Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 23:00

John Forest

1471-1538

 

John vit le jour en 1471 dans les environs d’Oxford et entra en 1491 dans l’Ordre des Frères Mineurs franciscains de l’Observance, à Greenwich, un monastère accolé au Palais Royal, et devint par là le confesseur de la reine Catarina d’Aragon.

En 1500, il se retrouva à Oxford pour d’autres études de théologie. On ne sait s’il poursuivit ces études jusqu’au doctorat. En 1525, il était très probablement provincial pour son Ordre, d’après les mesures qu’il prit contre certains religieux récalcitrants.

Dès 1531, les Franciscains furent l’objet de la haine du roi, à cause de leur prise de position contre son divorce et son inclinaison vers le Protestantisme.

En novembre 1532, John exposa clairement à l’ambon les projets du roi de supprimer l’Ordre en Angleterre et de répudier Catarina pour épouser Anne.

Au début de 1533, il y eut une tentative de «réconciliation» entre lui et le roi, mais le père John fut arrêté en 1533, enfermé à Newgate et condamné à mort, l’exécution de la sentence restant encore suspendue.

En 1534, l’Ordre franciscain de l’Observance fut effectivement supprimé, et les Religieux dispersés dans d’autres couvents. John fut même relâché ; en 1538 il fut confiné dans une autre communauté franciscaine à Smithfieldx (Londres), puis dans le nord du pays.

Mais il fut à nouveau mis en prison à Newgate, pour son refus de reconnaître la suprématie du roi sur l’Eglise, avec d’autres Frères. On lui permit toutefois de célébrer la Messe et d’entendre des confessions. Il put ainsi rester en communication avec la reine ; mais il commit aussi l’imprudence de publier un petit traité sur l’autorité suprême du pape. Le père Forest fut dénoncé au roi, encore une fois.

Le 8 avril 1538, on le somma encore d’abjurer, ce qu’il refusa de faire. On décida alors de procéder à l’exécution de la sentence de 1533.

On voulut même obtenir de Cromwell l’exécution immédiate du Religieux. Un évêque fut désigné pour exhorter la victime (et la foule) à «abjurer» à l’endroit de la potence, mais John refusa ; il fut martyrisé à Smithfield (Londres), le 22 mai 1538. D’abord torturé pendant deux heures, il fut jeté aux flammes, ainsi que le gibet auquel il était pendu.

On raconte (?) qu’on avait apporté sur le bûcher une très ancienne statue provenant de l’église de Llanderfel (Pays de Galles) et qu’ainsi s’était réalisée une prophétie, selon laquelle cette statue aurait «mis le feu à une forêt». Ainsi mourut le père Forest, en martyr.

Le culte qu’on lui rendait fut confirmé en 1886, avec valeur de béatification.

Partager cet article
Repost0
18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 23:01

Juan Lorenzo de Cetina

1340-1397

 

Juan Lorenzo naquit en 1340 à Cetina (Calatayud, Saragosse, Espagne), de Juan Lorenzo, qui lui donna son nom, et grandit comme page à la cour du seigneur local.

Insatisfait de cette vie de luxe, il se retira dans un ermitage proche de Cartagena et y mena une vie de prière, de jeûne et de pénitence.

Il demanda à être admis au couvent franciscain de Monzón, où il fut ordonné prêtre.

Envoyé à Barcelone pour y compléter sa formation, il cherchait à y convertir les Juifs et les Musulmans. Il obtint des conversions, mais des ennemis de l’Evangile commencèrent à le persécuter.

Envoyé au couvent de Chelva (Valencia), qui avait été fondé récemment (1388), il préféra là aussi une vie plus austère, dans une grotte de l’endroit, tout en revenant dans le couvent pour participer aux activités de la communauté.

C’est alors qu’il apprit comment quatre Confrères franciscains avaient été martyrisés à Jérusalem en novembre 1391 (v. 14 novembre) et le désir de partager leur sort lui fit aller en demander la permission au pape à Rome. Ce dernier lui suggéra d’aller prêcher aux Musulmans n’importe où, mais pas à Jérusalem. Juan pensait à Grenade, mais son Supérieur l’envoya à Cordoue, où sa prière et sa sainteté obtinrent divers miracles. Dans toute l’Espagne, on parla de frère Juan.

Juan se prépara à sa mission dans la prière et la sainteté de vie, et le chapitre de 1396 lui accorda finalement la permission d’aller précisément à Grenade. Il partit avec son jeune confrère, Pedro de Dueñas.

A Grenade, où ils arrivèrent le 28 janvier 1397 et commencèrent de parler du Christ, ils furent arrêtés par le cadi, qui chercha à les dissuader de parler publiquement, leur permettant de pratiquer leur foi privément, comme les autres Chrétiens. Mais les deux Franciscains continuèrent de prêcher la Vérité et furent finalement mis en prison. On les envoya travailler aux champs. 

De retour dans la ville, le roi les convoqua, les fit torturer et, ne pouvant les faire renier le Christ, fit décapiter Juan, espérant que Pedro, lui, apostasierait. Devant la constance de ce dernier, le roi le fit aussi exécuter. Une version autorisée du récit affirme que le roi lui-même les décapita.

Les restes des deux Martyrs furent récupérés par des Chrétiens et remis à des marchands catalans. Ils se trouvent principalement dans la cathédrale de Vich, tandis que d’autres reliques sont à Séville et à Cordoue.

Leur martyre eut lieu le 19 mai 1397 et leur culte fut approuvé en 1731.

Partager cet article
Repost0
15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 23:00

Jan Velflín de Pomuk

1345-1393

 

Jan Velflín de Pomuk était né vers 1345 dans la petite localité de Pomuk en Bohême (auj. Nepomuk, République tchèque). On l’appelle en français : Jean Népomucène.

Sa mère l’aurait obtenu après beaucoup de prières à la Sainte Vierge. Sauvé ensuite d’une maladie mortelle par la protection de Marie, il fut consacré à Dieu par ses parents dans le proche monastère cistercien.

Il étudia d’abord à Prague, puis fut reçu docteur en théologie et en droit canonique à l’université de Padoue (années 1383-1387).

Il se prépara à l’ordination sacerdotale par une retraite d’un mois et, sitôt ordonné, fut chargé de la prédication dans la paroisse Notre-Dame de Tein : on courait à ses sermons, beaucoup se convertirent.

On lui conféra un canonicat au chapitre de Prague et, en 1393, il fut nommé vicaire général de l’archevêque Jan de Jenštejn.

Sur ces entrefaites, le roi Wenceslas (non pas le Saint, v. 28 septembre), invita Jan à prêcher à la cour. C’était un bien grand honneur pour l’humble prêtre, mais Jan n’accepta que pour pouvoir parler à tout ce monde et en obtenir la conversion, outre qu’il pouvait disposer de plus de ressources pour secourir les pauvres. La reine, beaucoup plus vertueuse que son mari, se réjouit beaucoup de la présence de Jan, qui devint son confesseur.

Il semble que le différent principal qui surgit entre le roi et Jan, fut la nomination contestée du nouvel abbé de Kladruby.

Mais à cela s’ajoute que le roi aurait exigé de Jan de lui révéler les confessions de la reine et que le net refus de Jan aurait été la cause de son prochain martyre. Toutefois ce genre de détails semble avoir été ajouté tardivement.

On rapporte aussi qu’après une erreur du cuisinier, le roi aurait ordonné de faire rôtir ce dernier à petit feu ; Jan aurait dûment protesté, et aurait été jeté en prison, sans nourriture ; puis le roi l’aurait fait libérer et l’aurait reçu à sa table, renouvelant encore ses instances au sujet des confessions de la reine.

Le refus constant de Jan aurait irrité le roi ; remis en prison, libéré sur les instances de la reine, il put prêcher encore quelque temps, annonçant les maux qui allaient fondre sur le royaume.

La réalité est que, rentrant à Prague un soir, Jan fut introduit manu militari devant le roi, qui réitéra sa demande et finalement, sur la négation constante de Jan, le fit jeter dans la Moldau pieds et poings liés, assez tard pour que personne ne vît cette horrible mort. Le digne prêtre fut précipité du pont qui relie la grande et la petite Prague.

C’était la veille de l’Ascension, 16 mai 1393.

Contrairement à la volonté du roi, l’épisode fut extrêmement connu, car de mystérieuses clartés accompagnèrent le saint corps, qui fut ramené sur terre et enterré dignement dans la cathédrale.

Le roi chercha à oublier ce crime, sans y parvenir, perdit bientôt son trône et fut frappé d’apoplexie.

De nombreux miracles eurent lieu sur le tombeau de Jan, qui devint le Protecteur céleste de la Maison d’Autriche et des empereurs d’Allemagne.

Jan de Pomuk fut béatifié en 1721, canonisé en 1729, mais commémoré au 20 mars dans le Martyrologe..

Il est le protecteur des prêtres, gardiens du secret de la confession ; on l’invoque aussi contre les inondations et les noyades.

Partager cet article
Repost0
13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 23:00

Julian de Norwich

1342-1416

 

Les dates de Julian, 1342-1416, sont approximatives. 

