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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 00:00

Eve de Liège

† 1266

 

Si l’on sait peu de choses sur cette sainte femme, ce qu’on en connaît demeure de première importance pour l’Eglise.

Elle vivait à Liège, et voulut se retirer comme béguine auprès de l’église Saint-Martin, ce qui explique qu’on la nomme aussi Eve de Saint-Martin.

Les béguines étaient de pieuses femmes qui s’isolaient et s’adonnaient à la prière, la méditation, la pénitence, l’ascèse.

Eve choisit la règle cistercienne pour son mode de vie. Elle rencontra Julienne de Cornillon, une autre béguine très sainte, qui avait eu révélation de propager la dévotion à l’Eucharistie (v. 5 avril).

Elles s’entendirent pour se rencontrer une fois l’an.

Eve, au début de sa vie ascétique, fut assaillie d’horribles tentations, qu’elle supporta et dépassa avec force et patience, encouragée par Julienne qui lui prédit qu’elles cesseraient bientôt.

A la mort de Julienne (1258), Eve intervint pour faire présenter au pape la demande de Julienne, d’instituer la Fête-Dieu. Or le nouveau pape, Urbain IV, providentiellement, était l’ancien archidiacre de Liège, Jacques Pantaléon, qui avait connu Julienne.

Quand il sut qu’Eve était encore en vie, il lui fit parvenir un bref pour la féliciter de son zèle (1264) et l’informer de l’institution de la Fête-Dieu, par la bulle Transiturus de hoc mundo.

La rédaction de l’office de cette fête avait été confiée simultanément à saint Thomas d’Aquin et à saint Bonaventure ; quand Thomas présenta son travail au pape, Bonaventure déchira le sien humblement, affirmant qu’on ne pouvait faire mieux que Thomas. Il déchira peut-être un trésor…

Eve mourut peu après, probablement le 14 mars de 1266.

 

Elle est bienheureuse, fêtée à Liège le 14 mars, jour où elle est inscrite au Martyrologe sous la dénomination de Eve du Mont Cornillon.

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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 00:00

Eulogio de Cordoue

† 859

 

Eulogio était d’une des premières familles de Cordoue, et fut confié dès sa jeunesse au monastère de Saint-Zoïle. Il fut passionné par l’étude de la Sainte Écriture.

Plus tard, il se mit sous la direction spirituelle d’un abbé nommé Espérendieu, homme aussi pieux que savant, qui gouvernait le monastère de Cutelar, près de Cordoue. C’est là qu’Eulogio connut Alvare avec qui il se lia d’une étroite amitié et qui fut plus tard son biographe, témoin oculaire des vertus et des actions d’Eulogio.

Au terme de cette formation, Eulogio apparut à tous comme un modèle d’humilité, de sagesse, de douceur et de charité, qui conquirent tous ceux qui le rencontrèrent. On lui confia quelque temps l’enseignement des lettres à Cordoue, puis fut élevé au diaconat, et bientôt après au sacerdoce. 

Il se fit toujours remarquer comme modèle de continence, de piété, de mortification aussi ; il vécut dans le clergé comme un religieux, et parmi les moines en parfait ecclésiastique. Il rédigea des règles de vie commune puis voulut confronter son expérience avec les habitudes d’autres monastères de son pays.

De retour à Cordoue, il assista à cette brusque persécution, encore inexpliquée aujourd’hui, des Maures contre les Chrétiens. Abdérame régnait à Cordoue depuis vingt ans et fut secondé dans sa haine par un certain Récarède, évêque d’Andalousie, qui, par faiblesse ou par apostasie, lui livra les chrétiens de Cordoue avec leur évêque.

Tous ces chrétiens furent emprisonnés, et Eulogio avec eux : il employa le temps de sa détention à prier, à encourager ses frères. Notamment, il composa une exhortation au martyre pour deux vierges, nommées Flora et Maria, qui furent martyrisées l’année suivante, le 24 novembre.

Après ce martyre, Eulogio et ses compagnons furent remis en liberté. Eulogio en profita pour écrire le récit du martyre des deux jeunes vierges, mais aussi pour instruire les fidèles par ses prédications. Son zèle ne fut pas vain : lorsque Mohammed, le fils d’Abdéradame, poursuivit la persécution, beaucoup de chrétiens faibles furent fortifiés et restèrent fidèles au Christ. Eulogio recueillit ensuite les Actes de tous ces martyrs, et en composa un Memorial comprenant trois livres.

Vers la fin de 858, les suffrages unanimes proposèrent Eulogio comme successeur de l’archevêque de Tolède qui venait de mourir. Mais on n’eut pas le temps de le consacrer : Dieu le destinait à une autre gloire.

En effet, Eulogio prit alors sous sa protection une jeune fille récemment convertie au christianisme, Léocritie, en grand danger devant les menaces des siens. On sait en effet que les Musulmans ne permettent pas aux leurs de se convertir au Christianisme, sous peine de mort.

Eulogio cachait Léocritie, lui faisant changer de domicile constamment. Ils furent finalement découverts, arrêtés et jugés. Eulogio fut accusé d’avoir enlevé la jeune fille, de l’avoir soustraite à l’obéissance de ses parents, et Eulogio répondit calmement. Il en profita même pour proposer au juge, puis au roi, d’adhérer à la Vérité de Jésus-Christ. Il fut aussitôt condamné à la décapitation, précédée de la flagellation.

En chemin vers le supplice, Eulogio reçut un soufflet d’un eunuque ; sans se plaindre, il lui présenta l’autre joue, que l’autre frappa insolemment. A l’endroit du supplice, Eulogio s’agenouilla, pria, fit un grand signe de croix et fut alors décapité. C'était le samedi 11 mars 859.

Léocritie fut, elle, décapitée le 15 mars suivant.

Les fidèles de Cordoue rachetèrent au bourreau la tête d’Eulogio, qu’ils réunirent à son corps, et le placèrent dans l’église de Saint-Zoïle, d’où il fut plus tard transféré d’abord à Oviedo, puis à Camarasanta.

 

Le Martyrologe Romain mentionne Eulogio comme prêtre et martyr le 11 mars.

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 00:00

Elias

†309

 

 

Voir la notice : Martyrs de Césarée de Palestine


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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 00:00

Emmanuel

1581-1611

 

Se reporter à la notice : Bedřich Bachstein et Compagnons

 

 

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 00:00

Eusebia Palomino Yenes

1899-1935

 

Dans une famille très pauvre de Cantalpino (Salamanque, Espagne), naît le 15 décembre 1899 Eusebia, qui reçoit avec ses trois grandes sœurs une éducation très chrétienne de leurs bons parents : Agustin Palomino, un travailleur saisonnier, et Juana Yenes.

L’hiver, Agustin va quémander un peu de nourriture dans les villages alentour, avec sa petite Eusebia.

Elle peut faire la Première communion à huit ans. Elle se sent appelée à appartenir au Christ pour toujours et complètement. 

Très tôt, elle doit arrêter l’école et travailler comme bonne à tout faire : à la campagne, d’abord, puis chez les Salésiennes. Elle travaille à la cuisine, ramasse le bois, balaye l’école, rends mille services humbles et cachés, mais surtout donne tout son temps à la catéchèse des petites filles qui sont captivées par sa simplicité, son humilité, sa foi ; c’est au point qu’elles trouvent toujours des «excuses» pour se retrouver avec elle.

Elle n’ose pas exprimer son désir d’être elle-même religieuse, à cause de sa pauvreté et son manque d’instruction. Mais lors de la visite d’une Supérieure, celle-ci l’accepte au nom de la Mère Générale.

En 1922, elle entre au noviciat des mêmes Sœurs Salésiennes (ou Filles de Marie Auxiliatrice), et fait sa profession deux ans plus tard. Elle est envoyée à Valverde del Camino (Huelva), à l’extrême sud-ouest de l’Espagne. Son arrivée provoque déception parmi les plus jeunes : elles voient en effet arriver une sœur petite, pale, laide, avec de grosses mains de paysanne… et puis ce prénom… 

Eusebia ne fait pas attention. Elle se met au travail comme d’habitude : cuisine, laverie, porte, jardin… Elle raconte de belles histoires aux enfants, qui finalement sont vite conquis par le talent qu’elle a à raconter toutes les anectodes des vies de Saints, dont elle se souvient très bien. Finalement non seulement les enfants, mais à travers eux les parents, les séminaristes, les prêtres, désirent rencontrer Sœur Eusebia, lui demander un conseil. Elle qui n’avait aucune formation théologique, elle a un cœur empli de la sagesse de Dieu.

