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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 23:00

Wojciech Kopliński

1875-1941

 

Né à Debrzyno (Prusse, aujourd’hui Gmina Debrzno en Pologne) le 30 juillet 1875, baptisé le 8 août suivant, Wojciech (Adalbert, ou simplement Albert) était le benjamin des douze enfants de Wawrzyniec (Laurent) et Berta Moldenhau, cette dernière descendant d'une famille protestante allemande..

Ayant connu dans sa jeunesse les Capucins, qui furent supprimés par le régime prussien, il les rejoignit en Alsace, à Sigolsheim, et prit le nom de Anicet, qui signifie en grec invincible.

Il fit la profession en 1897.

Il fut ordonné prêtre le 15 août 1900 et exerça le saint ministère à Dieburg, puis dans la région de la Ruhr (Werne, Sterkrade, Krefeld), comme aumônier des Polonais qui s’y trouvaient.

En 1918 il fut appelé à réorganiser la vie ecclésiale et l’Ordre des Capucins à Varsovie, ce qu’il accepta avec enthousiasme.

Il y développa une telle activité à quêter en faveur des pauvres, qu’il fut appelé le Saint François de Varsovie.

Quand il n’était pas en train de quêter, il était dans le confessionnal, une heure avant de célébrer, une autre heure après, et de nouveau le soir. Des évêques vinrent se confesser à lui, et même le nonce, un certain Achille Ratti, futur pape Pie XI. Il n’hésitait pas à demander à ces prélats, comme pénitence pour le sacrement de Réconciliation, quelque offrande pour ses pauvres. S’il demandait aux riches de donner quelque chose pour les pauvres, il demandait aux pauvres de prier pour les riches.

Polonais d’origine, allemand d’adoption, il était proche et des Polonais et des Allemands, des non-chrétiens et des Juifs, les faisant prier ensemble et les uns pour les autres.

Lors de l’invasion de son pays par les armées nazies, il ne tarda pas à être suspecté par les Nazis. Lors de sa première arrestation, en la fête de l’Ascension, il eut le front de répondre en face à son interrogateur : Après ce qu’Hitler a fait pour la Pologne, j’ai honte d’être allemand.

Fait prisonnier, il aurait pu faire valoir sa citoyenneté allemande pour être libéré, mais il se serait mis en contradiction avec lui-même.

Lors de l’attaque aérienne de Varsovie, il fut fait prisonnier à la prison de Pawiak pour avoir parlé contre le régime national-socialiste. Il refusa énergiquement l'accusation d'avoir incité les gens à se rebeller contre le régime allemand. Il déclara ouvertement : Je suis prêtre, et je travaillerai où qu’il y ait des hommes, qu’ils soient Juifs ou Polonais, mais surtout ceux qui souffrent et les pauvres. C'est à ce moment qu'on lui rasa les cheveux et son imposante barbe. On lui laissa tout de même son bréviaire.

Le 3 septembre 1941, il fut déporté dans le camp de concentration de Auschwitz. Le père Anicet avait soixante-six ans : on le mis dans le box des invalides, ce qui signifiait l’antichambre du chemin pour l’extermination.

A partir de là, on ne sait pas bien ce qu'on lui fit endurer comme mauvais traitements durant les quelques semaines qui suivirent, jusqu'à sa mort, mais on a pu tout de même retrouver quelques témoins parmi les survivants.

On a ainsi appris qu'il fut battu dès son arrivée, sous prétexte qu'il ne restait pas tranquille avec les autres, un chien des SS le mordit, et quand il fut au milieu des condamnés à la chambre à gaz, il resta calme et plongé dans la prière. Il se confia à un voisin : Nous allons boire la coupe jusqu'à la lie.

Il est possible que le père Anicet soit mort des mauvais traitements subis dans ce block 19, ou qu'on lui ait injecté quelque substance mortelle, ou qu'il soit passé dans la chambre à gaz. 

Ce qui est sûr, est que le père Anicet consomma ainsi son calice le 16 octobre 1941 et fut béatifié en 1999.

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 23:00

Władysław Miegoń

1892-1942

 

Il vit le jour le 30 septembre 1892 à Samborzec (Autriche, aujourd’hui Świętokrzyskie, Pologne), aîné des huit enfants de Stanisłas et Mariana Miegoniów, des polonais aussi croyants que patriotes.

Les parents tenaient une ferme, où leur grand garçon apprit à monter les chevaux magistralement.

Après l’école communale, il fréquenta l’école de garçons de Sandomierz et passa son baccalauréat à seize ans.

Il entra au séminaire de Sandomierz et fut ordonné prêtre en 1915.

Comme vicaire il fut à Iwaniska, Bodzentyn (1916), Głowaczów, Staszów et Iłża. 

Il eut l’occasion de descendre dans des tranchées, pour visiter les blessés. Il rencontra un jour un blessé autrichien, pour lequel le médecin du front ne voulait pas se déplacer : l’abbé Miegón loua une voiture, et alla chercher un médecin polonais pour soigner les blessés autrichiens.

