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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 00:00

Enrique Andrés Montfort

1899-1936

 

Enrique était né le 25 avril 1899, à Villafranca del Cid (Castellón, Espagne), de Benedicto et Rosa, qui le firent baptiser le jour-même ; il fut confirmé en 1900.

La région de Castellón était traditionnellement attachée au christianisme, au point qu’on l’appelait le fief du Pape de Rome. 

Enrique entra en 1911 dans la congrégation des Frères Maristes à Vic et commença le noviciat à Las Avellanas en 1913 ; en 1914 il reçut l’habit et le nom de Benedicto Andrés, reprenant le prénom de son père ; un an après il faisait les premiers vœux.

Benedicto fut envoyé à Valencia (1916), Torrelaguna (1918), Valdemoro (1920), puis fit son service militaire au Maroc (1921) : il s’y distingua par sa soumission aux supérieurs, et conquit ses grades de sous-officier, sans oublier ses habitudes religieuses, priant ouvertement mais sans ostentation, et reprenant gentiment ses camarades quand il en entendait des propos inconvenants.

De retour en Espagne, il fut à Valencia (1924), Murcia (1925), Saragosse (1926), Pamplona (1929), Barcelone (1930).

Durant l’été 1936, il reçut la permission de se réfugier chez les siens. Le Comité révolutionnaire ne le remarqua pas, mais convoqua bientôt les réservistes. Benedicto préféra se présenter, et y subit un premier interrogatoire serré ; en rentrant, il commenta chez lui : Ma sentence de mort est signée. Sa conviction s’exprima dans un billet à l’adresse d’un de ses cousins qui vivait aussi à Villafranca : Dites à Emiliano qu’il n’y aille pas. S’ils me tuent, qu’au moins lui se sauve.

Il fut arrêté au soir du 7 décembre 1936, par des amis d’enfance, désormais adhérents au Comité révolutionnaire ; Benedicto eut deux réflexions : Voici mon heure ; puis : Au Ciel.

Un des miliciens, présent au moment du martyre de Benedicto, raconta plus tard son admiration pour ce Religieux ; ce fut peut-être même lui qui tira les coups de feu.

Ils le conduisirent à Santa Pau (Albocácer, Castellón). Ils ne tuèrent pas le Frère d’un seul coup, peut-être dans l’idée de le faire apostasier, mais le Frère resta fidèle à l’Eglise et à ses vœux.

Au premier coup de feu, le Frère cria : Vive le Christ Roi ! Au second : Vive Marie Immaculée ! Au troisième : Sainte Famille, recevez-moi dans vos bras !

C’était donc le 7 décembre 1936, veille de la fête de l’Immaculée Conception.

Benedicto Andrés fut béatifié en 2013.

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 00:00

Esteban Vázquez Alonso

1915-1936

 

Esteban (Etienne) était né à Carriso de la Ribera (León) le 27 juin 1915, et fut très tôt orphelin. Il avait (au moins) un frère.

Un oncle prêtre s’occupa de lui et lui fit faire des études au collège des Jésuites de La Coruña. Esteban se fit remarquer par sa douceur, sa piété tout intérieure et la fraîcheur toute pure de son jeune âge.

Il fut pendant quatre ans au séminaire des pères Capucins de El Pardo, puis, à la suite de son frère Vicente qui était aspirant chez les Salésiens, il se sentit appelé dans cette direction.

Il entra donc comme aspirant coadjuteur au collège salésien de La Coruña, où il resta jusqu’au moment d’entrer au noviciat de Mohernando (Guadalajara) en 1935.

Ceux qui l’ont connu ont pu témoigner de la pureté et de la bonté de son âme, de la sérénité de son visage, de la noblesse de son courage. Cette unique année de noviciat aboutit à sa profession généreuse et joyeuse, le 23 juillet 1936.

La révolution venait de commencer. Esteban restait calme et serein, et disait à son frère Vicente : Tu ne vas pas me laisser, hein ? Si nous devons mourir, on sera ensemble.

