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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Tomás Campo Marín

1879-1936

 

Tomás vit le jour le 23 janvier 1879 à Mahamud (Burgos, Espagne), de Julián et Genara, qui le firent ondoyer dès la naissance ; les rites furent complétés le 3 février et le garçon fut confirmé en octobre.

En 1895, il entra au couvent des Pères Mercédaires de El Olivar. Il y reçut l’habit en 1895, fit la première profession en 1896, la solennelle en 1900 à Poyo (Pontevedra).

Il reçut les Ordres à Saint-Jacques de Compostelle, et le sacerdoce à Lugo.

Il habitait alors au couvent de Sarria, où il fut immédiatement nommé maître des novices. En 1905, il était formateur des profès à Lleida ; en 1906 à El Olivar, à Palma de Maiorque, où il prêcha avec ardeur (et succès). Sa santé commençait déjà de baisser, surtout parce qu’il fumait beaucoup.

En 1918, on lui demanda d’organiser le septième centenaire de l’Ordre, qu’il organisa de façon solennelle avec l’évêque ; entre autres prouesses, il fit venir six cents fidèles de Barcelone en bateau.

En 1920, il faillit être simultanément supérieur à Maiorque et provincial, mais il ne pouvait cumuler les deux charges ; il quitta Maiorque pour Barcelone, où il fut tout de même également prieur. Il organisa les Jeudis eucharistiques.

En 1926, il se trouvait vicaire puis curé à El Puig. En 1930, il repassait à Maiorque comme administrateur : il fit tout nettoyer et repeindre, acquit une machine à écrire. Cette année-là, il y eut des incendies de couvents pendant deux mois, durant lesquels les Religieux ne sortirent jamais de leur maison.

Entre 1932 et 1935, le père Tomás fut très actif aux différents chapitres et synodes. En 1935, il reçut le supériorat de Lleida : il y réorganisa la vie conventuelle en décadence et alla prêcher à Barcelone, San Ramón, Valencia, Benicalap, Burgos, Sarria, El Olivar ; il ne perdait pas une occasion pour découvrir de possibles vocations : beaucoup lui en furent reconnaissants.

A partir de février 1936, la situation était si menaçante, que les Religieux - le père Tomás et deux autres - allèrent dormir chez des amis. Ils y emportèrent des valises avec leurs effets et des objets du culte.

Le 22 juillet, suite à un mauvais conseil, ils crurent être plus en sûreté au commissariat de police, à cause de la foule menaçante, de sorte que la Generalitat vint les chercher en voiture et les conduisit à la prison, escortés par tout un peloton de miliciens rouges. Ils furent là pendant vingt-huit jours, jusqu’au 20 août.

A voir les «prisonniers» qui partaient les uns après les autres sans revenir, ils comprirent bien vite leur erreur. Ils ne se préparèrent que plus intensément à leur prochaine mort. Le père Tomás s’arrêta de fumer, tout en conservant sa bonne humeur habituelle.

Le 19 août, peu avant minuit, on fit sortir soixante-quatorze Religieux et prêtres, dont notre père Tomás et ses deux Confrères, Francisco Llagostera et Serapio Sanz. Ils saluèrent leurs compagnons, en leur donnant rendez-vous dans l’éternité.

Les prisonniers furent liés deux à deux et durent monter dans des camions qui partirent jusqu’au croisement des routes de Tarragona et Barcelone, au milieu des insultes et des blasphèmes des miliciens. Dans les camions, on chantait à tue-tête l’Ave maris Stella, le Magnificat, on criait Vive le Christ Roi, on invoquait Marie…

Une fois passé le cimetière, les conducteurs auraient voulu continuer jusqu’à Barcelone, mais une armée de miliciens les obligea à revenir en arrière jusqu’au cimetière.

On fit descendre les prisonniers, on les aligna par groupes de quatorze contre le mur, éclairés par les phares des camions, et les coups partirent, couverts par les chants et les cris des victimes. Un milicien passa donner le coup de grâce, mais on laissa là les cadavres, qui furent ensevelis seulement le lendemain par les employés du cimetière.

