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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 00:00

Melchor Sánchez Pérez

1599-1632

 

Il était né en novembre 1599 à Grenade (Espagne).

Entré dans l’Ordre augustin, il fit la profession dans cette même ville en 1618 avec le nom de Melchor de Saint-Augustin et, en 1621, partit pour les Philippines. 

Le voyage passait par le Mexique et c’est là que Melchor fut ordonné prêtre.

Arrivé aux Philippines, il se mit à apprendre les dialectes locaux des Tagalog et des Hisaya, et fit de l’apostolat dans les missions de Mindanao, l’endroit le plus difficile de l’archipel.

A Manille, il prêcha pour les Espagnols, jusqu’en août 1632, date à laquelle, selon son désir, il partit pour le Japon, avec son confrère et ami Martín Lumbreras Sanchez Perez Peralta (voir sa notice).

Il y développa beaucoup la dévotion envers Notre-Dame de la Colonne (del Pilar : une dévotion remontant à l’apparition de la Vierge Marie à l’apôtre saint Jacques pour le réconforter).

Il y eut une altercation entre les marchands chinois qui les avaient conduits, de sorte qu’à peine arrivés certains d’entre eux les dénoncèrent aux autorités de Nagasaki.

Les deux Religieux en furent informés et allèrent vite se cacher dans la montagne, où un autre Confrère les reçut, et commença tout de suite à leur enseigner la langue.

Mais leur zèle était plus fort : ils s’aventurèrent dans la ville proche, où ils furent vite reconnus et arrêtés, le 3 novembre 1632.

Le gouverneur tenta de les faire apostasier. Tout effort de sa part étant inutile, il les condamna à être brûlés vifs.

Les deux Religieux furent attachés à des poteaux en face du brasier, de sorte qu’ils devaient être asphyxiés petit à petit, mais aussi, éventuellement, pour leur laisser le temps d’apostasier et de repartir libres.

A l’étonnement de ceux qui étaient présents, le père Martín «résista» dix-huit heures avant de rendre le dernier soupir, fidèle à l’Eglise et à son sacerdoce, tandis que le père Melchior mourut dès les premières heures du supplice, qui eut lieu le 11 décembre 1632.

Ils furent tous deux béatifiés en 1989.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 00:00

María Maravillas Pidal y Chico de Guzmán

1891-1974

 

Née le 4 novembre 1891 à Madrid, María reçut au baptême, le 12 novembre suivant,  le nom de María Maravillas, «Marie des Merveilles» : Notre-Dame des Merveilles est patronne de Cahegin (Murcia). 

María était de famille noble :

Son père, Luis Pidal y Mon, second marquis de Pidal, fut Ministre du Développement, et plus tard Ambassadeur près le Saint-Siège ; il a toujours eu le souci d’aider l’Eglise et les religieux. Il avait un frère, Alejandro, philosophe, avec lequel il fonda l’Unión Católica, un parti politique très apprécié par le pape Léon XIII et les évêques espagnols. 

Sa mère, Cristina Chico de Guzmán y Muñoz, était nièce du comte de Retamoso et petite-nièce du duc de Riánsares, de la Reine (celle-ci fut sa marraine) et des marquis de Remisa.

María reçut la Confirmation en 1896, et la première Communion en 1902.

Très tôt attirée par la vie consacrée (elle fit à cinq ans le vœu de chasteté), elle eut l’occasion de lire les écrits de sainte Thérèse d’Avila et de saint Jean de la Croix (v. 15 octobre et 14 décembre).

Durant son adolescence, Mara, qui était très intelligente, sut se cultiver, apprit les langues, mais donna aussi de son temps aux œuvres de charité, allant dans des familles pauvres et marginalisées pour leur apporter quelque confort. 

Son père tomba malade sur ces entrefaites, et María le soignit avec grand amour filial. A la mort de celui-ci (1913), la maman était un peu contrariée à la pensée de l’éloignement de sa fille.

Toutefois, écoutant l’appel de Dieu, María entra en 1919 chez les Carmélites de l’Escorial, et prit le nom de María Maravillas de Jésus. Elle fit les premiers vœux en 1921.