En réalité, ils furent effectivement séparés, Esteban restant à Guadalajara, Vicente étant envoyé à Madrid, car il n’y avait pas assez de place à Guadalajara ; finalement Vicente ne fut pas fusillé et vit encore actuellement (2013).

Toute la communauté vécut le chemin vers le martyre à partir de ce 23 juillet, le jour-même où Esteban fit, le matin, sa profession religieuse. 

Esteban se retrouva donc avec le supérieur (don Miguel Lasaga) et cinq autres jeunes profès dans la prison de Guadalajara, où ils furent tous fusillés le 6 décembre suivant (1936). Ces profès étaient Florencio Rodríguez Guemes, Heliodoro Ramos García, Juan Lorenzo Larragueta Garay, Luis Martínez Alvarellos, Pascual Castro Herrera, dont on pourra lire une petite notice à part pour chacun

Ces sept Martyrs ont été béatifiés en 2007, pour être inscrits au Martyrologe du 6 décembre.

 

 

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 00:00

Elisa Angela Meneguzzi

1901-1941

 

Née le 12 septembre 1901 à Giarre (Abano Terme, Padoue, Italie), Elisa Angela était la fille de paysans profondément chrétiens.

Dès qu’elle le put, elle fréquenta chaque jour l’église paroissiale pour y participer à l’Eucharistie, y entendre la catéchèse (plus tard pour la répandre à son tour).

En 1915, elle commença à travailler dans les familles alentour.

En 1926, elle opta pour les religieuses salésiennes de Padoue, où elle prit le nom de Liduina (Lidwine). Comme garde-robière, infirmière, sacristine, assistante, elle conquit l’amitié unanime des élèves.

En 1937, elle fut envoyée en Ethiopie comme infirmière auprès des malades et blessés de l’hôpital de Dire-Dawa, où elle démontra toute la bonté possible envers tous, de quelque origine qu’ils fussent : chrétiens ou musulmans, blancs ou noirs. Lors de la Deuxième guerre mondiale, l’hôpital fut réquisitionné pour les militaires blessés, qui ne voulaient qu’elle pour être réconfortés et soignés.

Elle-même se précipita sous les décombres pour en extraire des blessés, les soigner, les assister aux derniers moments, baptisant les enfants en danger de mort.

On l’appela Sœur Gudda (la Grande), l’Ange Blenc, et aussi la flamme œcuménique.

Une tumeur se déclara, qui la porta à la mort, le 1er (date du Martyrologe) ou le 2 (autres sources) de décembre 1941.

Les soldats eux-mêmes, qui l’avaient adoptée comme de leur famille, voulurent qu’elle fût ensevelie dans leur cimetière militaire.

Sœur Lidvina fut béatifiée en 2002.

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 00:00

Edmund Campion

1540-1581

 

Ne pas confondre ce Martyr avec Edward Campion (v. 1er octobre).

Edmund Campion, né à Londres le 25 janvier 1540, était le fils d’un libraire londonien.

Intelligent, l’enfant fut envoyé à Christ Church Hospital. Lors de l’entrée de Mary Tudor à Londres, ce fut lui qui fut choisi pour adresser le compliment en latin à Sa Majesté.

Il fut admis parmi les premiers élèves de St.John’s Collège d’Oxford et nommé Compagnon à dix-sept ans.

Il fut ensuite une des gloires d’Oxford, jusqu’en 1568. Ses responsabilités, son ascendant, ses relations l’aveuglèrent pendant un temps et il oublia sa foi catholique. Il devint diacre et accepta le nouveau rite.

Mais après maintes réflexions et une longue période de scrupules, il renonça à sa charge et gagna l’université de Dublin, catholique, pour la relever.

Ce ministre catholique à moitié anglican devint suspect. Il se cacha et composa son Histoire de l’Irlande. Puis il traversa l’Angleterre et rejoignit Douai pour des études de théologie. Il partit à pied en pèlerinage pour Rome, où il arriva juste avant la mort de Francisco de Borja (v. 10 octobre). Il voulait absolument entrer dans la Compagnie de Jésus.

Il fut reçu en 1576 et envoyé faire le noviciat à Prague, où il enseigna (et composa quelques drames sacrés). Ordonné prêtre en 1578. Il eut une vision de Notre-Dame, qui lui annonçait son martyre.

Il rencontra saint Carlo Borromeo à Milan (voir au 3 novembre), ainsi que Théodore de Bèze à Genève et rejoignit sous un déguisement Londres, où un jeune converti l’accompagnait et le protégeait. Il cherchait à redonner courage aux Catholiques chancelants, et surtout à convertir des Protestants.

Il dut fuir vers le nord, où il rédigea son fameux Dix raisons, repassa par Londres pour gagner Norfolk. Il fut dénoncé et arrêté à Lyford Grange (Wantage, Berkshire) le 17 juillet 1581.

On le traîna pieds et poings liés à travers les rues de Londres, à l’envers sur un cheval, avec un carton dénonçant le Jésuite séditieux. Conduit jusqu’à la Tour de Londres, il fut ensuite présenté privément à la reine, qui lui fit mille promesses alléchantes en échange de son «papisme».

Edmund resta fidèle à ses engagements. Reconduit à la Tour, il y fut sévèrement torturé ; tout affaibli, il dut répondre à quatre longs interrogatoires, debout, sans table ni chaise, sans notes, et l’on ne put le contredire.

Sa constance gagna le cœur de Philipp Howard (voir au 19 octobre), qui se convertit.

Malgré sa brillante auto-défense, il fut condamné à mort, une sentence qu’il accueillit avec un joyeux Te Deum ainsi qu’avec l’antienne pascale Hæc dies.

Sur le chemin conduisant à Tyburn, il se redressa autant qu’il put pour saluer la statue de Notre-Dame.

Il fut martyrisé à Tyburn le 1er décembre 1581. En même temps que lui furent martyrisés Ralph Sherwin et Alexander Briant.

Un des présents, Henry Walpole, imbiba son gilet du sang du Martyr (voir au 7 avril).

Edmund fut béatifié en 1886, et canonisé en 1970 avec trente-neuf Compagnons, martyrisés entre 1535 et 1616.

Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 00:27

Emiliano Santamaría Angulo

1889-1936

 

Il vit le jour le 8 août 1889 à Tardajos (Nuez de Abajo, Burgos, Espagne).

En 1917, il reçut l’habit des Frères des Ecoles Chrétiennes et prit le nom de Floriano Félix ; il fera la profession solennelle en 1924.

Les lieux de son activité furent Turón (1918), Cóbreces (1919), Santander (1921), Melilla (1922), Puerto Real (1925), Cadix (1926), Jerez de la Frontera (1932), en dernier lieu à la maison Sacré-Cœur de Madrid (1934).

Il fut arrêté dès juillet 1936 et mis en prison, avec d’autres Frères, dont Daciano (v. 27 novembre).

On le fusilla à Paracuellos del Jarama (Madrid) le 30 novembre 1936.

Le Frère Floriano Félix fut béatifié en 2013.

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 00:00

Esteban García Suárez

1891-1936

 

Né le 1er août 1891 à Canales (León, Espagne), il fut baptisé le lendemain. Il était fils de Manuel et Cándida.

Il entra chez les Religieux Augustins et fit la profession en 1907 à l’Escorial de Madrid.

Il fut ordonné prêtre en 1916 et licencié en Droit.

Il enseigna dans les collèges de Guernica, de l’Escorial et à Madrid.

Il fut arrêté dès le 4 août et mis au cachot, avant de rejoindre les autres à la prison San Antón.

Il impressionna par sa sérénité. Il répétait : Et alors ? Qu’ils nous tuent ! Ça vaudra mieux, nous serons des Martyrs !

 

Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936

 
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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 00:00

 Edward Burden

1540-1588

 

Né vers 1540 à County Durham, Edward fréquenta l’université d’Oxford au collège de la Trinité.

Il partit pour Reims, où il se prépara au sacerdoce, et fut ordonné prêtre à Douai en 1584.

En 1586 il regagna son pays, où il exerça le saint ministère pendant deux ans.

Arrêté en 1588, il fut mis en prison en compagnie d’un autre prêtre, Robert Dalby (v. 16 mars). Quand ce dernier fut conduit à son jugement, Edward se «plaignit» : Dois-je donc rester ici comme une bête, alors que mon frère va recevoir sa récompense ? C’est que, en vérité, je ne suis pas digne d’avoir la gloire de souffrir pour le Christ.

Son attente dura quelques mois et, en novembre, il fut condamné à mort pour le crime d’être prêtre.

Le 29 novembre 1588, le père Edward Burden fut pendu, éviscéré et écartelé.

Il a été béatifié en 1987.

Edward Burden

1540-1588

 

Né vers 1540 à County Durham, Edward fréquenta l’université d’Oxford au collège de la Trinité.

Il partit pour Reims, où il se prépara au sacerdoce, et fut ordonné prêtre à Douai en 1584.

En 1586 il regagna son pays, où il exerça le saint ministère pendant deux ans.

Arrêté en 1588, il fut mis en prison en compagnie d’un autre prêtre, Robert Dalby (voir au 16 mars). Quand ce dernier fut conduit à son jugement, Edward se «plaignit» : Dois-je donc rester ici comme une bête, alors que mon frère va recevoir sa récompense ? C’est que, en vérité, je ne suis pas digne d’avoir la gloire de souffrir pour le Christ.

Son attente dura quelques mois et, en novembre, il fut condamné mort pour le crime d’être prêtre.

Le 29 novembre 1588, le père Edward Burden fut pendu, éviscéré et écartelé.

Il a été béatifié en 1987.

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 00:00

Martyrs espagnols du 28 novembre 1936

à Paracuellos del Jarama

 

Quinze membres de l’Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu furent exécutés le 28 novembre 1936 à Paracuellos del Jarama (Madrid, Espagne). 

On les avait d’abord enfermés à la prison San Antón.

Au matin du 28 novembre, on en appela cinq :

 

Pedro María Alcalde Negredo, profès

Eduardo Bautista Jiménez, profès

Juan Alcalde Alcalde, novice

Isidoro Martínez Izquierdo, novice

Pedro María de Alcántara Bernalte Calzado, novice

 

A dix heures du matin du même jour, on appela les dix autres :

 

Vicente Andrés (Guillermo) Llop Gayá, prêtre

Mariano (Juan Jesús) Adradas Gonzalo, prêtre

Antonio Hilario Delgado Vílchez, profès

Clemente Díez Sahún (Sahagún), profès

Juan María (Lázaro) Múgica Goiburu, profès

Antonio (Martiniano) Meléndez Sánchez, profès

Julián Plazaola Artola, profès

Angel Sastre Corporales, novice

José Ruiz Cuesta, postulant

José Mora Velasco, prêtre et postulant

 

 

On trouvera par ailleurs une petite notice sur chacun d’eux.

 

Ces quinze Martyrs furent béatifiés en 1992. 

Voir leur petite notice par ailleurs.

 


 

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 00:00

 Eduardo Bautista Jiménez

1885-1936

 

Eduardo était né le 5 janvier 1885, à La Gineta (Albacete, Espagne).

Il entra dans l’Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu.

C’était un des sept profès de ce groupe de quinze Religieux, martyrisés le 28 novembre 1936 et béatifiés en 1992.

 

 

Voir la notice : Espagnols 28/11/1936 (Martyrs) 

Eduardo Bautista Jiménez

1885-1936

 

Eduardo était né le 5 janvier 1885, à La Gineta (Albacete, Espagne), jour de la fête de saint Edouard, dont il reçut le nom au baptême, le lendemain.

Il fut quelque temps parmi les Franciscains à Murcia, mais demanda à pouvoir entrer dans l’Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu, pour servir les infirmes, qui en ont tant besoin.

Il incorpora donc la communauté de Ciempozuelos (Madrid) en septembre 1935, plein de sollicitude pour les malades, et excellent religieux au milieu de ses Confrères.

Arrêté avec les autres le 7 août, il resta en prison à San Antón jusque fin novembre.

Au matin du 28 novembre il fut un des premiers appelés pour l’instant suprême.

C’était un des sept profès de ce groupe de quinze Religieux, martyrisés le 28 novembre 1936 et béatifiés en 1992.

 

Voir la notice : Espagnols 28 et 30/11/1936 (Martyrs)

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 00:00

  Eleuterio Prado Villaroel

1915-1936

 

Eleuterio appartenait à une famille d’humbles travailleurs de Prioro (León, Espagne), où il naquit le 20 février 1915.

Dans cette famille, on était habitué à honorer l’Eucharistie et à prier le chapelet. La maman, en particulier, qu’on appelait Tía Dominga (Tante Dominique), était véritablement une sainte femme, ou même une sainte tout court : en apôtre pleine de zèle, elle avait fondé l’association Marias de los Sagrarios (littéralement : Les Marie des Sanctuaires, disons Gardiennes du Tabernacle), pour stimuler la dévotion envers l’Eucharistie. Cette association existe encore.

Teyo - c’était le surnom d’Eleuterio - eut tout petit envie de suivre l’exemple de son grand frère, Máximo, qui devait être missionnaire au Texas.

Il entra donc au Petit séminaire de Urnieta (Guipúzcoa), où il rencontra des difficultés pour l’étude. Ce fut au point qu’il choisit de renoncer au sacerdoce et de rester Frère coadjuteur.

C’est dans cette optique qu’il entra au noviciat, émettant les premiers vœux en 1928.

En 1930, il rejoignit la nouvelle communauté de Pozuelo, où il fit sa profession solennelle en avril 1935.

Teyo était toujours content, prêt à rendre service dans tous les domaines, mais surtout en ébénisterie, qui était son occupation principale. Il demeura toujours optimiste, jovial.

Après l’invasion du 22 juillet 1936 par les Miliciens qui transformèrent le couvent en prison, sept Oblats ainsi qu’un père de famille furent exécutés dès le 24 juillet (voir à cette date) ; Eleuterio fut remis en liberté et rejoignit la communauté de la rue Diego de León. Celle-ci fut à son tour réquisitionnée le 10 août, et les Religieux se réfugièrent à la Carera de San Jerónimo.

Quand ils y arrivèrent, ils vinrent saluer le père Monje, qui serait lui aussi arrêté mais qui, mystérieusement, échappa au martyre et put écrire ce témoignage : 

Il était huit heures du matin quand je vis entrer une figure chère : le frère Eleuterio Prado. Il était souriant, comme un jeune homme ignorant la tragédie qui commençait. Derrière lui, deux autres figures connues et chères : le frère Publio et le frère Ángel. Ils me dirent qu’on les avait laissés souffrir la faim, que quelques-uns en étaient morts. Ils y étaient entassés, sans aucune hygiène. Les gardiens cherchaient surtout à les faire apostasier, ce qui n’arriva jamais, au point que l’un des miliciens en vint à leur dire qu’ils lui donnaient envie de les imiter.

15 octobre : nouvelle arrestation, cette fois-ci définitive : d’abord à la prison Modelo de Madrid, puis à celle de San Antón (autre maison religieuse transformée en prison). Eleuterio reste allègre, il sait redonner courage aux autres prisonniers. Chaque jour ou presque, les Religieux se retrouvent dans la cour pour prier, s’encourager mutuellement. Ils sentaient arriver le «grand jour» : quand ils se séparaient, ils se disaient Si on ne se revoit pas, au-revoir au Ciel.

Au soir du 28 novembre 1936, on appelle les Religieux pour les «libérer», en réalité pour les charger sur un camion à destination de Paracuellos del Jarama, à quelques kilomètres de Madrid, où ils sont fusillés.

Les treize Oblats qui furent ainsi martyrisés ont été béatifiés en 2011. 

Eleuterio Prado Villaroel

1915-1936

 

Eleuterio appartenait à une famille d’humbles travailleurs de Prioro (León, Espagne), où il naquit le 20 février 1915.

Dans cette famille, on était habitué à honorer l’Eucharistie et à prier le chapelet. La maman, en particulier, qu’on appelait Tía Dominga (Tante Dominique), était véritablement une sainte femme, ou même une sainte tout court : en apôtre pleine de zèle, elle avait fondé l’association Marias de los Sagrarios (littéralement : Les Marie des Sanctuaires, disons Gardiennes du Tabernacle), pour stimuler la dévotion envers l’Eucharistie. Cette association existe encore.

Teyo - c’était le surnom d’Eleuterio - eut tout petit envie de suivre l’exemple de son grand frère, Máximo, qui devait être missionnaire au Texas.

Il entra donc au petit séminaire de Urnieta (Guipúzcoa), où il rencontra des difficultés pour l’étude. Ce fut au point qu’il choisit de renoncer au sacerdoce et de rester Frère coadjuteur.

C’est dans cette optique qu’il entra au noviciat, émettant les premiers vœux en 1928.

En 1930, il rejoingnit la nouvelle communauté de Pozuelo, où il fit sa profession solennelle en avril 1935.

Teyo était toujours content, prêt à rendre service dans tous les domaines, mais surtout en ébénisterie, qui était son occupation principale. Il demeura toujours optimiste, jovial.

Après l’invasion du 22 juillet 1936 par les Miliciens qui transformèrent le couvent en prison, sept Oblats ainsi qu’un père de famille sont exécutés dès le 24 juillet (voir à cette date) ; Eleuterio fut remis en liberté et rejoignit la communauté de la rue Diego de León. Celle-ci est à son tour réquisitionnée le 10 août, et les Religieux se réfugient à la Carera de San Jerónimo.

Quand ils y arrivèrent, ils vinrent saluer le père Monje, qui serait lui aussi arrêté mais qui, mystérieusement, échappa au martyre et put écrire ce témoignage : 

Il était huit heures du matin quand je vis entrer une figure chère : le frère Eleuterio Prado. Il était souriant, comme un jeune homme ignorant la tragédie qui commençait. Derrière lui, deux autres figures connues et chères : le frère Publio et le frère Ángel. Ils me dirent qu’on les avait laissés souffrir la faim, que quelques-uns en étaient morts. Ils y étaient entassés, sans aucune hygiène. Les gardiens cherchaient surtout à les faire apostasier, ce qui n’arriva jamais, au point que l’un des miliciens en vint à leur dire qu’ils lui donnaient envie de les imiter.

15 octobre : nouvelle arrestation, cette fois-ci définitive : d’abord à la prison Modelo de Madrid, puis à celle de San Antón (autre maison religieuse transformée en prison). Eleuterio reste allègre, il sait redonner courage aux autres prisonniers. Chaque jour ou presque, les Religieux se retrouvent dans la cour pour prier, s’encourager mutuellement. Ils sentaient arriver le «grand jour» : quand ils se séparaient, ils se disaient Si on ne se revoit pas, au-revoir au Ciel.

Au soir du 28 novembre 1936, on appelle les Religieux pour les «libérer», en réalité pour les charger sur un camion à destination de Paracuellos del Jarama, à quelques kilomètres de Madrid, où ils sont fusillés.

Les treize Oblats qui furent ainsi martyrisés ont été béatifiés en 2011.

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