Martyrisé le 20 août 1936, le père Tomás fut béatifié en 2013, avec ses deux Confrères, Francisco et Serapio.

 

 

 

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Giovanni (Bernardo) Tolomei

1272-1348

 

 

Giovanni Tolomei naquit le 10 mai 1272 à Sienne (Italie).

Après des études de droit, il s’agrégea à une Pieuse Union appelée les Disciplinés (Disciples) de Sainte Marie (Disciplinati di Santa Maria), dont les membres, laïcs, priaient et s’occupaient d’œuvres charitables.

En 1313, avec trois amis, il voulut se retirer dans une de ses propriétés, le Deserto di Accona, pour y conduire une vie érémitique, se contentant de vivre dans des grottes naturelles. Ils construisirent seulement une petite chapelle.

Ces trois amis étaient un certain Francesco (dont on ignore tout), Ambrogio Piccolomini et Patrizio Patrizi, que parfois on a associés à Giovanni dans les éloges sur la sainteté de ce dernier, mais qui n’ont pas été canonisés.

C’est à cette époque que Giovanni changea son nom en celui du grand Cistercien, Bernard de Clairvaux, et s’appela désormais Bernardo.

Cette vie érémitique se poursuivit jusqu’en 1319, date à laquelle l’évêque institua avec eux la Congrégation bénédictine de Santa Maria di Monte Oliveto. L’appellation de cette nouvelle famille voulait indiquer en premier lieu son appartenance à l’immense branche de l’Ordre bénédictin, puis son caractère fortement marial ; enfin, le «Mont des Oliviers» voulait rappeler le saint lieu de l’Agonie du Christ à Jérusalem.

Cette branche subsiste toujours, ce sont les Olivétains.

Giovanni-Bernardo mourut de la peste, toujours à Sienne, le jour de la fête de saint Bernard, le 20 août 1348.

En raison de l’épidémie, son corps fut jeté dans une fosse commune, avec les corps d’autres moines frappés du même mal, de sorte qu’on n’a jamais pu retrouver et identifier le corps du saint Fondateur.

Son culte fut confirmé le 24 novembre 1644, et l’héroïcité de ses vertus en 1768. Le miracle en vue de sa canonisation fut examiné en 2002, et la canonisation elle-même eut lieu en 2009.

 
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

 

Gervais-Protais Brunel

1744-1794

 

Gervais-Protais était né le 18 juin 1744 à Magnières (Meurthe-et-Moselle).

Entré dans la congrégation des Trappistes, il était prieur de l’abbaye de Mortagne (Orne) depuis 1790. L’abbaye comptait environ quatre-vingt-dix moines. Les novices avaient déjà été évacués vers la Suisse dès 1791.

Arrêté le 12 mai 1793, il fut déporté de la Meurthe-et-Moselle, et envoyé sur le Deux-Associés aux pontons de Rochefort, où il arriva le 27 janvier 1794.

Ce moine rendit son âme à Dieu sur l’Île Madame, le 20 août 1794, et fut béatifié avec ses Compagnons en 1995.

 

 

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Cristòfol Baqués Almirall

1885-1936

 

Cristòfol (Christophe) vint au monde le 20 mars 1885 à Olesa de Bonesvalls (Barcelone, Espagne).

Il entra dans la Fraternité des Prêtres Ouvriers Diocésains du Sacré-Cœur de Jésus et fut ordonné prêtre.

 

Il reçut la palme du martyre à L’Arrabasada (Barcelone) le 20 août 1936 et fut béatifié en 2013.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Santos Sanz Iranzo

1879-1936

 

Santos vit le jour le 1er novembre 1879 à Muniesa (Teruel, Espagne), de Manuel et Joaquina, qui le firent baptiser le 3.

Ce fut un enfant modèle, obéissant, travailleur, pieux et assidu à l’église.

Par trois fois, pendant qu’il travaillait aux champs, il vit une lumière inhabituelle qu’il prit pour une invitation surnaturelle : un matin, il partit travailler comme d’habitude, et une fois sur place, confia le cheval et les outils à un voisin, pour partir directement de Muniesa à El Olivar, chez les Mercédaires.

Il n’avait rien dit à personne, sauf à sa sœur. Il ne voulait écouter que la voix de Dieu

C’était en 1900. Les Religieux le trouvèrent si ingénu et si décidé, qu’ils le gardèrent. Santos reçut l’habit en 1901, et fit la première profession en 1902. Puis il fut envoyé à Lleida où, à part de brèves absences, il devait rester plus de trente ans.

A Lleida, il prit le nom de Serapio et fit la profession solennelle.

On lui confia toutes les charges : sacristie, cuisine, accueil, commissions, maître d’école.

Un jour qu’on lui avait donné une oie et qu’il devait la tuer et la préparer, il préféra l’abandonner au fond d’une cave d’où, le lendemain, elle avait simplement disparu, pour sa plus grande consolation.

En 1922, il organisa une collecte en vue d’équiper les bancs de l’église de prie-dieux ; la campagne couvrit presque toute la dépense nécessaire.

A partir de 1929, il commença à s’équiper d’habits civils, tant l’atmosphère devenait lourde et pénible.

A partir de février 1936, la situation était si menaçante, que les Religieux - dont les pères Tomás Campo et Francesc Llagostera et le Frère Serapio - allèrent dormir chez des amis. Ils y emportèrent des valises avec leurs effets et des objets du culte.

Le 22 juillet, suite à un mauvais conseil, ils crurent être plus en sûreté au commissariat de police, à cause de la foule menaçante, de sorte que la Generalitat vint les chercher en voiture et les conduisit à la prison, escortés par tout un peloton de miliciens rouges. Ils furent là pendant vingt-huit jours, jusqu’au 20 août.

A voir les «prisonniers» qui partaient les uns après les autres sans revenir, ils comprirent bien vite leur erreur. Ils ne se préparèrent que plus intensément à leur prochaine mort.

Le 19 août, peu avant minuit, on fit sortir soixante-quatorze Religieux et prêtres, dont les deux pères Tomás Campo et Francisco Llagostera. Frère Serapio «protesta», voulant les accompagner, étant lui aussi Religieux. Alors un milicien s’approcha et lui fit remarquer que, petit, il avait reçu une gifle au collège des Mercédaires : maintenant, il devait la «restituer» et envoya une gifle magistrale au Frère Serapio, qui ne broncha pas. On l’emmena avec les deux autres Pères. Ils saluèrent leurs compagnons, en leur donnant rendez-vous dans l’éternité.

Les prisonniers furent liés deux à deux et durent monter dans des camions qui partirent jusqu’au croisement des routes de Tarragona et Barcelone, au milieu des insultes et des blasphèmes des miliciens. Dans les camions, on chantait à tue-tête l’Ave maris Stella, le Magnificat, on criait Vive le Christ Roi, on invoquait Marie…

Une fois passé le cimetière, les conducteurs auraient voulu continuer jusqu’à Barcelone, mais une armée de miliciens les obligea à revenir en arrière jusqu’au cimetière.

On fit descendre les prisonniers, on les aligna par groupes de quatorze contre le mur, éclairés par les phares des camions, et les coups partirent, couverts par les chants et les cris des victimes. Un milicien passa donner le coup de grâce, mais on laissa là les cadavres, qui furent ensevelis seulement le lendemain par les employés du cimetière.

Martyrisé le 20 août 1936, le Frère Serapio fut béatifié en 2013, avec ses deux Confrères, Tomás et Francisco.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Georg Häfner

1900-1942

 

Georg naquit le 19 octobre 1900 à Würzburg (Bavière, Allemagne), dans une famille modeste ; son père, Valentin, travaillait à la mairie.

