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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 00:00

10 MARS

 

II.

Ss Caïus et Alexander, martyrs à Apamée.

?

S Victor, martyr en Afrique.

III.

Ss Codrat, Denis, Cyprien, Anect, Paul et Crescent, martyrs à Corinthe.

IV.

S Pierre, évêque à Sébaste, différent du frère de s.Basile (cf. 26 mars).

S Macaire Ier, évêque à Jérusalem, adversaire de Arius, témoin de la découverte de la Sainte Croix, constructeur des basiliques du Saint-Sépulcre, sur le Mont des Oliviers et à Bethléem, grâce à l’appui de ste Hélène.

V.

S Silvestre, romain, évêque à Domnach-Arda.

S Simplicius, pape (468-483) ; il fit appliquer les décrets du concile de Chalcédoine contre le monophysisme et l’eutychianisme.

VI.

S Kessog (Mackessog), thaumaturge irlandais, évêque à Lennox.

Ste Anastasie la Patricienne, de Constantinople, fondatrice d’un monastère près d'Alexandrie, puis recluse dans le désert sous le nom de “Anastase l’Eunuque” pendant près de trente ans.

S Sedna, évêque à Ossory.

S Droctovée, disciple de s.Germain, abbé à Paris dans l’abbaye Saint-Vincent qui devint Saint-Germain-des-Prés. 

VII.

S Attala, bourguignon, moine à Lérins puis Luxeuil, abbé à Bobbio.

S Blanchard, vénéré à Nesle-la-Reposte.

VIII.

S Failbhe II, abbé à Iona.

S Himelin, écossais ou irlandais, mort près de Vissenaeken, de retour de Rome.

XI.

B Andrea de Vallombreuse, abbé à Strumes.

XVII.

S John Ogilvie, écossais converti, jésuite et martyr à Glasgow.

XIX.

B Alcide Vital (Jean-Joseph) Lataste, prêtre dominicain français, fondateur des Dominicaines de Béthanie, apôtre des prisons béatifié en 2012.

Ste Marie-Eugénie de Jésus Milleret de Brou, lorraine, fondatrice des Religieuses de l’Assomption, pour l’éducation des jeunes filles, canonisée en 2007. 

XX.

B Mateo Elías Nieves del Castillo (de Notre Dame du Bon Secours, 1882-1928), prêtre augustin mexicain martyr, béatifié en 1997.

Caius et Alexander d’Apamée

† 161

 

Il s’agit ici de deux martyrs d’Apamée en Phrygie (Asie Mineure, auj. Turquie W).

Une première précision : plusieurs villes portèrent le nom d’Apamée. Celle de Phrygie s’appelait anciennement Apamea Kibôtos (auj. Dinar ou Geiklar).

On situe leur martyre sous Marc Antonin et Lucius Verus, qu’il faudrait inverser, puisque Lucius Verus (161-166) précéda Marc Aurèle Antonin (161-180). Il y a donc cinq années communes aux deux : 161-166.

Enfin, autre question : le Martyrologe situe ces Martyrs aux 3e-4e siècles…

Saints Caius et Alexander d’Apamée sont commémorés le 10 mars dans le Martyrologe Romain.

 

 

Victor en Afrique

?

 

Victor est le nom d’un grand nombre de Saints martyrs, qui méritèrent bien leur nom de Victorieux.

L’ancien Martyrologe en présentait une trentaine.

Le nouveau Martyrologe en comporte encore plusieurs, mais on ne sait pas auquel fait allusion saint Augustin (v. 28 août) dans un de ses sermons, ni s’il parle d’un Martyr africain spécifique ou d’un autre, européen, dont il a entendu parler.

Il est vérifié qu’un Martyr du nom de Victor était vénéré en Afrique le 10 mars, mais on n’en sait rien de plus. Saint Augustin étant mort en 430, on peut seulement dire que Victor mourut avant cette date.

Il reste que ce saint Victor d’Afrique est commémoré le 10 mars dans le Martyrologe Romain.

 

 

Macaire de Jérusalem

† 335

 

Macaire (Makarios) fut le trente-neuvième évêque de Jérusalem.

Il fut un des premiers à dénoncer l’erreur d’Arius, et ce dernier le considérait d’ailleurs comme un de ses plus redoutables adversaires.

Macaire fut donc, avec Alexandre et Anastase d’Alexandrie (v. 26 février et 2 mai), un des meilleurs artisans du concile de Nicée (325), après lequel il s’employa à faire disparaître l’erreur de tout son territoire diocésain.

