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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 00:00

Józef Pawłowski

1890-1942

 

Józef était un des nombreux enfants de Franciszek et Jadwiga Kubackich et naquit à Dwikozy (Proszowice, Pologne) le 12 août 1890.

Après l’école primaire, il fréquenta dès 1901 le gymnasium de Pińczow et, en 1906, entra au séminaire de Kielce.

Entre 1911 et 1915, il étudia à l’université d’Innsbruck, où il fut reçu docteur en théologie.

Il fut ordonné prêtre en 1913.

Après quelques activités pastorales, il fut nommé en 1916 professeur d’archéologie biblique et d’exégèse au séminaire de Kielce, dont il devint sous-recteur en 1918, et recteur en 1936-1939. 

Il écrivit une grande quantité d’articles sur des thèmes bibliques, sur les missions, la formation pastorale et le ministère sacerdotal.

En 1924, on lui décerna le titre honorifique de camérier secret du pape, en 1926 celui de chanoine honoraire, et de doyen du chapitre de la cathédrale en 1933.

Il manifesta sa grande charité de diverses façons : en obtenant des bourses d’études pour des séminaristes pauvres, en procurant des médicaments pour des malades, en soutenant les missions ; il donnait tout ce qu’il avait.

On lui devait le développement de l’Association Missionnaire du clergé, qui regroupait 95% des prêtres du diocèse, et bien d’autres associations : l’Œuvre pontificale de la Propagation de la Foi, de l’Enfance de Jésus, de la Croisade missionnaire ; l’Association missionnaire féminine…

En 1939, il fut nommé curé de la cathédrale de Kielce, une charge devenue difficile quand les nazis occupèrent la place. L’abbé Pawłowski obtint d’être nommé aumônier pour la Croix-Rouge, et de s’infiltrer ainsi dans les camps de prisonniers, leur apportant des vêtements, faisant passer du courrier, de l’argent, les aidant même à s’évader, qu’ils fussent polonais ou allemands ou Juifs. Il célébra même une Messe dans la prison.

Dans le cadre de la paroisse, il organisa une soupe populaire : de cent-trente repas à l’automne 1931, on passa à trois-cent cinquante repas par jour en 1940.

Son activité finit par susciter la méfiance des autorités allemande. Il fut arrêté le 10 février 1941 et mis en prison. Le 15 avril, il fut emmené au camp d’Auschwitz, où il eut le numéro 13155.  Un témoin raconta que (presque) chaque jour, il pria avec les co-détenus le chapelet et les litanies de Lorette. Le 4 mai 1941, il fut transféré au camp de Dachau, avec le numéro 25286.

Il y avait là jusqu’à trois cents prêtres, qui pouvaient prier, se retrouver pour célébrer la Messe. Leur travail était de porter la nourriture et de nettoyer le camp.

Peu avant de mourir, il confia cette pensée à un autre prêtre : Dieu est bon. Dans la situation la plus désespérée, il nous procurera une issue joyeuse de façon très inattendue. Vous verrez qu’il ne nous permettra pas d’attendre longtemps pour la libération.

Le 9 janvier 1942 à l’appel du matin, on lui remit un mystérieux papier, lui enjoignant d’emballer ses effets pour rejoindre un autre camp. Il attendit toute la journée au poste de garde jusqu’à l’appel du soir : c’était une situation qui précédait soit la mise en liberté, soit la mort. D’un mouvement ascendant des yeux, il fit signe à un co-détenu qu’il allait partir au Ciel.

Ensuite, on ne sait pas s’il fut abattu ou pendu. Mais il mourut certainement ce 9 janvier 1942.

A titre posthume, l’abbé Pawłowski reçut la Croix de Commandeur de l’Ordre de la Renaissance de Pologne.

Il fut un des cent-huit Martyrs polonais du régime nazi, béatifiés en 1999. 

Le Martyrologe le commémore le 9 janvier en même temps que le père Kazimierz Grelewski.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 09:32

Juan de Ribera

1532-1611

 

Le fils de Per Afán de Ribera (ou Rivera), duc d’Alcalá et marquis de Tarifa, vit le jour le 27 décembre 1532, et reçut le nom du Saint du jour, Jean l’Evangéliste. 

Tout petit, il fut orphelin de mère. Son père fut successivement nommé vice-roi de Catalogne et de Naples.

Juan étudia à l’université de Salamanque et fut ordonné prêtre.

En 1562 déjà, il fut nommé évêque de Badajoz et, comme tel, s’efforça de rappeler à tous les diocésains la doctrine catholique, contre l’invasion des idées protestantes.

En 1568, il passa à l’archevêché de Valencia, avec le titre de patriarche d’Antioche, titres et missions qui lui permettaient d’affronter les multiples et difficiles problèmes liés à la présence musulmane. A cela s’ajouta sa nomination comme vice-roi de Valencia : désormais, Juan pouvait s’appuyer sur une double autorité, religieuse et civile.

Il joua un rôle important dans la décision du roi de repousser les Maures en 1609.

Pasteur zélé, imprégné de l’esprit du concile de Trente, il visita inlassablement les paroisses de son diocèse, relatant les faits dans une centaine de volumes manuscrits. Il célébra des synodes, fonda le Collège Royal du Corpus Christi pour préparer dignement les nouveaux prêtres. On l’appelait Le Patriarche ; le pape Pie V le surnomma Lumière de toute l’Espagne.

Il mourut à Valencia le 6 janvier 1611, jour de l’Epiphanie.

Béatifié en 1796, il fut canonisé en 1960.

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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 00:00

Johannes Nepomuk Neumann

1811-1860

 

Quand Johannes naquit, le 28 mars 1811, à Prachatitz, la Bohême faisait partie de l’empire austro-hongrois ; cette région faisant partie maintenant de la République tchécoslovaque, son nom s’orthographiera Jan Nepomucký Neumann.

Après ses études à České Budějovice, il entra au séminaire en 1831.

Il entra en 1833 à l’université Saint-Charles de Prague pour étudier la théologie, tout en s’intéressant aussi à l’astronomie et à la botanique, et mettant aussi à profit ses loisirs pour étudier six langues.

Curieusement, l’évêque refusa de l’ordonner prêtre. Motif : il y avait déjà trop de prêtres en Bohême. Bienheureux pays ! Mais Johannes désirait avant tout être prêtre, aussi émigra-t-il aux Etats-Unis, dans l’espoir d’y travailler pour les âmes.

Il arriva à New York avec rien d’autre que les habits qu’il portait, et un (pas deux) dollar en poche. Il se présenta à l’évêque, Mgr Dubois, qui l’ordonna trois semaines plus tard (juin 1836).

La première mission du jeune prêtre fut la pastorale des Allemands immigrés, qui habitaient dans la région des chutes du Niagara. Il n’y avait pas de paroisse encore. La «paroisse» de l’abbé Neumann partait de la région occidentale de New York et arrivait au lac Ontario. Il fallait se déplacer à cheval.

Les habitants sourirent à la vue de ce prêtre tout petit, dont les jambes n’arrivaient pas aux étriers. Il visita les malades, enseigna le catéchisme, forma des catéchistes, et établit sa résidence à North Bush (Tonawanda), près de l’église Saint-Jean-Baptiste.

Il était trop isolé. Il demanda à l’évêque, et obtint, la permission de faire partie de la congrégation des Rédemptoristes. Il fit son noviciat à Pittsburgh, premier candidat «américain», et fit la profession en 1842.

Il exerça son apostolat à Elkridge (Maryland) de 1849 à 1851, avec d’excellents résultats, malgré tant de difficultés, de sorte qu’il fut nommé Provincial pour les Etats-Unis.

En 1848, il fut naturalisé citoyen des Etats-Unis et nommé curé à Baltimore.

Le Saint-Siège apprécia cet apostolat : l’abbé Neumann fut nommé évêque de Philadelphia,  un diocèse enrichi d’une forte affluence d’immigrants allemands, irlandais, italiens, qui avaient fui les guerres napoléoniennes. 

Il y eut des problèmes entre les habitants (souvent protestants) et les arrivants, en général catholiques ; il y eut des heurts anti-catholiques et anti-immigration, et l’évêque eut envie de démissionner, mais le pape l’encouragea à persévérer.

Mgr Neumann fonda des paroisses pour tout ce monde (environ une par mois !), un système diocésain d’enseignement comprenant jusqu’à deux-cents écoles. Sa connaissance de l’allemand et de l’italien lui facilitèrent le contact avec ses paroissiens européens. Il fit venir aussi des congrégations de Religieuses.

L’évêque vécut toujours pauvrement, au milieu de cette population pauvre. Il n’utilisa qu’une paire de bottes durant tout son séjour aux Etats-Unis. Quand on lui offrait un habit neuf, il le donnait à un nouveau prêtre.

En 1854, il put faire le voyage à Rome, lors de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception.

Ereinté par son travail continu, Mgr Neumann fut frappé d’infarctus en pleine rue, le 5 janvier 1860.

Il fut béatifié en 1963 et canonisé en 1977.

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 00:00

John Stone

1509-1539

 

Les dates précises de ce Religieux restent assez imprécises, comme du reste aussi les indications sur sa jeunesse.

John Stone était un prêtre augustin anglais. Il était docteur en théologie et fut quelque temps professeur et prieur à Droitwich. Il vécut donc la majeure partie du temps au monastère de Canterbury (Kent, Angleterre).

On chercha à le faire plier pour approuver le divorce du roi Henri VIII, mais en vain. Plus tard, il parla ouvertement contre l’attitude du roi, sans pour autant être tout de suite inquiété pour cet acte de courage.

En décembre 1538, l’évêque (protestant) de Dover vint intimer aux Religieux de quitter leur monastère et de signer l’Acte de Suprématie ; ils le firent, sauf notre John, qui fut immédiatement envoyé à Londres et mis à la Tour. En octobre 1539, on le renvoya en jugement à Canterbury, où il fut formellement accusé de trahison et condamné à mort, le 6 décembre.

Dans l’attente de son martyre, après un jeûne complet de trois jours, il entendit une voix qui l’appelait par son nom et l’invitait à rester courageux et à témoigner jusqu’au bout pour la Vérité.

L’exécution se fit attendre au 27 décembre suivant. Il dit à ses bourreaux : Voyez, j’achève mon apostolat dans mon sang ; dans ma mort, je vais trouver la vie ; car je meurs pour une sainte cause : la défense de l’Eglise de Dieu, infaillible et immaculée.

En tant que traître, il mérita d’avoir son corps et son chef exposés à l’entrée de la ville, après que son cœur et ses organes aient été brûlés sur la place.

C’était donc très probablement le samedi 27 décembre 1539. Le Martyrologe Romain l’a introduit au 23 décembre.

Il fut béatifié en 1886, et canonisé en 1970 avec trente-neuf Compagnons, martyrisés entre 1535 et 1616.

Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 00:00

 Jacinto Gutiérrez Terciado

1909-1936

 

Jacinto naquit le 3 juillet 1909 à Guadillo (Burgos, Espagne), dans une famille de paysans : Casimiro Gutiérrez Valencia et Saturnina Terciado García, qui eurent deux autres fils (Anastasio et Angel). Le papa gardait les troupeaux de brebis.

Jacinto étudia chez les Clarétins à Segovia, songeant déjà au sacerdoce. Qui sait pourquoi, on lui déconseilla la voie missionnaire et sacerdotale, à cause de sa très mauvaise vue…

Il entra dans l’Ordre des Capucins à Basurto en 1929, fit le noviciat et la profession, en 1930, avec le nom de Diego.

Sa destination fut le couvent de Montehano (Cantabria) où il fit la profession solennelle comme Frère.

Il s‘y distingua par son heureux caractère et son dévouement envers les malades.

Le 7 août 1936, le couvent fut fait évacuer par les révolutionnaires et le frère Diego se réfugia dans une famille proche, pendant quatre mois.

On dit qu’il aurait eu une possibilité de rejoindre Bilbao, où la situation semblait plus calme, mais qu’il refusa, on ne sait pourquoi.

Le 13 décembre, il se déplaça avec un Confrère vers Escalante, où il travailla dans les champs et d’où il fit quelques visites furtives au monastère.

Le 29 décembre 1936 au soir, se présentèrent des membres du Front Populaire, qui pénétrèrent avec violence dans la maison et s’emparèrent des deux Religieux.

Ils furent assassinés sur la route de Gama à Santoña, où les membres de cette famille les retrouvèrent le lendemain.

 

Le Frère Diego fut béatifié en 2013. 

Jacinto Gutiérrez Terciado

1909-1936

 

Jacinto naquit le 3 juillet 1909 à Guadilla (Burgos, Espagne), dans une famille de paysans : Casimiro Gutiérrez Valencia et Saturnina Terciado García, qui eurent deux autres fils (Anastasio et Angel). Le papa gardait les troupeaux de brebis.

Jacinto étudia chez les Clarétins à Segovia, songeant déjà au sacerdoce. Qui sait pourquoi, on lui déconseilla la voie missionnaire et sacerdotale, à cause de sa très mauvaise vue…

Il entra dans l’Ordre des Capucins à Basurto en 1929, fit le noviciat et la profession, en 1930, avec le nom de Diego.

Sa destination fut le couvent de Montehano (Cantabria) où il fit la profession solennelle comme Frère.

Il s‘y distingua par son heureux caractère et son dévouement envers les malades.

Sa dévotion préférée était sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (voir au 30 septembre). Quand on lui demanda ce qu’il aimerait recevoir, il répondit : La grâce du martyre.

Le 7 août 1936, le couvent fut fait évacuer par les révolutionnaires et le frère Diego se réfugia dans une famille proche, pendant quatre mois, avec le père Miguel (Aproniano).

On dit qu’il aurait eu une possibilité de rejoindre Bilbao, où la situation semblait plus calme, mais qu’il refusa, on ne sait pourquoi.

Le 13 décembre, il se déplaça avec le père Miguel vers Escalante, où il travailla dans les champs et d’où il fit quelques visites furtives au monastère.

