Helena Kowalska
1905-1938
Elle naquit le 25 août 1905 à Głogowiec (Pologne), troisième des dix enfants de Stanisław et Marianna, de modestes agriculteurs.
Elle reçut la Première communion en 1914.
Après seulement trois années d’école, à quinze ans, elle travailla pour aider sa famille. Déjà elle eut une première apparition de Jésus.
Elle-même racontera dans une autobiographie rédigée par obéissance, comment elle vit le Purgatoire, comment son Ange la conduisit jusque dans l’Enfer ; comment Jésus et Marie s’entretinrent avec elle. Elle devait propager la dévotion envers la Miséricorde de Dieu.
Par deux fois elle exprima son désir d’entrer en religion, mais les parents s’y opposèrent, car ils avaient besoin d’elle à la maison.
Elle partit seule pour Varsovie, frappa à la porte de plusieurs congrégations et fut enfin admise chez les Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, à condition qu’elle pût apporter une «dot», ce qu’elle fit en travaillant encore une année.
Après cette année, à vingt ans, elle entra dans le monastère et prit le nom de Maria Faustyna du Saint-Sacrement. On lui confia la cuisine, le jardin et l’accueil. En 1926, elle commença le noviciat. En 1928, elle fit la première profession, qu’elle renouvellerait ensuite d’année en année, jusqu’à la profession perpétuelle.
A partir de juin 1929, elle fut dans les couvents de Vilnius, Varsovie, Płock.
Elle se trouvait dans la couvent de Płock en 1931, lorsque Jésus lui apparut dans cette position et ce vêtement, qu’elle devait ensuite reproduire et diffuser : Jésus, Roi de la Miséricorde divine, lève la main droite pour bénir, tandis que l’autre main ouvre le vêtement sur la poitrine : il en sort deux grands rayons, l’un rouge, l’autre blanc.
Cette image a désormais fait le tour du monde. Faustyna la diffusa amplement à Cracovie et à Vilnius. Puis, cette quasi-illettrée écrivit un journal intime, publié par la suite avec le titre de Miséricorde divine dans mon âme.
Jésus demanda à travers Faustyna que l’on vénérât l’heure de sa mort, à quinze heures, l’Heure de la Miséricorde : En cette heure, je ne saurais rien refuser à l’âme qui me prie, par ma passion.
C’est à Faustyna aussi, sa secrétaire, que Jésus-Christ demanda l’institution du Dimanche de la Miséricorde, le dimanche après Pâques.
En outre, sœur Faustyna devait fonder une Congrégation des Sœurs de Jésus Miséricordieux, ainsi qu’un Mouvement apostolique de la Miséricorde Divine, pour les laïcs.
En 1933 elle fit les vœux perpétuels à Cracovie, puis revint à Vilnius jusqu’en 1936, et de là à Cracovie jusqu’à sa mort.
En 1936, Faustyna fut atteinte, croit-on, de tuberculose et fut hospitalisée à Prądnik. A cette époque, on ne pouvait détecter cette maladie. En 1937, elle recouvra la santé mystérieusement, pendant quelque temps. Puis le mal reprit et elle dut cesser de travailler au jardin, restant à la porterie. A partir de juin 1938, elle ne put plus écrire.
Elle mourut le 5 octobre 1938, à trente-trois ans comme le Christ. Elle avait dit à sa famille de ne pas se déplacer pour ses obsèques, pour leur éviter les frais d’un voyage.
Avant d’être béatifiée, Faustyna fut condamnée par le Saint-Office de Rome en 1958 : on avait oublié de considérer que, manquant presque totalement d’instruction, elle avait pu écrire des phrases maladroites, qui furent jugées hérétiques par des théologiens trop empressés. Ce n’est pas là l’unique erreur que commirent les bureaux du Vatican. Mais la dévotion était déjà très répandue, et continua.
Grâce à l’intervention de l’archevêque de Cracovie, Karol Wojtyła - futur pape Jean-Paul II - une nouvelle enquête aboutit non seulement à l’authenticité des révélations à sœur Faustyna, et à la reconnaissance de la dévotion à la Miséricorde divine, mais à la béatification et canonisation de cette Religieuse, et même à une demande, de la part de hautes Autorités de l’Eglise, qu’elle soit proclamée Docteur de l’Eglise.
Sœur Faustyna a été une grande mystique et fut favorisée de dons extraordinaires, comme la bilocation, les stigmates invisibles, la lecture des cœurs, la prophétie, jusqu’au mariage mystique.
En 1993, sœur Faustyna fut béatifiée et, le 30 avril 2000, canonisée en la fête de la Miséricorde divine, justement instituée ce jour-là pour l’Eglise universelle.
C’est grâce à son confesseur, Michał Sopoćko, qu’on dispose de notes écrites par Faustyna sur ses expériences mystiques. L’abbé Michal Sopoćko (1888-1975), qui œuvra tellement pour la diffusion de l’icône de la Miséricore, a été béatifié en 2008. Le pape Jean-Paul II a été à son tour proclamé Bienheureux en 2011, et devrait être canonisé en 2014.
Nota. Le Chapelet de la Miséricorde se prie avec un chapelet marial ordinaire :
- Après le signe de la croix, on dit un Notre Père, un Je vous salue et le Je crois en Dieu ;
- Pour chaque dizaine, on dit sur le gros grain :
Père Eternel, je t’offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier.
- Et sur les dix petits grains :
Par sa douloureuse Passion, prends pitié de nous et du monde entier.
- On conclut avec cette prière :
Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Eternel, prends pitié de nous et du monde entier.
- Un signe de croix et l’Amen terminent la dévotion.