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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 23:00

Mariano García Méndez

1891-1936

 

Né à San Esteban de los Patos (Ávila, Espagne) le 25 septembre 1891, de Mariano et Emérita, Mariano était l’aîné de quinze enfants. Il s’appela couramment Marianito, le petit Mariano.

Le papa, en fin de journée, organisait le chapelet et les neuvaines de prière, car il n’y avait pas de prêtre dans ce petit village.

A dix ans, Marianito exprima son désir d’être prêtre. Un curé des environs lui donna les premiers enseignements nécessaires avant de l’envoyer au séminaire d’Ávila, d’abord comme externe ; excellent élève et compagnon, il y étudia la philosophie et la théologie.

On retint de lui qu’il était très joyeux, qu’il savait s’amuser avec ses camarades sans jamais blesser l’harmonie entre eux.

Il pensa un moment entrer chez les Dominicains, à Ávila, mais sa mauvaise santé l’empêcha d’y rester.

Ordonné prêtre en 1916, il exerça le saint ministère en différents villages, laissant derrière lui la réputation d’un véritable homme de Dieu, malgré sa faible constitution. Ses paroisses furent d’abord Hernansancho, Villanueva de Gómez, San Juan de la Encinilla.

Dès sa première paroisse, Marianito se montra discret, mais actif pour amener ses paroissiens à une vie plus intérieure, à une foi plus convaincue, à la pratique de la confession, à l’élimination du blasphème.

Il y eut un jour une vilaine bagarre à Hernansancho, où un déséquilibré laissa à terre plusieurs blessés, que don Mariano alla soigner, malgré les tirs qui continuaient. Même l’assassin raconta à un ami qu’il n’avait pas pu tirer sur le curé parce que c’est un Saint.

Comme il ressentait en lui l’appel à un état de vie plus haut, il passa au diocèse de Vitoria, fut aumônier des Frères des Ecoles Chrétiennes de Nanclares de Oca et essaya la vie des Carmes Déchaux. Ce fut un nouvel échec, à cause de sa santé.

Revenu au diocèse d’Ávila, il eut les postes de Santo Tomé de Zabarcos et Sotillo de las Palomas, où il resta peu longtemps, mais suffisamment pour y laisser du bon grain. Dès qu’il avait un moment de libre, il se recueillait près du Saint Sacrement.

Il rencontra à Madrid le père Guillermo Zicke, supérieur provincial des Prêtres du Cœur de Jésus (ou Réparateurs ou encore dehoniani, fondés par le père Dehon). Cet idéal plut au père Mariano, qui y prit le nom de Juan María de la Croix, unissant ainsi ses deux grandes figures préférées : la Vierge Marie et Jean de la Croix, qui était né à Ávila.

Il fit le postulat à Puente la Reina (d’où il tenta encore une autre expérience, négative, chez les Trappistes).

Après le noviciat, il fut un an au collège de Novelda (Alicante), comme professeur de religion.

Il fit sa profession religieuse en la solennité du Christ-Roi de 1926, qui se célébrait alors au dernier dimanche d’octobre, et vécut désormais l’idéal de victime, en union avec le sacrifice du Sacré-Cœur.

D’une vie intérieure très profonde, Mariano aimait particulièrement les Saints martyrs. Quand il put faire un pèlerinage à Rome, il n’arrivait pas à se détacher des catacombes où se trouvaient tant de corps de Martyrs.

Le père Guillermo pensa que Mariano (Juan María) était tout-à-fait apte à parcourir les routes de Navarre et du Pays Basque pour y trouver des amis qui soutiendraient le séminaire des jeunes, qui n’avait pas une situation économique excellente. Juan María obéit et rencontra beaucoup de gens, de prêtres et de religieux, qui furent conquis par la sainteté de ce prêtre. Il suscita maintes vocations.

Durant les réunions, il eut l’occasion de résoudre des cas de morale ou de dogmatique en se référant aux Pères, qu’il connaissait par-cœur. Il n’était pas bon professeur pour maintenir la discipline, mais il savait intéresser les élèves par les mille histoires qu’il leur racontait.

