Zósimo Izquierdo Gil
1895-1936
Il vit le jour le 17 décembre 1895 à Villahermosa del Campo (Espagne), fils de Juan Manuel et Rosa, qui le firent baptiser le jour même.
Après ses études classiques au Petit séminaire de Belchite, il étudia la philosophie et la théologie au Grand séminaire de Saragosse.
Ordonné prêtre en 1920, il exerça le saint ministère à Ariño, Corbatón, Alpeñes, Huesa del Común, Castelseras.
Son zèle se manifesta pour la catéchèse des enfants et le développement de l’Action catholique naissante.
Le 28 juillet 1936, les milices révolutionnaires entrèrent dans le pays, semant la terreur avec les arrestations et les saccages. Ils se rendirent au presbytère, où ils trouvèrent don Zósimo, ainsi qu’un jeune Dominicain de Calanda. Cette présence pourrait s’expliquer par le fait que don Zósimo aurait aussi appartenu au Tiers-Ordre dominicain.
Don Zósimo leur demanda ce qu’ils voulaient. Ils lui répondirent : Sauver le peuple. Et don Zósimo, gentiment : Et c’est avec des pistolets que vous cherchez à sauver le peuple ? Réponses injurieuses. Zósimo resta pacifique. Un milicien voulut le poignarder ; Zósimo lui ouvrit tout grand son habit et lui présenta la poitrine ; six autres s’emparèrent du milicien, déconcerté et furieux.
Certains voulaient le fusiller sur place, mais leur chef s’interposa, prétendant procéder d’abord à un jugement du Comité. Ils arrêtèrent formellement le prêtre, puis réclamèrent de sa cousine présente une énorme somme d’argent, mirent le feu à tous les livres, les meubles et autres objets personnels.
Le prêtre et le novice dominicain furent mis en prison. Don Zósimo resta très calme et profita de son temps pour confesser d’autres prisonniers. Ils priaient le chapelet. Le bon curé demanda à plusieurs reprises la libération des prisonniers, surtout des pères de famille, qui avaient des enfants à la maison.
Au milieu de la nuit du 30 juillet 1936, on l’emmena avec les deux Dominicains, José María Muro et Joaquín Prats, en dehors du pays près de la rivière Mezquin, où ils furent exécutés dans une barraque près de la route de Alcañiz.
On pourra trouver quelques petites différences entre ce résumé et ceux concernant le père Muro et le frère Prats, lesquels ne semblent pas avoir été en prison avant d’être conduits à l’endroit de leur exécution.
De même, deux récits se rapportent au moment de l’exécution des Martyrs. Dans l’un, les trois s’agenouillèrent pour recommander leur âme à Dieu et demander pardon pour leurs bourreaux, et furent abattus dans cette position.
Dans l’autre récit, ils reçurent les balles debout, une fois achevée leur prière à genoux. Don Zósimo reçut d’abord des balles dans les jambes et, s’étant retourné pour exprimer son pardon envers les bourreaux, reçut une salve qui lui traversa le crâne.
Son corps fut ensuite particulièrement profané.
Don Zósimo fut, avec les deux Dominicains, béatifié en 2001.