Le 29 décembre 1936 au soir, tandis qu’il priait le chapelet avec leurs hôtes, il fut arrêté par des miliciens, qui l’assassinèrent sur la route de Santoña-Escalante, en même temps que le père Miguel. Les gens de cette famille les retrouvèrent le lendemain.

Le Frère Diego fut béatifié en 2013.

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 00:00

Juan Bautista Ferreres Boluda

1861-1936

 

Né le 27 novembre 1861, à L’Ollería (Valencia, Espagne), de parents chrétiens cultivateurs, Juan Bautista fut baptisé dès le lendemain.

Jusqu’à ses seize ans, il travailla avec ses parents dans leur ferme. Mais lors d’une sorte de «concours» local, un des membres du jury remarqua ses dons intellectuels peu communs et suggéra aux parents de le pousser vers les études. L’adolescent choisit alors de fréquenter le séminaire diocésain.

Dès 1877 donc, il fut au séminaire de Villanueva, où il prenait toujours les premières places.

Ordonné prêtre en 1887, il entra alors dans la Compagnie de Jésus et commença le noviciat en 1888 à Veruela (Saragosse).

L’étude de la philosophie et de la théologie lui était déjà familière, de sorte qu’il fit en même temps des études universitaires, et fut reçu à la licence de Philosophie et Lettres, avec mention.

De 1894 à 1899 il enseigna la théologie morale et le Droit canonique à Saragosse, Orihuela, Manresa, et Tortosa où il fit la profession solennelle, le 15 août 1900.

Il enseignera finalement à Sarriá pendant plus de trente ans.

Le souvenir qu’il laissa fut unanime : excellent religieux, très pieux, sérieux et moral, ennemi des critiques et des médisances, pauvre, fidèle à la prière et à l’examen particulier quotidien, travailleur patient. Il n’aimait pas les éloges et dit un jour : Bah ! la gloire humaine ne sert à rien, seulement la gloire de Dieu.

Ses élèves l’apprécièrent aussi pour la clarté de son enseignement, sa douceur, sa compétence, ses conseils qui suscitèrent des vocations. On le consultait aussi pour des questions graves concernant l’Ordre jésuite et l’Eglise universelle. 

Comme on l’a déjà dit, la Compagnie de Jésus fut dissoute par le gouvernement en 1932. Le père Ferreres aurait dû partir à l’étranger avec ses élèves, mais son diabète et son âge persuadèrent les Supérieurs de le laisser en Espagne, dans l’espoir de quelque éclaircie politique. La plupart des Religieux qui restèrent en Espagne, se vêtirent dès lors en paysans et cherchèrent comment vivre de leur travail.

Le père Ferreres s’en fut à Barcelone, où il s’occupa de la réimpression de ses ouvrages, tout en exerçant très discrètement le ministère sacerdotal quand on le lui demandait.

Lors de la persécution de 1936, après l’assassinat du supérieur local, il se réfugia chez une famille amie, qui fut plusieurs fois victime de fouilles et où le père Ferreres attendait tranquillement l’heure du martyre.

Arrêté le 9 août, il fut accusé d’avoir tiré les coups qui étaient partis d’une fenêtre voisine. Remis en liberté, il se réfugia alors dans une cave chez un ancien élève. 

Les Supérieurs jugèrent opportun de le faire accompagner dans son pays natal et lui procurèrent un sauf-conduit, qui lui permit de rejoindre son frère José María à L’Ollería, avec tout son déménagement, qui consistait en un crucifix et un chapelet.

Les miliciens eurent immédiatement vent de son arrivée et le surveillèrent. Le 19 août, on l’emmena au Comité pour l’interroger. Le lendemain, on vint brûler chez son frère les diverses publications et livres que le père Ferreres lui avait offerts.

A la fin du mois, il fut convoqué par le Gouverneur Civil de Valencia, motif pour lequel une voiture vint le chercher, mais le Gouverneur ne le reçut jamais. On laissa le pauvre Père, qui avait soixante-quinze ans, dans la prison de San Miguel de los Reyes, où il resta pendant quatre mois.

Le père Ferreres subit là beaucoup de mauvais traitements et mourut le 29 décembre 1936.

Comme son saint Patron, il diminua pour laisser grandir le Christ (cf.Jn 3:30) et mourut quatre jours après Noël.

Le père Juan Bautista fut béatifié en 2001.

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 00:00

José Aparicio Sanz

1893-1936

 

José Aparicio naquit le 12 mars 1893 à Enguera et fut baptisé le jour suivant. 

Son père était Manuel Aparicio Sanz et sa mère Leonora Sanz Sanz. 

Dans cette famille profondément chrétienne, le petit garçon montra très tôt des signes très particuliers de profonde dévotion et de vocation sacerdotale. 

