Jean-Martin Moyë
1730-1793
Jean-Martin Moyë naît à Cutting (diocèse de Metz) le 27 janvier 1730, sixième des treize enfants de Jean et Catherine Demange. La parenté compte plusieurs prêtres et membres de diverses Confréries.
Il apprend le latin grâce à son aîné, séminariste, et étudie au collège de Pont-à-Mousson, puis chez les Jésuites à Strasbourg.
Revenu à Metz, il est ordonné prêtre en 1754. Il reçoit le bénéfice de la chapelle Saint-André à Dieuze, et sera vicaire dans trois paroisses de Metz, actuellement disparues : Saint-Victor, Saint-Livier et Sainte-Croix. Son zèle le rend sensible à la misère matérielle et spirituelle des villages.
Il fonde une congrégation de religieuses pour l’éducation des enfants des campagnes ; c’est la naissance des Sœurs de la Providence : pauvreté, charité, simplicité, confiance totale en la Divine Providence. Il publie quelques pages sur le baptême des petits enfants et un Recueil de diverses pratiques de piété.
Sa pieuse mère décède en 1762.
Jean-Martin est accusé de rigorisme excessif, son œuvre naissante est critiquée ; il est nommé à Dieuze. En 1767, l’évêque va jusqu’à suspendre Jean-Martin de ses fonctions à Dieuze.
Après avoir été pendant un temps appelé à diriger le Petit Séminaire de Saint-Dié, il rejoint le séminaire des Missions Étrangères en 1769.
Le 30 décembre 1771, il quitte la France pour la Chine et y reste de longues années. Il y apprend le chinois, rédige divers opuscules, baptise et fait baptiser jusqu’à trente-mille nouveau-nés en danger de mort durant une épidémie. Là aussi il fonde une congrégation similaire à celle de France. Il sera un moment emprisonné pendant dix jours pour son activité apostolique : il en profitera pour convertir un des gardes, qui deviendra prêtre en 1782.
Épuisé et malade, il revient en France en 1784 et regagne la Lorraine ; la Révolution l’oblige à s’exiler à Trèves où s’étaient réfugiées les religieuses de la Divine Providence. Jean-Martin y assiste les soldats blessés ou malades, de l’armée contre-révolutionnaire.
Lui-même est à son tour atteint de la typhoïde et meurt le 4 mai 1793.
Pie XII le béatifie le 21 novembre 1954.
Aujourd’hui encore se poursuit son œuvre dans le monde et plusieurs congrégations sont issues du projet de Jean-Martin Moyë :
la Providence de Portieux (Vosges) ;
la Divine Providence de Saint-Jean de Bassel (Moselle) ;
la Divine Providence de Saint-Jean de Gap ;
la Providence de Champiom en Belgique ;
la Providence du Texas en Amérique ;
les Missionnaires de San Antonio, en Amérique.