Elle répand ses dévotions favorites, aux Saintes Plaies de Notre-Seigneur, et à l’Amour miséricordieux, selon les révélations à sainte Faustyna Kowalska (v. 5 octobre), dans le but d’obtenir miséricorde pour les pécheurs ; également la dévotion mariale de saint Louis-Marie Grignion de Montfort (v. 28 avril) : elle en envoie des feuillets dans sa correspondance : aux petites filles, aux jeunes, aux mères de famille, aux séminaristes, aux prêtres. Durant le procès de béatification, il est dit que «peut-être il n’y a pas de curé dans toute l’Espagne, qui n’ait pas reçu un courrier de Sœur Eusebia sur le saint esclavage prôné par saint Louis-Marie.»

A partir de 1930, elle est favorisée de visions dans lesquelles elle entrevoit la prochaine guerre civile qui va ensanglanter l’Espagne.

En 1932, elle s’offre tout entière pour l’Espagne et contracte une mystérieuse maladie : les médecins n’arrivent pas à diagnostiquer pourquoi ses membres se recroquevillent, et la transforment en une sorte de pelote. Son asthme, auparavant toujours discret, devient insupportable.

Le 4 octobre 1934, lors d’une prière avec d’autres Consœurs, elle pâlit et dit : «Priez beaucoup pour la Catalogne» : c’était le début de l’insurrection des Asturies et de Barcelone (4-15 octobre 1934). Autre vision : sa chère supérieure Carmen Moreno Benítez, qui sera fusillée le 6 septembre 1936 avec sœur Amparo Carbonell Muñoz (béatifiées en 2001). 

Malgré ces grandes souffrances, elle reste paisible et douce, respectueuse de chacun et reconnaissante pour son entourage. Elle meurt le 10 février 1935.

Elle a été béatifiée en 2004.

 
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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 00:00

Eugénie Smet

1825-1871

 

Eugénie Marie-Joseph Smet est née le jour de l’Annonciation, le 25 mars 1825, à Lille en France, dans une famille aux traditions chrétiennes solides. 

Très tôt l'action de la grâce se fait sentir dans son âme, et deux choses la fascinent surtout: le Purgatoire et la Divine Providence. Mon Dieu, prie-t-elle à l'âge de 12 ans, vous êtes ma Providence : ah ! si je pouvais un jour être la vôtre ! Alors qu'elle cherchait le moyen d'«être la providence de Celui qui la comblait de biens», elle se fit cette réponse: Ah ! voici comment je serai la providence du bon Dieu: Il aime tant les âmes du Purgatoire et il ne peut les délivrer à cause de sa justice ! eh bien ! moi, je lui donnerai ces âmes qu'Il aime et je demanderai à tout le monde de Lui en donner par des prières et par de petits sacrifices.

Bien que décidée à secourir les âmes du Purgatoire, Eugénie ne sait pas encore à quel genre de vie Dieu l'appelle. Le jour de la Toussaint 1853, pendant la Sainte Messe, l'inspiration d'établir une association de prières et de bonnes œuvres pour les âmes des défunts lui est donnée. Le lendemain, jour de la Commémoraison des fidèles trépassés, cette pensée lui vient : Il y a des communautés qui répondent à tous les besoins de l'Église militante, mais il n'y en a aucune qui soit entièrement consacrée à l'Église souffrante par la pratique des œuvres de zèle et de charité. Ce sera là l'idée maîtresse de l'Association, et de l'Institut religieux qui en sortira. 

Eugénie, qui deviendra Mère Marie de la Providence, avait toujours eu l'intuition que les œuvres de miséricorde, surtout celles qui sont faites en faveur des pauvres de ce monde, sont le moyen le plus efficace pour secourir les pauvres de l'au-delà. En se faisant les servantes des pauvres, des malades, des prisonniers, des vieillards, en un mot de tous les nécessiteux, les Auxiliatrices des âmes du Purgatoire réaliseront l'idéal de leur fondatrice : Prier, souffrir et agir pour les âmes du Purgatoire.

La fondation d'un ordre religieux passe toujours par le creuset de l'épreuve. Mille angoisses vont assaillir le cœur de la Mère Marie de la Providence: désolations intérieures profondes, dénuement matériel complet. Mais la Providence ne lui manque jamais. Un jour, alors que son âme est éprouvée par de profondes amertumes, elle confie ses perplexités au saint curé d'Ars. Celui-ci lui fait répondre: M. le Curé sourit au récit de toutes vos épreuves, et il me charge de vous dire que ces croix sont des fleurs qui bientôt donneront leurs fruits... Si Dieu est pour vous, qui sera contre vous? Dans une autre lettre, il conclut ainsi: Une maison qui s'élève sur la croix ne craindra plus l'orage ni la pluie: c'est le sceau divin.

Pendant que son Institut étend ses ramifications en France et à l'étranger, Mère Marie de la Providence gravit son calvaire, rongée par un mal qui ne lui laisse aucun répit. Accablée par la souffrance, elle garde extérieurement sa tranquille assurance, sa ferveur et sa gaieté communicatives. Personne mieux qu'elle ne sait consoler toutes les peines, répandre la confiance et la paix. Toute ma force, répète-t-elle souvent, est dans la vue de mon crucifix. Son ardente charité la consume entièrement pour Dieu et les âmes. 

En 1870, au plus fort de la guerre franco-allemande, les pensées de la Mère l'emportent davantage encore au Purgatoire : Mon Dieu, s'écrie-t-elle, que d'âmes paraissent devant vous ! Mon Jésus, miséricorde ! Je ne puis plus penser à autre chose qu'aux âmes qui entrent dans leur éternité. Ceci au moins est une vérité ! et quelle vérité ! 

Le 7 février 1871, la sainte fondatrice rend doucement son âme à Dieu. Elle avait vécu sur la croix, la croix lui ouvrait le Paradis. Attachons-nous à la croix, avait-elle dit peu de temps auparavant: elle est notre unique espérance... La vie est si courte...! et l'éternité ne finira jamais. Soyons déjà de l'éternité.

Elle a été béatifiée en 1957 et se trouve inscrite au Martyrologe le 7 février.

 

 

 

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 00:00

Elisabetta Canori Mora

1774-1825

 

La famille Canori était très chrétienne. Le père, Tommaso, gérait plusieurs fermes agricoles ; des quatorze enfants qu’il eut avec son épouse, Teresa Primoli, six moururent en bas âge. 

Elisabetta naquit à Rome le 21 novembre 1774, jour de la Présentation de Marie au Temple. Elle avait cinq frères et une sœur (Maria) aînés, et aura une petite sœur (Benedetta).

Tommaso Canori était un bon propriétaire, et cherchait à gérer ses propriétés avec gentillesse, mais on abusa de sa bonté et des créditeurs le mirent en difficulté. De mauvaises récoltes s’ajoutèrent aux difficultés et le papa finit par confier ses deux petites filles à son frère.

Ce dernier les confia à son tour aux Religieuses augustiniennes de Cascia (le célèbre monastère où vécut sainte Rita, v. 22 mai). Elisabetta s’inséra parfaitement dans l’atmosphère monastique.

Revenue à Rome, elle eut une vie quelque peu mondaine, qu’elle jugera plus tard sa «trahison». 

Grâce à la bienveillance d’un bon prélat qui s’offrit pour payer les frais de pension, Benedetta entra chez les Oblates de Saint Filippo Neri, mais Elisabetta préféra rester dans le monde, aux côtés de sa famille en difficulté. Elle se maria en 1796 avec Cristoforo Mora.

Cristoforo était un excellent garçon chrétien, avocat, mais faible : il trahit son épouse. Elisabetta supporta l’épreuve sans se plaindre, espérant toujours une conversion ; à ce coup dur s’ajouta que ses deux premiers enfants moururent peu après la naissance.