Après avoir fréquenté l’école des Sœurs Mercédaires d’Enguera, il prépara le baccalauréat aux Ecoles Pies de Valencia. Dans la même ville il entra au Collège des Vocations Ecclésiastiques de Saint Joseph ; c'était une maison fondée fin XIXe, par un saint prêtre, Manuel Domingo y Sol (voir au 25 janvier).

Successivement il passa au Séminaire de Valencia, qui avait le rang d'Université Pontificale, où il fut un séminariste modèle, tant pour son travail que pour ses vertus. 

Ordonné prêtre en 1916, il fut vicaire à Benalí, où il s'employa à faire reconstruire l'église ; pour le récompenser, l'évêque lui proposa de demander ce qu'il voulait, à quoi il répondit : Monseigneur, vous ne m'avez pas ordonné pour demander, mais pour obéir. A sa mère et sa sœur qui lui suggéraient qu'il aurait pu demander quelque chose de plus, il rétorqua : Mais, maman, le mieux est d'accomplir la volonté de Dieu, qui se manifeste à travers la personne de l'Evêque. Car ceux qui demandent ne sont jamais contents

Sa prédilection allait aux enfants, à l'enseignement du catéchisme et à l'Eucharistie.

Son deuxième poste, en 1917, fut comme coadjuteur à Santa María de Oliva : dans cette paroisse plus importante que la précédente, il put donner libre cours à toute sa sollicitude dans tous les domaines de la pastorale. Il travailla surtout à l'organisation de l'apostolat parmi les jeunes, à la formation de la chorale paroissiale, à la catéchisation des petits enfants et suscita la dévotion des Jeudis eucharistiques. Déjà on l'appelait "le petit Saint" (El Santet'), comme on le nomme encore aujourd'hui quand on parle de lui.

Il montrait une ardeur impressionnante à s'occuper de la catéchèse, à l'apostolat de l'enfance. Sa ferveur eucharistique édifiait : il passait des heures devant le Saint Sacrement et s'efforçait d'inculquer le respect et la dévotion envers l'Eucharistie. Il visitait beaucoup les malades, préoccupé du salut de leurs âmes et aussi de ce dont ils pouvaient avoir besoin matériellement. Lors de l'épidémie de grippe de 1918, il ne ménagea pas sa peine pour soulager les malades, jour et nuit.

En 1920, il fut vicaire à Benifallim, où il développa la dévotion à l'Eucharistie et au Sacré-Cœur. En 1921, il passa à Luchente. De cette époque datent ses lettres de directeur spirituel et d'auteur mystique, avec ce qu'il appela : "La Sentinelle de mon Sanctuaire". Cette localité, déjà sanctifiée par le prodige du Corporal de Daroca, devint grâce à lui un centre d’où rayonnait l'Eucharistie et qui attirait les foules. Son travail acharné commença à porter des fruits en juillet 1925, quand affluèrent d'innombrables drapeaux de sections adoratrices ; il y eut ensuite les retraites, les exercices spirituels de 1927 et 1928, et surtout la première célébration anniversaire du Corporal, en la fête de saint Matthias de 1928 (qui se célébrait alors le 24 février).

Le 24 février 1929 commença en effet une retraite dans l'église du Corpus Christi, sur la "montagne sainte" de Luchente, début d'une série de rendez-vous annuels de l'Archidiocèse. L'église en question, jusque là abandonnée et isolée, échappa à la ruine totale grâce au zèle du jeune curé. Ses conférences et ses articles périodiques remuèrent la sensibilité de la société valencienne pour récupérer cet important monument eucharistique de l'archidiocèse de Valence et le ramener à son ancienne splendeur.

En 1930, à trente-sept ans, il fut nommé archiprêtre de son pays natal, Enguera. Rien n'échappait au zèle de ce jeune apôtre.

Il instruisait les enfants tous les jours ; au moment de leur Première Communion, il débordait d'enthousiasme ; les premiers vendredis du mois, il s'efforçait de faire participer les enfants, en leur donnant de petits missels et des images pieuses pour les stimuler ; il organisait aussi pour eux des séances de cinéma, des jeux, etc. 

De lui on conserve une grande quantité de notes personnelles, de lettres de direction spirituelle, d'écrits mystiques et ascétiques, de réflexions et d'intentions, qui constituent une réelle œuvre mystique et ont servi pour définir les traits et la silhouette morale de don José Aparicio.

Unanimes sont les témoignages de ceux qui l'ont connu enfant, séminariste, adulte et prêtre ; sans cesse reviennent les mots : esprit de mortification, modestie, affabilité, bonne éducation, humilité, prudence.

Sa dévotion à la Sainte Vierge le poussa, à vingt ans, à La choisir comme sa "fiancée", ce qui rappelle cet épisode charmant où le jeune saint Jean Eudes (1601-1680, voir au 19 août), à quinze ans, passa un anneau au doigt d'une statue de Notre-Dame, en signe de "fiançailles" avec Elle.