Toute sa vie se déroula à Norwich (Norfolk, Angleterre).

Recluse dès l’âge de treize ans, elle avait seulement une servante, et laissait entrer quelques visites.

Julian de Norwich est une âme mystique dont on connaît seulement une série de visions qu’elle dicta en 1373.

Elle contempla les souffrances du Christ et la bonté de Dieu : Je vis Notre-Seigneur Jésus languir sur sa Croix pendant longtemps, car sa divinité donna à son humanité la force de souffrir plus que tous les hommes ne le pourraient… Et ce fut pour les péchés de chaque homme qu’il souffrit ; et il vit les douleurs et les chagrins de chacun ; et, par bonté comme par amour, il les partagea.

Prudente, l’Eglise ne s’est pas prononcée sur ces visions, et n’a pas béatifié Julian.

La date elle-même du 14 mai est conjecturale.

Partager cet article
Repost0
11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 23:00

Joana de Portugal

1452-1490

 

Joana naquit le 6 février 1452 à Lisbonne (Portugal) du roi Alfonso V et d’Isabel de Coimbra.

Son frère étant mort prématurément, elle devenait l’héritière du trône, malgré son sexe féminin, et reçut le titre de Princesse de Portugal, qu’on ne lui retira jamais, même quand naquit son jeune frère, le futur roi João II de Portugal, qui fut alors l’héritier royal.

Quand Alfonso V partit en 1471 dans une expédition militaire à Tanger, c’est elle qui exerça la régence du royaume portugais.

Elle refusa toutes les propositions de mariage qu’on lui fit, parmi lesquelles celle du roi de France Charles VII (qui avait dix-huit ans de moins qu’elle), ou celle du roi d’Angleterre Richard III, veuf et de huit mois plus jeune qu’elle : elle sut par inspiration céleste que ce dernier mourrait bientôt à la guerre ; son père finit par céder, à condition que le frère de Joana fût d’accord lui aussi, mais celui-ci refusa.

Joana désirait intimement embrasser la vie conventuelle ; déjà à la cour, elle vivait dans la pensée continuelle des souffrances du Christ, dissimulant sous ses vêtements de cour les instruments de ses austérités, et passant de longues heures en prière pendant la nuit ; seules quelques dames de sa suite connaissaient ses habitudes.

Malgré l’attitude de son frère, elle commença à se détacher de la vie de la cour, distribuant ses propres biens, et allant habiter chez les Bernardines d’Ordivellas.

En 1475, elle finit par entrer au couvent des Dominicaines de Aveiro ; la famille s’opposait toujours à ce qu’elle fît les vœux et qu’elle renonçât à ses propriétés, mais Joana vécut comme une simple Religieuse, assumant les plus humbles tâches, dans une continuelle pénitence pour la conversion des pécheurs, priant et consacrant ses ressources pour le rachat des captifs d’Afrique. Par ailleurs, elle soutint son frère João tant qu’il fut sur le trône.

Ses derniers jours furent affligés par une fièvre très pénible qu’elle supporta avec une invincible patience. Il se peut qu’elle eût été empoisonnée lors d’un déplacement à la cour, par une femme d’Aveiro à laquelle Joana avait reproché sa vie scandaleuse.

Elle s’éteignit le 12 mai 1490 et fut béatifiée en 1693.

La ville d’Aveiro l’a proclamée sa patronne céleste.

Joana n’est pas restée dans les lignes du Martyrologe.

Partager cet article
Repost0
10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 23:00

John Rochester

1498 -1537

 

John était né vers 1498 à Terling (Essex, Angleterre), troisième fils de John et Grisold Writtle ; son frère, Robert, fut contrôleur des comptes.

C’était un moine chartreux du couvent de Londres.

S’étant prononcé contre la suprématie du Roi sur l’Eglise, il fut arrêté et enfermé dans la chartreuse de St. Michael in Hull (Yorkshire). De là, il fut conduit à York, condamné à mort, et supplicié, avec son saint Confrère, James Walworth.

On les pendit avec des chaînes aux remparts de la ville jusqu’à ce que leurs corps tombèrent en morceaux.

C’était le 11 mai 1537.

Leur culte a été reconnu en 1886, ce qui équivaut à la béatification.

Partager cet article
Repost0
10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 23:00

James Walworth

? -1537

 

On ne sait quand ni où James était  né.

Son nom de famille pourrait aussi être Wannert ou même Walwerke. Un Jacobus Walwerke signa le Serment de Succession de 1534.

C’était un moine chartreux du couvent de Londres.

