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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 23:00

 Jan Eugeniusz Bajewski

1915-1941

 

Né le 17 janvier 1915 à Vilnius (alors Pologne, actuelle Lituanie), Jan fut le fils unique de Jan et Aniela Wińkowska, un couple aisé. Le père était imprimeur. En réalité, il eut trois autres frères, tous trois morts-nés.

Il fut baptisé le 14 mars 1918.

Il fréquenta l’école primaire à partir de 1922, puis le collège royal Lelewel et le lycée classique Mickiewicz de Vilnius. Jan était très doué et apprit à parler couramment plusieurs langues. Il passa son baccalauréat en 1933.

Il hésita alors entre le séminaire diocésain et la vie religieuse, outre qu’il eut à affronter une certaine réticence de la part de sa famille. Mais les parents ne s’opposèrent pas radicalement à la vocation de leur fils.

Jan entra d’abord au séminaire de Vilnius, mais un an après rejoignit l’Ordre des Franciscains Conventuels, dans la province polonaise, en 1934 : en septembre il recevait l’habit religieux, et le nom d’Antonin.

Après le noviciat à Niepokalanów, il fit les premiers vœux en 1935, partit étudier la philosophie et la théologie au séminaire franciscain de Cracovie, fit la profession solennelle en 1938 et fut ordonné prêtre en 1939. Malheureusement, à cette date, son père était déjà mort, l’année précédente.

Sa première destination fut, justement, Niepokalanów, où le Gardien (supérieur), Maksymilian Kolbe (v. 14 août), le prit comme substitut, et deuxième vicaire du couvent. Il le nomma aussi rédacteur en chef du bulletin Le Chevalier de l’Immaculée (Miles Immaculatæ).

Les membres de la communauté se souvenaient de ce jeune prêtre réfléchi, pieux, serviable. Mais Jan-Antonin n’avait pas une excellente santé : au bout de quelques mois, il dut être admis en clinique, le Lasek (Les Bois), comme on l’appelait en raison de sa situation au milieu des bois. C’est là qu’il était encore au moment où éclata la Seconde guerre mondiale.

Quand les nazis vinrent enlever la quasi totalité des Religieux du Niepokalanów, ils laissèrent dans un premier temps ceux du Lasek, mais revinrent les prendre eux aussi en février 1941. C’est ainsi qu’Antonin se retrouva avec le père Kolbe, le père Bartosik et deux autres Religieux dans la prison Pawiak de Varsovie, où il se montra bon compagnon, patient, donnant aux autres sa ration de nourriture. Il continua à porter son habit religieux, ce qui lui causait encore plus de mauvais traitements de la part des gardiens nazis.

Dans la nuit du 4 au 5 avril 1941, lui et le père Bartosik furent transportés à Auschwitz, où il porta le numéro 12764. A son arrivée, il fut brutalement battu par les SS avec son propre rosaire, qu’il portait à la ceinture.

Bien vite, Jan-Antonin fut pris de typhus, et mis dans le secteur des malades. Malgré ses souffrances, il tâchait d’apporter du réconfort auprès des autres malades, particulièrement en les confessant. Il savait qu’il risquait sa vie, mais il répétait : Je suis cloué sur la croix avec le Christ

Epuisé par le travail pénible, Jan mourut dans le camp d’Auschwitz le 8 mai 1941.

Il avait vingt-six ans. Il avait dit au père Szweda, qui reçut sa dernière confession : Dis aux frères de Niepokalanów que je suis mort ici, fidèle au Christ et à Marie. Il s’éteignit en prononçant les noms de Jésus et Marie.

Son corps fut probablement brûlé sur place.

Jan-Antonin fut béatifié en 1999.

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