Au début de juillet 1936, Juan arriva au sanctuaire de Garaballa, récemment occupé par les Pères Réparateurs pour leur noviciat et comme lieu de repos. Juan devait s’y refaire une santé.

En fait de repos, Juan y développa tout son zèle pour continuer son apostolat, remplaçant ici un prêtre qui s’était caché, invitant là un paysan à ne pas blasphémer…

Vu les circonstances, le supérieur de Garaballa invita tous les Religieux à quitter immédiatement le sanctuaire et à se disperser en différentes directions. C’est ainsi que Juan prit la route de Valencia, pensant y passer inaperçu, puisqu’il n’y connaissait personne. Il se mit une grande cape, qui lui valut en prison le surnom de Padre Chaquetón (Père Grande Cape).

Or, à Valencia précisément, un quart des prêtres furent assassinés. En réalité, c’était l’endroit le plus dangereux. Et le père Juan ne se gêna pas pour protester devant l’incendie de l’église des Saints Jean. Il répétait : Quelle horreur ! Quel crime ! Quel sacrilège ! On lui demanda : Tu es un «carca» (synonyme de «membre de droite»). Et il répondit : Je suis un prêtre. Il se retrouva ainsi arrêté et mis en prison, fin juillet.

Il se trouvait, comme il l’écrivit, dans la cellule 476, quatrième galerie, très tranquille, tout disposé à accepter la volonté de Dieu.

On retrouva plus tard un petit carnet où il s’était écrit son horaire de la journée en prison, de cinq heures du matin à neuf heures du soir. Il se fit même un Chemin de Croix sur le mur, qui lui coûta la cellule d’isolement.

Sans se soucier du risque qu’il courait, il priait chaque jour le chapelet ou ses propres prières à haute voix. Quelqu’un dit : Un beau jour, ils vont l’abattre comme un moineau.

Ce jour arriva le 23 août 1936, aux environs de Valencia.

Mariano - Juan María de la Croix - fut béatifié en 2001.

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 23:00

Manuel Fernández Ferro

1893-1936

 

On trouve pour ce Martyr des dates différentes (9 février 1898 pour la naissance, 25 août 1936 pour la mort). Celles qui sont indiquées ci-après proviennent de sources salésiennes.

Manuel vit le jour le 30 mai 1893 à Paradiñas (Orense, Espagne).

Entré à seize ans dans le collège des Salésiens, il fut à Écija et Cadix, fit le novicat et la profession à Cadix en 1920, passa à Séville pour la philosophie, à El Campello pour le théologie et fut ordonné prêtre en 1928.

Il fut d’abord à Cordoue, avant d’être envoyé à Málaga.

On le décrivit comme fidèle, humble, travailleur, d’une douceur fraternelle ; même un peu plus mystique que la normale ; dévot du Sacré-Cœur, de la Sainte Vierge, cherchant à s’appliquer ce mot de saint Jean Chrysostome : Etre dévot de Marie, c’est déjà être destiné à la gloire. Dans les événements, il acceptait la main de Dieu.

Son jeune frère, Sergio, aussi prêtre salésien, affirma devoir sa vocation aux mille attentions de son aîné.

Lors de la guerre civile de juillet 1936, le collège de Málaga fut encerclé par des miliciens le 21 juillet. Prétextant que quelqu’un avait tiré depuis l’intérieur, ils l’envahirent à la recherche des «armes». N’en trouvant évidemment pas, ils emmenèrent les Salésiens à la «prison» improvisée, chez les Capucins, se livrant à toutes les exactions dans le collège et dans l’église.

Don Manuel crut sa dernière heure arrivée quand on le mit, avec les autres, face au mur de la cour. Le 22 juillet, on les emmena devant le Gouverneur ; celui-ci les savait innocents, mais, nouveau Pilate, craignit les menaces de la foule : il fit enfermer les Religieux dans la prison provinciale, leur promettant la liberté pour le lendemain.

