Darío Hernández Morató
1880-1936
Darío était né à Buñol (Valencia, Espagne) le 25 octobre 1880 jour où il fut baptisé. Ses parents étaient Joaquín Hernández et Inocencia Morató, un couple chrétien.
La famille s’étant établie à Valencia, Darío étudia au collège Saint-Joseph, tenu par les Pères jésuites, où il fit partie de la Congrégation mariale.
Excellent élève, il passa son baccalauréat en 1896 (à seize ans).
Le 28 septembre 1896, il entra dans la Compagnie de Jésus, fit le noviciat à Notre-Dame de Veruela (Saragosse), les études de philosophie et théologie, qu’il acheva à Tortosa, et fut ordonné prêtre.
En 1915, il fit la profession solennelle à Veruela.
Les lieux de son activité furent : Veruela (comme professeur de rhétorique), Barcelone, Valencia, Palma de Maiorque (comme supérieur), et finalement de nouveau à Valencia en 1928, toujours comme supérieur.
Quand la Compagnie de Jésus fut officiellement dissoute par le gouvernement républicain en 1932, il resta à Valencia comme supérieur des jésuites dispersés, se dédiant au ministère de la prédication, de la confession et de la direction spirituelle. Il était habillé en paysan et continuait son activité avec la plus grande prudence. Il restait persuadé que la Compagnie pourrait de nouveau se reconstituer.
Lors de la révolution de 1936, il dut passer de cachette en cachette, car il était personnellement recherché. Il restait même plutôt optimiste, affirmant que la révolution finirait vite. ILl eut tout de même un moment de lassitude, à force de se déplacer sans cesse furtivement, et confia à une proche : Si ça continue comme ça, j’irai me présenter moi-même à la police.
Une de ses cachettes fut chez un couple de Boliviens, qui étaient concierges.
Finalement arrêté le 13 septembre, il fut mis en prison. On suppose qu’il fut dénoncé par le coiffeur qui était passé là où il se cachait, car il avait vraiment besoin d’arranger ses cheveux et sa barbe. Six hommes armés vinrent le prendre et le conduire au siège du gouvernement civil.
Il retrouva des confrères prêtres, arrêtés comme lui, leur redonna courage. Lui-même attendait l’heure de sa mort tranquillement, se confessant plusieurs fois.
Sans aucun jugement, il fut simplement condamné comme supérieur des Jésuites et fut fusillé à Picadero de Paterna, non loin de Valencia.
C’était au soir du 29 septembre 1936, lendemain du quarantième anniversaire de sa profession.
Le père Darío fut béatifié en 2001.