Il fréquenta le lycée de cette ville et, en 1918, fit son service militaire.

De 1919 à 1924, il étudia la philosophie et la théologie à l’université.

En 1920, il entra dans le Tiers-Ordre du Carmel et y prit le nom de Aloysius du Saint-Sacrement.

En 1924 il fut ordonné prêtre. Un an après apparaissait l’encyclique Quas primas, sur le Royaume du Christ, dont il fut totalement imprégné ; sa devise serait désormais : Tout pour le Christ Roi.

Il fut aumônier ou vicaire à Motten, Goldbach, Mürsbach et Altglashütten. A partir de 1934, il fut curé à Oberschwarzach.

Dès les premières manifestations de Nationalsocialisme, il s’opposa à cette idéologie, refusant de faire le salut hitlérien. D’autres incidents aboutirent à l’interdiction pour lui d’enseigner la religion dans l’école.

Dès 1941, il n’échappa plus aux interrogatoires de la police. Un autre incident provoqua son arrestation : un fidèle de la paroisse avait rétracté sur son lit de mort sa situation matrimoniale irrégulière et s’était réconcilié avec l’Eglise, bénéficiant ainsi de la sépulture chrétienne. On dénonça le curé pour avoir enfreint les lois civiles. Il fut arrêté le 31 octobre 1941.

Dès le 12 décembre, il fut emmené à Dachau, avec le numéro 28876. Il subit dès lors de continuelles tortures, dont un co-détenu put rendre témoignage : on le faisait marcher sous les coups de poings, il reçut des uppercuts, jusqu’à saigner et tomber à terre ; on recommençait le lendemain ; dès que le garde SS aperçevait la silhouette du prêtre, il se jetait sur lui avec férocité et recommençait la même scène que la veille ; l’abbé Häfner pensait que son bourreau était d’autant plus excité que lui restait toujours très calme et le regardait bien dans les yeux. Il avait la conscience tranquille et sa devise Tout pour le Christ Roi lui donnait des forces.

Six mois avant sa mort, il eut cette phrase : Nous ne voulons ni condamner un être humain, ni en vouloir à quiconque.

L’abbé Georg Häfner mourut le 20 août 1942.

Son père ainsi que le Doyen de la cathédrale vinrent deux jours après réclamer son corps à Dachau, mais le transport ne fut pas permis. Un mois plus tard arriva l’urne contenant les cendres du prêtre.

Georg Häfner fut béatifié en 2011.

 
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

María Climent Mateu

1887-1936

 

Cette pieuse femme naquit le 13 mars 1887 à Játiva (ou Xátiva), Valencia (Espagne), de Josep et Júlia, qui la firent baptiser par son oncle, curé du village.

Elle grandit dans l’amour de Dieu et le désir intense de vivre sa foi au service de l’Eglise, tout en restant dans le siècle.

Elle avait une intense vie de prière, de méditation, assistant chaque jour à la Messe.

Tertiaire franciscaine et membre de l’Action Catholique, elle fut aussi une «marie des sanctuaires» (pour l’entretien des églises), membre des Enfants de Marie, de l’Apostolat de la Prière, de l’Adoration Nocturne, du Rosaire Perpétuel, du Syndicat Catholique Féminin ; elle s’engagea dans l’apostolat social de la femme et au service des vieillards.

Elle s’occupa de la chorale paroissiale, des ornements. Que n’aurait-elle pas fait pour servir Dieu et l’Eglise…

Quand survinrent les douloureux événements de 1936, on lui conseilla de moins s’exposer, mais elle préféra rester à Játiva et s’en remettre à la volonté divine.

Le 20 août 1936 vers trois heures du matin, on vint l’arrêter ; sa mère cependant ne voulait pas la laisser partir seule, aussi prit-on les deux femmes pour les emmener vers le cimetière. 