Au matin du 23, libres, don Manuel et don Francisco se réfugièrent dans un hôtel tenu par un ami.

Le 15 (ou le 16) août, fut assassiné don Francisco ; don Manuel fit parvenir, à travers le consulat d’Argentine, une dernière lettre à sa famille, résumant les derniers événements et, leur disant au-revoir au Ciel, les assurant de mourir content, pour la Religion et pour l’Espagne, les priant de faire célébrer un trentin grégorien (trente messes consécutives) pour le repos de son âme.

Le 22 août au soir, on l’appela avec le maître de l’hôtel et trois autres Religieux ou prêtres, et tous furent fusillés au cimetière San Rafael, au matin du 23 août 1936.

Ce jour-là, on avait enregistré Cinq inconnus.

Don Manuel fut béatifié en 2007.

 

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 23:00

 

Manuela Justa Fernández Ibero

1872-1936

 

Née le 6 août 1872 à Ochoví (Navarre, Espagne), Manuela était la fille de paysans très chrétiens, Hilarión Fernández et Juana Francisca. De ses nombreux frères et sœurs, Manuela eut deux frères Capucins et deux sœurs Tertiaires Capucines.

Elle avait quinze ans, quand elle entra dans la récente congrégation des Capucines Tertiaires de la Sainte Famille.

Elle émit la première profession en 1891 et travailla activement à l’éducation des petites orphelines, en particulier en recueillant des dons et des aumônes pour les soutenir.

Elle fut élue supérieure locale et, pendant trente-six ans, conseillère générale.

On la connaissait pour son caractère patient, humble, serviable, et sa dévotion au Saint Sacrement.

En 1936, elle se trouvait au couvent de Masamagrell (Valencia) et organisa le placement des postulantes et des novices en lieu «sûr».

Au moment de la révolution, elle dut quitter le couvent avec les autres consœurs et trouver refuge chez des particuliers.

Arrêtée le 21 août avec deux autres Compagnes (Piera Quintana et María Fenollosa), elle fut conduite le lendemain avec Piera sur la route de Puzol.

Petra et Manuela furent martyrisées le 22 août 1936, et béatifiées en 2001.

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 20:39

Maria Cristina de Savoie

1812-1836

 

Princesse de sang royal, Maria Cristina naquit le 14 novembre 1812, quatrième et dernière fille du roi Vittorio Emanuele 1er et de Maria Teresa de Habsburg-Este.

Elle naquit à Cagliari (Sardaigne), alors que cette famille avait dû quitter le Piémont, récemment annexé par la France puis restitué par le Congrès de Vienne.

De retour à Turin, Maria Cristina reçut une formation correspondant à son rang.

Après l’abdication et la mort du roi, après la mort de son oncle et celle de sa mère, Maria Cristina épousa à Gênes Ferdinand II des Deux-Siciles. 

Très pieuse et fort étrangère aux habitudes de la cour, elle influença son mari par sa douceur et obtint, tant qu’elle vécut, la grâce pour tous les condamnés à mort.

Elle s’occupa activement de nombreuses œuvres sociales.

Le roi était beaucoup plus rude, mais priait avec elle le chapelet chaque soir. Leur unique fils, François II, roi des Deux-Siciles, mourra en 1894.

Maria Cristina cependant mourut des suites de ses couches, le 31 janvier 1836.

De grande piété, cette reine montra une grande noblesse d’âme dans toutes les difficultés qu’elle traversa pendant sa brève existance.

A la suite de la reconnaissance d’un miracle attribué à son intercession, elle a été béatifiée en 2014.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Maria de Mattias

1805-1866

 

Née et baptisée le 4 février 1805 à Vallecorsa (Frosinone, Latium, Italie centrale), Maria était la seconde des sept enfants de Giovanni et Ottavia De Angelis, une famille aisée. Trois enfants moururent en bas âge ; les quatre autres étaient : Vincenza, Maria, Michel, Antonio.

