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12 août 2015 3 12 /08 /août /2015 23:00

Jan Berchmans

1599-1621

 

Ce Saint flamand (on pourrait dire aujourd’hui : belge), naquit le 13 mars 1599 à Diest, aîné des cinq enfants de Jan et Elisabeth Van Den Hove, et fut baptisé le lendemain, dimanche 14 mars.

Le père était maître-corroyeur, marguillier de l’église, et fut deux fois échevin de Diest.

Jan fils grandit dans une foi et une innocence qui ne le quittèrent jamais. Pendant longtemps il ne sut pas même sa date de naissance.

Quand il rentrait à la maison et que la porte ne s’ouvrait pas, il allait prier le chapelet à l’église.

Il fréquenta l’école dès sept ans, en s’imposant déjà un régime sévère, se levant assez tôt pour servir deux ou trois Messes avant l’école. En 1608, il étudia à Diest. Malgré la pauvreté de ses parents, il put rejoindre en 1613 un chanoine de Malines pour continuer d’étudier et se préparer au sacerdoce. En 1615, il entra en rhétorique chez les Jésuites de Malines, où il se mit au grec avec une ardeur telle, qu’il fut vite le premier de la classe.

En 1616, il entra au noviciat des Jésuites de Malines. Ce fut désormais une ascension continuelle, sans faille, où l’on vit Jan se perfectionner sans cesse dans une obéissance aussi parfaite qu’édifiante et étonnante.

Fatigué ou malade, il se levait toujours à quatre heures, comme tout le monde, sauf si la veille on lui en avait donné un avis contraire ; si on le voyait trop exténué le matin et qu’on le renvoyât au lit, il repartait se coucher tranquillement.

Si on lui recommandait de bien mâcher, il mangeait lentement par obéissance.

Il faisait jusqu’à sept visites par jour au Saint-Sacrement, il priait l’office marial chaque jour.

Quand les Supérieurs en donnèrent l’ordre, il se mit au français, qu’il parla parfaitement dès 1618. 

Cette même année 1618, le père de Jan reçut le sacerdoce : devenu veuf, il s’était préparé docilement dans la prière et l’étude. Jan fit sa profession en septembre.

Il devait partir à Anvers pour la philosophie, mais deux nouvelles lui arrivèrent coup sur coup : l’une, que son père venait de mourir brusquement, l’autre, qu’il devait partir pour faire ses études à Rome.

Concernant la mort de son père, il répondit seulement : Maintenant, je pourrai dire «Pater noster qui es in cælis».

Arrivé à Rome le 31 décembre, il entrait au Collège romain le 2 janvier 1619. Il continua d’être exemplaire dans l’obéissance, dans la pauvreté, dans la piété, mais tout en même temps dans l’amabilité et la douceur envers les Confrères.

Selon les dispositions, il parlait toujours en latin ; il bannissait le superflu dans sa cellule ; il mettait au pied du lit son crucifix, pour aller le baiser d’un bond le matin et mieux se réveiller. Il priait parfois trois chapelets pour l’âme d’un défunt, avant de s’endormir. Son obéissance lui attirait toutes les corvées, qu’il exécutait toujours de bonne grâce.

Il se mit à l’italien dès son arrivée à Rome, et désirait passer une année au collège anglais et une autre au germanique, pour élargir son esprit.

Son filial amour pour Marie lui fit écrire un premier ouvrage pour défendre et louer l’immaculée conception de Marie. 

Le 31 juillet 1621, Jan reçut, selon l’usage, un billet portant le nom d’un patron pour le mois suivant : c’était saint Zéphyrin, pape et martyr (fêté à l’époque le 26 août, v. 20 décembre), auquel on avait adjoint ce texte : Veillez et priez, vous ne savez pas quand ce sera le moment (cf. Mt 25:13 et 26:41). Jan vit là comme un avertissement céleste. Le 5 août, il eut un peu de dysenterie ; le 6, il y avait soutenance de thèses au collège grec. On délégua Jan, qui dut parler une heure ; le soir, il avait la fièvre et on l’envoya à l’infirmerie. Pour la Saint-Laurent (v. 10 août), il voulait bien communier, mais se contenta d’une communion de désir pour faire comme tout le monde, car on ne portait la communion aux malades que le dimanche.

