Anastasios l’Apocrisiaire
† 662
Anastasios fut un prêtre et apocrisiaire (représentant) de l’Eglise romaine ; comme tel, il accompagna s.Maxime le Confesseur (v. 13 août).
Les informations ne précisent pas s’il fut apocrisiaire en tant que prêtre romain ou parce que, étant d’origine grecque, il connaissait bien et le latin et le grec.
En 653, Maxime se trouvait à Rome, où il fut arrêté par l’empereur avec le pape Martin, et conduit manu militari à Constantinople, avec Anastasios l’Apocrisiaire, son fidèle compagnon, ainsi qu’un autre Anastasios, moine (v. 11 octobre et 22 juillet).
Lorsque Maxime fut torturé (on lui arracha la langue pour l’empêcher de parler et on lui coupa la main droite) et exilé dans les monts du Caucase, les deux Anastasios subirent les mêmes tortures et le même exil.
On apprend que, malgré ces tortures, Anastasios put continuer de parler très distinctement et même, s’étant fait attacher deux petits bâtonnets au bout de son bras amputé, il réussit à conduire sa plume pour continuer d’écrire, et rédigea, dit-on, plusieurs ouvrages.
Il mourut lui aussi dans cette localité perdue de Schemaris, au cours même de la liturgie. Il venait de prononcer : Les choses saintes aux Saints !
Il serait mort la même année que Maxime (662 ou 666), mais après Maxime, puisqu’on a de lui une lettre adressée à un prêtre de Jérusalem, où il lui annonce la mort de Maxime.
De récentes fouilles (2016) auraient abouti à l’identification des reliques de s.Maxime et des deux ss.Anastasios, à Tsageri (Géorgie).
Saint Anastasios l’Apocrisiaire est maintenant commémoré le 11 octobre dans le Martyrologe Romain.