Maria aimait écouter son père lui lire les belles histoires de l’Ecriture, le soir, jusqu’à ce qu’elle s’endormît. En outre, elle nourrissait une particulière dévotion pour le Précieux Sang du Christ, versé pour l’humanité entière.

Elle apprit à lire et à écrire, sans plus, et vécut dans les loisirs jusque vers seize ans. 

Elle fut confirmée à dix ans, et reçut la Première communion à onze : elle aurait désiré recevoir l’Eucharistie souvent, mais n’en eut la permission qu’une fois par mois.

Sa vie changea radicalement à partir de 1821, Tandis qu’elle se regardait dans son miroir, elle y vit tout d’un coup l’image de Notre-Dame, qui l’invitait. 

Maria se mit à lire, à dévorer tous les livres de piété qu’elle put trouver. Elle suivit une mission prêchée par Gaspare del Bufalo (v. 28 décembre), et résolut de se donner à Dieu.

En 1834, elle fonda la congrégation des Sœurs Adoratrices du Sang du Christ, pour l’éducation des jeunes filles et la catéchèse.

Elle qui était de caractère plutôt timide et introvertie, devint une prédicatrice éloquente par le zèle qu’elle mettait à parler du salut des âmes ; on l’écoutait, on se convertissait ; son zèle se communiqua à d’autres jeunes filles.

En 1827, Maria fut encouragée par son directeur spirituel à vivre quelque temps parmi des religieuses trinitaires, pour connaître la vie communautaire. Elle y resta environ trois ans.

Après l’échec d’un essai de fondation à Norcia, Maria fut pressentie pour ouvrir une maison à Acuto. Pour elle, il ne s’agissait pas seulement d’ouvrir une école : elle envisageait une formation complète pour les jeunes filles ou les demoiselles (formation spirituelle, retraites…), pour préparer ces personnes à enseigner à leur tour.

Dès le début, Maria leur proposa une heure d’adoration quotidienne ; avec la permission du confesseur, elles pourraient communier chaque jour (une importante et courageuse innovation pour les temps) ; la dévotion du chapelet du Précieux Sang. On attendit longtemps encore pour décider si l’on émettrait des vœux. 

On se réunit de plus en plus nombreux dans la maison de Maria, une centaine de jeunes filles chaque soir, trois cents le dimanche. Toute cette population était sans prêtre, et avait besoin d’entendre parler de Dieu. Maria parlait d’un balcon, ou dressait une petite table sur la place.

Maria cependant souffrait de son asthme. Elle eut des moments de fièvre intense, qui l’épuisaient. Elle devait toutefois faire face à tous les problèmes qui se posaient : visiter les nouvelles maisons, trouver des ressources, faire face à la vague anticléricale qui soulevait l’Europe, apaiser les rivalités avec d’autres associations…

Le pape fit appel à cette congrégation pour diriger l’hospice Saint-Louis de Rome et l’école de Civitavecchia.

Maria mourut le 20 août 1866 : la congrégation comptait déjà soixante-dix communautés, en Italie surtout, mais aussi en Allemagne et en Angleterre.

Maria de Mattias fut béatifiée en 1950 et canonisée en 2003.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

 

Maties Cardona Meseguer

1902-1936

Né le 23 décembre 1902 à Vallibona (Castellón), Maties (Matthias) était le fils de parents très pauvres, Narcís et Dominga. Il eut une soeur, Dolores.

A douze ans, il fut admis au collège des pères des Ecoles Pies (fondés par saint Joseph Calasanz) à Morella. Les Supérieurs le qualifièrent de travailleur, sympathique, pieux.

Malheureusement, ses bons parents lui demandèrent de renoncer à rester dans ce collège, car ils n'avaient vraiment pas de quoi lui payer ne serait-ce que le minimum pour l'aider à continuer ses études. C'est à regret que ses supérieurs et ses compagnons durent le laisser repartir chez lui.

