Phanxicô Trần Văn Trung
1825-1858
Ce laïc vietnamien fut aussi fidèle au Christ qu’il défendit loyalement son pays comme soldat.
Né vers 1825 à Phan Xá (Quẚng Trị, Vietnam) dans une famille catholique, d’un père militaire, il se maria à vingt-quatre ans et eut quatre enfants.
Il fit de la prison : il s’était honnêtement opposé à une politique de pots-de-vin qui avait abouti à des querelles locales.
Quand la ville de Hué fut menacée d’invasion de troupes coréennes, il répondit à l’appel du roi avec enthousiasme et fut libéré. Mais, quand on lui demanda de fouler la Croix, il préféra rester dans l’armée du Ciel que dans celle de la terre, et affirma ouvertement sa foi catholique.
Arrêté, de nouveau mis en prison, il fut interrogé, torturé ; il reçut cinquante coups de fouet, mais ne céda pas dans sa foi.
Quand il reçut la visite de sa femme, il lui recommanda de bien veiller sur ses enfants, de suivre les conseils des prêtres. Il lui dit aussi de vendre les meubles de la maison pour payer des créanciers qui le menaçaient (peut-être à tort, d’ailleurs).
Condamné à mort, Phanxicô fut conduit sous forte escorte (soixante soldats) à Hué. En chemin, un prêtre put l’approcher et lui donner une dernière fois l’absolution.
Le 6 octobre au soir, il fut décapité à An Hòa (actuelle Hué, Quẚng Nam).
Béatifié en 1909, canonisé en 1988, il est fêté liturgiquement avec tous les Martyrs du Vietnam le 24 novembre.