Maximino Fernández Marínas
1867-1936
Né le 2 novembre 1867 à Castañedo (Valdés, Luarca, Asturies), Maximino fut baptisé dès le lendemain.
Entré chez les Dominicains, il fit la profession en 1885, à Ocaña, et la profession solennelle à Ávila en 1888.
Encore diacre, il fut envoyé aux missions des Philippines, en 1892, où il acheva ses études et fut ordonné prêtre en 1893.
Il exerça le saint ministère à Cagayán durant six années. En 1898, au moment de la guerre d’indépendance des Philippines, il fut fait prisonnier pendant un an, souffrant beaucoup des mauvais traitements et des privations.
Remis en liberté, il rejoignit Manille et, de là, revint en Espagne, en très mauvaise santé. Il fut reçut à Ocaña (1902), la maison de sa première profession, vingt ans plus tôt. Il fut ensuite au collège de Santa María de Nieva (Segovie).
En 1914, il fut vicaire provincial pour l’Espagne et visiteur.
En 1919, il fut envoyé en Italie, où il confessa dans les sanctuaires de Pompei et de Notre-Dame del Arco, avant d’être économe et sacristain au couvent romain de la Sainte-Trinité.
En septembre 1920, il revint à Ocaña, d’où il assuma encore divers apostolats : aumônier des Dominicaines à Santa Inés (Saragosse), de 1927 à 1931, responsable des retraites chez les Dominicaines de Olmedo (Valladolid) et Ajofrín (Toledo).
En 1936, il s’établit au couvent d’Ocaña pour assister les Pères âgés qui s’y trouvaient.
Le couvent fut prit d’assaut le 22 juillet 1936.
Le père Manuel, le supérieur, laissa les Religieux aller se réfugier où mieux il leur semblait, en leur donnant un peu d’argent. Lui-même alla se réfugier avec le père Maximino dans une maison privée, d’où il gardait contact avec chacun.
Les révolutionnaires mirent complètement à sac ce couvent, profanant l’église, pillant, brûlant les saintes images et les archives.
Le 5 août, le père Manuel obtint un sauf-conduit en règle pour Madrid, où il pensait pouvoir loger tous les membres du couvent d’Ocaña. En réalité, c’était un piège : arrivé avec deux autres Pères, dont le père Maximino, et un Frère à la gare de Madrid-Astocha, on les fit descendre et on les fusilla, tandis qu’ils criaient : Vive le Christ Roi ! Vive l’Eglise catholique !
Le père Maximino fut très gravement blessé, et agonisa pendant dix jours, à l’hôpital voisin où on le déposa. On lui trouva onze balles dans le corps ; on imagine les souffrances qu’il supportait dans un semi-coma, au milieu de moqueries et des insultes qu’on ne lui ménageait pas même dans l’état où il se trouvait.
Au Martyrologe, le père Maximino est mentionné dans le même éloge que le père Manuel Moreno Martínez, mais il ne mourut pas le jour-même.
Il expira le 15 août, en la fête de l’Assomption et fut béatifié en 2007.