Mais son curé intervint : il lui trouva un travail au sein de la communauté des Frères des Ecoles Chrétiennes, à Barcelone, de sorte qu'il pouvait envoyer un peu d'argent à ses parents, tout en continuant à espérer pouvoir entrer chez les Pères des Ecoles Pies (ou Piaristes).

A vingt ans, il fallut faire le service militaire : il y resta huit années, dans un groupe de communications, où il prit le grade de brigadier.

Il y eut une parenthèse durant cette période, lorsque Maties dut être hospitalisé à Malaga, pour de mystérieuses fièvres. Maties y rencontra une pieuse Religieuse qui lui montra une profonde amitié spirituelle et l'encouragea de toutes ses forces et de ses prières ; il conserva toujours une profonde reconnaissance pour cette précieuse et fidèle amitié.

Mais Maties n'était toujours pas dans son “milieu” espéré. Il se tourna vers la Sainte Vierge, qui l'exauça : il rencontra de nouveau le père Boronat qu'il avait connu à Morella. Et bien que la situation familiale fût toujours aussi précaire, le père Boronat adressa Maties au père Provincial, qui l'accepta.

Maties commença son noviciat à Moia, en 1929. A vingt-sept ans, on n'étudie pas comme à vingt ans, mais Maties se remit au latin et au grec, en même temps qu'à la composition de vers en espagnol et en latin. Un beau jour, il décida brusquement de mettre fin à ces poésies ; à un Confrère qui s'en étonnait, il répondit : Que veux-tu ? Durant l'oraison, j'avais la tête pleine de rimes, de consonnances et d'assonnances...

De 1930 à 1933 il fut à Irache pour une première période de formation culturelle. En 1933 il fut à Albelda de Iregua (La Rioja) pour la théologie ; l'année suivante, il faisait la profession solennelle.

Il fut ordonné prêtre en 1936. Déjà la Révolution couvait.

Maties était alors au collège Sant Antoni de Barcelone.

Le 19 juillet, il sortit pour aller se réfugier chez une tante, puis chez un grand ami, mais pour peu de temps, ne voulant pas compromettre ces personnes.

Le 30 juillet, il gagna son village natal, Vallibona, pensant y trouver plus de sécurité, et où sa chère sœur Dolorès le reçut avec grande joie.

Le 11 août, on brûla toutes les saintes images de l'église.

Le 17, le maire suggéra à Maties de se réfugier plutôt chez son oncle, qui tenait la Maison Cardona, un peu en dehors du village.

Mais à peine arrivé, survinrent deux hommes (qui l'avaient déjà recherché chez sa sœur) pour l'arrêter. Ils lui demandèrent d'abord de sortir ce qu'il avait dans les poches ; Maties sortit son bréviaire, sur lequel il posa un respectueux baiser ; l'un des hommes lui dit : Il vaut mieux le brûler. Maties fut conduit au Comité révolutionnaire.

Au Comité, il retrouva un autre prêtre, Manuel Meseguer. On leur concéda de pouvoir recevoir des amis et des proches. Dolores lui porta à manger.

Le 20 août, après que Dolores soit allée le voir encore une fois, trois hommes vinrent chercher Maties ainsi que l'autre prêtre, Manuel, et les conduisirent un peu en dehors du village, au lieu dit Pigró del Coll. A peine descendus du véhicule, ils furent abattus.

Le père Maties mourut les bras en croix ; on vit que son front était criblé de balles.

Maties Cardona Meseguer fut béatifié en 1995.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

María Climent Mateu

1887-1936

 

Cette pieuse femme naquit le 13 mars 1887 à Játiva (ou Xátiva), Valencia (Espagne), de Josep et Júlia, qui la firent baptiser par son oncle, curé du village.

Elle grandit dans l’amour de Dieu et le désir intense de vivre sa foi au service de l’Eglise, tout en restant dans le siècle.

Elle avait une intense vie de prière, de méditation, assistant chaque jour à la Messe.

