Exuperius et la Légion Thébéenne
302
Se reporter à la notice Thébéenne (Légion)
Exuperius et la Légion Thébéenne
302
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Emerita de Rome
† 260
Emerita fut une martyre, et fut enterrée sur la Via Ostiense au cimetière de Comodilla près de Rome.
Sans doute vers 262.
Le Martyrologe Romain mentionne sainte Emerita de Rome au 22 septembre.
Eusebios, NestabIos, Zenon et Nestor de Gaza
362
Les trois frères Eusebios, NestabIos et Zenon habitaient Gaza (Palestine).
Nestor était leur grand ami.
En raison de la persécution imminente, les trois frères se cachèrent. On les découvrit.
On les emprisonna, on les flagella.
Nestor était-il avec eux ou voulut-il les suivre ? Il fut pris avec ses trois amis.
Au théâtre, un mouvement de foule fit bientôt hurler contre eux qu’ils avaient saccagé des temples. On alla les chercher dans leur prison, on les traîna par terre, sur le ventre, sur le dos ; on outragea leurs corps avec des bâtons, avec des pierres, avec des fuseaux ; on leur jeta de l’eau bouillante.
Les bourreaux remarquèrent cependant la beauté singulière du corps du pauvre Nestor : ils le retirèrent de là et le traînèrent hors la ville. Il respirait encore.
Les trois frères n’étaient plus que des écorchures humaines, de leurs têtes sortait la cervelle. On les tira encore, hors de la ville, pour les jeter avec les bêtes crevées. On y mit le feu. Les os qui purent encore rester furent mélangés à ceux des bêtes.
Dieu suscita alors dans le cœur d’une brave femme un mouvement héroïque : elle alla de nuit à l’endroit de ce foyer, où une providentielle lumière lui indiqua quels étaient les os des Martyrs. Elle les recueillit avec vénération.
Puis Dieu guida mystérieusement la même femme à Maïoumas, le port de Gaza, pour y retrouver un autre Zenon, qui se trouvait être le cousin des trois Martyrs. La femme lui remit son précieux trésor.
Ce Zenon était un chrétien fervent. Devant la persécution qui menaçait, fuyant Gaza , il s’était caché non loin, à Anthedon. Dénoncé, il fut flagellé durement et expulsé de là : ainsi arriva-t-il à Maïoumas, où il se cacha à nouveau et c’est là que Dieu conduisit cette pieuse femme.
Discrètement, comme elle était arrivée, la femme s’éclipsa. Dieu se servit d’elle pour conserver la mémoire des glorieux Martyrs.
C’est également chez Zenon que l’on porta Nestor agonisant, qui mourut peu après. Il n’est donc pas mort au même moment ni au même lieu que les trois frères, mais on commémore ensemble ces quatre Martyrs.
Ajoutons que ce pieux Zenon devint ensuite évêque de Gaza (v. 26 déc.).
Ces événements sont datés en 362 approximativement.
Le Martyrologe Romain mentionne saints Eusebios, NestabIos, Zenon et Nestor de Gaza au 21 septembre.
Eustachios général
2. siècle
L’histoire du général Eustachios (ou Eustathios) a connu une immense diffusion.
Mais elle a aussi suscité beaucoup de suspicions. En voici un petit résumé.
Sous l’empereur Trajan († 117), le général Placidas se divertissait à la chasse à courre, lorsqu’un cerf se dressa en face de lui, une belle croix lumineuse entre les cornes ; une voix s’adressait à Placidas : Pourquoi me poursuis-tu ? Je suis Jésus !
Nouveau Saul (cf. Ac 9:4-5), Placidas fut baptisé sous le nom de Eustathios.
Commencent une série de malheurs : sa femme (Theopisti) disparaît, un lion lui ravit un fils (Agapitos), un loup l’autre (Theopistos).
Peu après, Eustathios, reconnu par deux de ses soldats, est ramené à l’empereur, qui lui confie la lutte contre des barbares.
Après la victoire, Eustathios retrouve miraculeusement son épouse, puis ses deux fils qui, en réalité, ne furent pas dévorés par les bêtes qui les avaient attaqués.
L’empereur somme Eustathios de sacrifier aux dieux, en reconnaissance ; refus du général chrétien.
L’empereur alors, furieux, fait enfermer dans un bœuf d’airain qu’on chauffe à blanc et le général, et son épouse, et ses deux fils. Trois jours après, on les trouve «endormis», mais intacts.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Eustachios le Général au 20 septembre.
Elia de Palestine
† 310
Se reporter à la notice Peleus, Nilus, Elia, Patermuthius de Palestine
Eustochius de Tours
† 459
La famille d’Eustochius appartenait à l’ordre sénatorial.
Eustochius fut le cinquième évêque de Tours, à partir de 442.
Il fonda des paroisses : Braye, Yzeures, Loches (act. Braye-sur-Maulnes, Yzeures-sur-Creuse, Loches).
A l’intérieur même de la ville de Tours, il fit construire une église nouvelle pour abriter les reliques des ss.Gervais et Protais (v. 28 avril), rapportées naguère par s.Martin (v. 11 novembre).
En 453 eut lieu à Angers un concile régional : c’est Eustochius qui le présidait.
Eustochius adressa à ses prêtres une lettre dans laquelle il leur interdisait de s’adresser aux juges séculiers. L’Eglise, en effet, a ses propres juges, et n’a pas besoin de faire appel à des gens du monde pour examiner des affaires qui ne sont pas du monde.
L’épiscopat d’Eustochius dura dix-sept années, et ce saint homme mourut vers 458-459.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Eustochius de Tours au 19 septembre.