Il y avait eu déjà quelques incidents minimes en 1934, mais en juillet 1936 l'on commença à fermer, détruire et incendier les églises et les chapelles publiques. L'église de José Aparicio Sanz fut saccagée et en partie mutilée par la destruction du chœur, convertie en marché, tandis que celle du couvent des Carmélites fut transformée en garage. On détruisit complètement les autels ; les saintes images et les statues furent jetées sur la place publique et incendiées. Le presbytère fut occupé, abandonné et tomba en ruine. La population fut prise de panique, mais aussi parfois de lâcheté, évitant d'intervenir pour défendre leurs prêtres. On continua quand même à célébrer en secret.

Don José passa cette ultime période de sa vie dans une grande sérénité, malgré la totale incertitude qu'il nourrissait pour le lendemain. Tranquillement, il s'occupait à cacher tous les objets du culte, en toute discrétion, mais sans jamais perdre la paix. Les derniers mois, il retirait chaque soir le Saint Sacrement de l'église et le conservait dans son presbytère pour Le protéger. A qui lui parlait de la mort, il répondait : Pour être des martyrs, il n'y a qu'à accepter la mort sans nous défendre, comme venant de la volonté de Dieu.

A partir du 18 juillet, on lui conseilla de se cacher, ce qu'il refusa. Il aurait pu fuir et se cacher, mais il voulut rester près de ses paroissiens, Chez lui, il portait toujours la soutane, affirmant vouloir être victime de (sa) soutane ; il s'habillait en paysan, par prudence, quand il allait chez des paroissiens. Un jour que les miliciens le perquisitionnaient, il leur présenta le Saint Sacrement qu'il portait et leur demanda de Le respecter : les miliciens ne l'approchèrent pas. On retrouva de lui cette note écrite en marge de la biographie du Père Pro (prêtre mexicain martyr du début du siècle, voir au 23 novembre) : Serai-je martyr ? Pourquoi pas ? Serai-je saint ? Ah oui, vraiment je le désire.

Le 2 août, l'église paroissiale fut incendiée. 

Le 11 octobre José Aparicio fut aux arrêts dans une maison de sa famille et gardé par des miliciens. Au moment des adieux il retira sa soutane, donna son chapelet à sa sœur, consomma les Saintes Espèces et avec l'esprit très tranquille se livra aux mains de ceux qui étaient venus le chercher. Certainement, il aurait encore pu demander à fuir, mais il préféra le martyre. 

Les miliciens le conduisirent donc au Comité, avec d'autres prisonniers, d'abord à Chelle, puis jusqu'au séminaire de Valencia. Le 12, tous furent conduits au Gouvernement Civil, puis de là à la prison centrale. En chemin, don José donna enfin l'absolution à un codétenu, après l'avoir convaincu de pardonner à ceux qui les conduisaient à la mort. La sérénité qu'il affichait continuellement durant sa captivité, jusqu'à la mort, se manifeste parfaitement dans cette poésie qu'il rédigea durant cette période : 

 

        Toi qui nous as montré comment mourir,

        Toi qui as été un Maître d'humilité,

        Toi qui as souffert la mort la plus cruelle,

        Seigneur, donne-moi la sérénité.

 

        Sérénité pour souffrir avec calme

        la barbarie de mon martyre ; 

        et que mon âme puisse Te rejoindre

        parfumée de gloire comme un iris.

 

        Que m'importe la douleur et la solitude

        de mon agonie sanglante,

        si de telle manière je m'approche de ton trône,

        si je peux jouir, Seigneur, de ta compagnie ?

 

        Que chaque balle qu'ils feront pénétrer dans mon corps

        me rapproche toujours plus de toi, Seigneur ; 

        que mes blessures soient autant de bouches qui te rendent louange

        avec le feu mystique de mon amour pour toi.

 

        Que mes blessures soient comme des roses rouges,

        les roses de mon amour et de ma souffrance,

        que mes blessures soient comme des roses rouges…

        que mon corps… soit ton rosier, Seigneur.

 

        Merci, mon Dieu, car tu m'as donné

        la gloire, immense pour moi,

        que mon corps, couvert de la boue de mon péché,

        fleurisse pour Toi. (…)    

 

        Par amour pour toi, mon corps inculte s'est trouvé empli

        de ces fleurs parfumées et odorantes,

        car Toi seul sais, Seigneur, que depuis longtemps

        je souffrais de ne pas assez t'aimer. (…)

 

        J'entends une voix qui me dit : "Marche jusqu'à la fin de ta journée ; 

        marche jusqu'à la mort ; la mort, c'est la vie.

        ton âme sera rachetée

        par ma passion, par la passion de ton amour".

 

        Bien que ce soit juste pour cette fois-ci, pour la dernière fois,

        je Te dis que je Te rends grâces, mon grand Seigneur,

        car Tu me donnes la mort par amour pour moi,

        pour moi, pour ma Paroisse et pour Enguera.