Son compatriote et confrère, Cornelius a Lapide, vint lui rendre visite. Ce père Cornelius est l’auteur d’un très important recueil de toutes les explications des Pères sur chacun des versets de l’Evangile. Il demanda à Jan s’il avait quelque inquiétude, et le Malade répondit : Absolument rien !

Il reçut le viatique le 11 août, puis le Sacrement des malades. Tous pleuraient, lui souriait. Il confia alors au Supérieur que sa grande consolation était de n’avoir jamais commis un péché délibéré, jamais enfreint une règle, un ordre d’un supérieur.

Il pria qu’on lui lût le récit de la mort de saint Luigi Gonzaga (v. 21 juin). Il saisit son crucifix, son chapelet et le livre de la Règle et déclara : Ces trois choses sont ce que j’ai de plus cher.

Il s’éteignit sereinement le vendredi 13 août 1621 à 8 heures 7 précisément. Il avait vingt-deux ans. On se rendit compte alors qu’on n’avait jamais vu la couleur de ses yeux, tant il les tenait habituellement baissés, par modestie.

Jan Berchmans fut béatifié en 1865, canonisé en 1888.

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9 août 2015 7 09 /08 /août /2015 23:00

João de Menezes da Silva

1420-1482

 

João naquit en 1420 à Campo Maior (Portugal), benjamin des onze enfants de Rui Gomes da Silva et Isabel de Menezes. Rui était le Premier magistrat de la ville.

Une de ses sœurs était sainte Beatriz da Silva (v. 9 août).

Après avoir servi à la cour de Pedro de Menezes, son grand-père maternel, à Ceuta, João contracta un mariage, encore très jeune.

On ne sait pour quel motif, probablement à la suite d’un veuvage, il entra en 1442 dans l’Ordre hiéronymite à Guadalupe (Espagne), où il resta pendant dix ans. Son grand désir était la conversion des Maures : il vint à Grenade dans le désir ou de les convertir ou de mourir martyr, mais il n’y subit «que» la flagellation ; il tenta de partir pour l’Afrique, mais une tempête le rapatria.

En 1452, il changea de cap : il entra dans l’Ordre franciscain à Ubeda, comme frère convers. C’est peut-être durant cette période qu’il prit le nom de Amadeo (Amadeus, Amadeu).

L’Ordre l’envoya alors en Italie : en 1453 il était à Assise, puis il fut à Pérouse, à Brescia, à Milan. 

En 1457, il tenta la vie érémitique, mais d’autres confrères voulurent se joindre à lui. Le frère convers Amadeo fut tellement fidèle à la règle franciscaine, que les supérieurs le convainquirent de recevoir les ordres et il fut ordonné prêtre en 1459.

Malgré certaines oppositions qui lui vinrent de l’Ordre lui-même, Amadeo fonda plusieurs couvents dans l’esprit de l’Observance, notamment celui de Notre-Dame de la Paix à Milan. 

Des miracles contrarièrent son désir d’effacement… Le Ministre (supérieur) Général de l’Ordre, un certain Francesco della Rovere, le prit sous sa protection, puis en fit son confesseur en devenant le pape Sixte IV.

Amadeo ouvrit à Rome le couvent de Saint-Pierre in Montorio, et quelques autres. 

En 1482, Amadeo visita ses couvents. C’est à Milan qu’il mourut, le 10 août 1482 (sainte Beatriz devait mourir le 9 août 1492).

