Jean de Warneton
1065-1130
Jean était né vers 1065 à Warneton (Nord) de parents honnêtes et craignant Dieu.
Il fut confié à des maîtres prudents, parmi lesquels Yves de Chartres (v. 23 décembre).
Il reçut un canonicat à Lille, puis alla frapper chez les Chanoines réguliers de Mont-Saint-Eloi (Arras).
Lorsque fut créé le diocèse d’Arras, le nouvel évêque prit Jean comme archidiacre (1096).
Il avait déjà accepté à contre-cœur cette charge qui le sortait de la contemplation, il dut céder une autre fois encore, lorsque le pape confirma son élection au siège épiscopal de Thérouanne.
En 1099, il fut donc ordonné prêtre, puis sacré évêque à Reims. Extrêmement exigeant pour soi-même, il était attentif à ménager les autres ; fervent adversaire de la simonie, son désintéressement était total et lui assurait une autorité efficace contre ce fléaut : on le vit chasser d’Ypres des prêtres simoniaques (1102).
Il participa à plusieurs conciles régionaux : Saint-Omer en 1099, Beauvais en 1114 et 1020, Reims et Châlons-en-Champagne en 1115.
Il manifesta son zèle pour la reconstruction des églises, pour le maintien de la ferveur et de la régularité dans les monastères.
Avec l’évêque d’Arras et celui d’Amiens, il contribua validement à la réforme grégorienne lancée par Grégoire VII (v. 25 mai) et poursuivie par ses successeurs Victor III (16 septembre), Urbain II (v. 29 juillet) et Pascal II.
Dans les premiers jours de 1130, il tomba malade et demanda les derniers sacrements. Il fit distribuer aux pauvres tout ce qu’il avait encore, prédit plusieurs événements qui devaient se réaliser, régla lui-même la cérémonie de ses obsèques et s’endormit en Dieu, le 27 janvier 1130, après un épiscopat de plus de trente ans.
Le Martyrologe Romain rappelle que saint Jean de Warneton fonda huit monastères de Chanoines et le mentionne à son dies natalis.