Benedetta Bianchi Porro
1936-1964
Benedetta naquit le 8 août 1936 à Dovadola (Forli, Italie CE), unique enfant de ses pieux parents.
Dès la naissance, elle fut sujette à de nombreux problèmes de santé ; elle fut baptisée en urgence, tant on craignait pour sa vie. Toute son enfance et sa jeunesse furent ponctuées de visites aux médecins.
A huit ans, elle reçut la Première communion et commença à tenir son journal quotidien.
A treize ans, elle commença aussi à perdre l’ouïe. Ses réflexions surprenaient par leur profondeur : «(La vie) est un rêve, un rêve beau et triste à la fois, un bonheur et une douleur mêlés». Dès lors, elle cherchait à accomplir tous les actes quotidiens comme des actes d’amour.
A dix-sept ans, elle put entrer à l’université de Milan pour des études de médecine. Depuis l’enfance, elle désirait être médecin, pour aider les autres. Mais à l’université, on ne la regarde pas d’un œil favorable, car on remarque son état de faiblesse, sa surdité progressive, et en plus… c’est une femme, une des rares de l’université, à l’époque. Mais Benedetta s’accroche, et décroche son diplôme à vingt-trois ans.
Elle perdait progressivement aussi la vue. En 1956, l’opération d’un ulcère à la cornée ne résolut rien. On lui diagnostiqua ensuite une neurofibromatose, une maladie très rare. Benedetta demeura très calme au milieu de ses souffrances ; elle s’unissait à la passion de Jésus-Christ, s’offrait intérieurement, et conservait imperturbablement sa disponibilité à recevoir et réconforter ses amis. Elles poursuivit encore ses études.
Les opérations répétées, loin de lui procurer une amélioration, la faisaient empirer. Elle perdit totalement l’usage de l’oreille droite ; son corps se couvrit de plaies profondes ; surgirent aussi des problèmes dentaires : on lui retira quatorze dents.
En 1962, durant son pèlerinage à Lourdes, elle ne demanda pas la grâce d’une guérison, mais celle d’obtenir la force de persévérer dans la souffrance, pour le salut des hommes.
Elle perdit presque toute la vue, ses membres se paralysèrent. Mais elle avait encore la force de recevoir des amis, qui repartaient réconfortés alors qu’ils étaient venus pour la consoler. Ensuite, c’étaient eux qui venaient demander des prières et des conseils : elle leur transmettait sa joie de vivre, sa foi en Dieu.
Benedetta s’éteignit à cette vie le 23 janvier 1963.
Le miracle retenu pour procéder à la béatification de Benedetta, fut le réveil inattendu d’un jeune homme italien plongé dans le coma pendant dix jours après un grave accident de la route. Les parents invoquèrent l’intercession de Benedetta et le malade se réveilla sans aucune séquelle. Ce miracle fut reconnu en 2018 et Benedetta fut béatifiée en 2019.
Elle sera mentionnée au martyrologe le 23 janvier.