C’est à cette époque que l’empereur Constantin, mais surtout sa pieuse mère, sainte Hélène (v. 18 août), firent construire des basiliques aux Lieux Saints de Palestine. Ils le firent de concert avec Macaire.

On raconte que lors de la découverte des trois croix, à Jérusalem, celle du Christ, celle du Bon Larron, celle du deuxième larron, Macaire ordonna des prières, et l’on coucha successivement une pauvre femme juive mourante sur les trois croix : celle où elle guérit fut reconnue comme celle du Christ. Il ne manque pas d’historiens qui trouvent cet épisode légendaire.

Macaire mourut vers 335.

Macaire de Jérusalem est commémoré le 10 mars dans le Martyrologe Romain.

 

 

Simplicius, pape

468-483

 

Simplicius, fils de Castinus, était né à Tibur, qui est aujourd’hui Tivoli, dans les environs de Rome, et était devenu une figure emblématique du clergé de la Ville.

Il succéda à saint Hilarius (v. 29 février), comme quarante-septième pape.

A Rome, l’empire latin s’écroula en 476, lorsque le barbare Odoacre, chef des Hérules, balaya ce qui restait du pouvoir des derniers empereurs. Le pape n’avait plus qu’à consoler les chrétiens affligés et à jeter les semences de la foi dans ce monde des envahisseurs.

En Orient, l’empereur Basilisque faisait repartir l’agitation doctrinale en favorisant les eutychianistes (du nom de Eutychès, qui prétendait qu’à partir de l’Incarnation, les deux natures du Christ étaient confondues) ; Pierre Monge, diacre d’Alexandrie, jeta de l’huile sur le feu, et le patriarche de Constantinople Acace, au lieu de seconder les efforts du pape, faisait signer une formule doctrinale sinon pas hérétique, du moins trop compromissiste. Condamnés, Acace et Pierre Monge persévérèrent dans l’erreur et le schisme.

Simplicius fit la dédicace de plusieurs églises romaines : Saint-Etienne au Cœlius, Saint-Etienne près de Saint-Laurent, Saint-André près de Sainte-Marie-Majeure, Sainte-Bibiane.

Il ordonna trente-sept évêques, cinquante-neuf prêtres et onze diacres.

Saint Simplicius mourut le 10 mars 483.

Son successeur fut saint Felix III.

 

 

Droctoveus

530-576

 

Droctovée, qu’on appelle populairement Drotté, naquit vers 530 dans la région d’Auxerre (Yonne).

Jeune encore, il fut confié à l’abbaye Saint-Symphorien d’Autun, dont l’abbé était un certain Germanus.

Ce dernier devint évêque de Paris (v. 28 mai) ; comme tel, il appela près de lui son cher disciple, Droctovée, qui était un modèle de toutes les vertus, chaste, prudent, obéissant, zélé, charitable.

Lorsque le roi Childebert mourut (558), Germain fit la dédicace de l’église Saint-Vincent, construite par les soins de Childebert pour y abriter dignement l’étole du diacre martyr Vincentius (v. 22 janvier). 

Là, l’évêque établit un groupe de Religieux, sous la conduite de Droctovée ; ce fut l’origine d’une célèbre abbaye, à l’époque Saint-Vincent, devenue plus tard Saint-Germain-des-Prés. La première Règle adoptée fut celle de s.Basile, plus tard celle de s.Benoît.

On sait que Droctovée y fut un moine exemplaire. Il avait été à bonne école auprès de Germain. Mais ce qu’on ne sait pas, ce sont les détails de sa sainte vie et de ses miracles, car une Vita primitive disparut lors des ravages des Normands, qui pillèrent l’église par trois fois et la brûlèrent deux fois au 9e siècle.

Le peu qui nous reste sont les éloges qu’en fit s.Venance Fortunat (v. 14 décembre) ainsi qu’une brève Vita composée plus tard sur des traditions orales. On a parfois discuté si Droctovée fut ou non le premier abbé de l’abbaye. Le Martyrologe semble avoir opté pour l’affirmative.

Droctoveus mourut vers 576, la même année d’ailleurs que s.Germain, qui mourut deux fois plus âgé que son disciple.

Saint Droctoveus est commémoré le 10 mars dans le Martyrologe Romain

 

 

Attala de Bobbio

† 626

 

Il naquit en Bourgogne, et fut dirigé d’abord par l’évêque Arigius de Gap (v. 1er mai).

De Gap, Attala se dirigea vers l’abbaye de Lérins, mais fut déçu du relâchement des moines. Aussi alla-t-il au Nord, à Luxeuil, auprès de s.Colomban (v. 23 novembre). 

Colomban eut pour ce jeune moine une grande estime, à cause de ses hautes vertus. Quand le roi Thierry (Théodoric) bannit Colomban, ce dernier recommanda la communauté aux soins d’Attala… mais Attala s’enfuit avec son maître et le suivit à Bobbio.

A la mort de Colomban (615), Attala lui succéda comme abbé. Il voulut maintenir dans sa rigueur la Règle reçue du Maître, mais quelques moines se révoltèrent, allant jusqu’à le calomnier. Ils partirent, mais la mort misérable de l’un d’eux fit réfléchir les autres, qui vinrent demander pardon à Attala. Il les reçut paternellement et les réintégra. L’abbaye continua d’être prospère.

Attala dut lutter aussi contre l’arianisme rampant qui sévissait dans la région, colporté par les Lombards et leur roi Arioald.

Il avait fait placer à la porte de sa cellule un crucifix, qu’il baisait à chaque passage. Il mourut au pied de ce crucifix, le 10 mars 626. 

Saint Attala est commémoré le 10 mars dans le Martyrologe Romain.

John Ogilvie

1579-1615

 

John était le fils d’un riche propriétaire terrien écossais et naquit en 1579 à Drum-na-Keith (Banffshire, Ecosse).

Le garçon grandit dans la religion protestante, mais au contact des Catholiques qu’il rencontra en maints endroits d’Europe continentale, il décida de devenir catholique.

Aussi, en 1596, il embrassa le catholicisme, à Louvain (Belgique) et entra chez les Jésuites (1608). En 1610 il fut ordonné prêtre.

On l’envoya exercer son ministère à Rouen, tandis qu’il faisait à plusieurs reprises la demande de repartir en Ecosse, pour aider le peu de catholiques qui se trouvaient encore à Glasgow. Il faut savoir que depuis 1560, il était interdit de prêcher de quelque façon.

L’idée qu’il avait en regagnant son pays, était de pouvoir trouver refuge chez quelque famille noble connue de lui, mais il ne s’en trouva pas, de sorte qu’il rejoignit Londres, revint à Paris, pour regagner l’Ecosse en 1613, déguisé cette fois en marchand de chevaux, sous le nom de John Watson.

Cette fois-ci il put célébrer la Messe clandestinement dans des maisons privées, il prêcha, mais il fut bientôt trahi et dénoncé : en 1614, on le jeta en prison à Paisley, où on le soumit à d’horribles tortures, par exemple en le maintenant éveillé pendant huit jours et neuf nuits de suite. John souffrit la torture sans jamais révéler le nom d’autres Catholiques. Il fut accusé de haute trahison, refusant de reconnaître la suprématie du Roi sur l’Eglise, et condamné à mort.

Il fut conduit par les rues de Glasgow jusqu’à la potence, où il fut, selon la triste habitude du temps, pendu, éviscéré et écartelé, le 10 mars 1615.

On raconte que juste avant d’être exécuté, il s’adressa à la foule : S’il y a des Catholiques parmi vous, priez pour moi ; les prières des Hérétiques, je n’en veux pas. On raconte aussi qu’il lança dans la foule les grains de son chapelet, et qu’un de ceux qui les récupéra, devint un fidèle et fervent Catholique.

Les amis de John Ogilvie furent aussi jetés en prison et souffrirent de lourdes peines, mais pas la mort.

John fut béatifié en 1929 et canonisé en 1976. C’est l’unique Saint écossais de l’après-Réforme.

Son dies natalis est au 10 mars.

 

Alcide Vital Lataste

1832-1869

Alcide - qu’on connaîtra bientôt comme Jean-Joseph Lataste – naquit le 5 septembre 1832 à Cadillac-sur-Garonne (Gironde), de santé si fragile qu’on le confiera à une nourrice jusqu’à l’âge de quatre ans. Il est le dernier des sept enfants de Vital Lataste et Jeanne Grassiet.

Très tôt attiré par le sacerdoce, il sera envoyé en 1841 au Petit séminaire de Bordeaux, où il rencontrera le père Lacordaire. C’est là qu’il fit sa Première Communion et reçut la Confirmation.

En 1846, il passe au collège de Pons (Charente-Maritime). Une épreuve lui fait presque totalement abandonner sa vocation.

En 1851, il entre dans l’administration des Contribution directes ; cette même année, il rejoint les Conférences de Saint-Vincent-de-Paul à Bordeaux ; en 1853 il est nommé contrôleur surnuméraire à Privas. C’est durant cette même période qu’il découvre l’Adoration nocturne du Saint Sacrement.

Il rencontre alors Léonide Cécile de Saint-Germain, avec laquelle il fait quelques projets d’avenir ; mais le père d’Alcide préfère temporiser et fait envoyer son fils à Pau.

En 1855 meurt sa sœur (et marraine) Rosy, religieuse chez les Filles de la Sagesse, ainsi que Cécile. C’est vraiment l’épreuve du détachement.

Nommé contrôleur des contributions directes, il s’installe à Nérac, où il crée la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul ; il monte ainsi un « fourneau économique », sorte de soupe populaire ou de restaurant du cœur.

Il retrouve sa vocation, hésite entre plusieurs Ordres, et choisit définitivement les Dominicains.

En 1857, il entre au noviciat de Flavigny-sur-Ozerain (Côte d’Or).

En 1859, à Toulouse, il fait la profession simple, prenant le nom de Jean-Joseph, puis rejoint le couvent de Chalais (Isère). Finalement, il fait partie du groupe qui, avec le père Lacordaire, s’installe au couvent de Saint-Maximin en Provence. Non loin de là se trouve la Grotte de la Sainte-Baume, où vécut sainte Marie-Magdeleine les dernières années de sa vie. La vie et la conversion de cette Sainte ont été fondamentales dans l’œuvre du père Lataste.

En 1863, il est ordonné prêtre et assigné au couvent de Bordeaux. Sa santé s’est nettement améliorée après plusieurs cures aux eaux de Barèges.

En septembre 1864, il est chargé de prêcher dans la prison de Cadillac, où sont détenues quelque quatre cents femmes. C’est là qu’il est frappé par le repentir profond de ces pauvres femmes et leur désir de ressusciter dans le Christ ; il en conçoit alors le projet de fonder une famille religieuse : ce sera Béthanie, où des religieuses contemplatives accueilleront des femmes repenties et converties, dans une seule communauté, sans distinction d’origine.

Le projet rencontre des encouragements, beaucoup d’oppositions de la part du clergé et de l’ordre dominicain, mais la fondation se fait finalement en 1866, à Frasne-le-Château (Haute-Saône).

Ces événements (et d’autres à l’intérieur de l’ordre dominicain) ont fait resurgir des problèmes de santé : le père Lataste demande un peu de repos avant de partir prêcher le carême à Nîmes : refus du Supérieur.

En mai 1868, le père Lataste offre sa vie pour obtenir que s.Joseph soit proclamé patron de l’Église : il avait une telle confiance en saint Joseph, qu’il lui confia l’avenir de Béthanie. On sait que le pape Pie IX a proclamé saint Joseph patron de l’Église en 1870.

En 1869, le 15 septembre, le père Lataste devait être déchargé de toute influence sur Béthanie, tant on se méfiait de son initiative. Mais le père Lataste mourut le 10 mars 1869.

En 1870, la communauté s’installera à Montferrand-le-Château, plus proche de Besançon, et s’y trouve toujours.

Jean-Joseph Lataste a été béatifié en 2012, qualifié alors de apôtre des prisons.

Localement, le bienheureux Jean-Joseph Lataste est fêté le 5 septembre, jour où il vint au monde, car son dies natalis (10 mars) tomberait toujours pendant le carême.

 

 

Anne-Eugénie Milleret du Brou

1817-1898

 

Elle naît à Metz le 26 août 1817, dans une famille aisée mais non pratiquante. Elle reçoit une éducation chrétienne et fait sa première communion en 1829.

Elle passe son enfance entre l’hôtel particulier de ses parents à Metz et le château de Preisch, à proximité de la frontière luxembourgeoise.

Ses parents se séparent en 1830.

Sa mère meurt à Paris en 1832, victime de l'épidémie de choléra, et elle est recueillie par de riches amis à Chalons-sur-Marne. Elle se détache alors de la pratique religieuse.

De retour à Paris à la demande de son père, elle se convertit en 1836 suite à une prédication de carême en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle a 19 ans.

Elle rencontre l’abbé Théodore Combalot en 1837, et lui fait part de son désir d’entrer dans la vie religieuse. Elle est formée chez les Bénédictines du Saint-Sacrement à Paris puis à la Visitation de la Côte-Saint-André dans l’Isère.

À 21 ans, elle fonde la congrégation des Religieuses de l'Assomption en avril 1839. Elle prend le nom de Marie-Eugénie de Jésus.

Elle entre sous la direction spirituelle du Père d’Alzon à partir de 1841 alors qu’elle est supérieure.

Elle fait profession perpétuelle à Noël 1844, et sera déposée de sa charge en 1894, à l’âge de 77 ans.

Peu à peu complètement immobilisée par la paralysie, elle meurt le 10 mars 1898 à l’âge de 80 ans.

Elle sera béatifiée en 1975, et canonisée en 2007. 

 

Le miracle retenu pour sa canonisation est le suivant. En février 1995 naissait aux Philippines, une petite fille, Risa Bondoc, atteinte d’un syndrome de nystagmus suite à une malformation de l’hémisphère gauche du cerveau. Son avenir est sombre, elle ne marchera pas, ne parlera jamais, et sera aveugle. Ses parents lui font alors porter une relique de Marie-Eugénie de Milleret. Un an plus tard, le diagnostic est confirmé. Ses parents l’emmènent alors à la Maison générale des Religieuses de l’Assomption à Paris, elle est allongée sur la tombe de Marie-Eugénie à qui sa guérison a été demandée. Aujourd’hui, Risa Bondoc entend, voit, étudie à l'Assumption College de Manille. 

Marie-Eugénie est commémorée au Martyrologe le jour de sa mort ou dies natalis, le 10 mars.

 

 

Mateo Elías Nieves del Castillo

1882-1928

 

Fils d’humbles paysans et fervents catholiques, Mateo naquit dans la région centrale mexicaine de Guanajuato, dans la bourgade de San Pedro de la Laguna, où il fit ses études primaires. Il reçut pour la première fois l’Eucharistie à huit ans. A douze ans, il eut la tuberculose, qu’on ne savait pas soigner à cette époque-là, et fut à deux doigt de la mort, mais Dieu permit qu’il en guérît complètement.

Un lourd malheur s’abattit sur le garçon, dont le père fut bientôt assassiné : à treize ans, il laisse ses études pour aider la famille dans les travaux des champs. C’est à cette époque qu’il ressent des problèmes aux yeux et qu’il doit porter des lunettes.

Et voici qu’en 1900, c’est sa maman qui meurt, endettée. Il n’a que dix-huit ans et pour payer ces dettes il doit assumer de petits travaux comme de débardeur, commissionaire ou balayeur.

Il se décide quand même à suivre sa vocation sacerdotale en entrant au séminaire de l’ordre de saint Augustin (les pères Augustins), dans la province de Saint Nicolas de Tolentino dans l’état du Michoacan, de 1904 à 1911, puis continue sa formation au séminaire diocésain de Aguascalientes ; il est ordonné prêtre en 1916. Comme religieux il prend le nom de Elie de Notre Dame du Bon Secours ; Elie signifie en hébreux mon Dieu est Yahwé.

Son premier poste est la paroisse de La Cañada de Carache, une population proche de Guanajuato, entre Cortazar et Celaya, et ce jusqu’en 1921.

C’est alors que la persécution religieuse s’accentue au Mexique, ce qui conditionne l’activité pastorale du père Elie, jusqu’à ce que le gouvernement donne l’ordre à tous les prêtres de se rapprocher des grandes villes. Malgré tout, le père Elie, par amour de Dieu et de sa paroisse, ne peut se résoudre à abandonner cette dernière, car ces pauvres populations n’ont aucune voie de communication, aucune école ni installations sanitaires. 

En 1927, pour obéir aux ordres officiels, le maire devait fusiller les catholiques et les prêtres. Bravant le danger, le père Elie, en bon pasteur, administre les sacrements, célèbre la Messe en cachette dans les maisons des paroissiens ou bien là où il se croit plus à l’abri ; à l’occasion il se cache dans une cave voisine d’où il sort quand les troupes s’éloignent et va porter les secours spirituels aux habitants. Ainsi passent quatorze mois, pendant lesquels le père se déguise en simple campagnard avec de vieux habits usés, mais les soldats finissent par apercevoir sous ses guenilles son habit religieux. 

Il est arrêté et conduit à La Cañada ; là, inutilement, la population tente de le faire libérer. Mais la troupe le conduit à Cortazar de Guanajuato le 10 mars 1928. Avant d’arriver, le capitaine lui déclare que son heure est arrivée, à quoi le père répond sans hésitation : Mourir pour la religion est un sacrifice agréable à  Dieu.

En ce moment suprême, on lui permet de prier une dernière fois ; il remet sa montre au militaire en question et, pour accomplir jusqu’au bout sa mission sacerdotale, il bénit le peloton qui va le fusiller : respectueusement, les soldats s’agenouillent pour recevoir la bénédiction ; lui, il récite le Credo et ses derniers mots sont : Vive le Christ Roi.

Il a été béatifié le 12 octobre 1997. Son nom est inscrit au 10 mars dans le Martyrologe, mais on le fête localement hors de la période du Carême, le 10 octobre.

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