Quand la Pologne fut reconstituée, son évêque ne lui accorda pas d’intégrer l’armée, mais le nomma aumônier de la Marine ; il eut le grade de Capitaine de vaisseau.

Il exerça sa fonction d’abord dans le bataillon de marine Modlin, puis Aleksandrów. En 1920, il était à Puck et se trouva ensuite au milieu du combat dans la guerre polono-bolchevique ; le président Piłsudski lui remit personnellement la Croix d’Argent de l’Ordre de la vertu militaire.

En 1924, la flotte s’installa à Gdynia, et l’aumônier s’arrangea pour compléter l’instruction, souvent trop élémentaire, des marins, en leur prodiguant des leçons de langue polonaise, de mathématiques, d’histoire et de géographie, et aussi en les formant au patriotisme polonais. Il organisa aussi une harmonie de la marine.

Durant l’été, il eut l’occasion d’en envoyer plusieurs pour travailler dans la ferme de ses parents.

Après encore plusieurs années de service, il dut interrompre toutes ces activités et fréquenta l’université catholique de Lubłin pour des études de Droit canonique (1929-1933). Mais là encore il travailla pour l’armée, rénovant le mess et la chapelle de la garnison de Lubłin, qui fut consacrée en 1933.

En 1934, de retour à Gdynia, il fut promu au rang d’aumônier principal, avec le grade de Capitaine de corvette.

De 1934 à 1938, il a lancé la construction de la chapelle de garnison à Oksywie, consacrée en 1939. 

En septembre, commença la Deuxième Guerre mondiale. Il fut capturé le 19 septembre 1939 ; il aurait pu être libéré, mais préféra rester avec ses marins pour leur garantir le ministère sacerdotal. Il fut donc conduit au Stalag IX C de Rothenburg, et successivement au camp de concentration de Buchenwald, en avril 1940. Contre les dispositions de Genève, on lui retira son uniforme militaire. 

A partir de juillet 1942 il fut transféré au camp de Dachau, avec le numéro 21223, où il décéda le 15 octobre 1942 ; son corps fut éliminé dans le four crématoire.

Grand patriote, officier de marine et aumônier, l’abbé Władysław Miegoń a été béatifié en 1999.

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:00

Władysław Błądziński

1908-1944

 

Il vit le jour le 6 janvier 1908 à Myślatycze (Podkarpackie, Pologne maintenant en Ukraine).

A onze ans, il rejoignit l’orphelinat géré par la Congrégation de Saint-Michel-Archange et, à seize ans, entra dans cette même Congrégation, où il fit les vœux religieux en 1926.

Il suivit la formation sacerdotale au séminaire de Przemyśl et fut ordonné prêtre en 1938.

On l’envoya d’abord comme éducateur de jeunes pauvres au centre de détention à Pawlikowice et Wieliczka.

Lors de la Deuxième guerre mondiale, il organisa un collège-lycée clandestin pour jeunes séminaristes.

Arrêté le 25 avril 1944, il refusa de signer un papier qui chargeait son supérieur, et prenant sur lui l’entière responsabilité de ses activités.

Il fut prisonnier à Cracovie, puis au camp de concentration de Groß-Rosen où, malgré l’interdiction des cadres, il s’efforçait de répandre partout une bonne parole de réconfort, de prière, de confiance.

Lors de son travail sur une carrière, alors qu’il se trouvait au bord d’une grande cavité, il fut poussé au fond par un soldat SS, provoquant ainsi sa mort, le 8 septembre 1944, à Groß-Rosen (Goczałków, Dolnośląskie, Pologne).

Le père Błądziński fut béatifié en 1999.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Władysław Mączkowski

1911-1942

 

Il vit le jour le 24 juin 1911 à Ociąż (Wielkopolskie, Pologne), benjamin des huit enfants de Stefan, maître d’hôtel local, et de Maria Sobierajskich, qui le firent baptiser le 16 juillet suivant.

Des cinq frères de Władysław, quatre s’installèrent dans le commerce, l’autre travailla dans les chemins de fer. Il avait en outre deux sœurs.

Władysław n’avait pas une constitution très forte. Il fréquenta l’école supérieure de Ostrow Wielkopolski jusqu’au baccalauréat (1931), puis fréquenta les séminaires de Poznan et de Gnieżno, où on le jugea «introverti, calme, modeste».

Son père mourut en 1936, et ses frères étaient trop pauvres pour l’aider ; Władysław obtint une bourse d’études, qu’il devait rembourser ensuite.

On peut signaler ici que le 22 mai 1937 furent ordonnés prêtres quarante diacres, dont notre Władysław.

Il exerça le saint ministère comme vicaire dans une paroisse rurale qui comportait six paroisses ; puis il fut envoyé à Szubin en 1939, où la guerre ne l’empêcha pas de continuer ses activités, dans la clandestinité toutefois. Il fut ensuite envoyé à Łubowo, où sa pieuse mère l’accompagna : c’est elle qui put témoigner l’avoir vu plusieurs fois à genoux en prière dans l’église.

