Odile
7e siècle
Otilia (Odile) était la fille d’un duc de l’actuelle Alsace, Etih (ou Adalric), qui avait fondé un monastère, Hohenburg.
Son épouse, Persinde, eut une fille (notre Odile) qu’il ordonna de tuer, parce que c’était, d’abord, une fille, ensuite parce qu’elle était aveugle. Ils eurent ensuite un fils, Adalbert.
Odile fut secrètement confiée à une ancienne domestique, qui la remit au monastère de «Palma» (peut-être Baume-les-Dames, peut-être aussi Mouthier-Haute-Pierre, plus au sud).
Un évêque de Bavière, Erhard, averti par le Ciel, vint la baptiser : aussitôt, la petite fille se dressa sur ses pieds et voyait clair.
Etih apprit le miracle, mais ne voulait rien savoir d’Odile ; en revanche, le frère de celle-ci la ramena ; dans sa fureur, Etih le frappa à mort puis, repentant, s’enferma dans un monastère et voulut enfin revoir sa fille que, désormais, il protégea.
Quand il mourut, Odile pria intensément et apprit qu’il était délivré du Purgatoire.
Odile devint l’abbesse des cent-trente moniales. Elle fit édifier un deuxième monastère, plus accessible aux pèlerins. C’est ainsi que se développa Niedermunster, à côté de Hohenburg. Parmi les moniales, il y eut les trois filles d’Adalbert.
Contrairement à ce qui fut dit plus haut, certains affirment que ce dernier fut assassiné par un serviteur.
Odile mourut un 13 décembre. Elle serait un moment revenue à la vie, sur la prière des moniales, pour avoir le temps de recevoir le Viatique.
Cette aveugle guérie a sa fête le même jour qu’une autre Sainte de la lumière : Lucie.