Eustorgius de Milan
† 350
De par son nom, Eustorgius apparaît à certains comme issu de famille grecque.
On rapporte qu’en 344, Eustorgius (Eustorgios ?) serait justement arrivé de Constantinople à Milan, avec les reliques des Rois Mages, dans un pesant sarcophage que soutenaient deux jeunes genisses (v. une histoire très similaire dans la notice de s.Priscus de Nocera, 17 septembre).
Il est certain qu’en 344 il fut appelé à être le dixième (ou neuvième) évêque de Milan, selon qu’on retient ou non s.Barnabé comme l’évêque fondateur du diocèse au premier siècle.
En 345 et 347, il convoqua deux synodes diocésains et fit construire plusieurs églises.
Dans le cadre de la lutte contre l’hérésie arienne, Eustorgius se montra fidèle à la doctrine trinitaire. S.Athanase (v. 2 mai) le cite parmi les évêques italiens hostiles à l’arianisme ; s.Ambroise (v.7 décembre) écrit : Jamais je ne livrerai l’héritage des Pères… l’héritage d’Eustorgius le confesseur… et de tous les évêques fidèles qui m’ont précédé.
Eustorgius mourut vers 350.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Eustorgius de Milan au 18 septembre.
Euphemia de Chalcédoine
284-305
Il existe différentes versions du martyre d’Euphemia. En voici une.
Le père d’Euphemia était un sénateur, Philophronos, marié à Theodosia.
Ils vivaient à Chalcédoine (auj.Kadıköy, Istanbul, Turquie).
Or le gouverneur fit donner l’ordre à tous les habitants de venir adorer l’idole d’Arès et de lui offrir des sacrifices.
Une ciquantaine de Chrétiens refusèrent, parmi lesquels notre Euphemia. Ils restèrent dans une maison où ils priaient intensément. La maison fut découverte, les Chrétiens arrêtés et torturés.
Fou de rage devant la fermeté de ces Chrétiens, le gouverneur les envoya à l’empereur Dioclétien pour les juger ; il garda seulement Euphemia, espérant que, une fois seule, cette jeune fille aurait cédé.
Mais Euphemia résista aux fausses promesses de richesse du gouverneur. Elle fut alors soumise à diverses tortures, dont elle sortit indemne à chaque fois : la roue garnie de couteaux tranchants s’immobilisa ; le four chauffé à bloc effraya les bourreaux qui y virent deux anges redoutables ; elle marcha sans se blesser sur un faux tapis de gazon qui recouvrait une quantité de lames tranchantes ; les bêtes lâchées contre elle la respectèrent.
Euphemia ne mourut d’aucune de ces tortures ; mais bientôt elle rendit l’âme et un terrible tremblement de terre mit en fuite et les gardes et les badauds, de sorte que les parents purent reprendre son corps et l’enterrer dignement. Ce devait être vers 305.
Sainte Euphémie fut immensément vénérée, jusqu’en Espagne ou en Autriche. De plus, le concile de Chalcédoine (451), fut célébré dans son église, ce qui la rendit, si l’on peut dire, encore plus célèbre.
Le Martyrologe Romain mentionne sainte Euphemia de Chalcédoine au 16 septembre.
Evurtius d’Orléans
4e siècle
Evurtius (Euverte) était, dit-on, originaire de Rome, où il était sous-diacre.
Il voulut retrouver son frère et sa sœur, enlevés quarante ans plus tôt lors d’une invasion de barbares, et parcourut la Gaule.
Arrivé à Orléans, il se trouva mêlé à toute une foule qui devait nommer le nouvel évêque de la ville. Or, par trois fois, on vit une colombe se poser sur la tête d’Evurtius. La colombe devait être celle du Saint-Esprit, et l’on appela Evurtius à devenir le quatrième évêque d’Orléans.
Les dates sont très incertaines et on les déduit d’autres dates elles-mêmes approximatives ; si Evurtius fut le quatrième évêque d’Orléans, il dut très probablement vivre au quatrième siècle, et c’est bien probable aussi que ce soit lui l’évêque Eortius qui signe au concile de Valence en 374.
Deux événements marquent l’épiscopat d’Evurtius : par sa prière, il arrêta un grave incendie qui menaçait la ville ; successivement, il commença la construction d’une nouvelle cathédrale, plus grande que la premère.
Les travaux de cette construction furent marqués par la découverte d’une amphore pleine de pièces d’or à l’effigie de Néron ; estimant honnêtement que ce trésor appartenait au bien public, Evurtius le fit porter à l’empereur Constantin à Rome ; ce dernier répondit en renvoyant à l’évêque la somme triplée, ainsi que d’importants cadeaux pour cette nouvelle cathédrale.
Evurtius aura l’occasion de retrouver ses frère et sœur, qu’il était venu chercher au début de sa longue aventure : il les retrouva à Soissons, pénitents, priant pour retrouver leur frère Evurtius, qui leur donna l’absolution.
La nouvelle cathédrale étant achevée, Evurtius procéda à sa dédicace, en présence d’autres évêques. Pendant la célébration, lorsque l’évêque éleva le Précieux Sang à la Consécration, apparut la Main divine qui bénissait l’assistance et le nouveau temple chrétien.
Avant de mourir, Evurtius désigna son successeur en la personne de s.Aignan (v. 17 novembre).
De la mort d’Evurtius, on ne connaît pas l’année, mais seulement le jour : 7 septembre, date retenue par le Martyrologe Romain.
Evodios de Nicée
4e siècle
Voir la notice Theodota de Nicée et ses trois Fils