Pour payer les énormes dettes de son mari, Elisabetta vendit tous ses bijoux, qui d’ailleurs ne suffisaient pas. Cristoforo, de son côté, devint grossier. Ses parents, par mesure d’économie, lui proposèrent de quitter son bel appartement et de venir habiter chez eux avec son épouse. Elisabetta accepta encore cette épreuve qui rompait toute intimité conjugale et familiale, offrant cela pour la conversion de son mari.

Une quatrième naissance, heureuse, vint adoucir cette vie rude. Mais une maladie terrassa Elisabetta, qui en guérit «miraculeusement». Ce sera le point de départ d’une vie encore plus intérieure. Elle prit la résolution de ne jamais se fâcher et de s’imposer une vie de mortification.

Elle dut supporter les accusations de ses belles-sœurs, qui la rendaient responsable des écarts de son mari. Celui-ci en vint même à la menacer d’un couteau.

Quand mourut le beau-père (1812), la famille la mit à la porte. Nouvelle épreuve, mais aussi occasion de se retrouver avec elle-même.

Elle dut travailler de ses mains pour vivre. Elle éleva très chrétiennement ses filles, et en même temps ouvrit son logis aux pauvres. Elle visitait les malades, elle priait. Elle assistait particulièrement les familles en difficulté. Finalement elle entra dans le Tiers-ordre des Trinitaires, un Ordre fondé à la fin du 12e siècle pour obtenir la libération des captifs.

La «sainteté» d’Elisabetta devint connue ; elle faisait des miracles, elle avait des expériences mystiques (extases, prophéties), mais conservait son style de vie modeste, discret. Elle s’offrait pour la conversion de son époux, pour le pape, pour l’Eglise et la ville de Rome.

A Noël 1824, l’œdème la frappa de nouveau. Elle savait que ce serait sa dernière maladie. Elle eut la joie de voir son mari reprendre sa place à la maison ; il restait de longues heures auprès d’elle. Pleine d’amour, elle lui prédit même qu’il reviendrait pleinement à Dieu.

Elle mourut le 5 février 1825, le soir. Mais son mari, comme de coutume, n’était pas là à cette heure-là. Il revint à l’aube, et la trouva morte. Là commença sa vraie conversion.

Comme elle le lui avait prédit, son mari se convertit, entra dans le même Tiers-ordre trinitaire, puis chez les Franciscains Conventuels et devint prêtre. Il mourra en 1845, le 8 septembre, jour de la Nativité de Marie, une fête chère à Elisabetta.

Elisabetta Canori Mora a été béatifiée le 24 avril 1994.

 
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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 00:00

Eufranio Desideri

1556-1612

 

Eufranio Desideri était né le 8 janvier 1556 à Leonessa (Spolète, Italie).

(Le prénom de l’enfant fut peut-être un dérivé d’Eufrasio, qui est le nom d’un des apôtres de l’Espagne, mais on n’a pas trouvé de Saint «Eufranio»).

A seize ans, il tomba malade. A peine guéri, contrairement au projet matrimonial que son oncle nourrissait pour lui, et sans même prévenir ses parents, il rejoignit les Frères Mineurs Capucins d’Assise, aux Carceri, prenant le nom de Giuseppe, et fut ordonné prêtre en 1580 à Amelia.

Il observa une constante et jalouse abstinence dans sa nourriture, parlant à soi-même comme à un âne : Frère âne, tu n’as pas besoin de te nourrir comme on le fait pour un cheval de course ; contente-toi d’être un pauvre âne et d’être traité comme tel.

En 1587, il eut la permission de se rendre à Constantinople pour y assister les Chrétiens prisonniers. Non content de son «travail», il se mit aussi à prêcher dans la ville, tous les jours, jusqu’à ce que, n’en pouvant plus de résister à la «tentation», il osa pénétrer dans le palais du sultan. Immédiatement saisi par les gardes, il fut dûment torturé et condamné à mort (car l’Islam traite ainsi ceux qui ne sont pas de sa religion) : pendant trois jours il resta pendu à une croix par un pied et par un bras ; mais un être lumineux s’approcha, le détacha, guérit ses plaies et lui offrit une bonne nourriture substantielle. Puis l’ange disparut. Ebahi, le sultan commua la sentence en exil perpétuel.