Les bourreaux profitèrent du déplacement pour maltraiter les deux femmes, les insultant, les frappant ; María eut un bras cassé. On voulait lui faire acclamer le communisme, mais elle répondit : Je mourrai en criant : Vive le Christ Roi. Fatigués et honteux, les bourreaux les abattirent avant-même de parvenir au cimetière.

La maman de María n’a pas fait partie de la même cause de béatification que María. Actuellement, seule María a été béatifiée, en 2001.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Francesc Llagostera Bonet

1883-1936

 

Francesc vit le jour le 30 août 1883 à Valls (Tarragona, Espagne), de Francisco et Francisca, qui le firent baptiser le 2 septembre ; il fut confirmé en 1891.

Il fit ses humanités chez les Pères des Ecoles Pies à Valls, puis fit le séminaire de Tarragona et fut ordonné prêtre en 1911.

Il fut vicaire ou aumônier à Maldá, Vilavert, Alforja, Valls, Torroja, Sarreal et Ulldemolins. 

Partout, c’était un prêtre discret, humble, effacé, qui travaillait beaucoup.

Sa dévotion envers saint Ramón (Raymond) de Peñafort et son admiration pour l’Ordre fondé par lui (Mercédaires) le rapprocha toujours plus de ces Religieux, au point qu’il demanda son admission à Portell. Il reçut l’habit en 1923, acheva le noviciat par la profession en 1924.

Ensuite, on le vit à Lleida, San Ramón, Barcelone, Lleida, Portell, à Palma de Maiorque (1933) ainsi qu’à Barcelone et Tarragone, où il revit sa mère.

Il avait l’art de passer inaperçu, tout en travaillant infatigablement. Si on lui faisait tenir la sacristie, il le faisait comme le dernier des Frères convers. 

Cultivé, il écrivait, il traduisait des textes en catalan, il rédigeait des articles pour les revues de l’Ordre.

A partir de février 1936, la situation était si menaçante, que les Religieux - le père Francisco et deux autres - allèrent dormir chez des amis. Ils y emportèrent des valises avec leurs effets et des objets du culte.

Le 22 juillet, suite à un mauvais conseil, ils crurent être plus en sûreté au commissariat de police, à cause de la foule menaçante, de sorte que la Generalitat vint les chercher en voiture et les conduisit à la prison, escortés par tout un peloton de miliciens rouges. Ils furent là pendant vingt-huit jours, jusqu’au 20 août.

A voir les «prisonniers» qui partaient les uns après les autres sans revenir, ils comprirent bien vite leur erreur. Ils ne se préparèrent que plus intensément à leur prochaine mort.

Le 19 août, peu avant minuit, on fit sortir soixante-quatorze Religieux et prêtres, dont notre père Francisco et ses deux Confrères, Tomás Campo et Serapio Sanz. Ils saluèrent leurs compagnons, en leur donnant rendez-vous dans l’éternité. 

Les prisonniers furent liés deux à deux et durent monter dans des camions qui partirent jusqu’au croisement des routes de Tarragona et Barcelone, au milieu des insultes et des blasphèmes des miliciens. Dans les camions, on chantait à tue-tête l’Ave maris Stella, le Magnificat, on criait Vive le Christ Roi, on invoquait Marie… 

Une fois passé le cimetière, les conducteurs auraient voulu continuer jusqu’à Barcelone, mais une armée de miliciens les obligea à revenir en arrière jusqu’au cimetière.

On fit descendre les prisonniers, on les aligna par groupes de quatorze contre le mur, éclairés par les phares des camions, et les coups partirent, couverts par les chants et les cris des victimes. Un milicien passa donner le coup de grâce, mais on laissa là les cadavres, qui furent ensevelis seulement le lendemain par les employés du cimetière.

Martyrisé le 20 août 1936, le père Francisco fut béatifié en 2013, avec ses deux Confrères, Tomás et Serapio.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Władysław Mączkowski

1911-1942

 

Il vit le jour le 24 juin 1911 à Ociąż (Wielkopolskie, Pologne), benjamin des huit enfants de Stefan, maître d’hôtel local, et de Maria Sobierajskich, qui le firent baptiser le 16 juillet suivant.