Le courant «fondé» par Amadeo donna lieu à l’apparition d’une véritable branche nouvelle dans l’Ordre franciscain, celle des Amadéites, qui eurent jusqu’à vingt-huit maisons en Italie ; il y eut le couvent de San Genesto près de Cartagena (Espagne) ; ils furent cependant réunis au siècle suivant à la branche de l’Observance.

Amadeo laissa un traité, De Revelationibus et Prophetiis, et peut-être des Homélies sur la Bienheureuse Vierge Marie, qu’on a cependant estimées apocryphes. Il écrivit aussi un Apocalypsis nova, dialogue avec l’Archange Gabriel sur diverses théories théologiques, qui est souvent un commentaire du livre de l’Apocalypse. 

On ne connaît pas de date d’une quelconque reconnaissance de culte, mais les miracles obtenus par l’intercession d’Amadeo l’ont fait reconnaître comme Bienheureux. Il n’est pas mentionné dans l’actuel Martyrologe.

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1 août 2015 6 01 /08 /août /2015 23:00
 

Juana de Aza

1135-1205

 

Née en 1135 au château d’Aza en Vieille Castille (Espagne), Juana était la fille de Don García Garcès et Doña Sánchez Pérez. 

Vers 1160, elle épousa Felix Núñez de Guzmán. Installés à Caleruega, les époux eurent trois enfants : Antonio, Manés et Domingo. Ce dernier est connu comme le fondateur des l’Ordre des Prêcheurs ou Dominicains (v. 6 août) ; Manés suivit son frère (v. 30 juillet).

A ses enfants comme à tous ses domestiques, elle transmit sa foi, sa tendresse maternelle, son amour du prochain, sa douceur.

Pendant que Felix participait à une guerre, Juana vida tous les tonneaux de sa cave pour donner du vin aux pauvres ; au retour de Felix, elle pria Dieu de remplir ces tonneaux, de sorte que Felix ne s’aperçut de rien.

Elle mourut vers 1205 et le Martyrologe la commémore le 2 août, son culte ayant été approuvé en 1828.

Son époux Felix est considéré comme vénérable. On ne sait pas de quelle guerre il s’agissait plus haut, mais on sait que Felix n’aimait pas les armes, cherchait la paix et administrait ses biens avec grande sagesse, plein de bonté pour les siens.

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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 22:20

Julienne du Mont Cornillon

1192-1258

 

Julienne naquit  en 1192 à Retinne (Liège, ), d’Henri et Frescinde, riches agriculteurs qui moururent quand elle eut cinq ans.

Avec sa sœur Agnès, son aînée d’un an, elles furent placées chez les Religieuses augustiniennes du Mont-Cornillon qui, en-dehors de l’office au chœur, s’occupaient de lépreux et d’autres malades.

Les deux petites filles furent confiées à une certaine sœur Sapience, qui les aida dans leur chemin spirituel, et devint plus tard la supérieure du couvent.

On n’entend plus parler d’Agnès. Julienne, de son côté, fit de grands progrès dans la sainteté : elle sut bientôt le psautier par-cœur, aimait la solitude, l’austérité, parfois exagérée, qui lui valut quelques douces remontrances et quelques conseils de prudence.

En 1207, elle reçut l’habit de la congrégation.

Un de ses travaux fut l’étude assidue du latin pour lire dans le texte les Pères de l’Eglise ; elle lisait ainsi saint Augustin, saint Bernard ; nos bacheliers pourront légitimement être jaloux de cette jeune novice !

