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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 23:00

María Carmen Zaragoza Zaragoza

1888-1936

 

María (del) Carmen naquit le 1er juin 1888 à Villajoyosa (Alicante, Espagne), fille d’un capitaine de la marine marchande. Elle fut baptisée le jour de sa naissance.

La famille fut à Santoña, San Vicente de la Barquera, Algorta, à Villajoyosa à partir de 1903, à Barcelone à partir de 1912.

María fut confirmée à San Vicente de la Barquera (1895) et fut du nombre des Filles de Marie à Villajoyosa. A Barcelone, elle occupait son temps à visiter les malades, les vieillards, les orphelins.

En 1916, elle entra chez les Dominicaines de Sainte-Catherine-de-Sienne (aujourd’hui réunies aux Dominicaines Enseignantes de l’Immaculée) et fit la profession en 1918.

On lui confia les classes des petits enfants, et l’office de portière.

Dès le 18 juillet 1936, la communauté dut se disperser et les Religieuses furent accueillies par des familles parentes ou bienfaitrices.

María Carmen se retrouva avec sa consœur Antonia (María Rosa) Adrover Martí, priant toute la journée pour la conversion des persécuteurs de l’Eglise, et se préparant à l’heure du martyre.

Le 7 août, la prieure leur rendit visite et leur remit une certaine somme d’argent pour pouvoir rejoindre Valencia.

Le danger se faisant plus imminent, elles jugèrent bon de partir tout de suite et sortirent dans la rue. Mais on les arrêta peu après, on les conduisit par la route de Molins de Rei jusqu’à Vallirana (Barcelone), où on les fusilla dans le bois de Lladoner, au soir de ce 7 août 1936.

 

Elles furent béatifiées en 2007.


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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 23:00

Miguel de la Mora

1874-1927

 

Son nom complet est : Miguel de la Mora de la Mora, son père et sa mère portant le même nom de famille.

 

Il naquit le 19 juin 1874 (ou 1878) à Tecalitlán (Jalisco, diocèse de Colima). C’était le lieu d’origine du fameux Mariachi de Silvestre Vargas. Les parents de Miguel étaient José et Margarita.

 

Dès le lendemain il fut baptisé.

 

Il eut comme frères et sœurs Regino, Melesio, María, María du Refugio, et un demi-frère Pablo.

 

Durant son enfance, il s’occupa d’agriculture et d’élevage, et devint un bon cavalier.

 

Bientôt orphelin de père, il exprima son désir d’entrer au séminaire ; c’est son frère Regino qui l’aida à être inscrit et à faire ses études ecclésiastiques ; on ne sait rien de cette période, car les révolutionnaires détruisirent les archives du diocèse ; on sait juste qu’il fut ordonné prêtre en 1906. 

 

Il exerça le ministère sacerdotale à Tomatlán, puis à la cathédrale, puis en 1909 comme vicaire de Comala avec résidence dans l’exploitation de San Antonio, à Zapotitlán, et finalement fut membre du Chapitre de la cathédrale de Colima en 1912. En 1914 il fut nommé curé de Zapotitlán et en 1918, de nouveau à la cathédrale. En outre, il fut le directeur diocésain de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, et aumônier du collège de jeunes filles “La Paz”C’était un prêtre humble, discret, ordonné, toujours plein de charité et disposé à rendre service.

 

Quand commença la persécution, Miguel fut arrêté mais remis en liberté sous caution, avec l’avertissement de suspendre son ministère.

 

Colima fut le premier état de la République Mexicaine où le gouvernement exigea l’inscription des prêtres pour leur concéder la licence d’exercer leur charge pastorale, en dehors de la hiérarchie ecclésiastique. L’évêque et ses prêtres protestèrent fièrement, affirmant qu’ils souffriraient n’importe quoi plutôt que de trahir leur foi et leur fidélité à l’Eglise. En particulier, l’évêque décida de fermer la cathédrale au culte public, pour ne pas exposer ses prêtres au danger de la persécution : trois mois plus tard, l’ensemble des évêques mexicains prenaient la même décision.