 

Peu de jours après son incarcération, Don José Aparicio tomba malade. Il empira jusqu'au point de ne presque plus sortir de sa cellule. Parfaitement conscient de sa prochaine mort, il priait, convaincu qu'on allait lui enlever la vie pour avoir été prêtre. A quelqu'un qui lui rendit visite et lui parlait des démarches entreprises pour sa libération, il répondit avec des signes négatifs et montra plutôt sa conviction qu'il allait mourir, toujours avec la même sérénité et la même tranquillité. 

Il exhortait ses compagnons de prison à pardonner leurs ennemis. Comme ils ne voulaient pas pardonner, pensant à leurs enfants qui allaient devenir orphelins, il leur fit voir que cette attitude leur faisait perdre la palme du martyre qu'ils tenaient déjà à portée de main, et qu'ils ne pouvaient pas s'attendre à recevoir l'absolution sacramentelle. Ses paroles finirent par les convaincre tous, et c'est en pardonnant du fond du cœur qu'ils lui demandèrent alors l'absolution : il la leur accorda alors avec grande joie.

Quatre jours avant son exécution, il ne s'alimenta plus que de jus d'orange. Quand on lui annonça qu'il allait sortir de prison, à quatre heures de l'après-midi, ceux qui étaient avec lui pensaient qu'on allait les libérer, parce qu'à cette heure-là on ne conduisait pas les détenus au peloton ; lui, au contraire, demanda l'absolution à un père franciscain qui était avec eux, et avec une certaine insistance, car il était convaincu qu'on allait l'exécuter. Sur le chemin, il réconfortait ses compagnons en leur parlant du Ciel. 

Parvenu à l'endroit de l'exécution, à Paterna, il demanda à savoir qui devait l'exécuter. Quand il le sut, il l'embrassa, lui disant qu'il lui pardonnait, exhortant ses compagnons à lui pardonner aussi. Ses dernières paroles furent : Vive le Christ Roi ! 

On apprit ces détails par le chauffeur qui les conduisit au lieu de l'exécution et qui assista à l'opération ; c'était le 29 décembre 1936 : José Aparicio avait quarante-trois ans.

Don José Aparicio Sanz fut béatifié en 2001.

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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 00:00

José Perpiña Nácher

1911-1936

 

Né le 22 février 1911 à Sueca (Valencia, Espagne), il fut baptisé le 25 suivant et reçut la Première communion en 1919.

Télégraphiste, il travailla à bord du Buenos Aires.

Diplômé en droit, il devint secrétaire du Syndicat de Police Rurale.

Avocat, il défendit beaucoup les pauvres, souvent sans se faire payer.

Chrétien convaincu, il participa à l’Adoration nocturne du Saint-Sacrement et à l’Action Catholique. En paroisse, il était catéchiste.

En 1935, il épousa Francisca Bosch Pieva, un mariage que la guerre civile allait vite tronquer.

José fut arrêté le 3 septembre 1936, pour son seul délit d’être un bon chrétien.

Il fut fusillé à Picadero de Paterna (Valencia) le 29 décembre 1936 et fut béatifié en 2001.

Il est affirmé que son corps demeure sans corruption.

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 00:00

Jean, Apôtre

1er siècle

 

Jean (Johannes) signifie «Dieu donne la grâce».

De l’apôtre Jean nous avons dans le Nouveau Testament : le quatrième évangile, trois épîtres et l’Apocalypse.

On ne va pas reprendre ici les longues discussions concernant l’authenticité de ces écrits. Ils sont officiellement attribués à saint Jean, laissons-en lui la paternité.

D’après l’évangile, Jean est le jeune frère de Jacques (dit «le Majeur»), fils de Zébédée. 

Dans son évangile, Jean ne répète pas ce que les trois premiers, Matthieu, Marc et Luc, ont déjà écrit. Il approfondit, il reprend des discours de Jésus que les autres n’ont pas. Jean a été appelé «le théologien».

C’est probablement de lui-même qu’il parle lorsque deux disciples de Jean-Baptiste accostent Jésus (Jn 1:35,37). Plusieurs fois il se présente comme le disciple que Jésus aimait, car le Seigneur avait une réelle prédilection pour ce jeune homme si pur, si humble, si fidèle. Non pas que le Christ ait moins aimé les autres, mais il y eut une correspondance plus profonde entre la pensée du Maître et celle de Jean.

Jean, avec Pierre et Jacques, est le témoin des grands moments de la vie publique de Jésus : la transfiguration sur le mont Thabor (Mt 17:1sq), la dernière Cène, l’agonie à Gethsémani (Mt 26:37sq) ; mais il est le seul des Apôtres à accompagner Marie jusqu’à la crucifixion de Jésus sur le Calvaire, là où le Sauveur le confie à sa Mère : Femme, voici ton fils - Voici ta mère (Jn 19:26-27).