En 1208 (elle avait seize ans), elle reçut une première vision où elle aperçut le globe de la lune partiellement obscurci par une tache noire. Ses consœurs lui suggérèrent de ne pas s’en occuper ; mais le bruit s’en répandit et les gens de Liège commencèrent à parler de Julienne. La jeune novice, qui n’appréciait pas beaucoup ce remue-ménage, implora dans la prière d’être instruite sur la signification de cette vision et il lui fut enfin révélé en 1210 qu’il manquait une fête au calendrier :

L’Eglise militante est figurée par le globe de la lune ; la tache qui en voile une partie signifie qu’il manque une fête dont Dieu veut l’institution ; c’est la fête du très auguste et très saint sacrement de l’autel. Le Jeudi saint, à la vérité, est désigné à cet effet, mais les diverses autres cérémonies de ce jour en empêchent la solennité ; il faut en établir une autre qui sera chômée et observée dans toute la chrétienté. Et cela pour trois raisons : 

  1. pour que la foi aux mystères de la religion qui diminue et diminuera encore si l’ont n’y porte remède soit raffermie et confirmée en son entier.
  2. pour que les hommes qui aiment et cherchent la vérité en soient pleinement instruits, et puisent dans cett source de vie des forces pour avancer dans le chemin de la vertu.
  3. pour que les irrévérences et impiétés journalières qui se commettent contre la majesté de ce sacrement soient réparées et expiées par une adoration profonde et sincère.

C’est ainsi que Julienne fut chargée de demander à l’Eglise l’institution de la fête de l’Eucharistie. Cette mission la combla d’une sainte joie et augmenta encore sa dévotion eucharistique. C’est à cette époque qu’elle rencontra Eve de Liège (v. 14 mars).

En 1222, Julienne succéda comme supérieure à la sœur Sapience. Il y avait déjà douze années  que le Ciel lui avait confié cette mission, mais ne s’en sentant pas digne, elle remettait. Elle pria le Christ de la décharger, mais ce fut peine perdue : il fallait agir ! Julienne parla à Eve, ainsi qu’à une autre religieuse de Huy, Isabelle ; avec celle-ci, Julienne rencontra des personnalités ecclésiastiques, dont l’archidiacre de Liège, Jacques Pantaléon, futur pape Urbain IV ; Julienne fit des pélerinages à Cologne, Tongres, Maastricht.

Ce n’est qu’en 1246 que la Fête-Dieu serat instituée dans le diocèse de Liège, et en 1264 pour l’Eglise universelle, lorsque providentiellement Jacques Pantaléon devint pape. Mais dans l’intervalle, il y eut de vives oppositions, y compris dans le clergé, à l’institution de cette nouvelle fête : il y a souvent de ces «retards» à accomplir la volonté de Dieu, surtout dans le clergé, jaloux des révélations que reçoivent des femmes. 

Dans le cas de Julienne, ce fut d’abord l’aumônier de la congrégation, qui monta tout le monde contre elle, l’obligeant à sortir de son monastère avec quelques compagnes et à se réfugier ailleurs ; l’aumônier en eut pour ses frais, car ce mouvement ne fit qu’augmenter la réputation de Julienne. Quand l’évêque institua la fête en 1246, un vent de rébellion secoua à nouveau le diocèse, et Julienne se retira à Robermont puis à Namur, puis encore à Salsines, et encore à Fosses.

Julienne tomba malade au début de 1258 ; son état empira durant le carême ; le jour de Pâques (24 mars cette année-là), elle reçut le Viatique et, le soir, l’Onction des Malades ; le mercredi après l’octave de Pâques, nouvelle aggravation, mais Julienne assura qu’elle n’allait pas encore mourir ; le jeudi, elle se fit réciter l’office près d’elle ; le vendredi 5 elle reçut encore une fois l’Eucharistie et s’endormit dans le Seigneur : c’était le 5 avril 1258.

Le miracle qui décida le pape à instituer la fête pour l’Eglise universelle, fut le miracle de Bolsena (près Orvieto, Ombrie, Italie C) en 1263, où un prêtre qui doutait de la transsubstantiation, vit l’Hostie consacrée suinter du Sang qui imbibait le corporal. Ce corporal est toujours visible dans la cathédrale d’Orvieto, où il est exposé en permanence. 

Julienne n’a été officiellement ni canonisée ni béatifiée : la dévotion populaire s’en est chargée ! Le Martyrologe la mentionne au 5 avril comme Bienheureuse.