 

En réponse à cette fermeté, le gouvernement traqua les prêtres pour les bannir. Des amis invitèrent le père Miguel à quitter le secteur, mais il refusa, pour ne pas laisser Colima sans prêtre. 

 

Le général Flores harcela littéralement le père de la Mora, ainsi qu’un autre prêtre, José A.Carillo,  pour les amener à se mettre du côté de l’église officielle du gouvernement, contre la loyauté au Vatican. Le père Miguel, comme certains autres, se cacha pour continuer à aider les fidèles. Découvert, il fut menacé de prison à vie, s’il ne rétablissait pas le culte “officiel” à la cathédrale, contre les dispositions de l’évêque. Mais le père Miguel ne voulait pas agir contre la volonté de l’évêque ; devant la pression du gouvernement militaire, il préféra sortir de la ville.

 

Le Père décida de se retirer finalement dans le ranch de son frère à El Rincón del Tigre.

 

Déguisé en paysan, accompagné de son frère Regino et d’un autre prêtre, Cristiniano Sandoval, il se mit en route. A Cardona on déjeuna. Des gens de l’endroit le reconnurent et le dénoncèrent : Miguel fut arrêté avec ceux qui l’accompagnaient. Le père Cristiniano réussit à s’échapper, parce qu’on ne le connaissait pas comme prêtre. On les conduisit à pied à Colima ; le général Flores était furieux de voir le père de la Mora lui échapper : il le fit attacher dans l’écurie, debout au milieu de tout un fumier, avec ordre de le fusiller immédiatement. Quant à Regino, le frère du prêtre, il ne fut pas fusillé parce qu’il n’était pas prêtre.

 

Le père Miguel marcha en silence jusqu’à l’endroit qu’on lui montrait et, pour montrer sa foi et son amour pour la Sainte Vierge, sortit son chapelet et commença à le réciter. Il fut exécuté sous les yeux de son frère Regino.

 

Il tomba ainsi sous les balles, le chapelet à la main, premier prêtre du diocèse de Colima à souffrir le martyre, à cinquante-trois ans.

 

C’était le 7 août 1927, à midi.

 

On emporta son cadavre vers le cimetière municipal, où, semble-t-il, des parents réussirent à le récupérer pour lui donner rapidement une sépulture chrétienne. Quelques jours plus tard, le général Florès, sous prétexte de retirer l’argent oublié dans les vêtements du Père, le fit exhumer ; puis on le jeta dans la fosse commune, sans même le remettre dans le cercueil. Deux ans plus tard, on le transféra dans la cathédrale.

 

Le père Miguel de la Mora a été béatifié en 1992 et canonisé en 2000.

 

Il est commémoré au Martyrologe le 7 août. Une fête universelle célèbre ensemble tous les martyrs mexicains, le 21 mai.

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 23:00

Manuel Sancho Aguilar

1874-1936

 

Manuel vit le jour le 12 janvier 1874 à Castellote (Teruel, Espagne), de Manuel et Agustina.

A treize ans, il entra au collège des Mercédaires à El Olivar, où il reçut tout de suite, sur son insistance, l’habit religieux.

En 1889, il commença le noviciat à Lleida et fit la première profession en 1890.

En plus de ses études normales, il faisait aussi de la musique.

Ses études de philosophie furent promptement achevées, celles de théologie aussi, et il fit la profession solennelle en 1893.

Un jour, un des Pères lui dit : Frère Sancho, il faut que tu deviennes Frère Saint. Et le Frère de répondre : Je vous promets de faire tout ce que je pourrai pour le devenir, avec la grâce de Dieu. Il dut bien passer par différentes étapes, car une anecdote rappelle qu’il céda un jour à la faim et au caprice, allant chiper deux œufs dans le poulailler pour se les frire à la cuisine… avant de reconnaître sa faute et d’en demander humblement pardon.

En 1894, il acheva la théologie à Lleida et fut ordonné prêtre en 1897.

Il fut ensuite pendant seize années à Segre, comme professeur de plusieurs matières, y compris philosophie et théologie, mais aussi écrivant en prose et en vers (et il remporta plusieurs prix dans des concours), composant des messes à quatre voix… Il organisait une soirée théâtrale, mettait en musique un texte biblique, confessait, priait, tout cela avec une simplicité exemplaire et inaltérable.

