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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 23:12

Kim Tae-gŏn Andreas

(Gim Dae-geon Andeurea)

1821-1846

 

 

Andreas naquit le 21 août 1821 à Solmoe (Naep’o, Ch’ungch’ōng, Corée), dans une famille déjà chrétienne.

Son arrière-grand-père, Kim Chin-hu Pius était un fonctionnaire d’Etat, de famille noble, et reçut le baptême à cinquante ans, grâce aux insistances de son fils, le grand-père d’Andreas. Pius déposa sa charge et vécut chrétiennement jusqu’à son martyre, le 20 février 1814, après plus de dix années de prison.

Le petit-fils de Pius, Kim Che-jun Inyasio, vivait avec son épouse Ko Ursula à Solmoe, où naquit leur fils Andreas. Successivement, ils s’installèrent à Kolbaemasil (Kyōnggi), pour tenter de s’éloigner des zones de la persécution.

En 1836, le père Maubant (v. 21 septembre) passa dans cette localité et remarqua Andreas : le garçon avait quinze ans, une intelligence vive, et avait déjà été fortifié par l’épreuve des persécutions. C’était un candidat idéal pour le séminaire et le sacerdoce. Deux autres jeunes désiraient être prêtres : Ch’oe Pang-je Peuranchiseuko (Franciscus) et Ch’oe Yang-ōb Tomaseu (Thomas). Tous trois accompagnèrent le père Maubant à Macao, où se trouvait le séminaire des Missions Etrangères.

Ils y arrivèrent après six mois de voyage, le 6 juillet 1837, et furent accueillis avec joie par les Pères du séminaire. Ils y étudièrent l’Histoire et la Géographie, le Français et le Latin, la Théologie… Il est étonnant et réconfortant de voir comment ces jeunes assimilaient si facilement des matières auxquelles ils étaient si peu préparés.

La vie à Macao n’était cependant pas toujours facile. Par deux fois, les élèves et les Pères durent se replier sur Manille, pour échapper à la Guerre de l’opium. Autre épreuve : Peuranchiseuko, l’un des trois séminaristes coréens, mourut en 1838 à Macao. L’année suivante, alors qu’Andreas avait dix-huit ans, son père, Inyasio, fut martyrisé, le 26 septembre 1839 ; il n’est pas sûr qu’Andreas ait appris la nouvelle tout de suite, les communications étant très conditionnées.

Andreas continuait ses études. En 1842, il fut désigné pour être l’interprète auprès de l’amiral Cécil, qui commandait un navire de guerre français ; il fut donc présent au moment de la signature du Traité de Nanking.

Après ces événements, Mgr Ferréol essaya vainement d’entrer en Corée par la frontière nord, en compagnie d’Andreas, mais toutes leurs tentatives échouèrent. Andreas retourna donc en Chine, et c’est en Chine qu’il fut ordonné diacre.

Rempli de zèle pour son pays, il fit une autre tentative, qui réussit : il s’introduisit seul en Corée, en passant par Ūiju, et arriva à Seoul le 15 janvier 1846. Mais pour ne pas éveiller les soupçons, il rencontra seulement quelques catéchistes ; il n’alla même pas rencontrer sa mère, qui tournait dans les environs en quête de nourriture.

Il tomba malade pendant un mois environ. A peine remis, il conduisit des missionnaires français en Chine : ils quittèrent Chemulp’o dans une petite embarcation en bois et finirent par arriver sains et saufs à Shanghai, après une traversée dans une mer houleuse.

Le 17 août 1845, Andreas Kim fut ordonné prêtre à Shanghai, par Mgr Ferréol : c’était le premier prêtre coréen.

A la fin du même mois, Andreas accompagna en Corée Mgr Ferréol et le père Daveluy (v. 30 mars). Ils passèrent par l’île Cheju Island, traversèrent cette fois-ci encore de fortes tempêtes et accostèrent à Kanggyōng (Ch’ungch’ōng). en octobre.

Cette fois-ci, le père Andreas rencontra sa chère maman, mais très brièvement.

Un de ses premiers soucis fut d’introduire d’autres prêtres en Corée : son Confrère, Ch’oe Yang-ōb, et les missionnaires français qui attendaient en Chine une occasion pour rejoindre la Corée. Andreas rencontra des pêcheurs chinois de l’île de Yōnp’yōng, qui auraient pu prendre à bord les prêtres et les amener en Corée.