C’est à Jean que nous devons la conversation avec la Samaritaine sur l’Eau vive (Jn 4), le beau discours sur le Pain de Vie (Jn 6:26-63), annonciateur de l’Eucharistie, et celui des adieux lors de la dernière Cène (Jn 14-17), où il se trouve tout près du Christ, si près qu’on a pu dire qu’il avait entendu les battements du Cœur Sacré de Jésus. C’est pour cela qu’on l’a aussi surnommé Epistethios, «qui repose sur le sein», confident.

C’est Jean qui écrivit : Le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous (Jn 1:14), que l’Eglise répète chaque jour dans la prière de l’Angelus.

Par la suite, Jean séjourna quelque temps à Antioche avant d’installer son apostolat à Ephèse. Une tradition assez solide le fait arrêter et conduire à Rome, où l’empereur ordonne de le plonger dans un bassin d’huile bouillante, dont il ne subit aucun mal : c’est là l’origine de la basilique de Saint-Jean près de la porte Latine édifiée à l’endroit présumé de ce supplice. De dépit, l’empereur aurait fait exiler Jean sur l’île de Patmos, où l’Apôtre aurait rédigé l’Apocalypse.

Le mot Apocalypse suggérant souvent des événements horribles, on ferait bien de le remplacer par ce qu’il signifie en réalité : Révélation. Ce livre sacré est une invitation à demeurer dans la paix de Dieu et à attendre le retour de Jésus : Viens, Seigneur, Jésus sont les dernières paroles du livre, et de la Bible.

Jean vécut très longtemps (certains avancent l’âge de cent-vingt ans). Des anecdotes ont circulé, dont l’origine n’est pas forcément pure légende :

Venu au bain d’Ephèse, Jean y trouve l’illustre hérétique Cérinthe : Jean s’enfuit, car dit-il, les bains pourraient bien s’écrouler sur l’ennemi de la Vérité (et notons au passage que l’Apôtre ne dédaignait pas l’usage de ces bains).

Un jeune baptisé était malheureusement tombé, et complice d’une tribu de brigands. Jean enfourche sa monture et part à sa recherche, le trouve, l’appelle, l’exhorte : il le ramène tout ému dans le bercail du Christ.

Centenaire, il semblait rabâcher : Mes petits enfants, aimez-vous bien les uns les autres. Et d’ajouter : C’est le commandement du Seigneur. Si on le pratique, cela suffit.

Saint Jean avait des moments de détente : il avait apprivoisé une perdrix, qu’il caressait délicatement.

C’est le seul des Apôtres qui ne mourut pas en versant son sang ; aussi la couleur liturgique de sa fête est en blanc.

L’Apôtre que Jésus aimait, chantre de l’Incarnation du Verbe et de l’Amour fraternel, est fêté au surlendemain de Noël, le 27 décembre.

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 00:00

José María Corbín Ferrer

1914-1936

 

Né le 26 décembre 1914 à Valencia, José María fut baptisé le 1er janvier suivant.

Après le lycée, il fit de brillantes études de Chimie à Valencia puis, après sa licence, eut une bourse pour poursuivre sa marche universitaire à l’Université de Santander.

Surtout il se distingua par son engagement chrétien dans les rangs de la Fédération des Etudiants d’Action Catholique et dans la Congrégation mariale.

Arrêté à Santander le 28 août 1936, pour le «grave délit» d’assister chaque jour à la Messe, il fut conduit dans la cale du Alfonso Pérez ancré dans la baie de Santander : il se trouva être là le plus jeune des quelque deux cents prisonniers (au moins) de cet énorme navire-prison de sept mille tonnes. José María s’efforça de remonter le moral de chacun, encourageant ses camarades à se préparer à la mort et au martyre.

Le bateau Alfonso Pérez fut d’abord la cible d’une attaque aérienne de dix-huit trimoteurs, qui fit des morts et des blessés, au milieu d’une panique indescriptible ; puis montèrent à bord des «autorités», qui décidèrent l’exécution sommaire de tout ce qui avait une tête de curé : il y eut là cent soixante victimes, exécutées sans aucun jugement, sinon celui de condamner à mort tout prêtre, tout religieux, tout croyant.

Ayant à peine accompli vingt-deux ans, José María fut fusillé le lendemain de son anniversaire, le 27 décembre 1936. Les corps des victimes, dépouillés de tout objet de valeur, furent transportés à la hâte et jetés dans une fosse commune au cimetière de Ciriego.

Même les milieux diplomatiques protestèrent, en premier les Anglais, et le bateau cessa d’être prison en février 1937. Deux ans après, il repartait comme cargo, rebaptisé Cantabria.

José María fut béatifié en 1995.

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