En 1903, il fut nommé conseiller provincial, plusieurs fois confirmé jusqu’en 1919.

En 1909, il fut désormais à Barcelone, jusqu’en 1925, puis passa à El Puig, à Saragosse (1924), de nouveau à El Olivar (1925), toujours occupé, toujours au travail, à composer, à jardiner, à laver les habits… mais aussi se mortifiant, s’imposant la discipline, mangeant des herbes amères crues, priant des heures devant le Saint-Sacrement… Il répandait la dévotion au Sacré-Cœur.

Il était si qualifié et connu que l’Ordre demanda au Supérieur général de lui conférer directement les grades de docteur en théologie et droit canonique. 

Tous le considéraient véritablement comme un Saint - mais hélas pas tous, car on ne sait quel avocat du diable réussit à le dénoncer au Saint-Siège, qui le suspendit pendant plusieurs années.

Quand on voulut ouvrir une maison en Belgique (1927), c’est le père Sancho qui fut choisi. Il contribua aussi à la solennité du 5e centenaire de la restauration de l’Ordre, à El Olivar, composant là encore une messe solennelle et publiant un magnifique ouvrage illustré de cent-quinze pages.

En 1933, le médecin lui imposa un temps de repos ; il put encore faire un aller-et-retour à Rome en 1934.

Arrivèrent les jours sanglants de la révolution : le père Sancho parlait de plus en plus souvent du martyre.

Le 25 juillet 1936, les Mercédaires fêtèrent saint Jacques à Crivillén ; le 1er août, le père Francisco fit une retraite avec les jeunes qui allaient recevoir l’habit. A El Olivar, on pria encore le chapelet : le 2 arrivèrent les bruits de la révolte rouge.

Le médecin vint suggérer aux Religieux d’évacuer la maison ; fraternellement, un des Religieux lui répondit : Adieu, mon fils, nous nous reverrons au Ciel.

La communauté se dispersa. Deux groupes partirent dès le 2 août au soir et le 3 au matin, pour Saragosse. Ceux qui restaient, le père Francisco et le père Manuel, avec des convers et des postulants, attendaient le retour de la voiture. 

Ils passèrent la journée du 3 à prier, à cacher les objets de culte. La voiture n’arriva que vers une heure du matin, car les Rouges étaient déjà à Oliete, et on ne pouvait presque pas circuler. Les Religieux décidèrent de partir à pied, chargeant les chevaux avec ce qu’ils pouvaient emporter, et guidés par un berger.

Le 4, ils s’arrêtèrent dans les bois. On envoya deux des convers en reconnaissance vers Oliete. Comme ils ne revenaient pas, la nuit suivante on tenta d’aller au-devant d’eux : on découvrit leurs deux cadavres calcinés. La situation était claire.

Les survivants se préparèrent au martyre. Ils s’enfoncèrent dans la pinède, rejoignirent une maison d’amis qui leur donnèrent à manger quelque chose de chaud.

Le 6 août au matin, ils arrivèrent à La Codoñera ; on les guida vers Alcaine où, semblait-il, les Rouges n’étaient pas arrivés. De là, ils songeaient à gagner Muniesa, mais on le leur déconseilla. On leur proposait plutôt de passer la nuit sur place, mais les Religieux ne voulaient ni mettre en danger les familles, ni s’arrêter ; ils passèrent la nuit du 6 au 7 dans le bois.

Le 7, toujours convaincus que Muniesa était encore libre, ils se mirent en marche, dans l’espérance de célébrer la Messe à l’église, de communier pour le Premier vendredi du mois. Mais à huit heures du matin, leur tombèrent dessus les Rouges qui les fouillèrent de fond en comble. Les Religieux se présentèrent comme venant du couvent de El Olivar, s’offrirent d’eux-mêmes, demandant la liberté des jeunes qui étaient avec eux.

D’autres miliciens arrivèrent, dans un fracas d’insultes et de blasphèmes. Un chef désigna qui ferait partie du peloton. 