S’étant prononcé contre la suprématie du Roi sur l’Eglise, il fut arrêté et enfermé dans la chartreuse de St. Michael in Hull (Yorkshire). De là, il fut conduit à York, condamné à mort, et supplicié, avec son saint Confrère, John Rochester.

On les pendit avec des chaînes aux remparts de la ville jusqu’à ce que leurs corps tombèrent en morceaux.

C’était le 11 mai 1537.

Leur culte a été reconnu en 1886, ce qui équivaut à la béatification.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 23:00

Jutta de Thuringe

1220-1260

 

Jutta (ou Judith) naquit en 1220 en Thuringe.

Elle épousa encore jeune le seigneur Johannes Konopacki de Bielczna, un membre de la noble famille des Sangerhausen, qui cependant mourut après cinq années seulement d’une heureuse vie conjugale.

Jutta s’occupa de ses enfants puis leur divisa ses propriétés et se mit entièrement au service des pauvres et au soin des lépreux.

Elle vint en 1256 à Kulmsee (Chełmża), là où vivait son parent, Anno de Sangerhausen, grand maître des chevaliers teutoniques de Prusse ; elle choisit d’y vivre en recluse, dans la prière et les jeûnes. 

Elle fut en relation avec sainte Mechtilde de Magdebourg (v. 19 novembre).

Au profit des lépreux, elle y fit construire l’hôpital Saint-Georges, où elle allait aussi prodiguer ses soins.

Regrettée de tous ses protégés, elle mourut le 5 (ou le 11) mai 1260, et fut bientôt vénérée populairement comme Sainte et considérée comme la patronne de la Prusse, et particulièrement de la province de Kulmer.

Elle ne se trouve pas au Martyrologe.

Partager cet article
Repost0
20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 23:03

Johann Birndorfer

1818-1894

 

Neuvième des dix enfants, Johann naquit le 22 décembre 1818 à Parzham (Basse Bavière, Allemagne S).

Il était adolescent quand moururent l’un après l’autre sa mère et son père.

Sa piété était connue, mais il attendait, cherchant sa voie. Finalement, en 1849, il vint frapper chez les Capucins qui desservaient le sanctuaire de Notre-Dame d’Altötting.

Il y prit le nom de Konrad (qu’on écrit aussi Conrad) et assista le portier du couvent pendant deux ans, puis fut infirmier quelques mois à Burghausen.

Il commença le noviciat proprement dit en 1851, à Laufen am Salzach. Il fut très éprouvé dans sa santé, mais sa sainteté personnelle convainquit les Supérieurs de l’admettre à la profession (1852).

Sa fonction fut désormais celle de portier, à Altötting.

Son devoir était de répondre aux visiteurs. Il le remplit toute sa vie avec un dévouement jamais lassé. Il ne se fâchait jamais, même quand la sonnette retentissait plusieurs fois de suite, tirée par un gamin prestement disparu, ou par des petites filles qui, d’un air ingénu, réclamaient un Père qu’elles savaient absent. Une exceptionnelle sûreté de coup d’œil lui faisait distinguer immédiatement l’importun du timide maladroit, inquiet de déranger. Il n’était pas dupe des quémandeurs et il avait la force d’être toujours aimable. Jamais il ne grognait, jamais il ne se laissait aller à dire une parole désobligeante. Il préférait les réponses brèves, se gardant de s’attribuer le rôle d’un directeur de conscience, mais ses rares paroles avaient une efficacité extraordinaire : plusieurs religieux et religieuses reconnurent qu’il leur avait révélé leur vocation ; à bien des pécheurs il donna le courage de se convertir. Et il devait encore être plus sastisfait quand son silence avait suffi : un jeune homme se précipita un jour au confessionnal, avouant qu’il avait été bouleversé par un simple regard du Frère portier.

Logé dans la plus mauvaise cellule du couvent, il profitait de la paix de la nuit pour prier longuement. Et, dans la journée, il allait se recueillir dans le petit oratoire Saint-Alexis entre deux coups de sonnette. Il eut la grande joie d’en voir agrandir la fenêtre, d’où il pouvait apercevoir le tabernacle de l’église conventuelle.

Il s’inquiétait toujours de ses frères et sœurs, de leur vie chrétienne. Trois fois il fut envoyé passer quelques jours dans son village ; il y était si bien reçu, qu’il appréciait encore plus de rentrer dans le silence de son couvent.

En 1886, il se remit contre toute attente d’une vilaine broncho-pneumonie, durant laquelle il reçut le Sacrement des malades.

Le 18 avril 1894 au soir, il vint trouver le Père Gardien pour lui dire que ça n’allait plus du tout. Le Gardien lui donna une cellule un peu plus confortable, et un remplaçant à la porterie.

