Fernando de Portugal
1402-1443
Fils du roi Joan Ier de Portugal et de l’anglaise Philippa de Lancastre, il naquit le jour de la fête de l’Archange saint Michel, le 29 septembre 1402 à Santarem.
Au moment de la naissance, qui s’annonçait difficile, sa mère refusa énergiquement de perdre son enfant, qui naquit en bonne santé.
Philippa éleva ce fils dans le goût pour la liturgie. Fernando suivait l’office divin, se levait la nuit, jeûnait souvent. Il conserva jalousement la sainte chasteté.
Nommé contre son gré grand maître des chevaliers d’Aviz, il refusa humblement la dignité cardinalice que lui proposait le pape.
Enthousiasmé par l’idée d’une croisade contre les Maures d’Afrique, il convainc le roi son frère, s’embarque, déjà malade, pour Ceuta où il aborde avec des effectifs beaucoup trop insuffisants.
Battus, les Portugais sont faits prisonniers. Fernando est de ceux-là. D’abord traité avec égard, car les Maures espèrent obtenir des avantages conséquents, il est ensuite relégué au fond d’une prison infecte, à Fez, condamné à servir comme jardinier et comme balayeur des écuries.
N’en ayant rien à obtenir, les Maures relâchèrent la contrainte et permirent quelques visites d’amis, un confesseur, un médecin.
D’autres visiteurs s’invitèrent, sans autorisation aucune : la Vierge Marie et la cour céleste, saint Michel Archange, saint Jean l’Evangéliste.
Les négociations avec le Portugal n’ayant pas abouti, Fernando reste et meurt en prison après quinze mois douloureux, le 5 juin 1443, énième victime de l’Islam.
Ses amis lui prélevèrent le cœur, que rapporta au Portugal le fidèle Alvarez ; c’est de ce dernier, libéré en 1451, que nous tenons tous ces détails sur l’Infant de Portugal Fernando.
Sur place, à Fez, le gouverneur fit pendre ignominieusment Fernando par les pieds aux portes de la ville.
Finalement, les restes du Prince seront rapportés en 1463 en l’église monastique de Notre-Dame de Batalha, en Estremadure.
La devise de Fernando était (en français) : “Le bien me plaît”.
Ce Bienheureux n’est pas recensé dans le Martyrologe.