Les Religieux entonnèrent le Te Deum. Un des jeunes postulants, qui restait avec les Pères, fut écarté au dernier moment. C’est lui qui put raconter tous ces détails plus tard.

Les Pères pardonnèrent aux bourreaux. Ils tombèrent sous les balles, criant encore Vive le Christ roi !

Le père Francisco et le père Manuel furent béatifiés en 2013.

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 23:00

 

Manuel Moreno Martínez

1862-1936

 

Né le 17 juin 1862 à Rincón de Soto (La Rioja), Manuel fut baptisé le 20 juin suivant.

Entré chez les Dominicains, il fit la profession en 1878, à Ocaña, et la profession solennelle à Ávila en 1881.

Encore diacre, il fut envoyé aux missions des Philippines, en 1884, où il acheva ses études et fut ordonné prêtre en 1885.

C’étaient les missions de Chine qui devaient le voir en pleine activité. Il fut à Fokién pendant vingt-six ans, prêchant, baptisant, confessant, écrivant des articles d’un grand intérêt historique sur la Chine.

Deux fois vicaire provincial pour la mission de Fogán en 1902 et 1906, il revint aux Philippines au couvent de Saint-Dominique à Manille (1911-1913) et à Pampanga (1913-1917), avant de retourner en Espagne.

Confesseur à Ávila (1917-1921), à La Mejorada (1921-1931) auprès des Religieuses dominicaines de Olmedo (Valladolid), puis à Santa María de Nieva (Segovia) de 1931 à 1934, il fut élu supérieur de la maison San Gervasio (Barcelone) et, enfin, prieur de Ocaña en 1935, où il avait professé un demi-siècle plus tôt.

Septuagénaire, le père Manuel s’apprêtait désormais à rejoindre une maison de Religieux âgés, au Portugal, mais le couvent de Ocaña fut prit d’assaut le 22 juillet 1936.

Le père Manuel laissa les Religieux aller se réfugier où mieux il leur semblait, en leur donnant un peu d’argent. Lui-même alla se réfugier avec deux autres dans une maison privée, d’où il gardait contact avec chacun.

Les révolutionnaires mirent complètement à sac ce couvent, profanant l’église, pillant, brûlant les saintes images et les archives.

Le 5 août 1936, le père Manuel obtint un sauf-conduit en règle pour Madrid, où il pensait pouvoir loger tous les membres du couvent d’Ocaña. En réalité, c’était un piège : arrivé avec deux autres Pères et un Frère à la gare de Madrid-Astocha, on les fit descendre et on les fusilla, tandis qu’ils criaient : Vive le Christ Roi ! Vive l’Eglise catholique ! 

 

Manuel  Moreno Martínez a été béatifié en 2007.

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 23:00

Miguel Amaro Rodríguez

1883-1936

 

Miguel vint au monde le 8 mai 1883 à El Romeral (Tolède, Espagne), le jour où l’on fêtait l’apparition de l’Archange saint Michel au Monte Gargano.

Il entra dans la Fraternité des Prêtres Ouvriers Diocésains du Sacré-Cœur de Jésus et fut ordonné prêtre.

En 1936, il était recteur du séminaire de León.

Il reçut la palme du martyre à Tolède le 2 août 1936 et fut béatifié en 2013.

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 23:00

Martí Anglès Oliveras

1887-1936

 

Martí était né le 1er octobre 1887 à Sentmenat (Barcelone, Catalogne, Espagne).

Entré chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens), il prit le nom de Victori.

Il fut envoyé à Sant Hipòlit de Voltregà puis à Manlleu.

Martyrisé à Pruit (Barcelone) le 2 août 1936, il fut béatifié en 2007.

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 23:00

Les Sept Frères Maccabées et leur mère

2e siècle avant Jésus-Christ

 

Les deux Livres des Maccabées, les plus récents des livres de l’Ancien Testament, tirent leur nom de Judas Maccabée, qui entraîna ses frères de religion dans la lutte contre l’envahisseur pour maintenir la tradition religieuse juive.