En 1924, elle s’installe avec trois autres Religieuses carmélites dans une maison de Getafe, où elle fait sa profession solennelle, en attendant la fin de la construction du nouveau couvent prévu dans cette ville.

En 1926, elle est prieure du nouveau couvent El Cerro de los Ángeles (Colline des Anges), près du monument du Sacré-Cœur, qui devait être un lieu de prière et d’immolation pour l’Eglise et l’Espagne. C’est auprès de ce monument que le roi Alphonse XIII avait consacré son pays au Sacré-Cœur (30 mai 1919).

Dès 1931, Mère Maravillas passe plusieurs heures chaque nuit en prière pour l’Espagne, où s’accumulent les nuages de la persécution. Elle demande au pape (et obtient) la permission de sortir si nécessaire, elle et sa communauté, pour chercher refuge quelque part.

En 1933 elle fonde un Carmel à Kottayam (Inde), qui fut le point de départ d’autres couvents en Inde.

En 1936, les Carmélites, expulsées, se réfugient d’abord chez les Ursulines de Getafe, puis se cachent pendant plus d’une année dans un étage de la rue Coello de Madrid. Menaces, contrôles : à leur grand étonnement, elles n’eurent pas la grâce du martyre.

En 1937, elles purent passer en France, à Lourdes, avant de retourner en Espagne à Las Batuecas (Salamanque), où elles fondèrent un nouveau couvent.

En 1938, Maravillas fit le vœu de rechercher toujours la perfection.

En mars 1939, elle put revenir au Cerro, reconstruit après avoir été totalement détruit durant la Révolution.

Successivement, elle ouvrira jusqu’à sept nouveaux Carmels, qu’elle appela les «maisons de la Vierge». L’avant-dernier en date sera celui où elle sera élue prieure et où elle s’éteindra (La Aldehuela, Getafe). Mère Maravillas enverra des sœurs à un carmel en Equateur et dans quatre autres en Espagne. Ces Carmels vivaient selon l’esprit de la règle de sainte Thérèse d’Avila : couvents petits, grande pauvreté, travail manuel permettant quelques revenus pour la subsistance. On reprocha parfois à la Mère Maravillas cette pauvreté de bâtiments et de mobilier, les murs nus, mais la sainteté de vie parla pour elle et convainquit les plus hésitants.

Elle aidera aussi les Pères Carmes à construire leur couvent près de Tolède.

A La Aldehuela, elle fondera aussi un collège, une maison pour les pauvres, et tout un quartier de deux-cents maisons avec leur église.

Mère Maravillas fut une grande mystique. Elle traversa de grandes épreuves intérieures, des  moments de doutes : mais elle mit toute sa confiance à accomplir la volonté de Dieu. Elle voulait surtout correspondre à l’amour du Christ et le manifestait par sa grande dévotion au Sacré-Cœur.

Ses filles l’aimaient. Mère Maravillas montrait en tout un esprit équilibré, serein, délicat ; elle transmettait la joie et la paix ; elle ne s’imposait pas et demandait à chacune son point de vue. Elle se mortifiait, dormant peu, sur la dure.

María Maravillas souffrit de pneumonies à répétition. En 1972, elle se remet d’un arrêt cardiaque, puis de graves problèmes respiratoires usent ses dernières forces. Les Sœurs doivent deviner de quoi elle a besoin, car elle ne demande jamais rien.

Elle reçut l’Onction des Malades et la Viatique le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception. Au moment de mourir, le 11 décembre 1974, elle répétait : Quelle joie de mourir Carmélite !

Elle fut béatifiée en 1998 et canonisée en 2003. A cette occasion, un de ses petits-neveux fit la première Communion.

Les deux miracles ayant permis la béatification et la canonisation eurent lieu en Espagne et en Argentine.