L’idée était réalisable, mais la manœuvre extrêmement dangereuse. Andreas fut découvert et arrêté le 5 juin 1846.

On l’envoya à la prison de Seoul. Mais le personnage embarrassait : c’était un homme très cultivé, parlant plusieurs langues, et en outre très bon, très poli avec l’entourage. Le roi n’aurait pas voulu le faire mourir, mais il céda à la pression de ses ministres et le condamna.

C’est alors qu’Andreas écrivit une dernière lettre ; les précédentes, il les avait écrites en latin, mais celle-ci le fut en coréen. S’adressant à tous les Croyants, qu’il appelle ses Frères, il leur rappelle la vanité de ce monde qui passe, la nécessité d’être des Chrétiens non seulement de nom, leur recommandant de s’aimer les uns les autres, ajoutant :

Vingt d’entre nous sont ici en prison ; ils vont bien, grâces à Dieu. Après notre mort, prenez soin de leurs familles endeuillées.

Soyez fidèles, et nous nous retrouverons au Ciel. Je vous embrasse avec tout mon amour.

Il signe avec la mention Vicaire Général, bien qu’il n’ait été prêtre qu’un an, dont trois mois en prison, mais il avait réellement aidé l’évêque dans sa charge pastorale.

Après ces trois mois de prison, et juste avant de mourir, Kim Andreas fit encore une petite homélie avec ces mots : Ma vie éternelle commence maintenant.

Il fut décapité à Saenamt’ō, près de la rivière Han, le 16 septembre 1846, à vingt-cinq ans.

Kim Tae-gǒn Andreas fut béatifié en 1925 et canonisé en 1984.

Une fête liturgique célèbre tous les martyrs de Corée le 20 septembre.

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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 06:55

Ku Han-seon Thaddæus

1844-1866

 

Ku Han-seon Thaddæus est un laïc coréen né en 1844 à Haman (Gyeongsang-do, Corée S).

Il fut enterré vivant à Haman en 1866 et béatifié en 2014.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 22:55

Kwon Sang-mun Sebastianus

1769-1802

 

Kwon Sang-mun Sebastianus est un laïc coréen né en 1769 à Yanggeun (Gyeonggi-do, Corée S).

Il fut décapité à Yanggeun le 30 janvier 1802 et béatifié en 2014.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 22:31

Kwon Sang-iŏn Iacobus

1751-1791

 

Kwon Sang-yon Iacobus est un laïc coréen né en 1751 à Jinsan (Jeolla-do, Corée S).

Il fut décapité à Cheonju (ou Jeonju, Jeolla-do) le 8 décembre 1791 et béatifié en 2014.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 22:30

Ku Seong-yeol Barbara

? -1816

 

Ku Seong-yeol Barbarae est une laïque coréenne née à Hongju (Chungcheong-do, Corée S).

Elle fut décapitée à Daegu (Gyeongsang-do) le 19 décembre 1816 et béatifiée en 2014.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 22:30

Ko Seong-un Iosephus

? -1816

 

Ko Seong-un Iosephus est un laïc coréen né à Deoksan (Chungcheong-do, Corée S).

Il fut décapité à Daegu (Gyeongsang-do) le 19 décembre 1816 et béatifié en 2014.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 22:28

Ko Seong-dae Petrus

? -1816

 

Ko Seong-dae Petrus est un laïc coréen né à Deoksan (Chungcheong-do, Corée S).

Il fut décapité à Daegu (Gyeongsang-do) le 19 décembre 1816 et béatifié en 2014.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 21:44

Kwon Cheon-rye Theresa

1784-1819

 

Kwon Cheon-rye Theresa est une laïque coréenne née en 1784 à Yanggeun (Gyeonggi-do, Corée S).

Elle fut décapitée à Seoul le 19 août 1819 et béatifiée en 2014.

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 23:00

Kinga de Hongrie

1234-1293

 

Née à Buda (Hongrie), Kinga (Cunegunda, Cunégonde) était de la famille royale de Hongrie, fille de Bela IV de Hongrie et nièce de sainte Elisabeth de Hongrie.

Cette famille avait aussi d’autres liens avec la sainteté : Kinga était la petite nièce de sainte Edwige de Silésie, et avait elle-même deux sœurs qui furent la bienheureuse Yolande et sainte Marguerite de Hongrie.