C’est dans le deuxième Livre, au chapitre 6, qu’est relaté le martyre du vieillard Eléazar, de quatre-vingt-dix ans (v.24), puis, au chapitre 7, l’histoire des Sept Frères, arrêtés avec leur mère, tous suppliciés horriblement.

Eminemment admirable et digne d’une illustre mémoire fut la mère qui, voyant mourir ses sept fils dans l’espace d’un seul jour, le supporta allègrement en vertu des espérances qu’elle plaçait dans le Seigneur. Elle exhortait chacun d’eux… (2M 7:20-21).

La tradition chrétienne a appelé ces martyrs les sept frères Maccabées et les a tenus en grand honneur, avec des églises à Antioche, à Rome, à Lyon et à Vienne.

Le culte de ces Martyrs semble avoir été universel dans l’Eglise, jusqu’au 5e siècle. Plusieurs Pères composèrent des textes sur eux : Grégoire de Nazianze, Jean Chrysostome, Augustin, Ambroise, Gaudence de Brescia.

En général, on retenait que les reliques se trouvaient d’abord à Antioche de Syrie, mais saint Jérôme les situait à Modin. Différentes sources orientales donnent des noms à ces frères et à leur mère, mais diffèrent entre elles.

Le martyre aurait eu lieu à Antioche de Syrie, d’où les reliques furent transportées à Constantinople, puis à Rome. Elles sont vénérées dans l’église de Saint-Pierre-aux-Liens.

Le Martyrologe commémore le vieillard Eléazar et les Sept Frères avec leur Mère au 1er août.

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 23:00

Miguel Goñi Áriz

1902-1936

 

Miguel naquit le 27 avril 1902 à Imarcoain (Navarre, Espagne), de Domingo et María, qui le firent baptiser dès le lendemain. Il fut confirmé en 1904 et reçut la Première communion en 1909.

Sa pieuse mère ne lui cachait pas son grand désir de le voir entrer au séminaire ; en attendant, il servait la messe à la paroisse.

La science de Dieu mûrit abondamment dans l’âme du garçon, mais pas la science humaine, car c’est à peine s’il fréquenta l’école. Ses parents pensèrent quand même l’envoyer au collège de Pamplona ; mais il fallut un peu retarder la décision, puis le papa mourut.

Sur ces entrefaîtes, passèrent dans le pays deux pères Rédemptoristes, dont la parole conquit Miguel.

Il entra effectivement au juvénat des Rédemptoristes en 1913 à El Espino (Burgos), puis fut envoyé au nouveau collège du même Ordre à Cuenca, en 1915. Miguel traversa alors une difficile crise spirituelle ; il pria, s’accrocha à la Vierge Marie, triompha.

Il fut postulant en 1919 à Cuanca, et fit le noviciat à Nava del Rey, recevant l’habit de la Congrégation. Il fit la profession en 1920.

Après les études (laborieuses !) de philosophie et de théologie à Astorga, en 1925 il fut ordonné prêtre.

Il s’adonna à la prédication sans réserve. Il fut à Nava del Rey, Grenade (1927).

A Grenade, il assista au couronnement de Notre-Dame du Perpétuel Secours. En 1928, il alla à Barcelone, en 1929 à Santander, en 1932 à Vigo comme bibliothécaire ; il alla aussi prêcher.

A cause d’une vilaine infection pulmonaire, il dut regagner Nava del Rey en 1935, d’où il vint à Cuenca en 1936.

Il raconta lui-même aux siens qu’il faillit déjà perdre la vie en mai, quand les éléments de gauche commençaient déjà à se manifester. Le bruit se répandit que, qui avait tiré, étaient les Religieux déguisés en Gardes Civils. Il y eut dans Cuenca une forte agitation et Miguel eut toutes les peines du monde à sortir indemne de cette journée du 2 mai.

En juillet 1936, il fallut abandonner le couvent. Miguel se cacha d’abord chez un chanoine, avec les pères Olarte, Jorge et Posado. Chaque matin, ils allaient célébrer à la catédrale, mais se rendant compte que les miliciens les avaient repérés, ils se séparèrent. Avec le père Olarte, Miguel se réfugia chez un autre prêtre.

Ils furent arrêtés le 31 juillet au matin, emmenés par les rues sous bonne escorte de miliciens déchaînés, jusqu’à l’endroit de la centrale électrique de El Batán. 

Juste avant de recevoir les balles ennemies, il se rapprocha du père Ciriaco, ils se donnèrent réciproquement l’absolution et ils furent fusillés, vers midi. Ciriaco agonisa longtemps et mourut vers vingt heures, suite à l’hémorragie ; Miguel agonisa deux heures durant, sans assistance à cause de la présence d’un garde qui empêchait toute approche. Le soir tard seulement, on autorisa la sépulture, ce 31 juillet 1936.

A l’autopsie, on remarqua que le père Miguel avait le crâne et la poitrine complètement déchiquetés, une épaule détruite, et qu’il présentait les signes d’une agonie prolongée.

Miguel Goñi Áriz fut béatifié en 2013.

 

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 23:00

Michał Oziębłowski

1900-1942

 

Michal naquit la veille de la fête de son Saint patron, le 28 septembre 1900, à Izdebno (Mazowieckie, Pologne), dans une famille nombreuse d’ouvriers.

Entré au séminaire à vingt-deux ans, il fut malade de tuberculose, au point qu’il croyait devoir renoncer à sa vocation. Mais il put réintégrer le séminaire en 1934 et être ordonné prêtre en 1938.

Il fut vicaire à Kutno.

Après l’invasion de la Pologne par les troupes nazies, il fut arrêté le 6 octobre 1941 et envoyé au camp de Lad, puis à Dachau, avec le numéro 28201.

Maltraité, souffrant de la faim, devant exécuter des tâches excessives pour ses forces, épuisé, il succomba le 31 juillet 1942. 

Des compagnons du camp, qui survécurent, purent témoigner auprès de sa famille, de la façon dont il se comporta généreusement dans ce camp pour servir les uns et les autres.

Il a été béatifié en 1999.

 

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 23:00

María Roqueta Serra

1878-1936

 

María vit le jour dans le petit village de Gabarra (Lleida, Catalogne, Espagne) le 20 avril 1878 et fut baptisée le lendemain.

Elle entra au noviciat des Carmélites Missionnaires de Gracia (Barcelone), où elle fit la profession l’année suivante, en 1898, avec le nom de María du Refuge de Saint-Ange. Elle fit la profession solennelle en 1904.

Elle fut envoyée dans la communauté de Barcelone puis de Vilarrodona (Tarragona) en 1936.

Ses consœurs la décrivaient comme pieuse, effacée, effrayée et très impressionnée par le danger du martyre, mais disposée à accepter ce que Dieu demanderait.

Elle fut nommée vicaire de la communauté, ce qui montre la confiance qu’on avait en elle.

Ayant dû quitter la maison avec les Consœurs, elle put se cacher quelques jours. De là où elle était, elle aperçut le 23 juillet l’incendie de l’église paroissiale, avec les statues, les ornements, les croix. 

Le 24, les miliciens donnèrent la chasse aux Religieuses, les rassemblèrent sur la place avec le curé et son vicaire, et partirent pour Villafranca del Panadés, où elles furent remises au Comité. On les enferma dans une pièce de la mairie, puis dans une maison de l’endroit.

Le 26, on assassina le curé et son vicaire, à La Almunia.

Le 31, on les libéra et elles prirent le premier train pour Barcelone. A la gare de Aragón-Paseo de Gracia, elles se séparèrent deux par deux, en se saluant par A Dieu, au Ciel !

María du Refuge et la Supérieure Esperanza de la Croix (Teresa Subirá Sanjaume) vinrent frapper chez les sœurs de María, mais elles étaient déjà parties, fuyant la persécution. Elles ne savaient où aller ; on les reconnut alors à leur allure et on les présenta au Comité. Ces messieurs demandèrent au Comité de Vilarrodona : Que faire avec ces dames ? - Ce que vous voulez.

Elles furent conduites avec d’autres victimes sur la route de La Arrabassada (Barcelone) et assassinées, le 31 juillet 1936.

Elles ont été béatifiées en 2007.

 
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