Celui d’Argentine se passa comme suit. Le 19 juillet 1998, le petit Manuel (dix-huit mois) tombe dans un bassin et y séjourne vingt-cinq minutes avant d'être emmené en coma profond à l'hôpital où la réanimation est pratiquée sans espoir. Sa mère Alicia se met à prier Mère Maravillas et reçoit une grande paix : Je n'ai désespéré qu'entre la porte de la piscine et l'hôpital. L'enfant recrache des quantités d'eau très sale et le médecin annonce des séquelles neurologiques très sévères. Transporté à l'hôpital pour enfants, on informe la mère qu'il restera, s'il survit, dans un état végétatif. Vous ne savez pas ce qui va se passer, réplique-t-elle. Au matin, sous le regard stupéfait des médecins, Manuel s'éveille et, voyant Alicia, parle : Maman ! Il quitte le service de soins intensifs et est mis en observation. Le médecin des urgences appelle pour savoir s'il est mort ; quand on lui annonce que son état est absolument normal, le docteur s'étonne : Il ne peut s'agir de l'enfant dont je parle. La nouvelle se répand dans tout l'hôpital : C'est un miracle !

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 00:00

Marcantonio Durando

1801-1880

 

La famille de Marcantonio était à Mondovì (Cuneo, Italie NO) et comptait huit enfants.

Le père avait des idées plutôt libérales et agnostiques, tandis que la mère était une personne très croyante qui sema dans le cœur de ses enfants les graines de la foi et de la piété. 

Deux des frères de Marcantonio suivirent les idées de leur père et se signalèrent dans les événements du Risorgimento ; l’un, Giacomo, fut Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement de Ratazzi ; l’autre, Giovanni, fut général à la tête des troupes pontificales et, en opposition à la volonté du pape Pie IX, franchit le Pò pour barrer la route aux Autrichiens. Plus tard, il réintégra l’armée piémontaise et participa à la bataille de Novare, à l’expédition en Crimée et à la guerre d’indépendance.

Marcantonio, donc, naquit le 22 mai 1801. A quinze ans il manifesta le désir d’être missionnaire en Chine.

Il entra chez les Pères de Saint-Vincent-de Paul en 1818, fit la profession l’année suivante et fut ordonné prêtre en 1824. Sa première destination fut Casale Monferrato, où il resta cinq ans.

Tout de suite, il voulut mettre en pratique les principes de la mission populaire. Il réussit tellement, qu’on le demanda de tous côtés. Contre le laxisme ou le rigorisme, il parlait de la miséricorde de Dieu, convainquant la population de se convertir du fond du cœur. Il ne se contentait pas de prêcher, il intervenait aussi matériellement auprès des pauvres.

Il aurait voulu être missionnaire en Chine, mais sa Chine fut bientôt Turin, où il restera presque exclusivement jusqu’à la mort.

Il introduisit les Sœurs de la Charité dans le royaume du Piémont : ces Religieuses avaient été dispersées par la Révolution française et commençaient timidement à se reconstituer ; les apparitions mariales de la Rue du Bac à sainte Catherine Labouré (et la diffusion de la Médaille Miraculeuse) poussèrent Marcantonio à les appeler et le roi Carlo Alberto les accueillit en 1833. Quelques-unes seront envoyées en Crimée, pour soigner les blessés de la guerre, où combattaient des soldats piémontais.

De son côté, Marcantonio diffusait la dévotion à la Médaille Miraculeuse, dont l’évidente conséquence directe fut l’affluence des vocations chez les Sœurs de la Charité : vingt fondations en dix ans, pour près de trois cents religieuses. A Turin, il put ouvrir des Miséricordes, centres d’assistance sociale, où les religieuses pouvaient recevoir les pauvres et les soulager. Il y eut aussi des jardins d’enfants pour les pauvres, des ateliers pour les jeunes filles, des orphelinats. Les Sœurs de la Charité furent ainsi des éléments de premier ordre dans l’organisation sociale de la société piémontaise du 19e siècle.

En 1837 (il n’a que trente-six ans) Marcantonio est provincial pour toute la Haute Italie. Il ne peut plus prêcher les missions populaires, mais il prêche des retraites pour le clergé de Turin. On lui confie la direction spirituelle des Sœurs de Saint-Joseph, des Clarisses, des Sœurs Repentantes de Sainte-Madeleine (anciennes prostituées) ; il rédige les constitutions pour les Sœurs de Sainte-Anne… 

En 1865, il donne naissance à une Œuvre du cœur, avec les Sœurs de Jésus de Nazareth, qu’il confie à Luigia Borgiotti, une sainte femme, et qu’il destine au service des malades à domicile, jour et nuit, et à l’éducation des enfants et des jeunes. L’œuvre est audacieuse, et un chanoine de la cathédrale alla jusqu’à dire : Si Durando venait se confesser à moi, je ne pourrais pas, en conscience, lui donner l’absolution.

