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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 15:13

Giovanni Buralli de Parme

1208-1289

 

Giovanni vint au monde vers 1208 à Parme (Emilie-Romagne, Italie NC), du noble et illustre Alberto Buralli.

Son oncle, un prêtre, le dirigea si bien vers l’étude, qu’il enseigna bientôt la Logique à l’école cathédrale.

Vers l’âge de vingt-cinq ans, il entra dans l’Ordre des Frères Mineurs et fit la profession.

On l’envoya se perfectionner à Paris, où il reçut l’ordination sacerdotale.

Alors commença son ministère apostolique par la prédication : sa doctrine, le timbre clair de sa voix, sa connaissance de la musique et du chant, sa douceur, amenèrent beaucoup de conversions.

On le pria d’enseigner chez les Franciscains eux-mêmes, à Bologne, Naples, Rome et même Paris (1245, l’année du premier concile de Lyon, où il représenta l’Ordre franciscain).

En 1247, au chapitre de Lyon, il fut élu ministre général. Comme tel, il dut affronter les dissentions nées au sein de l’Ordre entre partisans de l’austérité de la Règle et partisans d’une «évolution». Il entreprit la visite de tous les couvents, ce qui n’avait pas été fait jusques là.

Il faisait tous ses déplacements à pied. Quand il arrivait quelque part, oublieux totalement de sa place, il allait se mêler aux frères convers et épluchait avec eux les pommes de terre à la cuisine.

Sa dévotion filiale envers Notre-Dame lui en valut une protection manifeste en diverses occasions. Un soir qu’il s’était égaré dans un bois avec ses compagnons, ils prièrent la Mère de Dieu, qui les orienta vers un proche couvent, où ils purent se reposer ; en réalité, ce couvent n’existait pas : tout fut orchestré par le Ciel avec les Anges, pour venir en aide au saint Frère ; puis tout ce décors disparut et Giovanni se réveilla au matin dans une grotte, d’où il put rejoindre le (réel) couvent franciscain, but de son voyage.

En Angleterre, il fut accueilli très respectueusement par le roi Henry III. En France, le roi Louis IX (v. 25 août) vint le saluer et recommander à ses prières la croisade qu’il entreprenait.

Son long périple fut interrompu pendant deux années (1250-1251), qu’il passa à Constantinople comme légat du pape : Innocent IV l’avait préconisé pour ramener à l’union catholique les Orientaux ; il l’envoyait comme Ange de la Paix auprès des princes et hauts dignitaires, qui furent conquis par la sagesse, la bonté, l’humilité de Giovanni. Mais l’union tant désirée ne put se réaliser.

Giovanni reprit ses visites. En 1254, il était à Paris pour calmer la tempête soulevée dans l’Université par Guillaume de Saint-Amour. Ce fut aussi l’occasion pour lui d’écrire avec le général des Dominicains (Humbert de Romans) une lettre qui devait établir entre les deux Ordres une union plus étroite. L’estime réciproque qu’avaient Francesco d’Assise et Domingo de Gúzman, se prolongeait ainsi parmi leurs disciples.

L’action de Giovanni au sein de son Ordre rencontra des résistances, ce qui l’affligea beaucoup. En 1257, il présenta sa démission au chapitre général ; c’est lui qui, alors, désigna pour successeur Bonaventura de Bagnorea, qui fut élu à l’unanimité.

Ensuite, Giovanni se retira à Greccio, dans l’ermitage où Francesco d’Assise avait fait représenter la première crèche de Noël. Il y vécut trente-deux ans, et n’en sortit que deux fois, mandé à Rome par des papes qui voulaient le créer cardinal. Inutile de préciser que Giovanni n’avait cure de cette dignité.

Vers la fin de sa vie, il apprit avec douleur que les Grecs étaient repartis dans le schisme ; il voulut repartir les rencontrer et s’y prépara intensément mais, arrivé à Camerino, il comprit qu’il allait toucher à sa fin.

Giovanni mourut à Camerino, le 19 mars 1289.

La renommée de sainteté de Giovanni fut obscurcie par un soi-disant traité de sa main et de doctrine douteuse, L’Evangile éternel, qui n’était pas de lui.

Le culte immémorial rendu à Giovanni fut au contraire approuvé en 1777.

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