Quelques-uns de ceux qui voulaient lui donner la mort demandèrent ensuite le baptême.

Déçu d’avoir échappé à la grâce du martyre, Giuseppe revint en Italie et prêcha dans toute la région des Abruzzes et de l’Ombrie, suscitant diverses œuvres de bienfaisance et sans oublier de faire des miracles à tour de bras. De retour à Rome, il était accompagné par un évêque grec qui rejoignit l’Eglise romaine à Rome.

Au bout de vingt années de ce labeur efficace, il apprit par révélation sa mort prochaine et se rendit au couvent d’Amatrice. La réalité était qu’il allait ressentir les douleurs d’un cancer, qu’on voulut opérer. Les chirurgiens pensaient le lier pendant l’opération, mais Giuseppe prit son crucifix et leur dit : Ce lien sera le plus fort de tous, il me tiendra immobile. L’opération cependant n’apporta pas le bienfait escompté et Joseph mourut le 4 février 1612.

Eufranio-Giuseppe fut béatifié en 1737 et canonisé en 1746.

Le miracle retenu pour la canonisation se produisit deux ans après la béatification. Une maman avait mis au monde un petit garçon dont on s’aperçut bientôt que les jambes n’avaient pas d’os : deux chirurgiens le constatèrent formellement, après avoir tordu, enroulé, plié les jambes comme un mouchoir. Ils n’avaient évidemment aucun remède pour cette malformation congénitale. La maman priait le bienheureux Giuseppe, mais apparemment sans réponse ; désespérée, le jour de Pâques 1739, elle déposa son enfant sur l’autel de Leonessa où se trouvait le corps du Bienheureux, et pensait le laisser là. Elle s’éloignait quand les larmes du petit garçon l’émurent : revenue sur ses pas, elle s’aperçut que le petit malade, qui avait alors deux ans, posait les pieds sur les degrés de l’autel et tenait debout tout seul. Cette fois-ci, le même médecin qui avait constaté l’infirmité, fut bien obligé de reconnaître la parfaite constitution de l’enfant. D’autres témoins apportèrent aussi confirmation de l’événement.

Ce grand missionnaire a été choisi par les Capucins comme le saint patron de leurs missions en Turquie.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 00:00

Enrique de Ossó y Cervelló

1840-1896

 

Enrique (Henri) naquit le 16 octobre 1840 à Vinebre (Tarragona, Espagne).

Son père le destinait au commerce, sa mère au sacerdoce.

Encore tout jeune, il fut très malade et reçut la Première communion comme viatique, car on désespérait de le voir guérir. Il se reprit cependant.

Lors de l’épidémie de choléra de 1854, sa mère mourut. Enrique lui promit, avant de la voir expirer, de devenir prêtre.

Il avait alors quatorze ans et travaillait comme apprenti dans le commerce de son oncle. Il laissa tout, se retira à Montserrat puis se présenta au séminaire de Tortosa.

Les études ne durent pas être faciles : très jeune apprenti, Enrique n’avait pas fréquenté l’école et devait maintenant «rattrapper» son retard. Sa persévérance produisit les fruits attendus. 

Ordonné prêtre en 1867, il célébra sa première Messe le 6 octobre ; ce jour-là, un dimanche, on fêtait par anticipation la solennité de Notre-Dame du Rosaire (normalement au 7 octobre dans le calendrier).

Il eut de suite plusieurs missions : au séminaire, il était professeur de mathématiques et de physique ; à l’extérieur, il s’occupa fébrilement de la catéchèse auprès des jeunes.

Une de ses maximes fondamentales fut : Eduquer un enfant, c’est éduquer un homme ; et éduquer une femme, c’est éduquer une famille.

Dès 1870, il réunit certains de ces jeunes en une association mariale de la Très pure Conception, qui devait évoluer quelques années plus tard en une Fraternité de Saint-Joseph.

En 1871, il organisa systématiquement dans douze paroisses de Tortosa une école catéchétique, et rédigea un Guide pratique à l’intention des catéchistes. Avec ce petit ouvrage, Enrique commença à être écrivain ecclésiastique et l’un des prêtres les plus populaires de l’Espagne à cette époque.