Mais l’esprit sain(t) de la fondation fut convainquant. Les Sœurs surent assister discrètement et efficacement les malades et en obtinrent même de célèbres conversions. 

Retenu dans Turin, Marcantonio envoya bientôt en pays de missions des confrères, en Chine, au Moyen-Orient, en Ethiopie, jusqu’en Amérique.

Comblé d’œuvres et de mérites, Marcantonio Durando mourut le 10 décembre 1880, mais il se trouve au 10 juin dans le Martyrologe.

Il a été béatifié en 2002.

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 00:00

Mariano Anel Andreu

1910-1936

Il naquit le 16 juin 1910 à Josa (Teruel) et fut baptisé quelques jours après. Il était le quatrième des cinq enfants que devaient avoir Diego Anel Villarig et Celestina Andreu Nebra : Matilde, Cándida, José, Mariano et María.

En 1926, à seize ans, il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes à Cambrils (Taragona), passa au noviciat de Fortianell (Gerona) en 1927, où il reçut l’habit, et le nom de Adolfo Mariano, et à Benicarló (Castellón). En 1928, il fit la première profession et alla faire le scholasticat à Cambrils.

En 1929, il fit de l’apostolat à Alcora pendant deux années, dans un tout nouveau collège, où il fit la classe aux tout-petits. En 1931, il fut envoyé à l’école de Santa Madrona de Barcelone puis, quand cette école dut fermer pour des motifs économiques, en 1933, il passa au collège Bonanova de Ciudad Condal.

Le Frère Adolfo donna entière satisfaction tant à ses supérieurs qu’aux étudiants et à leurs familles, de sorte qu’on mettait beaucoup d’espérances en lui.

En juillet 1936, ce collège fut pris d’assaut par les révolutionnaires. Mariano put se réfugier d’abord chez un cousin, à la Rambla de las Flores. Il craignait beaucoup de causer des dérangements à ses hôtes et, sans penser à la censure, écrivit à sa famille un grand nombre de détails sur sa vie quotidienne.

Les miliciens ne tardèrent pas à le repérer et vinrent fouiller la maison, d’abord sans rien trouver, car le cousin put cacher Mariano. C’était le 1er décembre 1936. Mais les miliciens partirent en disant : On sait bien qu’il se cache ici une bonne pièce et on ne pas la laisser s’enfuir.

A ce point-là, quelqu’un lui suggéra un stratagème : s’affilier comme volontaire dans les milices, pour avoir l’occasion d’enseigner les analphabètes ! Il suivit le conseil.

Quinze jours après, il rentra précipitamment à la maison et vida toutes ses poches en donnant à son cousin ce qu’il avait, en lui disant : Je crois qu’ils se doutent de quelque chose et ils m’envoient au front. Il faut que je parte tout de suite. Tomás, je te donne tout ce que j’ai.

Il se pourrait bien qu’il se soit lui-même «trahi», par le fait qu’il ne disait jamais de grossièretés. Un camarade dut lui demander s’il n’était pas Religieux et il aurait répondu plus ou moins par l’affirmative, pour éviter des représailles chez son cousin bienfaiteur.

Toujours est-il qu’il n’y eut ces jours-là aucun départ pour le front, mais le Frère disparut.

Ici, un autre récit raconte que les miliciens seraient revenus à la charge et que, ne trouvant toujours pas Mariano, ils arrêtèrent le cousin, pour avoir hébergé un Religieux. C’est alors que Mariano se serait constitué comme Religieux, obtenant la libération de son cousin, le 10 décembre.

Ensuite, on ne sut plus rien de lui. La famille chercha partout à s’informer et l’on finit par leur avouer que leur proche était là où il devait être...

Il avait été assassiné.