Le 26 août 1940, il fut arrêté et enfermé quelques jours à Szczyglinie, avant d’être transporté le 29 août à Sachsenhausen, et de là au camp de Dachau, le 13 décembre ; il porta le numéro 22760.

Dans le bloc se trouvaient d’autres prêtres et religieux, avec lesquels il priait chaque jour. Il put envoyer de petites lettres à sa famille, quinze lignes réglementaires, dans lesquelles il était contraint d’écrire, en allemand, qu’il allait bien et n’avait besoin de rien.

Il y survécut pendant une année et demie, dans les conditions pénibles malheureusement bien connues ; durant le terrible hiver 1941-1942, on dut transporter des brouettes de neige par -36°, avec des vêtements misérables ; Władysław mourut d’épuisement le 20 août 1942.

Son corps fut détruit dans le four crématoire.

L’abbé Mączkowski, qui avait trente-et-un ans, et cinq années de sacerdoce, a été béatifié en 1999.

 
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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 23:14

Won Si-bo Iacobus

1730-1799

 

Won Si-bo Iacobus est un laïc coréen né en 1730 à Hongju (Chungcheong-do, Corée S).

Il fut enterré vivant à Cheongju (Chungcheong-do), le 17 (ou le 3) avril 1799 et béatifié en 2014.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 23:14

Won Gyeong-do Ioannes

1774-1801

 

Won Gyeong-do Ioannes est un laïc coréen né en 1774 à Yeoju (Gyeonggi-do, Corée S).

Il fut décapité à Yeoju le 25 avril 1801 et béatifié en 2014.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 22:51

Won Si-jang Petrus

1732-1793

 

Won Si-jang Petrus est un laïc coréen né en 1732 à Hongju (Chungcheong-do, Corée du Sud).

Il fut enterré vivant à Cheonju (ou Jeonju, Jeolla-do) le 28 janvier 1793 et béatifié en 2014.

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 23:00

Wenceslao Clarís Vilaregut

1907-1936

 

Wenceslao vit le jour le 3 janvier 1907 à Olost de Llusanés (Barcelone, Espagne), de parents cultivateurs aisés, dont il reçut une excellente éducation chrétienne.

A quinze ans, il entra au Petit séminaire de Vic, et accepta volontiers d’assister le papa d’un prêtre. 

Puis il entra chez les Clarétains à Vic et y fit la profession en 1927. 

Il commença l’étude de la théologie et fut ordonné sous-diacre. La maladie cependant l’empêcha de continuer et il demanda à rester chez les Clarétains comme Frère.

C’est ainsi qu’il fut à Barcelone, Alagón et Barbastro.

 

Voir ici la notice Clarétains martyrs à Barbastro

 

Avant de mourir, il laissa ce billet : 

Ouvriers, nous, les martyrs, nous mourons en vous aimant et en vous pardonnant. Nous sommes nombreux à avoir offert notre vie pour votre salut. Soyez-en certains : notre intérêt pour vous est sincère !

Il reçut la palme du martyre à Barbastro le 12 août 1936, parmi les «plus âgés» de la communauté, et fut béatifié en 1992.

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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 23:00

William Lampley

?-1588

 

William était probablement né à Gloucester, où il travaillait comme gantier.

Il fut arrêté à Gloucester et condamné à mort pour avoir «soutenu les curés».

Il fut exécuté à Gloucester, le 11 août 1588.

William Lampley a été béatifié en 1987.

  

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7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 23:00

Włodzimierz Laskowski

1886-1940

 

Włodzimierz (Vladimir) Laskowski naquit à Rogozno (Pologne) le 30 janvier 1886. Son père est professeur d’université.

Il entend la vocation sacerdotale dès l’enfance et sera ordonné prêtre le 1er mars 1914.

Il est successivement vicaire à Modrze, Ostrow, Wielkoposki, enfin curé à San Martín de Poznan.

En 1917, il est secrétaire général de la Caritas et, en 1923, économe du séminaire diocésain, en même temps qu’il travaille à la curie épiscopale.

En 1930 il est archiprêtre de Lwówek.

Victime de la haine des Nazis contre la foi catholique, il est arrêté le 15 mars 1940. Détenu pendant quelques semaines à Poznan, il est conduit au camp de Dachau et de là à Gusen en juillet. Acceptant courageusement les souffrances et les tortures, il préféra ne pas se séparer de ses confrères de sacerdoce.

Il mourut dans ce camp de Gusen près de Linz (aujourd’hui en Autriche) le 8 août 1940, à la suite des tortures qu’il y subit.

Il fait partie des cent-huit Martyrs polonais béatifiés en 1999. Fêté en Pologne avec tout ce groupe le 12 juin, il est mentionné au Martyrologe le 8 août.

 
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