le 13 février 1982, il fut abattu par un «escadron de la mort» à Huehuetenango, quelques mois après l’assassinat de Stanley Francis Rother (v. 28 juillet).

James Alfred Miller fut reconnu martyr en 2018 et béatifié en 2019.

Il sera commémoré le 13 février dans le Martyrologe Romain.

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 22:07

Juan José Castañon Fernández

1916-1934

 

Juan José Castañon Fernández vit le jour le 6 août 1916, à Moreda de Aller (Asturies, Espagne), dans une famille de cinq enfants.

Après ses études au collège de La Salle à Caborana, il entra au séminaire de Valdediós en 1928, grâce au soutien de son curé. Excellent élève, intelligent, il jouait volontiers au foot-ball et à la pala et se passionnait aussi pour les mots-croisés. On aimait particulièrement ce garçon qui avait conservé ses trais enfantins et on l’appelait gentiment Castañin. Il tenait beaucoup à sa vocation sacerdotale et conservait une grande dévotion à la Sainte Vierge.

Il était en troisième année de philosophie, quand il fut assassiné à Oviedo le 7 octobre 1934, à dix-huit ans, benjamin des cinq séminaristes abattus à ce moment-là.

Deux années plus tard, fut aussi exécuté son oncle prêtre, don Baltasar Rodríguez Fernández.

Juan José fut reconnu martyr en 2018 et béatifié en 2019.

Il sera commémoré le 7 octobre dans le Martyrologe Romain.

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 22:06

José María Fernández Muñoz

1915-1934

 

José María Fernández Muñoz vit le jour le 9 mai 1915, à Muñon Cimero (Pola de Lena, Asturies, Espagne).

Son père et son grand-père étaient les sacristains du pays.

Il entra au Petit séminaire en 1927. Il était de caractère réservé et doux ; il jouait bien à la pala et savait se débrouiller pour entretenir les vêtements.

Il était tout juste en première année de théologie, quand il fut assassiné à Oviedo le 7 octobre 1934, à dix-neuf ans.

José María fut reconnu martyr en 2018 et béatifié en 2019.

Il sera commémoré le 7 octobre dans le Martyrologe Romain.

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 22:06

Cesar Gonzalo Zurro Fanjul

1912-1934

 

Cesar Gonzalo Zurro Fanjul vit le jour le 22 octobre 1912, à Avilés (Asturies, Espagne) ; il était le frère de Cecilia ; vint au monde ensuite une petite fille, puis le père se transféra à Figaredo en Mieres, pour travailler aux mines.

César entra au Petit séminaire de Valdediós en 1923 ; très intelligent, très marial, il était passionné par les terres de mission. Il étudiait beaucoup, s’intéressant beaucoup à la cause ouvrière. Il écrivit même un drame à l’occasion de la saint Thomas, fête patronale du séminaire.

Il était en deuxième année de théologie, quand il fut arrêté et assassiné à Oviedo le 7 octobre 1934, premier des séminaristes à offrir sa vie pour l’amour du Christ.

Cesar Gonzalo fut reconnu martyr en 2018 et béatifié en 2019.

Il sera commémoré le 7 octobre dans le Martyrologe Romain.

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 22:05

Jesús Prieto Lopez

1912-1934

 

Jesús Prieto Lopez vit le jour le 28 août 1912, à Bodecangas, paroisse de La Roda, Tapia de Casariego, Asturies, Espagne), septième de onze enfants.

En 1925, il entra au Petit séminaire, grâce à la générosité de son curé, qui lui paya la pension.

Discret, il parlait peu, mais son zèle ne s’arrêtait pas : durant les vacances, il aidait à la maison et enseignait le catéchisme aux plus jeunes.

Alors qu’il était en troisième année de théologie, il fut assassiné à Oviedo le 7 octobre 1934.

Jesús fut reconnu martyr en 2018 et béatifié en 2019.

Il sera commémoré le 7 octobre dans le Martyrologe Romain.

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 22:04

Mariano Suárez Fernández

1910-1934

 

Mariano Suárez Fernández vit le jour le 8 octobre 1910, à El Entrego (San Andrés de Linares, Asturies, Espagne), aîné des cinq enfants de Ángel, contremaître dans les mines, et de Germana.

Mariano reçut au baptême les deux prénoms de Mariano Sergio ; il s’entendait très bien avec son frère Juan Ramón, et tous deux s’occupaient beaucoup de leur petite sœur Ángeles, qui boîtait : ils lui racontaient de belles histoires, l’emmenaient en promenade, jouaient ensemble. Les deux garçons étaient enfants de chœur.

Tous deux entrèrent aussi au Petit séminaire de Valdediós en 1924 ; au premier coup d’œil, ils furent tellement déçus, qu’ils songèrent à prendre la clef des champs, quittes à faire vingt-cinq kilomètres à pied. Mais le prêtre qui prêcha ce jour-là, commenta l’évangile où Notre-Seigneur rappelle qu’il ne faut pas regarder en arrière une fois qu’on a mis les mains sur la charrue ; le discours convainquit les deux garçons ; plus tard, quand la situation politique commença à se détériorer en 1931, leur père leur proposa de revenir à la maison, mais là encore ils restèrent fidèlement au séminaire.

Juan Ramón cependant dut interrompre sa formation à cause d’un problème aux poumons.

Mariano, s’il assimilait bien la philosophie, avait du mal avec le latin ou le grec, mais il lisait avec passion et, avec une volonté féroce, réussit à obtenir de bonnes notes.

En 1934, il fut ordonné Lecteur et commençait la quatrième année de théologie, mais son immolation dans le sacerdoce allait être anticipée.

Le 5 octobre, il y eut des émeutes entre les mineurs et les forces de l’ordre ; le 6 octobre, furent attaqués l’évêché et le Grand séminaire d’Oviedo ;  les séminaristes s’enfuirent : Mariano et quelques autres, avec un prêtre, se cachèrent toute la nuit, priant et attendant ; même si certains avaient mis des habits civils, ils portaient presque tous la tonsure, de règle à cette époque pour les clercs. Le 7 octobre au matin, Gonzalo escalada un mur et chercha à rejoindre une rue pour voir si la situation s’était calmée, mais fut repéré et arrêté ; les hommes découvrirent les autres séminaristes et les firent sortir dans les rues, sous les insultes des passants.

On les aligna contre un mur pour les fusiller ; Mariano fut le troisième. Un seul fut épargné : il ne reçut pas le coup de grâce, car une femme fit remarquer qu’il ne portait pas (encore) la tonsure.

Mariano mourut à Oviedo le 7 octobre 1934, veille de son vingt-quatrième anniversaire.

Il fut reconnu martyr en 2018 et béatifié en 2019.

Il sera commémoré le 7 octobre dans le Martyrologe Romain.

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 22:03

Ángel Cuartas Cristóbal

1910-1934

 

Ángel Cuartas Cristóbal vit le jour le 1er juin 1910, à Lastres (Asturies, Espagne), huitième des neuf enfants d’un père qui était pêcheur. Ce papa, assez pauvre, travaillait aussi avec sa sœur à la pêcherie de l’endroit.

Ángel était très estimé, bien avant d’aller au séminaire. Il détestait les discussions et s’ingéniait à mettre la paix et la réconciliation. Il jouait volontiers au foot-ball et jouait de l’harmonium.

En 1923, il entra au Petit séminaire de Valdediós et, en 1929, au Grand séminaire d’Oviedo.

Dès 1931, il comprit que la situation politico-sociale devenait difficile en Espagne, mais il préféra rester au séminaire.

En septembre 1934, sous-diacre, il devait commencer la cinquième année de théologie ; comme il sortait de chez les siens, il fut arrêté et assassiné à Oviedo le 7 octobre 1934, avec ses cinq compagnons séminaristes.

Ángel fut reconnu martyr en 2018 et béatifié en 2019.

Il sera commémoré le 7 octobre dans le Martyrologe Romain.

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