Ce fut dans le début du mois de décembre (on lit parfois octobre) 1936, à une date non précisée. C’est pourquoi on retient pour le moment la date du 10 décembre pour son dies natalis.

Le Frère avait vingt-six ans et fut béatifié en 2007.

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 00:00

Magdalena Minami

1560-1603

 

Magdalena (Magadarena) Minami, née vers 1560 à Setsu-no-Kuni (Osaka, maintenant quartier de Takarazuka, Hyogo), était l’épouse de Ioannes (Yohane) Minami Gorozaemon, un samouraï qui fut martyrisé un jour avant elle, le 8 décembre. Elle fut crucifiée.

Ils avaient adopté Ludovicus (Rudobiko), qui était né vers 1596 à Yamashiro (aujourd’hui Kizugawa, Kyoto), alors âgé de sept ans. Il fut sans doute décapité, comme les deux samouraïs Simon et Ioannes.

 

Simon (Shimon) Takeda Gohyoe était l’époux d’Agnès et fils de Ioanna, dont on va parler aussi.

Il était né vers 1568 (1570 ?) à Miyako (aujourd’hui Kyoto) ; officier samouraï converti au catholicisme, il avait refusé de participer à un rite païen.

La nuit précédant son exécution, Simon resta prosterné devant son image préférée : le Christ couronné d’épines en face de Ponce Pilate (qu’on appelle Ecce Homo, selon les propres mots de Pilate, cf. Jn 19:5).

Au matin du 9 décembre, il se trouvait avec son épouse, sa mère et les trois autres fidèles (voir ci-dessus). Ils récitèrent ensemble l’acte de contrition et trois fois le Notre Père et le Je vous salue, Marie.

Puis, prenant la main de sa chère épouse, Simon lui dit : Voici le moment de notre séparation sur la terre. Je m’en vais avant toi, je te montre le chemin par lequel toi aussi tu dois passer pour aller au Paradis. Je vais prier Dieu pour toi et je souhaite que tu suives mes propres pas.

Tous six firent alors une petite procession vers l’entrée de la maison, portant une croix et des bougies. Ils firent encore une prière devant l’Ecce Homo, puis Simon tendit son chapelet à son épouse, avant d’être décapité, dans sa propre maison.

Il pouvait avoir l’âge du Seigneur : trente-trois ans, selon la date retenue de sa naissance.

 

Sa mère, Ioanna, était née vers 1548 à Ise (Mie), un lieu célèbre par la divinité Soleil, Amaterasu et de son Miroir Sacré, un des trois trésors du Japon.

 

Agnès (Aganesu), l’épouse de Simon, était née vers 1563, également à Ise.

On peut supposer que ces deux femmes furent crucifiées, comme Magdalena.

 

 

Ces deux petites familles furent martyrisées sans pitié le 9 décembre 1603, à Yamashiro.

On peut dire que le petit Ludovicus fait partie des Saints Innocents, tués en haine du Christ.

Tous ces cinq Martyrs, dont le dies natalis commun est le 9 décembre, figurent parmi les cent quatre-vingt-huit Martyrs japonais béatifiés en 2008.

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 00:00

María Pilar Nalda Franco

1871-1936

 

María Pilar vit le jour le 24 mai 1871 à Algodonales (Cadix, Espagne), de Manuel, un médecin, et Josefa. Le nom exact que ces bons parents donnèrent à leur fille fut : María Pilar de la Très Sainte Trinité et de Saint Robustien, ce dernier étant un Martyr inconnu inscrit au Martyrologe le 24 mai.

Inscrite parmi les Enfants de Marie, María Pilar connut les Filles de la Charité, chez qui elle trouva tout son idéal. Après l’année d’essai à Jerez de la Frontera, elle entra au noviciat en 1889.

En 1890, elle fut envoyée à l’hôpital de Mondoñedo, puis à Bétera en 1906, où elle fit l’école aux enfants pendant trente ans. Avec les élèves plus grandes, elle organisait du théâtre, des danses et des chants populaires, mettant à profit ses dons pour la musique.

Le 21 juillet 1936, les cinq Religieuses de cette communauté furent expulsées. Elles tâchèrent de trouver refuge dans les environs et se retrouvèrent à Valencia.

Il y avait une pieuse demoiselle, très liée aux Filles de la Charité, qui leur portait chaque jour leur repas, préparé par d’anciennes élèves. On finit par filer cette personne, Dolores Broseta, que l’on arrêta en même temps que les Religieuses.

Elles furent arrêtées en décembre et fusillées au Picadero de Paterna (Valencia) le 9 décembre 1936.

María Pilar fut béatifiée en 2013, avec ses Compagnes.

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 00:00

Miguel Lasaga Carazo

1892-1936

 

Miguel naquit à Murguía (Álava, Espagne) le 6 septembre 1892.

Il fit le noviciat chez les Salésiens à Carabanchel, et fit la profession en 1912. Il fut ordonné prêtre en 1921.

Pour sa première année de sacerdoce, il fut envoyé à Turin (Italie), où il était chargé du bulletin salésien en espagnol.

Puis il fut envoyé au Pérou, et revint en Espagne en 1928, à la maison de Atocha, avant d’être nommé directeur dans celle de Mohernando (Guadalajara).

Au moment de la révolution en 1936, don Miguel fut mis en prison à Guadalajara, avec six autres jeunes séminaristes : Esteban Vázquez Alonso, Florencio Rodríguez Guemes, Heliodoro Ramos García, Juan Lorenzo Larragueta Garay, Luis Martínez Alvarellos, Pascual Castro Herrera (1).

Dans cette prison où ils restèrent jusqu’en décembre, ils s’ingénièrent à s’organiser en petite communauté, quoique enfermés dans des couloirs différents.

Comme dans toutes les autres prisons espagnoles, il y eut là des exécutions, individuelles ou groupées ; le 1er septembre il y eut une chaude alerte, au moment d’une attaque aérienne des franquistes.

Le 6 décembre il y eut un nouveau bombardement, qui fut le prétexte avancé par les Miliciens pour déclencher la tragédie. En plus, le gouverneur local donna explicitement son accord, et l’armée républicaine collabora directement au massacre. Aussi, à peine toute cette bande armée se répandit dans toutes les dépendances de la prison, commencèrent des fusillades un peu partout, qui se prolongèrent jusque dans la nuit.

D’après le témoignage d’un prisonnier qui réussit à échapper à la fusillade, don Miguel Lasaga s’était assis dans une cellule dès les premiers coups de feu. Quand les autres prisonniers commencèrent à se disperser avec une certaine précipitation, il se leva pour les retenir d’un geste et leur dit ces quelques mots : Dites, les amis, attendez une minute, que je vous donne l’absolution.

Puis il se remit là où il était avant, avec un jeune salésien qui était dans le même couloir. 

Les miliciens montaient et descendaient dans toutes les chambres et les couloirs. Ils tiraient à bout-portant, criblant de balles les prisonniers, ou bien les poussaient jusque dans la cour pour les exécuter. Ce massacre général dura jusqu’à trois heures du matin. La prison était vaste ; outre nos sept Salésiens, il s’y trouvait plusieurs centaines d’autres Religieux.

Après cela, il fallait se débarrasser des cadavres. On les chargea sur des camions, quelques-uns furent mis dans une fosse creusée dans une oliveraie non loin de Chiloeches, d’autres dans des fosses communes du cimetière de Guadalajara : parmi ceux-ci se trouvaient notre père Miguel Lasaga, qui avait quarante-quatre ans, avec ses six séminaristes, tous âgés de vingt-et-un ans.

Plus tard on leur fit une tombe à part, ainsi que pour les autres membres de la communauté de Mohernando.

 

Miguel Lasaga Carazo et ses six jeunes Compagnons, ont été béatifiés en 2007, et leur dies natalis est le 6 décembre.

 

 

 (1) On pourra consulter leur notice séparée.

 
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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 00:00

Manuel Santiago y Santiago

1916-1936

 

Il était né le 6 octobre 1916, à Donado (Sanabria, Zamora, Espagne), et fut baptisé le 11, au sanctuaire voisin de la Peregrina : c’était le premier baptême qu’on y célébrait.

Après les études classiques à Notre-Dame de Rosinos (Vidriales), il entra au noviciat dominicain de Almagro (Ciudad Real) et fit la profession en 1934.