Le 21 avril, il reçut le Sacrement des malades. Peu après, il entendit sonner deux fois à la porte ; pensant que son remplaçant n’avait pas entendu, il se leva, mais s’écroula dans le couloir, dans les bras d’un novice qui y passait. Ce fut son dernier effort.

Le Frère Konrad de Parzham mourut au soir du samedi 21 avril 1894.

Béatifié en 1930, il fut canonisé en 1934.

Partager cet article
Repost0
7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 23:01

 

Julián Martinet Gutiérrez

1553-1606

 

Il naquit en 1553 à Medinaceli (Soria, Espagne), de André Martinet et Catalina Gutiérrez.

André Martinet était de Toulouse, mais s’était réfugié en Espagne par crainte des Calvinistes farouches qui ensanglantaient la «ville rose» ; il se mit au service d’un corroyeur, Antonio Cedillo, qui lui suggéra d’épouser une jeune fille de ses ouvriers, Catalina.

Leur garçon sut profiter de leur enseignement ; apprenti tailleur, il profitait de ses moments libres pour aller à l’église, communiait fréquemment, montrait un grand attrait pour les pratiques de la piété chrétienne.

Julián reçut encore jeune l’habit franciscain ; il s’imposa trop de mortifications et les Confrères le prièrent… de se retirer. Le jeune homme se retira à Santorcas (Tolède) et y exerça son métier de tailleur sans rien abandonner de ses exercices de piété. 

Peu après, un Franciscain de passage, le père Francisco Torrès, le remarqua et lui proposa de l’accompagner, ce que Julián accepta volontiers. Il précédait le bon Père avec une clochette pour inviter la population à venir écouter la mission. On arriva ainsi à son village de Medinaceli, où les Frères le reconnurent et le traitèrent de fou. Julián encaissa l’éloge humblement. Le père Torrès observait soigneusement son compagnon, et le fit entrer au couvent de Salcedo. Là encore, Julián reprit ses austérités et les Religieux, croyant avoir affaire avec un exalté, le renvoyèrent. Julián réfléchit alors qu’il n’était sans doute pas fait pour la vie conventuelle, et décida de se retirer sur la montagne voisine.

Il était de la trempe de ces fidèles à qui le Christ peut dire : Ta foi est grande ! qu’il t’advienne selon ton désir (Mt 15:28) ; il commença une vie d’ermite aux alentours du couvent, demandant seulement aux Frères un morceau de pain chaque jour. Un jour qu’il rencontra un pauvre moitié nu, il lui donna son habit et alla demander aux Frères quelque chose à se mettre pour avoir moins froid. On lui donna un vieil habit d’oblat. Infiniment reconnaissant pour tant de charité, Julián se mit à aller faire la quête pour le monastère. Et les gens de l’endroit l’aimaient tellement, qu’ils lui donnèrent en abondance ! Julián rapportait fidèlement tout au monastère. Les Religieux, émus par tant de persévérance et d’humilité, l’introduisirent pour la troisième fois parmi eux, et le gardèrent ; Julián put enfin émettre la profession franciscaine, prenant le nom de Julián de Saint-Augustin.

Le père Torrès le redemanda comme compagnon de ses missions, et la sainteté du jeune Frère fut souvent plus éloquente que les paroles du prêtre lui-même.

Il passa quelque temps à Ocaña, revint à Alcalá. Chargé d’aller demander l’aumône, il s’acquit la bienveillance des gens par son esprit de pauvreté et d’humilité ; on savait combien il se mortifiait (et les bons Frères avaient dû en parler), mais aussi Julián avait le don de la prophétie ainsi que de la science infuse. Il put amener beaucoup de pécheurs à la conversion, des musulmans, des hérétiques, des prostituées ; il s’éleva contre les bals qui engendraient tant de désordres ; il guérit des multitudes de malades, arrêta subitement des incendies, tout cela avec la plus profonde modestie, attribuant toujours ces miracles à la Vierge Marie ou à quelque autre Saint connu.

Il avait une grande compassion pour les pauvres, sachant les consoler en leur parlant du bonheur du ciel ; et il savait toucher les plus riches, pour ouvrir leur cœur aux nécessités des plus pauvres.

De grands professeurs d’université allaient le trouver et restaient confus d’entendre ses réponses si pertinentes.

Julián parvint au terme de la vie terrestre à cinquante-trois ans ; il reçut les derniers sacrements avec profonde ferveur et, le visage illuminé d’une lumière toute divine, rendit son âme à Dieu, le 8 avril 1606.

Il a été béatifié en 1825.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens