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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 00:22

 

Fête de l’Assomption

 

 

La solennité de l’Assomption de Marie “trône” au milieu de nos vacances d’été, et cette fête a même le rang de fête d’obligation. La fête elle-même remonte au VIIe siècle, en France le pieux roi Louis XIII en fit la fête nationale, reprise par la Restauration, après une éphémère fête de “s.Napoléon, martyr”, instituée durant le premier Empire, aux fins que chacun peut deviner. 

 

Mais le dogme est le plus récent de tous : ce n’est qu’en 1950 que Pie XII le proclama par la bulle Munificentissimus Deus, reprise par le Concile de Vatican II. En réalité, un mouvement universel des épiscopats avait exprimé au Pape leur désir que fût solennellement définie cette vérité.

 

Que nous demande donc de croire la Sainte Eglise ? - que “la Vierge immaculée fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'univers”, à quoi certains ont parfois rétorqué : Marie est-elle donc morte, ou pas ? Car certains esprits voudraient que Marie ait été exempte de ce douloureux moment de la mort.

 

On ne va pas ici reproduire les volumes entiers qui ont été écrits sur ce sujet théologique. Une étude synthétique paraîtra probablement un jour sur notre site à ce sujet. Un des arguments les plus forts à propos de cette “vérité” est tout simplement celui-ci : si Marie a suivi Jésus si fidèlement, si elle a voulu participer si intimement à Sa passion et à Sa mort (au point qu’elle ait reçu le titre de Co-rédemptrice et de Reine des Martyrs), on ne voit pas pourquoi elle aurait été exemptée de mourir comme son Fils, pour “ressusciter” comme Lui immédiatement après et être ainsi “assumée”, portée au ciel où elle retrouve son divin Fils glorieux.

 

Le vœu que fit Louis XIII était d’honorer notre Mère dans tout le royaume de France, par une procession organisée dans chacune des paroisses. Mais de même qu’un jour “le combat cessa faute de combattants”, nos processions ont cessé faute de croyants. 

 

Rien ne nous empêche de prendre notre voiture et d’aller faire un petit pélerinage en quelque lieu marial pour y prier la Mère de Dieu : pour notre pays, pour nos “dirigeants”, pour tous les diocèses consacrés à Marie glorifiée en son Assomption, pour toutes les Marie qui portent ce doux nom.

 

On pourra ici relever deux “détails historiques” qui ont marqué la proclamation du dogme de l’Assomption.

 

1. Il y avait à Rome, dans les années quarante, un homme de religion adventiste, mais athée fanatique et convaincu, dont l’unique rêve était de tuer ce pape marial qu’était Pie XII et qui avait cette “vilaine” intention de proclamer le dogme de l’Assomption ; la décision était bien arrêtée, le couteau prêt, rien ne manquait, que l’occasion. Mais voilà qu’un beau soir d’avril 1947, notre homme se trouve comme “terrassé” par une vision de la Madonne ; depuis, ce “voyant” se convertit, alla remettre humblement au pape son couteau et se fit le héraut de la Vierge Marie. Ces apparitions des “Trois Fontaines” à Rome ont donné naissance à un pélerinage, pour lequel l’Eglise a concédé la permission de célébrer sur place la sainte Messe.

 

2. L’autre fait, non moins historique que le précédent, remonte à la veille de la proclamation du même dogme, donc le 31 octobre 1950. Ce que vit alors Pie XII, celui-ci le révéla lui-même quelques jours après à tous les cardinaux romains réunis : regardant le soleil couchant depuis sa fenêtre, il vit alors le soleil se déplacer, “danser” dans le ciel comme au jour de l’apparition de Marie à Fatima le 13 octobre 1917. Très lié personnellement à Fatima, Pie XII comprit que Marie voulait lui manifester ce “signe” privilégié juste au moment où il s’apprêtait à proclamer le dogme de l’Assomption, comme pour illustrer le mot de l’Apocalypse : “Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête” (Ap 12:1).

 

Le Mystère de l’Assomption est le quatrième de nos mystères glorieux du traditionnel chapelet. Prenons quelques minutes de notre journée pour repenser à la douce mort de Marie entourée des Apôtres, à la délicate présence des Anges autour d’elle pour la porter triomphalement vers son Fils Jésus, dans la gloire céleste, où elle règne près de Lui, et continue de coopérer avec Lui pour l’Eglise et pour le salut de chacun d’entre nous.

 

 

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 23:00

 

Saints Pierre et Paul

 

La liturgie donne la préséance à la solennité des saints Pierre et Paul, lorsque celle-ci tombe un dimanche après la Fête-Dieu.

 

Saint Pierre : le prince des apôtres. Saint Paul : l’apôtre des nations.

 

Dans les Actes des Apôtres, il est question d’Hérode. Il ne s’agit pas d’Hérode Ier qui fit massacrer les Saints Innocents à la naissance de Jésus, ni d’Hérode Antipas qui fit décapiter Jean-Baptiste peu avant la mort de Jésus-Christ, mais d’Hérode Agrippa, petit-fils du premier.