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27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 23:07

Josep Camí y Camí

1907-1936

 

Né le 5 septembre 1907 à Aitona (Lleida, Espagne), il fut ordonné prêtre dans ce diocèse.

Il demanda à entrer chez les moines Trappistes de Viaceli et sa demande fut acceptée.

Bloqué par les événements, il fut convoqué au Comité du Peuple et, la nuit du 27 juillet 1936, avec le vicaire d’Aytona fut attaché à l’arrière d’une voiture, qui partit à toute vitesse sur plusieurs kilomètres.

Parvenus à un croisement, les deux prêtres eurent la force de se relever, ils s’embrassèrent et pardonnèrent à leurs bourreaux.

On les fusilla et on fit passer la voiture plusieurs fois sur leurs corps.

C’est un témoin oculaire qui put raconter les faits à la sœur de Josep.

Josep fut martyrisé à Aitona le 28 juillet 1936 et béatifié en 2015.

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25 juillet 2015 6 25 /07 /juillet /2015 23:00

John Ingram

1565-1594

 

John naquit en 1565 à Stoke Edith (Herefordshire, Angleterre).

Il était vraisemblablement le fils d’Anthony Ingram de Wolford et Dorothy Hungerford.

Après ses études en Worcestershire, il partit au Collège anglais de Reims, puis au collège des Jésuites à Pont-à-Mousson, enfin au Collège anglais de Rome, où il fut ordonné prêtre en 1589.

En 1592 il vint en Ecosse.

En 1593, il fut arrêté sur le Tyne et mis en prison : de Berwick on le passa à Durgam, puis York, pour finir à la Tower de Londres. On lui fit subir des tortures horribles, qu’il supporta avec grande constance.

Il eut la force de composer vingt épigrammes en latin, qu’on a conservées.

Puis on le renvoya à York, Newcastle, Durgam. Dans cette dernière localité, il fut jugé en compagnie de deux autres prêtres, John Boste et George Swalwell, ce dernier étant un ministre anglican converti. Déclaré coupable d’avoir séjourné comme prêtre en Angleterre, et taxé de haute trahison pour avoir été ordonné prêtre, il fut condamné à mort.

On dit qu’une personne écossaise aurait offert au gouvernement anglais mille couronnes en échange de sa vie.

John Ingram mourut en martyr à Newcastle-on-Tyne (Tyne and Wear), le 26 juillet 1594.

Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.

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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 23:00

Jean Soreth

1394-1471

 

Jean Soreth naquit à Caen en 1394. On ne nous dira rien de plus sur cette famille normande.

Il entrera, toujours à Caen, dans l’Ordre du Carmel et sera ordonné prêtre vers 1417.

A Paris il prit ses grades en théologie et fut docteur en 1438.

Responsable des études de l’Ordre, il fut nommé provincial de France en 1440, puis prieur général en 1451. Il sera réélu trois fois.

Son activité principale sera d’encourager la stricte observance de la règle. Une demande avait été présentée au pape en 1432 pour obtenir un allègement de cette règle qui semblait à certains trop rigide. On voulait moins de silence, moins d’oraison, moins d’austérités ; il y eut même un schisme en Allemagne.

La méthode de Jean Soreth n’était pas autoritaire : là où il passait, il appuyait sa réforme sur les moines attachés à la règle primitive, en tâchant d’y amener les autres, sans les obliger. Il obtint généralement le respect fondamental de la règle et des constitutions. Si certains quittèrent l’Ordre, Jean put remettre en honneur la vie conventuelle et l’office divin, le silence, le travail, l’esprit de pauvreté et le renoncement à toute propriété. 