Des cinq frères de Władysław, quatre s’installèrent dans le commerce, l’autre travailla dans les chemins de fer. Il avait en outre deux sœurs.

Władysław n’avait pas une constitution très forte. Il fréquenta l’école supérieure de Ostrow Wielkopolski jusqu’au baccalauréat (1931), puis fréquenta les séminaires de Poznan et de Gnieżno, où on le jugea «introverti, calme, modeste».

Son père mourut en 1936, et ses frères étaient trop pauvres pour l’aider ; Władysław obtint une bourse d’études, qu’il devait rembourser ensuite.

On peut signaler ici que le 22 mai 1937 furent ordonnés prêtres quarante diacres, dont notre Władysław.

Il exerça le saint ministère comme vicaire dans une paroisse rurale qui comportait six paroisses ; puis il fut envoyé à Szubin en 1939, où la guerre ne l’empêcha pas de continuer ses activités, dans la clandestinité toutefois. Il fut ensuite envoyé à Łubowo, où sa pieuse mère l’accompagna : c’est elle qui put témoigner l’avoir vu plusieurs fois à genoux en prière dans l’église.

Le 26 août 1940, il fut arrêté et enfermé quelques jours à Szczyglinie, avant d’être transporté le 29 août à Sachsenhausen, et de là au camp de Dachau, le 13 décembre ; il porta le numéro 22760.

Dans le bloc se trouvaient d’autres prêtres et religieux, avec lesquels il priait chaque jour. Il put envoyer de petites lettres à sa famille, quinze lignes réglementaires, dans lesquelles il était contraint d’écrire, en allemand, qu’il allait bien et n’avait besoin de rien.

Il y survécut pendant une année et demie, dans les conditions pénibles malheureusement bien connues ; durant le terrible hiver 1941-1942, on dut transporter des brouettes de neige par -36°, avec des vêtements misérables ; Władysław mourut d’épuisement le 20 août 1942.

Son corps fut détruit dans le four crématoire.

L’abbé Mączkowski, qui avait trente-et-un ans, et cinq années de sacerdoce, a été béatifié en 1999.

 
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Ismael Barrio Marquilla

1911-1936

Ismael était né le 22 avril 1911 à Piedrahita de Juarros (Burgos, Espagne) et fut d’abord ondoyé ; le curé suppléa ensuite aux rites du Baptême.

Il entra au noviciat mineur des Lasalliens de Cambrils, puis à celui de Benicarló, en 1928 ; il prit l’habit et fit la profession avec le nom de Celestino Antonio.

Après le scholasticat à Cambrils, il commença son activité à Bonanova en 1930.

Il y était quand éclata la persécution. Il se réfugia chez les parents d’un élève avec d’autres Frères, qui cependant allèrent se cacher ailleurs. On lui déconseillait de rester dans ce quartier, mais il répondait : S’ils me tuent, Dieu soit béni.

Le 18 août, ce furent quarante miliciens qui vinrent encercler la maison de cette famille, demandant à emmener le maître de maison et ses fils. Finalement, ils embarquèrent le Frère Celestino, qu’ils appelaient le curé. Le petit garçon de la famille lança : Ce n’est pas un curé, c’est un professeur.

Deux jours après, des miliciens vinrent montrer à cette famille une lettre que le Frère aurait écrite au général Cabanillas à Burgos, et qu’ils avaient trouvée dans la sacoche de ce Frère. Quand l’élève du Frère lut le texte, il ne put s’empêcher de faire remarquer : Ce n’est pas son écriture, et en plus, il y a pas mal de fautes d’orthographe.

On ne sut rien de plus sur le Frère. A la morgue, une note indiquait qu’il était mort par balles, dans le torrent du Cister, près de Barcelone. La note portait la date du 20 août 1936.

Frère Celestino a été béatifié en 2007.

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