Les nuages s’accumulaient déjà sur l’Espagne et, en 1936, le père de Manuel vint lui proposer de revenir, au moins pour un temps, chez les siens. Mais Manuel préféra franchement et nettement rester avec ses Confrères.

C’était un jeune homme au caractère noble et droit, doux et même timide, agréable à vivre et pieux.

En juillet 1936, le couvent d’Almagro fut fermé, les Religieux expulsés. 

Manuel et deux autres, eux aussi martyrs, furent emmenés à Madrid, dans la prison Modelo.

Le 16 novembre, lui et Francisco Fernández Escosura furent conduits à la prison de Ventas, où on ne leur épargna ni les souffrances, ni les honteuses propositions de mariage et d’argent, s’ils renonçaient à leur condition de Religieux.

Leur refus signifiait la mort : on les fit sortir, liés l’un à l’autre, et on alla les fusiller, probablement à Paracuellos de Jarama, aux environs de Madrid, le 3 décembre 1936. 

Manuel avait vingt ans à peine.

Manuel fut un des Martyrs espagnols béatifiés en 2007.

 
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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 00:00

Melchior Chyliński

1694-1741

 

Né le 6 janvier 1694 à Wysoczka (Buk, Pologne), de Jan Arnolf et Marianna Małgorzata Kierski, de famille noble, Melchior reçut le nom d’un des trois Rois de l’Epiphanie.

Le garçon ne se préoccupa jamais de son origine, de ses droits, de son héritage possible.

Après la mort de son père (1707) et l’incendie de leur maison familiale, Melchior et son frère furent envoyés par l’évêque Stanislaus Kierski (un probable frère de la maman), à l’école des Jésuites de Poznan.

En 1712, Melchior entra dans l’armée et devint officier.

En 1715, il quitta l’armée polonaise pour entrer dans l’armée du Christ, dans la famille des Frères mineurs franciscains, à Cracovie, recevant le nom de Rafał.

Il étudia la théologie à Kalisz et Obornikach et, en 1717, fut ordonné prêtre à Poznan. Il fut successivement dans les monastères de Radziejów, Pyzdry, Poznan, Gniezno, Varsovie, Kalisz, Warka et Cracovie.

A partir de 1728, il fut curé de Łageiewniki (Łódż).

Le frère Rafał eut l’occasion de prononcer maintes fois des exorcismes pour délivrer les âmes. Ses homélies étaient simples, dans le langage du peuple, jamais en latin. Il s’occupa intensément des pauvres et des malades, jusqu’à porter de l’eau aux mourants, et soigna particulièrement sa mère qui se retira à Łagiewnik. Il montra tout son zèle envers les victimes de la peste en 1736, tandis que personne n’osait les approcher.

Ce saint curé dormait seulement trois heures par nuit, et souvent sur une simple planche. Outre ses mortifications volontaires, ses jeûnes, ses flagellations, il souffrit de deux pénibles ulcères aux jambes. 

Il mourut le 2 décembre 1742. 

Une pauvre femme vint un jour au monastère remercier le père qui lui avait donné du pain ; or aucun des Religieux ne l’avait fait : la femme reconnut le père Rafał sur une peinture au mur ; et on lui répondit : Mais il est mort depuis des années ! 

On retrouva son corps intact en 1949, lors d’une nouvelle invention.

Rafał fut béatifié en 1991.

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 00:23

Martín Arbé Barrón

1906-1936

 

Il vit le jour le 1er janvier 1906 à Añastro (Treviño, Burgos, Espagne).

En 1923, il reçut l’habit des Frères des Ecoles Chrétiennes et prit le nom de Ismael Ricardo ; il fera la profession solennelle en 1931.

Les lieux de son activité furent toujours à Madrid, en différentes maisons., en dernier lieu au Sacré-Cœur.

Il fut arrêté dès juillet 1936 et mis en prison, avec d’autres Frères, dont Daciano (v. 27 novembre).

On le fusilla à Paracuellos del Jarama (Madrid) le 30 novembre 1936.

Le Frère Ismael Ricardo fut béatifié en 2013.

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