 

Hérode Agrippa fait décapiter s.Jacques (le Majeur), premier évêque à Jérusalem, mesure “bien vue des Juifs” qui, on le voit, dix ans environ après le sacrifice de Jésus, s’obstinent dans leur aveuglement. Mais pas tous : un témoignage de Clément d’Alexandrie (IIe siècle) raconte que le gardien de Jacques fut saisi de son courage et lui demanda pardon, et Jacques de lui répondre “La paix soit avec toi”, en l’embrassant. C’est ce même Jacques qui selon certaines traditions concordantes, aurait eu le temps d’évangéliser l’Espagne avant de revenir en Palestine et serait ainsi à l’origine du pèlerinage de Compostelle.

 

Ajoutant à sa perfidie, Hérode s’en prend maintenant à s.Pierre, car ce dernier est encore à Jérusalem (nous sommes dans les premières années 40) et le fait enfermer. Mais l’heure de Dieu n’est pas arrivée et tandis que “l’Eglise priait pour (Pierre) devant Dieu avec insistance”, le chef de l’Eglise est miraculeusement délivré et rendu à la communauté. Saint Pierre sera encore à Jérusalem vers 49-50, au moment du premier concile et successivement installera son ministère à Rome, où il sera martyrisé vers 64 ou 67. On le sait, c’est lui qui demanda à être crucifié la tête en bas, trop humble pour oser recevoir la même mort que son Maître.

 

Saint Paul, l’apôtre des Nations, voyagea beaucoup, depuis sa conversion à Damas ; toute l’Asie mineure (l’actuelle Turquie) reçut la Bonne Nouvelle de sa bouche, puis la Grèce, puis probablement aussi l’Espagne et le sud de la Gaule, avant qu’il rejoigne la communauté romaine, où il sera à son tour décapité (67). Sa deuxième épître à Timothée, brève, intense, est comme son testament ; il y apparaît lucide, très fatigué, il sait qu’il va au-devant du martyre, et montre sa compréhensible affliction pour ceux qui l’ont abandonné, mais il reste plein de confiance envers Dieu. Malgré toutes ses peines, il chante à Dieu : A lui la gloire pour les siècles des siècles.

 

On lira avec attention ces expressions de Paul : Je me suis bien battu, j’ai tenu jusqu’au bout de la course, je suis resté fidèle, je n’ai plus qu’à recevoir la récompense du vainqueur. Paul ne se vante pas de lui-même, il ne se dit pas à l’abri de quelque faute, de quelque erreur ; simplement, il a tout fait pour rester fidèle à l’appel de Dieu. En cela réside la sainteté : être fidèle quoi qu’il arrive, persévérer malgré tous les obstacles, continuer la marche malgré toutes nos chutes, fidèles à notre divin Maître qui, sur le chemin du Calvaire, se relevait après chaque chute pour grimper jusqu’au bout de la montée : montée vers la mort, mais vers la résurrection surtout.

 

C’est cette confiance totale que chante le psaume 33 : Je bénirai le Seigneur en tout temps… Je cherche le Seigneur, il me répond… Le Seigneur (me) sauve de toutes (mes) angoisses… Le Seigneur est bon ; heureux qui trouve en lui son refuge.

 

En 1967-1968, le pape Paul VI avait proclamé l’Année de la Foi, pour célébrer le dix-neuvième centenaire du martyre des saints Pierre et Paul. L’année 2008 fut à son tour célébrée en l’honneur de saint Paul, pour le deuxième millénaire de la naissance de l’Apôtre. A cette occasion, les chrétiens étaient invités à s’associer aux célébrations romaines, particulièrement en la basilique “Saint-Paul-hors-les-murs”, construite non loin du lieu où saint Paul fut décapité : la petite église qui y avait été construite abrite les “Trois Fontaines” qui auraient jailli là où retomba sa tête.

 

Que demanderons-nous à Dieu, par l’intercession de saint Paul ? Des grâces; beaucoup de grâces ; en tout premier lieu la grâce de la fidélité : la Nouvelle Evangélisation a besoin de chacun de nous, où qu’il soit et quoi qu’il fasse ; notre devoir de chrétiens fidèles est de consacrer toutes nos actions, toutes nos prières, tous nos efforts, pour être fidèles à notre vocation, pour être, ou devenir, ou re-devenir des “pierres vivantes” de l’Eglise, du Corps Mystique de Jésus-Christ, dont nous sommes les membres ; en second lieu, nous demanderons aussi de nous garder dans le droit chemin de la Vérité, à lui qui est le Docteur des Nations, gardien de la Doctrine qu’il a si savamment exposée et enseignée.

 

Saint-Pierre, chef des apôtres, garde-nous dans la foi en Jésus, Fils de Dieu, mort et ressuscité.

 

Saint-Paul, apôtre des nations, aide-nous à être fidèles dans l’apostolat quotidien, jusqu’à la mort. 

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