Il s’appuya fortement sur sa dévotion envers sainte Thérèse d’Avila (voir au 15 octobre), et se montra un inconditionnel du Pape et de l’Eglise Romaine.

Il organisa des associations pieuses pour réunir les jeunes et leur inculquer des références sûres en face des attaques laïques et maçonniques.

Il commença la publication d’un hebdomadaire chrétien, l’Ami du Peuple, qui ne dura qu’une année (1871-1872) à cause des autorités civiles. Qu’à cela ne tienne, il publia alors une Revue mensuelle de Sainte Thérèse de Jésus, qui dura vingt-quatre ans : don Enrique s’en servit pour répandre la doctrine de l’Eglise, la manière de bien prier, la dévotion à sainte Thérèse d’Avila bien sûr, et faire connaître les événements de la vie de l’Eglise, en Espagne et ailleurs.

En 1873, il fonda une nouvelle association, les Filles de Marie Immaculée et de Sainte Thérèse de Jésus, qu’il compléta en 1876 par le Rebañito del Niño Jesús (Petite Troupe de l’Enfant Jésus) ou Compagnie de Sainte Thérèse de Jésus, deux familles qui devaient avoir une vie spirituelle intense, et se dédier à l’apostolat.

En 1874, il publia un nouvel opuscule, le Quart d’heure de prière, qui connut plusieurs dizaines d’éditions.

En 1884, sortit son petit Catéchisme sur la maçonnerie, dans lequel, à partir d’enseignements du pape, il expliquait en termes simples ce qu’il fallait savoir sur cette secte ennemie de l’Eglise.

En 1891, il écrivit encore un petit manuel à l’intention des ouvriers et des patrons, pour leur rappeler l’enseignement du Christ et de l’Eglise sur le travail et la responsabilité des uns et des autres.

L’association des Filles de Marie Immaculée et de Sainte Thérèse, devenue Congrégation, s’étendit mondialement.

Il avait eu aussi dès 1882 le projet d’une famille masculine, de Frères ou Missionnaires Thérésiens, qu’il ne put organiser de son vivant, mais une récente association mexicaine regroupe des jeunes séminaristes dans cet esprit, les Missionnaires de Thérèse de Jésus (MTJ).

Début 1896, il s’était retiré à Gilet (Valencia), dans un couvent de pères Franciscains, pour prier dans le silence.

C’est là qu’il mourut le 27 janvier 1896, à cinquante-cinq ans.

Don Enrique de Ossó y Cervelló fut béatifié en 1979 et canonisé en 1993.

Aujourd’hui, le Mouvement Thérésien de l’Apostolat (MTA) est l’héritier de l’œuvre de don Enrique. 

 

 

 

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 00:00

Eystein Erlandsön

† 1188

 

Eystein (Augustin) était d’une famille noble de la Norvège du 12e siècle. Il fit des études en France.

Il fut en assez bons termes avec les rois de cette première moitié de siècle. Ceux-ci reçurent le légat pontifical, le cardinal Niccolò di Albano, et en accord avec lui érigèrent le siège archiépiscopal de Nidaros, l’actuelle Trondheim, dont la province groupait les évêchés d’Islande, Groenland, d’Orcadi et Shetland.

Eystein, qui était chapelain à la cour du roi Inge Krokrygg («le Bossu») et confesseur de la reine, fut alors nommé archevêque de Nidaros.

Il couronna roi le jeune Magnus V (1163-1184), avec lequel il maintint encore de bonnes relations. L’œuvre de Eystein fut surtout de défendre les droits de l’Eglise contre les abus des rois et des seigneurs locaux. 

Il commença l’agrandissement de l’église de Nidaros pour en faire une cathédrale digne de ce nom.

L’horizon s’obscurcit lorsque Sverre Sigurdsson détrôna Magnus, et Eystein s’exila pendant trois ans : en Angleterre, il écrivit la vie de saint Olaf (v. 29 juillet). A son retour en 1187, il reprit les travaux de la cathédrale, voulant la reconstruire entièrement en style gothique ; elle n’était toujours pas achevée à sa mort en 1188.

Saint Eystein est vénéré le 26 janvier.

 
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