Tertiaire franciscaine et membre de l’Action Catholique, elle fut aussi une «marie des sanctuaires» (pour l’entretien des églises), membre des Enfants de Marie, de l’Apostolat de la Prière, de l’Adoration Nocturne, du Rosaire Perpétuel, du Syndicat Catholique Féminin ; elle s’engagea dans l’apostolat social de la femme et au service des vieillards.

Elle s’occupa de la chorale paroissiale, des ornements. Que n’aurait-elle pas fait pour servir Dieu et l’Eglise…

Quand survinrent les douloureux événements de 1936, on lui conseilla de moins s’exposer, mais elle préféra rester à Játiva et s’en remettre à la volonté divine.

Le 20 août 1936 vers trois heures du matin, on vint l’arrêter ; sa mère cependant ne voulait pas la laisser partir seule, aussi prit-on les deux femmes pour les emmener vers le cimetière. 

Les bourreaux profitèrent du déplacement pour maltraiter les deux femmes, les insultant, les frappant ; María eut un bras cassé. On voulait lui faire acclamer le communisme, mais elle répondit : Je mourrai en criant : Vive le Christ Roi. Fatigués et honteux, les bourreaux les abattirent avant-même de parvenir au cimetière.

La maman de María n’a pas fait partie de la même cause de béatification que María. Actuellement, seule María a été béatifiée, en 2001.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Magí Albaigés Escoda

1889-1936

 

Né le 23 mai 1889 à L’Albi (Garrigues, Espagne), de Joan et Francesca, Magí fut baptisé le jour-même.

Bon séminariste, exemplaire, il reçut l’ordination sacerdotale en 1913.

Excellent prêtre, il fut nommé chanoine archiprêtre de la cathédrale de Tarragona, et secrétaire du cardinal Vidal i Barraquer.

Lors de la révolution de 1936, il acheva les prières du jour au soir du 21 juillet, avec le cardinal et son auxiliaire, Mgr Borrás (v. 12 août). 

Puis il alla retirer les Saintes Hosties du Tabernacle et accompagna les deux prélats à Poblet.

Le 22, il reprit le train pour Tarragona, où il changea deux fois d’endroit pour passer la nuit.

Le 23 au matin, des miliciens arrivèrent. Don Albaigés passa juste à ce moment, avec un ciboire contenant des Hosties. Un milicien s’en saisit et lui signifia son arrestation. Le prêtre montra une telle contrariété que le milicien lui rendit le ciboire, en lui disant : Tiens, prends, mange ! Don Albaigés distribua les Saintes Hosties aux personnes présentes qui l’entouraient.

Les miliciens restèrent un moment immobiles. Puis arriva un autre prêtre, don Monrabá. Les miliciens les emmenèrent tous deux en les maltraitant, d’abord au commissariat, puis au bateau-prison. Là, don Albaigés montra toute sa bonté et sa piété pour accomplir la volonté de Dieu.

Le 20 août 1936, on le tira de là pour le fusiller. Son délit était d’être prêtre.

On le retrouva au cimetière de Tarragona.

Il fut béatifié en 2013.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 19:58

María Josefa Alhama Valera

1893-1983

 

 María Josefa Alhama Valera naquit le 30 septembre 1893 à Vereda del Molino (Santomera, Murcia, Espagne), de parents aussi croyants que pauvres cultivateurs, qui eurent neuf enfants. 

Très tôt, elle fut placée chez un commerçant, dont les enfants eurent la bonté de lui enseigner à lire et à écrire (une autre source affirme que ce fut chez le curé, qui était assisté de deux bonnes Religieuses).

Elle avait vingt-deux ans lorsqu’elle entra chez les Filles du Calvaire, qui allaient bientôt fusionner avec les Religieuses Clarétines ou Filles Enseignantes de Marie Immaculée. María Josefa prit alors le nom de Madre Speranza de Jesús.

On l’envoya au couvent de Vélez Rubio, pour y enseigner aux petits enfants ; un an après, on l’envoya à Madrid chez les Clarétains.

Déjà on observait des choses surnaturelles dans la vie et le comportement de Madre Speranza et l’on voulait s’assurer qu’elles fussent réellement d’origine divine et non des fantaisies. Très vite le Saint-Office romain dut s’incliner devant l’évidence des faits. 

Madre Speranza était, entre autres, favorisée d'extases et ses collaborateurs assistèrent plus d'une fois à ses dialogues avec Dieu. Elle demandait pourtant à tous de ne pas la regarder dans ces moments là. Elle portait dans son corps les stigmates de la Passion du Christ. Elle avait le don de bilocation : elle aurait ainsi rendu visite au pape Pie XII au Vatican, mais pour le moment, le récit de cet événement n'a pas été publié par l'Eglise.

En 1930, M    adre Speranza fonda la Congrégation des Esclaves de l’Amour Miséricordieux, à Madrid, dont la mission devait être de s’occuper des pauvres et des enfants. Il y eut très vite d’autres maisons en différents points de l’Espagne.

En 1936, elle rejoignit l’Italie, où elle ouvrit d’autres maisons encore.

En 1951, à Collevalenza (Todi, Pérouse, Italie), elle donna naissance à la branche masculine de sa congrégation. Et c’est auprès de ces Fils de l’Amour Miséricordieux que vécut désormais Madre Speranza.

Bientôt s’élèvera là aussi le sanctuaire de l’Amour Miséricordieux, où affluèrent tant de pèlerins, venus recevoir de Madre Speranza conseils et consolations.

La prière de Madre Speranza aurait obtenu des centaines de miracles de son vivant. Tant de fois, surtout dans les restrictions de l'après-guerre, dans le quartier défavorisé de la Casilina, à Rome, elle a nourri les pauvres : les marmites ne se vidaient pas, le pain ne s'épuisait pas, l'huile ne manquait pas.

Sa vocation, c'était d'être un paratonnerre de l'humanité, une médiatrice de miséricorde.

Peu après l’attentat qui faillit lui coûter la vie, le pape Jean-Paul II s'est rendu à Collevalenza, le 22 novembre 1981, donc du vivant de Madre Speranza, et il a dit cette prière à l’Amour Miséricordieux :

"Amour Miséricordieux, ne nous fais pas défaut, nous t'en prions !

Amour Miséricordieux, ne te lasse jamais !

Sois constamment plus grand que tout le mal qui se trouve dans l'homme et dans le monde !

Sois plus grand que ce mal qui a grandi dans notre siècle et dans notre génération !

Sois le plus puissant, par la force du Roi Crucifié !

« Béni soit son Royaume qui vient ! »." 

Maintes fois, Madre Speranza tomba malade et inquiéta les médecins… qui furent les premiers ébahis de la voir guérir à chaque fois. Une seule maladie ne guérit pas : celle qui lui provoqua la cécité peu avant ses quatre-vingt-dix ans, et dont elle mourut, le 8 février 1983, en odeur de sainteté.

Les miracles continuèrent après sa mort, et aboutirent à sa béatification en 2014. 

Le miracle retenu fut la guérison rapide, complète et durable d’un enfant d’un an, atteint d’une intolérance multiple aux protéines.

María Josefa Alhama Valera naquit le 30 (29) septembre 1893 à Vereda del Molino (Santomera, Murcia, Espagne), de José Antonio et María Carmen, des parents aussi croyants que pauvres cultivateurs, qui eurent neuf enfants.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 08:28

Mario Vergara

1910-1950

 

Mario naquit le 16 novembre 1910 à Frattamaggiore (Naples, Italie), un des derniers des neuf enfants de Gennaro et Antonietta.

Le papa dirigeait une petite entreprise de filature du chanvre et, durant ses absences (souvent en Allemagne) pour traiter son petit commerce, c’était son épouse qui gérait et la maison et la fabrique.

Après l’école communale, Mario entra en 1921 au Petit séminaire d’Aversa où sa façon d’être un peu particulière le fit qualifier de rebelle, alors que son cœur était profondément empli d’un grand amour de Dieu et d’un grand zèle pour les âmes.

En 1929, il entra à Monza dans l’Institut Pontifical pour les Missions Etrangères (PIME).

Avant la fin de la seconde année du lycée, il dut rentrer dans sa famille à cause d’une crise d’appendicite, qui évolua en péritonite. On le croyait en fin de vie, mais lui se divertissait intérieurement, persuadé qu’il allait guérir parce qu’il devait être un jour missionnaire.

Il guérit en effet et reprit les études chez les Jésuites de Posilippo, avant de regagner le PIME en 1933.

Ayant accompli les études de philosophie et de théologie, il fut ordonné prêtre en 1934 et, un mois plus tard, envoyé en Birmanie.

Il y fut extrêmement actif, d’abord en étudiant jusqu’à trois des langues des tribus locales en quelques mois, mais aussi en se déplaçant en tous sens pour gérer sa «paroisse» de Citaciò, où il se fait tout à tous, médecin, professeur, juge aussi, et bien sûr prêtre.

La guerre mondiale rendit l’Italie et l’Angleterre ennemis, et les missionnaires italiens furent considérés automatiquement comme «fascistes», ennemis des Anglais, et le père Vergaro se retira à Momblo. Quand en 1941 le Japon entra à son tour en guerre et qu’il envahit la Birmanie, les missionnaires furent internés en camp de concentration en Inde, sous surveillance anglaise. 

En 1943, grâce aux efforts du Vatican et de la Croix-Rouge, les conditions d’internement furent améliorées et les missionnaires purent un peu mieux prier, lire, étudier. La santé du père Vergaro fut durement attaquée, et on lui retira un rein.

En 1945, enfin libéré, il se voit confier par l’évêque la mission d’ouvrir un nouveau centre d’apostolat à l’extrémité orientale de la mission de Toungoo : une centaine de villages, dont les habitants parlent encore une autre langue, et où se sont déjà implantés des missionnaires protestants, outre les habituels bouddhistes. Le père Vergaro y arriva en 1946.

Alors qu’il réussissait déjà à prendre contact, à gagner quelques catéchumènes, à soigner et guérir quelques malades, les missionnaires de l’autre religion devinrent jaloux de son influence et le calomnièrent auprès de la population.

En 1948 arriva un autre prêtre italien, le père Galastri, qui s’y connaissait en matière de menuiserie et de maçonnerie ; ainsi naquirent une école, une église, un orphelinat, un dispensaire… grâce auxquels il étendit les formes de son apostolat, luttant inlassablement contre les préjugés traditionnels, les croyances bouddhistes. 

Mais à partir de la proclamation de l’indépendance (1948), se développèrent des foyers de guerre civile, et les catholiques furent grandement dénigrés auprès des nouvelles autorités civiles. Quand les révoltés furent mis en déroute, leur chef devient le grand ennemi des missionnaires. En 1950, la mission est coupée en deux quand la ville de Loikaw est reprise par les troupes gouvernementales d’un côté, tandis que Shadow est aux mains des rebelles. Il fallait sans cesse traverser les lignes de combat.

Fin janvier 1950, les pères Vergaro et Galastri furent perquisitionnés et accusés d’être espions. Arrêtés, ils furent dans l’impossibilité de faire connaître leur situation.

On sut bien plus tard que le 24 mai 1950, les deux pères, avec leur fidèle catéchiste Isidore, furent arrêtés, longuement interrogés, fait marcher le long du fleuve Salween et, au matin du 26 mai 1950, fusillés ; leurs corps furent emballés dans des sacs jetés dans le courant du fleuve.

La première nouvelle de leur assassinat n’apparut à la radio locale que le 31 août suivant.

 

Le père Vergaro et le catéchiste Isidore furent béatifiés en 2014.

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