Elle épousa, d’ailleurs contre son gré, le roi Boleslas V le Chaste, futur roi de Pologne, avec l’accord duquel ils vécurent tous deux chastement. Les deux époux royaux s’employèrent à des œuvres de charité, visitant les pauvres et les malades.

Kinga organisa et soutint la reconstruction de la région dévastée par la guerre et les invasions Tartares. Le peuple l’aimait beaucoup, reconnaissant envers sa consolatrice et sa mère nourricière. 

C’est elle qui aurait offert au peuple polonais la si fameuse mine de sel de Wieliczka, toujours en activité aujourd’hui. Sainte Kinga est pour cela la patronne des mineurs.

Kinga favorisa beaucoup la canonisation de l’évêque saint Stanislas de Cracovie.

A la mort de son saint époux (1279), elle vendit tout ce qu’elle possédait au profit des pauvres et, au lieu de recevoir la couronne de son époux, qu’on lui proposait, elle devint religieuse clarisse à Stary Sącz (Małopolskie, Pologne) en 1288. C’est elle qui avait fondé ce monastère, où elle vécut dans une parfaite humilité, discrète et effacée, imposant le silence sur son ancien statut royal.

Elle mourut dans ce monastère, le 24 juillet 1292.

 

Elle a été canonisée en 1999.

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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 23:00

Kim Nusia Lucia

(Gim Nusia Luchia)

1817-1839

 

Lucia était la plus jeune du petit groupe des quatre pieuses femmes dont il a déjà été question dans la notice de Kim Sŏng-im Martha, la plus jeune mais aussi la plus déterminée.

Elle était née en 1817 à Gangcheon (Seoul, Corée S).

C'était une jeune fille extrêmement belle, gracieuse, intelligente et courageuse à la fois.

Quand ses parents moururent, elle dut vendre tout ce qu'elle avait pour payer les funérailles. Après quoi, elle put vivre dans une autre famille catholique et fit le voeu de virginité.

Voici quelques réparties de son interrogatoire :

- Comment peux-tu, toi, une si jolie demoiselle, accorder quelque créance à la religion catholique ?

- Eh oui, c'est vrai, je crois en cette religion.

- Renie ton Dieu, et tu sauveras ta vie.

- Mon Dieu est le père de toutes les créatures. Comment puis-je renier mon Roi et mon Père ? Je ne peux pas le faire, même si je dois mourir mille fois.

- Pourquoi n'es-tu pas mariée ?

- Je n'ai qu'une vingtaine d'années. Il n'y a rien d'étrange à ce qu'une jeune fille de cet âge ne soit pas encore mariée. Il n'est pas convenable qu'une jeune femme parle de son propre mariage.

- Tu n'as pas peur de mourir ?

- Si, j'ai peur devant la mort. Mais je préfère mourir que de renier mon Seigneur.

- Où elle est, cette âme dont tu parles ?

- Elle est dans le corps de l'homme. Elle est spirituelle et invisible.

- As-tu déjà vu Dieu ?

- Non, jamais. Un homme de la campagne, qui n'a jamais vu le roi, ne peut-il pas croire qu'il y ait un roi ? Quand je vois toutes les créatures, je suis sûre et certaine qu'il y a un Créateur.

Le chef de la police essaya de la persuader de mille façons, et la fit torturer pendant longtemps, mais il ne put la faire fléchir. Au contraire, il était bien embarrassé, et les bourreaux eux-mêmes pensaient qu'elle était possédée par un esprit.

Lucia, ainsi que d'autres femmes, souffrirent beaucoup en prison : la faim, la soif, et bien d'autres choses encore, et même durant plusieurs semaines après leur condamnation à mort. Lucia coupa sa belle chevelure et la vendit, pour acheter un peu de nourriture, qu'elle partagea avec ses compagnes de prison.

Elle écrivit une lettre à une amie où elle disait  : Je remercie Dieu d'avoir été condamnée à mort, après plusieurs tortures. Je ne sais pas quand le Seigneur m'appellera. Prie pour nous, s'il te plaît, et rejoins-nous au Ciel. Nous attendons d'être appelées auprès du Seigneur.

Lucia avait vingt-deux ans quand elle reçut la palme du martyre, décapitée avec ses Compagnes, le 20 juillet 1839.

Elles furent béatifiées en 1925 et furent canonisées parmi les cent-trois Martyrs coréens en 1984, dont la fête commune est au 20 septembre.

 
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