Il s’intéressa à l’admission dans l’Ordre des Béguines qui lui en faisaient la demande ; c’est dans ce sens que fut fondé à Vannes un couvent de Carmélites, par la bienheureuse Françoise d’Amboise (v. 4 novembre), qui émit les vœux dans les mains de Jean Soreth. Il reçut ainsi dans l’Ordre plusieurs groupes de «religieuses» de Ten Elsen de Gueldre, de Nieukirk, mais aussi de Florence. Il fonda plusieurs Carmels : Dinant, Liège, Harlem, Huy, Namur, Vilvorde.

Durant ses nombreux voyages, jusqu’en Angleterre et en Sicile, Jean se souciait si peu de se protéger du soleil que son teint très basané l’avait fait surnommer le Nègre, ou même le Diable, ce qui pourrait faire supposer qu’il n’était pas toujours bien accueilli… 

Durant sa présence à Liège, les troupes de Charles le Téméraire incendièrent la ville ; le Saint Sacrement fut jeté à terre. Bravant le danger, Jean se précipita pour ramasser les Hosties et les reporter dans l’église du couvent.

La réforme de Jean Soreth, qui resta éphémère, annonçait celle de Thérèse d’Ávila au siècle suivant. 

Le pape en aurait fait un évêque et un cardinal, mais Jean refusa humblement.

Jean Soreth présida en 1469 le chapitre général à Aurillac. De là il gagna Nantes pour y amener la réforme. Curieusement, lors de ce séjour, le prieur du couvent décéda subitement pendant un déjeuner, après lequel Jean tomba lui-même brusquement malade. On a avancé que c’était là l’effet d’un empoisonnement, dû à quelque moine récalcitrant. Mais les preuves manquent, évidemment.

Jean rentra à Angers. Il agonisa en pardonnant à son «empoisonneur» et expira en invoquant les noms de Jésus et Marie, le 25 juillet 1471.

Le culte qu’on lui rendait fut approuvé en 1865.

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18 juillet 2015 6 18 /07 /juillet /2015 23:00

John Plessington

1637-1679

 

Né vers 1637 à Dimples Hall (Garstang, Lancashire, Angleterre), John était d’une famille catholique. Ses parents étaient Robert Plessington et Alice Rawstone.

Il alla se former chez les Jésuites à Scarisbrick Hall, puis à Valladolid (Espagne) et Saint-Omer (France) et fut ordonné prêtre à Ségovie en 1662.

Reparti en Angleterre sitôt après son ordination, il exerça son apostolat dans le secteur de Holywell et du Cheshire et fut précepteur à Puddington Old Hall (Chester). Il adopta des pseudonymes : John Plesington, ou William Scarisbrick, ou William Pleasington.

Arrêté au moment du «complot» de Titus Oates, il fut condamné à mort, après deux mois de prison ; parvenu au lieu de l’exécution, il dit à la foule : Puisqu’un prêtre régulièrement ordonné dans la ligne du Siège de Rome, doit mourir comme traître selon la Loi de la nation, je pense que tous les ministres du culte actuels devraient mourir, puisque les premiers évêques protestants avaient reçu leur ordination sur mandat de l’Eglise Romaine… 

Il fut pendu, éviscéré et écartelé, le 19 juillet 1679 à Barrowshill (Boughton, Chester, Cheshire).

Béatifié en 1929, il fut canonisé en 1970.

Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

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14 juillet 2015 2 14 /07 /juillet /2015 23:04

Juan de Zafra

† 1570

 

Juan de Zafra était natif de Jerez de Badajoz (Espagne).

C’est un des Quarante Martyrs du Brésil. 

Se reporter à la notice Inácio de Azevedo

Le martyre eut lieu le 15 juillet 1570 et la béatification en 1854.

 

 

 

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14 juillet 2015 2 14 /07 /juillet /2015 23:03

Juan de San Martín

† 1570

 

Juan de San Martín était natif de Yuncos (Tolède, Espagne).

C’est un des Quarante Martyrs du Brésil. 

Se reporter à la notice Inácio de Azevedo

Le martyre eut lieu le 15 juillet 1570 et la béatification en 1854.

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