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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 23:00

Arnoul de Metz

vers 582-640

 

Le nom de ce Saint est une traduction de Arnulfus (ou Arnulphus) ; on trouve diverses traductions pour les noms de personnage de cette époque. Il serait peut-être mieux de les laisser dans leur forme latine. Même dans sa forme française, Arnoul est orthographié en Arnould, Arnoulf, Arnulf, Arnulfus.

Le père de cet Arnulphus serait un certain Arnoald, qui fut évêque de Metz, ou bien Bodogisel, un ambassadeur franc à Constantinople ; une source prétend que ces deux noms désignaient la même personne.

Arnoul, donc, serait né dans la villa Layum, qu’on identifie avec la localité de Lay-Saint-Christophe, près de Nancy, entre 582 et 590.

Après les études que pouvait lui faire faire sa noble famille, il travailla au palais d’Austrasie, auprès de son grand-oncle, Gundulf, chef du palais et conseiller du roi.

Puis il passa au service du roi Théodebert II, dont il sera intendant des domaines.

Il céda aux instances de sa famille et épousa Dode, vers 610, dont il aura deux fils, Chlodulf (ou Cloud, v. 8 juin) et Ansegisel. 

Comme leude à la cour, il se trouva mêlé avec Pépin de Landen à la conspiration qui s’opposa à la reine Brunehaut. Le roi de Neustrie, Clotaire II, s’allia à la conspiration, détrôna la reine et la fit exécuter…

Le fils d’Arnoul, Ansegisel, épousa la fille de Pépin, Begga, donnant ainsi naissance à la dynastie des Carolingiens.

Quand Clotaire II devint maître de tout le royaume, il invita Arnoul à accepter le siège épiscopal de Metz. Arnoul n’était qu’un laïc, et dut se préparer à recevoir les saints Ordres, pour devenir ainsi le vingt-neuvième évêque de Metz (613-628). Son épiscopat fut caractérisé par un grand dévouement et Clotaire II l’associa au gouvernement du royaume. L’épouse d’Arnoul, elle, se retira dans un couvent de Trèves.

Arnoul assista à deux conciles, à Clichy puis à Reims. Il fut le précepteur du fils de Clotaire II, Dagobert Ier. Dans toutes ses charges, Arnoul se fit remarquer par son esprit de justice, sa piété, sa charité. Un jour, traversant la Moselle, il avait jeté son anneau dans le fleuve, demandant à Dieu que cet anneau lui fût rendu si ses péchés lui étaient pardonnés ; l’anneau fut en effet retrouvé de nombreuses années plus tard dans les entrailles d’un poisson.

A la mort de Clotaire II, Arnoul désirait se retirer. Il semble que Dabobert ait eu quelque fort démêlé avec lui, mais Arnoul put partir et rejoindre un vieil ami, Romary, fondateur d’un monastère appelé par la suite Remiremont (Romaryci Mons). Il installera son ermitage sur une colline voisine du mont Habend où vivait Romaric, et un pont fut jeté sur la profonde vallée qui les séparait ; ils passèrent ainsi une dizaine d’années, recevant des lépreux et les soignant, jusqu’au jour où Arnoul rendit son âme à Dieu, le 16 août 640.

Cette date aussi n’est pas unanime. On place en effet la mort de saint Arnoul au 18 juillet, mais pour d’autres, le 18 juillet (641) serait la date de la translation de son corps en la basilique des Saints-Apôtres à Metz, qui s’appela depuis Saint-Arnoul. Cette église appartint plus tard aux moines bénédictins, et fut détruite en 1552. De là on transporta les reliques du Saint en l’église des Dominicains, qui prit à son tour le nom de Saint-Arnoul.

Quant à l’anneau du saint évêque, il est conservé en la cathédrale de Metz.

Dès le IXe siècle, le culte de saint Arnoul était universellement répandu. Saint Arnoul est aussi le patron des brasseurs, parce que des tonneaux vides se seraient soudainement remplis après qu’on l’ait invoqué.

Devant plusieurs données différentes concernant le dies natalis de saint Arnoul, on l’a laissé ici au 18 juillet, puisqu’il est inscrit en ce jour au Martyrologe Romain.

 

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