Nicolás González Ferrer
1872-1936
Né le 1 mars 1872 à Vera (Almería), il avait une sœur ; leur père était vétérinaire.
Après le séminaire à Almería, il fut ordonné prêtre en 1897.
Il fut d’abord aumônier à l’hôpital de Vera, vicaire toujours à Vera (1905), puis curé à Purchena (1907), à Arboleas (1916), à Cantoria (1918), à Lubrín (1922), enfin de nouveau à Vera (1931).
Les paroissiens étaient habitués à le voir prier fidèlement le Bréviaire et souvent assis dans son confessionnal, disponible pour entendre ceux qui voulaient recevoir le Sacrement. Il prenait aussi le temps de seconder le maître d’école, de sorte que beaucoup d’enfants du pays se souvenaient d’avoir reçu des cours de don Nicolás.
Le 25 juillet 1936, alors que la révolution marxiste avait littéralement explosé depuis déjà une semaine, don Nicolás célébra courageusement la messe solennelle de saint Jacques Apôtre, patron de l’Espagne. On vint l’arrêter le 6 août. Sa sœur cherchait à s’y opposer, mais les miliciens la frappèrent violemment avec la crosse des fusils, la jetèrent au sol et la laissèrent là ; elle devint à moitié folle - et le resta jusqu’à la fin de ses jours.
Don Nicolás retrouva en prison les évêques Diego Ventaja et Manuel Medina Olmos (v. leurs notices). Quand on les embarqua pour le Barranco del Chisme, Mgr Ventaja s’adressa à don Nicolás : Vous qui êtes le plus âgé ici, voudriez-vous nous donner l’absolution ?
Ce prêtre avait en effet alors soixante-quatre ans.
Il est un des nombreux martyrs - parmis lesquels les deux évêques - de Barranco del Chisme (Enix), dont une quinzaine furent exécutés le 30 août 1936 ; béatifié en 2017, don Nicolás sera mentionné avec eux dans le Martyrologe Romain au 30 août.