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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 00:00

Mateo Alonso de Leciñana y Alonso

1702-1745

 

Il était né le 26 novembre 1702 à Navas del Rey (Valladolid, Espagne).

Il entra au couvent dominicain de Ségovie et fit la profession en 1723.

Après d’intenses études, il fut ordonné prêtre et envoyé aux missions orientales.

En 1730, il fut le compagnon de voyage de Francesc Gil de Federich i Sans, et le retrouverait plus tard en prison.

Quand le père Francesc fut arrêté (1737), Mateo put continuer sa vie clandestine pendant encore huit ans, avant d’être à son tour arrêté.

Il parcourait les villages, voyageant même seul, quand les vietnamiens n’osaient pas l’accompagner à cause du danger ; il leur répondait : Pourquoi serais-je venu ici, si c’est pour refuser d’aller administrer les sacrements ? Il confessait parfois toute la nuit. Les pauvres l’assiégeaient, heureux de repartir ne serait-ce qu’avec un petit bol de riz.

Il fut trahi par un païen ; la police fit irruption dans la chapelle où il était en train de célébrer. Il eut le temps de consommer la sainte Hostie, mais pas le Précieux Sang, qu’un soldat renversa à terre.

On le dépouilla et on le frappa jusqu’au sang. Conduit à Vi-Hoang, il fut reconnu comme maître de la foi portugaise, et laissé libre : les Chrétiens purent l’approcher, une femme le reçut chez elle pour le soigner. Puis on l’appela devant le tribunal, où il fut interrogé, torturé de mille façons. 

Ayant appris cela, le père Francesc Gil de Federic lui écrivit, lui recommandant de ne pas révéler le lieu de sa première capture, pour ne pas compromettre les Chrétiens de l’endroit. 

Puis le père Mateo rejoignit le père Francesc. Ils purent d’abord se retrouver dans une maison à part, s’encourageant mutuellement, se confessant, célébrant. Mateo fut condamné à mort, mais non exécuté tout de suite.

En prison, ils se soutinrent tout en continuant d’annoncer la bonne nouvelle à leurs compagnons prisonniers.

En 1744, on ré-examina leurs causes : la sentence de mort fut confirmée pour le père Francesc, mais seulement la détention à vie pour le père Mateo. Ce dernier tenta un recours pour son Confrère, qui l’en dissuada.

Le jour de l’exécution, des soldats tentèrent encore de convaincre Mateo d’intercéder pour Francesc. Mais lui répondit : Nous sommes frères ! Si vous en épargnez un, épargnez l’autre ; si vous en tuez un, tuez l’autre. Il fut alors condamné aussi à la décapitation.

Juste avant l’exécution, on leur proposa encore une fois la liberté, s’ils acceptaient de marcher sur la croix. Peine perdue !

Le père Mateo fut donc exécuté le même jour que le père Francesc, à Thăng Long (Hanoi). Ils furent les deux premiers missionnaires victimes de persécutions au Vietnam.

C’était le 22 janvier 1745.

Ils furent tous deux béatifiés en 1906, et canonisés en 1988.

Ils sont fêtés le 24 novembre.

 

 

 

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Michael Iwene Tansi

1903-1964

 

Né en 1903 à Onitsha (Nigeria) dans une famille animiste, le jeune Iwene rencontra des missionnaires : il reçut à neuf ans le baptême, et le prénom de Michael.

Heureux, il se fit apôtre de ses camarades pour leur communiquer sa foi et reçut la mission de catéchiste.

Entré au séminaire, il fut ordonné prêtre en 1937.

Nommé curé dans son propre pays d’origine, à Onitsha, il ne s’épargna aucune fatigue pour gagner les âmes à Dieu, en orientant les jeunes, en défendant la dignité des femmes et en les préparant convenablement au mariage ; il lisait et commentait les textes de la Bible, invitant les gens à aimer, à pardonner, même entre ethnies différentes, et à s’approcher des Sacrements. Il fut très apprécié.

Il sentit cependant un appel à une vie plus retirée. D’abord il reçut de l’évêque la permission d’implanter le monachisme au Nigéria. Et pour être à même de mieux réussir dans cette mission, il se rendit en 1950 dans un monastère cistercien anglais, à Leicester, où il prit le nom de Cyprian.

Il émit les premiers vœux en 1953, mais sa santé ne lui permit pas de retourner au Nigéria. 

Le monastère envoya tout de même des moines pour une fondation au Nigéria, mais à cause des troubles politiques, ces derniers se replièrent vers le Cameroun.

Le père Cyprian Michael Tansi mourut d’une rupture d’anévrisme, en Angleterre, le 20 janvier 1964.

Un des prêtres concélébrants présents à ses funérailles, avait été baptisé à onze ans par le père Tansi : il devait devenir le cardinal Arinze.

La dépouille du père Tansi fut reportée au Nigéria en 1986, année où commença l’enquête en vue de la béatification, car de nombreuses grâces avaient été signalées, dues à l’intercession du saint prêtre.

Cyprian Michael Tansi a été béatifié en 1998.

 
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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 00:00

Marcelo Spínola y Maestre

1835-1906

 

Marcelo naquit le 14 janvier 1835 sur la petite île de San Fernando (Cádiz, Espagne). Ses parents étaient les marquis de Spínola. On ne connaît presque rien sur son enfance, sinon qu’il déménageait avec son père, au gré des nominations de ce dernier, commandant de la Marine : Motril, Valencia, Huelva, Sanlúcar de Barrameda, Séville.

Licencié en droit à l’université de Séville en 1856 (à vingt-et-un ans), déjà préoccupé par la situation des pauvres, il ouvrit à Huelva un cabinet d’avocat, gratuit pour les pauvres.

Il entra au séminaire et fut ordonné prêtre en 1864 à Séville. Il célébrera sa première Messe  le 3 juin, fête du Sacré-Cœur. On verra par la suite qu’il mettra toute son activité au service du Sacré-Cœur. Il fut d’abord chapelain à la paroisse de la Merci à Sanlúcar puis à Saint-Laurent de 1871 à 1879, année où il fut fait chanoine de la cathédrale de Séville. 

En 1881, il fut nommé évêque auxiliaire de Séville ; en 1884, évêque de Coria (Cáceres), puis à Málaga en 1886, enfin archevêque de Séville en 1896. Un mois avant sa mort, il recevra la dignité de cardinal. Il était très âgé et malade, et c’est le roi qui lui remit la barrette cardinalice.

Il choisit comme devise épiscopale : Je peux tout en Lui (Ph 4:13).

On l’appela le «saint évêque», et, à Séville, «l’archevêque mendiant», tant il s’occupait des pauvres. Il se dépensa sans compter en faveur des pauvres, des humbles, des délaissés. Il restait longtemps au confessionnal pour redonner la paix aux pécheurs. Entre autres, il sera le premier évêque espagnol à visiter la zone de Las Hurdes (diocèse de Coria), la zone la plus délaissée et pauvre d’Espagne.

Durant son épiscopat à Coria, il fonda les Esclavas del Divino Corazón (Esclaves du Cœur Divin), avec Celia Méndez y Delgado, marquise de la Puebla de Obando, dans le but d’éduquer et d’enseigner les jeunes ouvrières et les jeunes ouvriers, auxquels il ouvrit sa propre maison. Il fonda aussi le périodique El Correo de Andalucía (Le Courrier d’Andalousie).

 

Marcelo Spínola y Maestre a été béatifié en 1987. Le Martyrologe le mentionne le 19 janvier.

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 00:00

Maris, Marthe, Audifax et Abachum

† 270 env.

 

Maris (latinisé en Marius), était un notable persan qui, avec son épouse Marthe et leurs deux enfants Audifax et Abachum, avaient embrassé le christianisme, vendant leurs biens, secourant les pauvres.

Ils s’en vinrent en pélerinage à Rome, pour vénérer le tombeau des saints Apôtres. A cette époque, l’empereur Claude le Gothique persécutait les chrétiens. 

Toute la famille se mit alors au service des persécutés, visitant les prisonniers, ensevelissant dignement les martyrs (v. 25 mars, s.Quirin).

A leur tour, ils furent dénoncés, arrêtés, invités à sacrifier aux idoles, et finalement exécutés : Maris et ses enfants décapités, Marthe noyée dans un étang à treize milles de Rome.

Une pieuse dame romaine fit racheter les corps pour les ensevelir dans son propre tombeau. Plus tard, ces reliques furent transportées en différentes églises de Rome. La ville de Crémone en reçut aussi, qui sont dans une magnifique châsse.

La date de leur martyre s’est finalement stabilisée au 19 janvier, jour où le Martyrologe les commémore.

 

 

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 00:00

Monique Pichery

1762-1794

 

Elle naquit le 4 avril 1762 à Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loir).

 

 

Voir la notice Avrillé (Martyrs d’)

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 00:00

Margit de Hongrie

1242-1271

 

Note. Il y trois «Marguerite de Hongrie» :

1. La sainte reine du 11e siècle (cf. 16 novembre), plutôt appelée «Marguerite d’Ecosse».

2. Une princesse (1175-1223), successivement épouse de l’empereur Isaac II, du roi de Thessalonique Boniface, enfin d’un baron croisé Nicolas.

3. La sainte religieuse dominicaine, dont on va parler.

 

Née le 27 janvier 1242 à Buda (Hongrie) de Bela IV, roi de Hongrie, et de Maria Lascaris, une princesse byzantine, Margit fut consacrée à Dieu dès sa naissance, et placée à trois ans dans le monastère dominicain de Veszprem, d’où elle rejoignit à douze ans celui de l’île de Lièvres, fait construire par son père sur le Danube. L’île s’appelle d’ailleurs aujourd’hui Ile Marguerite (Margitsziget).

En consacrant à Dieu leur unique fille, ces pieux parents voulaient accomplir le vœu qu’ils avaient fait pour obtenir la paix dans leur pays, menacé par les terribles invasions mongoles.

Elle eut un saint conseiller qui lui proposa trois règles, qu’il assurait avoir lues lui-même dans un songe : 

aimer Dieu par-dessus toutes choses et son prochain pour Dieu ;

se mépriser soi-même ;

ne mépriser et ne juger personne.

Margit grandissait dans la piété, dans la pénitence et les mortifications, participant aux plus humbles tâches du monastère, malgré son rang princier. Flagellations, cilice, discipline : elle cherchait par tous les moyens à s’associer à la Passion du Christ.

Entendant parler des invasions des barbares, elle soupira : Que je serais heureuse d’être mise en pièces et brûlée pour l’amour de mon Sauveur !

Elles reçut des grâces extraordinaires : miracles, prophéties. 

Dans un louable désir de paix, ses parents pensèrent cependant à la marier, mais elle refusa.

Quand son frère Etienne accéda au pouvoir, il lui fit porter de riches présents, qu’elle distribua largement aux pauvres.

En 1270, elle annonça qu’elle mourrait l’année suivante, et précisa, le 9 janvier 1271, qu’elle mourrait dix jours plus tard, le jour de la sainte Prisque.

Le 15 janvier 1271, elle fut prise de fièvres et reçut les derniers sacrements. Le 18 janvier, elle récita par-cœur le psaume 30, In te Domine speravi, qu’elle interrompit au verset In manus tuas commendo spiritum meum, pour remettre son âme à Dieu.

Margit mourut ainsi le 18 janvier 1271.

 

On l’honora d’un culte ininterrompu, jusqu’à sa canonisation officielle, équipollente, en 1943.

 
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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 00:00

Mattia (Cristina) Ciccarelli

1481-1543

 

Dernière des six enfants de Domenico de Pericolo, Mattia naquit à Colle di Lucoli (L’Aquila, Italie centrale) en 1480 ou 1481, peut-être le 24 février, jour où l’on fêtait saint Matthias. Le nom de l’apôtre Matthias - Mattia en italien - peut se donner plus facilement aux petites filles italiennes, ce qui n’est pas le cas en français. 

Mattia, donc, n’était pas intéressée par les jeux des autres enfants de son âge. Mais quand elle voyait quelque image pieuse, elle lui souriait, elle l’embrassait.

A la maison, elle priait dans une chambre retirée, où son papa avait accroché une belle image de la Sainte Vierge avec le Christ. 

Mattia ne voulait plaire qu’à Dieu, et pour cela essaya de cacher sa beauté physique de différentes manières, en évitant de se laver et en travaillant comme les servantes, mais comme cela ne réussissait pas, elle obtint de la Sainte Vierge de perdre toute la fraîcheur de son visage, comme si elle sortait d’un sépulcre, pâle comme un cadavre. 

Ses parents voulurent se mettre à son école pour mieux gagner le ciel. Leur fille devint en quelque sorte leur mère spirituelle. Désormais ils ne laissèrent jamais partir de chez eux des pauvres ou des religieux les mains vides.

Elle entendit un jour un garçon qui blasphémait le nom du saint ermite Antoine (v. 17 janvier). Elle le menaça : Fais attention, si tu n’arrêtes pas de blasphémer le saint Abbé, je vois un diable noir qui va te sauter aux épaules jusqu’à t’étouffer avec ton blasphème. Le garçon ne suivit pas son conseil et voilà que, fâché contre son âne qui n’avançait pas assez vite, il lança un nouveau blasphème contre saint Antoine. Précipité à terre, le pauvre garçon mourut sur place d’une fracture du crâne.

Un sort identique arriva aussi à un parent qui chassait le dimanche. Elle prédit même l’homicide de six personnes (cinq hommes et une femme) qui furent assassinés quinze ans après sa mort.

Plus consolante, cette vision qu’elle eut, sur une invitation céleste, à regarder par la fenêtre, où elle vit une échelle lumineuse partir du couvent de Saint-Julien jusqu’au ciel, sur laquelle descendaient deux à deux les anges, précédant le Christ venu chercher l’âme d’un saint Religieux mort quelques instants auparavant, le frère Vincenzo.

Un certain Girolamo de Tussio reçut d’elle le conseil de laisser le monde et d’embrasser la vie religieuse.

Elle-même à vingt-cinq ans, en 1496, prit le nom de Cristina, pour être plus semblable au Christ. En 1505 elle reçut l’habit des Augustines au couvent Sainte-Lucie de L’Aquila.

Le vendredi elle ne prenait que du pain et de l’eau ; les vendredis de carême, elle jeûnait totalement. Elle combattait le sommeil et restait des heures en prière durant la nuit.

Très humble, très accueillante envers les pauvres, elle fut favorisée de dons mystiques extraordinaires : don de prophétie, extases, lévitation, guérisons…

Un jour qu’elle était en état de lévitation, une hostie dans une pyxide sembla sortir comme un rayon de sa poitrine.

Un vendredi saint elle reçut les stigmates de la passion du Christ.

Plusieurs fois élue abbesse contre sa volonté, elle se révéla excellente conseillère spirituelle pour tous ceux qui venaient lui demander conseil.

Elle mourut le 18 janvier 1543 à L’Aquila et beaucoup de miracles eurent lieu après sa mort.

Son culte fut confirmé en 1841. Elle est mentionnée le 18 janvier au Martyrologe.

 

 

 
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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 00:00

Manuel Barbal Cosán

1898-1937

 

Manuel naquit le 2 janvier 1898 dans le petit village catalan d’Enviny (Lleida, Espagne), de parents très chrétiens qui vivaient du travail des champs dans cette région de montagne.

Avec la bénédiction de ses pieux parents, il entra au séminaire d’Urgel à douze ans, mais ses problèmes d’audition - qui sait pourquoi - firent qu’on lui conseilla de rentrer dans sa famille. Son ouïe défectueuse fut sa croix toute sa vie.

Quelques années passèrent, et Manuel apprit avec une immense joie que les Frères des Ecoles Chrétiennes l’acceptaient au noviciat d’Irún, où il prendra le nom de Jaime Hilario (1917).

Il avait un don remarquable pour la rédaction d’articles dans différentes revues chrétiennes.

Après seize années de différentes affectations (Mollerusa, Manresa, Pibrac en France), où il montra de remarquables qualités d’enseignant, sa surdité l’obligea à abandonner l’enseignement et il travailla désormais au jardin de la maison de Cambrils (Tarragone).

En juillet 1936, se rendant dans sa famille à Enviny, il fut surpris par la guerre civile à Mollerusa, où on l’arrêta à cause de sa qualité de Religieux et on le mit en prison. En décembre, on le transféra à Lerida, puis à Tarragona puis on l’envoya dans un bateau-prison, le Mahon, avec d’autres Frères. 

En janvier 1937, un jugement sommaire lui proposa la liberté s’il renonçait à se dire Religieux et à n’être qu’un jardinier. Sur son refus, il fut condamné à mort ; il écrivit alors aux siens une lettre pleine de sa joie de mourir martyr. L’avocat présenta une demande de grâce, qui fut accordée aux vingt-quatre autres personnes, mais pas au Frère.

On l’emmena vers le cimetière de Monte de la Oliva (Tarragona). Ses bourreaux, surpris de sa sérénité, lui demandèrent : Tu te rends compte qu’on va te tuer ? et lui, de leur répondre : Mourir pour le Christ, les gars, c’est vivre. 

Deux salves le manquèrent, les soldats lâchèrent leurs fusils et s’enfuirent. Le chef, hurlant des insultes grossières, tira cinq coups de pistolet à bout portant et la victime tomba à ses pieds.

C’était le 18 janvier 1937, son dies natalis. Mais le Martyrologe le mentionne (par erreur ?) le 28 juillet.

 

Le Frère Jaime Hilario a été béatifié en 1990 et canonisé en 1999, avec un groupe de Frères des Ecoles Chrétiennes, les Martyrs de Turón, qui sont fêtés le 9 octobre.

 
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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 00:00

Marcel 1er

308-309

 

Marcellus, fils du romain Benedictus, était prêtre au moment de la mort du pape précédent, Marcellinus, en 304.

Devenu donc le trentième pape en 308 seulement, Marcellus eut à réorganiser les centres de réunion des Chrétiens, qui en avaient été privés lors de la persécution de Dioclétien. 

Marcel voulut donner des consignes pour réadmettre les lapsi à certaines conditions, ce qui engendra quelques troubles, et poussa le nouvel empereur Maxence à exiler le pape, jugé responsable de ces troubles.

Un autre récit dit que Marcel fut exilé une première fois, qu’il put s’évader grâce au concours de Chrétiens, qu’il fut repris et qu’il mourut durant cette période, où il fut condamné à s’occuper de chevaux dans une église transformée en écurie.

Cette humiliation du Pontife aurait duré plusieurs années, ce qui ne coïncide pas bien avec l’unique année de son pontificat. Sans doute plusieurs mois. On considère en effet aujourd’hui que l’élection de Marcel n’advint qu’en 308 et non en 304.

Marcellus mourut (ou fut inhumé) le 16 janvier 309, date retenue pour son dies natalis. Il fut considéré comme martyr, victime des mauvais traitements reçus.

Son corps fut dans la catacombe de Priscilla, jusqu’à son transfert dans l’église Saint-Marcel à Rome. Il se pourrait que son chef fût à l’abbaye de Cluny, et ensuite à la cathédrale d’Autun.

 

Après Marcel 1er, fut élu Eusèbe.

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 00:00

María Francisca Espejo Martos

1873-1937

 

María Francisca naquit le 2 février 1873, fête de la Purification de Marie, à Martos (Jaén, Espagne), dans une famille humble.

Elle avait un petit frère, Ramón ; leur mère mourut bientôt et le père se remaria (et eut trois autres enfants) ; María Francisca, qu’on appelait Paquita, fut recueillie au couvent des Sœurs Trinitaires de Martos, dont la prieure était sa tante et où elle grandit. 

Elle demanda à y être admise, reçut l’habit en 1893, fit la profession l’année suivante, prenant le nom de Francisca de l’Incarnation. Elle aidait à la sacristie, à l’infirmerie, à l’accueil et assistait les nécessiteux.

Autant qu’elle le pouvait, entre ses occupations, elle passait beaucoup de temps en prière devant le Saint Sacrement ; elle priait beaucoup la Sainte Vierge et Saint Joseph ; quand les rhumatismes la firent souffrir, elle ne se plaignit jamais. Une consœur dit d’elle : Elle était très bonne, et ce que je dis là est bien peu.

Dans la nuit du 18 au 19 juillet, les révolutionnaires mirent le feu à deux églises. La pauvre Sœur Francisca en était tellement agitée, que la bonne prieure la fit remplacer à l’accueil. 

Le 21 juillet 1936, les Religieuses furent, comme presque partout en Espagne, expulsées de leur couvent.

La tante et la nièce trouvèrent refuge chez Ramón, où elles vécurent leur règle de prière et de travail pendant quelques mois. Ramón aussi avait été incarcéré un moment, ainsi que son épouse.

Le 12 janvier 1937, alors que la persécution s’essoufflait déjà, quelques miliciens se présentèrent à la maison et y découvrirent les deux Religieuses. La tante, Maria du Rosaire, avait plus de quatre-vingts ans ; Francisca, presque soixante-quatre.

En route vers la prison, une jeune fille de dix-sept ans héla les miliciens : C’est comme ça que vous pensez gagner la guerre ? En maltraitant une vieille de quatre-vingts ans ? Alors, ils laissèrent revenir à la maison la plus ancienne, ne gardant que Francisca. En réalité, ils cherchaient d’autres Religieuses : ils voulaient éliminer les supérieures des trois couvents de Martos, et se trompèrent en arrêtant Francisca.

Cette dernière, très sensible, tremblait de peur et se réconfortait, avec les autres Religieuses arrêtées, dans la prière du chapelet et en évoquant les Martyres des catacombes romaines.

Au matin du 13, on libéra la plus jeune des Religieuses, sur intervention du maire de Martos.

Dans un groupe de cinquante personnes, Francisca se trouva emmenée au lieu-dit Las Casillas, près de Martos. Là on fusilla d’abord les hommes (quarante-sept). Ensuite, on tenta de violer les trois religieuses dans une petite barraque près du cimetière, mais elles se défendirent si vaillamment, qu’ils les tuèrent sur place. Sœur Francisca fut d’abord frappée par deux fois à la tête avec une crosse de fusil, de sorte qu’elle eut deux fractures du crâne. Mais elle ne reçut pas de balles.

En 1939, on obligea les miliciens à venir eux-mêmes ouvrir la tombe de ces Religieuses : on constata que Francisca avait une jambe complètement déboîtée, tordue en arrière, dans une position horrible à voir. Une Religieuse présente reconnut ses mains et ses pieds déformés par la rhumatisme, et les initiales de son nom au col de son habit.

Francisca a été martyrisée pour le seul fait d’être religieuse.

Son corps a été retrouvé sans corruption en 1986, et elle a été béatifiée en 2007.

 

Son dies natalis est le 13 janvier.


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