Benoît II, pape
683-685
Benedictus était romain de naissance, et attaché à l’Eglise dès l’enfance, appliqué à l’étude de l’Ecriture et du chant ecclésiastique, qu’il considérait comme l’apprentissage de ce que font les saints au paradis.
Élu au siège apostolique en 683, il succédait à saint Léon II comme quatre-vingt-unième pape, connu pour sa piété, son humilité, sa douceur, sa patience, son amour des pauvres.
Un “incident” marqua son élection, car à cette époque on devait attendre la confirmation de l’élection par l’empereur avant d’introniser le nouveau pape. Cette attente dura près d’un an dans le cas de Benoît II. C’est d’ailleurs ce dernier qui, d’entente avec l’empereur Constantin Pogonat, décida qu’il ne serait plus nécessaire d’attendre cette confirmation.
L’empereur était justement bien disposé envers le pape : il lui fit adopter ses deux fils, Iustinianus et Heraclius.
Benoît II s’employa à faire recevoir partout les décrets du concile de Constantinople contre le monothélisme. Entre autres, il demanda à l’épiscopat espagnol de s’exprimer plus clairement à ce sujet.
Le pape chercha à ramener le patriarche d’Antioche, Makarios, à la sainte union, car il avait été déposé un moment pour hérésie. Il se montra favorable à la cause de l’archevêque d’York, saint Wilfrid, pour le faire réintégrer sur son siège.
Le pontificat de Benoît II fut très bref, mais intense en œuvres diverses : réparation d’édifices, souci des pauvres, conversion des hérétiques.
Benoît II mourut le 8 mai 685, et eut pour successeur Jean V.