Zita de Lucques
1218-1272
Zita naquit vers 1218 à Bozzanello (Lucques, Toscane, Italie), de parents fort pauvres, mais fort chrétiens aussi.
Toute l’enfance de Zita se passa selon cette simple référence : Ceci plaît à Dieu, cela déplaît à Dieu.
Jeune adolescente, elle alla dans le pays avec son panier garni de fruits, qu’elle vendait en parcourant les ruelles. Touchés par cette innocence, les gens s’empressaient et le panier revenait toujours vide à la maison.
Une bonne famille de Lucques, les Fatinelli, prit Zita parmi ses domestiques. Si cette position soulageait les parents de Zita, ils n’en étaient pas moins assez tristes de s’en séparer, mais surtout très inquiets pour leur fille, qui était si ignorante du monde.
Zita assuma sa nouvelle position avec toute l’humilité et la disponibilité nécessaires et gagna d’abord la confiance de ses maîtres.
Aux aumônes qu’ils lui faisaient distribuer aux pauvres, elle ajouta le fruit de ses privations, se contentant pour elle d’un simple morceau de pain ; dormant par terre pour donner son lit à une pauvre femme…
Les autres domestiques la dénoncèrent ou même la calomnièrent, en rapportant aux patrons ses «trop grandes» libéralités ; elle fut grondée, battue même, mais elle reçut tous ces reproches comme des bénédictions et autant d’occasions de s’humilier davantage et de se sanctifier, allant même remercier sincèrement ceux ou celles qui l’avaient dénoncée. Sa douce bonté triompha et elle retrouva la confiance de ses patrons.
Tous les matins à l’église pour prier, un jour elle ne vit pas l’heure passer. Rentrée d’urgence à la maison pour cuire le pain, elle trouva la pâte déjà toute prête et demanda en vain qui l’avait préparée, mais c’étaient de toute vraisemblance les anges qui s’étaient chargés de la besogne. Le service ne fut pas retardé d’une minute !
Parvenue vers la soixantième année de cette vie de service, Zita sentit en avril une petite fièvre qui tourna en de fortes douleurs ; elle mourut le 27 avril 1272 ; une grande lumière apparut à cet instant au-dessus de son lit.
On dressa le procès-verbal de cent-cinquante miracles opérés sur son tombeau. Son culte se répandit rapidement dans toute l’Europe. Le corps de Zita fut retrouvé incorrompu encore au 17e siècle.
Zita fut canonisée en 1696, et devint la sainte patronne des habitants de Lucques, mais aussi des domestiques.