Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 novembre 2015 6 07 /11 /novembre /2015 10:04

Giovanna Negri de Binasco

1445-1497

 

Giovanna Negri naquit vers 1445 à Binasco (Milan, Italie N), de parents si pauvres qu’elle ne put fréquenter l’école, devant travailler avec ses parents pour gagner leur vie du travail de leurs mains. Le père s’appelait Zanino, la mère Giacomina. On surnommait leur petite fille Nina.

Mais elle apprit d’eux la piété et l’honnêteté. Son père avait ce scrupule, quand il vendait quelque bête, d’en révéler honnêtement les défauts.

On voyait souvent Veronica en larmes : le don des larmes peut être une grâce céleste, et Veronica la reçut déjà dans sa jeunesse.

En 1463, elle voulut entrer chez les Religieuses franciscaines, puis chez les augustines à Milan, mais son ignorance la fit refuser. Elle tenta de s’y mettre seule, la nuit. Mais Notre-Dame intervint.

La Sainte Vierge lui apparut et lui tint à peu près ce langage : Ma fille, sois sans inquiétude. Mon désir est que tu connaisses seulement trois lettres : la première, de couleur blanche, symbolise la pureté du cœur qui fait aimer Dieu par-dessus toutes choses, et les créatures en Dieu et pour Dieu ; la seconde, de couleur noire, empêche de se scandaliser des fautes de ses frères, aide à supporter de tels égarements avec paix intérieure et patience, puis à prier pour ceux qui les commettent ; la troisième, de couleur rouge, apprend à méditer chaque jour sur la passion de Jésus-Christ.

Réconfortée, Veronica oublia ses soucis et, trois ans plus tard en 1466, reçut l’habit des Augustines. C’est alors qu’elle prit le nom de Veronica. En réalité, sœur Veronica apprendra des Anges à lire le psautier, et pourra chanter les psaumes avec ses consœurs. Elle finira même par savoir par cœur le bréviaire et n’aura plus besoin de livre pour participer à la prière de l’Office.

On l’envoya quêter aux portes de Milan, car le monastère était très pauvre.

Au couvent, elle passait de longs moments dans la méditation de la Passion du Christ et ses compagnes la virent souvent le visage baigné de larmes, mais sans s’en inquiéter, car elle travaillait avec ardeur et efficacité, sans jamais se plaindre des douleurs de tête et d’estomac dont elle souffrait. 

Les apparitions ne cessèrent pas : Notre-Seigneur, la Sainte Vierge, les Saints, venaient la voir tour à tour, lui dévoilant des mystères et des circonstances de leurs vies ; ces révélations peuvent se comparer à celles que reçurent la servante de Dieu Maria d’Agreda († 1665) ou la bienheureuse Anna Katharina Emmerick († 1824, v. 9 février).

Il n’y avait pas que les «bonnes» apparitions ; le Démon se déchaîna contre la pieuse Religieuse, lui insinuant des frayeurs, allant jusqu’à la battre durement. Un jour qu’il la fit tomber alors qu’elle rapportait des œufs au monastère, elle put cependant se relever sans blessure et les œufs ne s’étaient pas cassés.

En 1487 Veronica vit Notre-Seigneur, devant toute la Cour céleste, l’absoudre de tous ses «péchés». Durant la Messe de la Fête-Dieu, elle vit l’Enfant-Jésus entouré d’Anges sur l’autel ; elle en parla simplement à la Supérieure, pensant que toutes les Sœurs avaient vu la même chose qu’elle. Par la suite, elle fut plus réservée. Elle eut aussi trois apparitions de saint Augustin.

Les extases de Veronica continuèrent. Elles duraient parfois plusieurs heures durant la nuit. Par discrétion, elle demanda à Dieu - mais inutilement - de les faire cesser. Bien au contraire, les Religieuses la virent très souvent en extase ; elle fut en état de lévitation au moment d’une extase le jour de Pâques. Durant une de ces extases, on observa que son visage était brûlant, tant Veronica était enflammée d’amour. Très souvent, une hostie du Tabernacle volera jusqu’à elle pour la faire communier, et elle ne prendra pas d’autre nourriture ces jours-là.

Veronica vit des âmes dans le Purgatoire, parfois, celles des Religieuses, qui souffraient pour avoir murmuré contre les Supérieures. Elle fut aussi invitée à prier pour les prêtres, dont elle connut les graves péchés. Elle vit les punitions que méritaient les grands du monde, et connut par quelle maternelle intercession la Très Sainte Vierge obtenait leur suspension chaque fois que les hommes se repentaient.

Elle vit comment nous serons punis pour les moindres distractions commises durant la Messe.

Notre-Seigneur lui confia des missions, notamment d’aller parler personnellement et dans la confidence la plus absolue, au pape Alexandre VI (1495).

Six mois avant de mourir, Veronica fut continuellement alitée, brisée par la fièvre et la tuberculose. Cinq jours avant sa mort, elle annonça à son confesseur qu’elle mourrait à l’heure de complies le jour de la passion du Seigneur. A ce moment-là, comme le prêtre s’apprêtait à se retirer, elle le retint ; la cloche de complies sonna : Veronica rendit son âme à Dieu, le vendredi 13 janvier 1497.

En 1517, un culte privé fut autorisé et confirmé en 1624 et 1672 ; en 1749, le nom de Veronica fut introduit dans le Martyrologe, ce qui était exceptionnel puisqu’à l’époque le Martyrologe ne mentionnait que les Saints. L’actuel Martyrologe mentionne aussi les Bienheureux, et donc la bienheureuse Veronica, au 13 janvier.

Les lingères invoquent Veronica comme leur céleste patronne.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens