Martín Martínez Pascual
1910-1936
Il naquit le 11 novembre 1910 à Valdealgorfa (Teruel, Espagne), de Martín et Francisca.
Après le Petit séminaire de Belchite, il fit le Grand séminaire à Saragosse et se joignit à la Fraternité des Prères Ouvriers Diocésains du Sacré-Cœur de Jésus (1934), avant d’être ordonné prêtre en 1935.
On le nomma préfet au collège de Murcia et professeur au Grand séminaire de San Fulgencio.
En été 1936, il vint prendre quelques jours de vacances dans sa famille. Quand se déclencha la révolution de juillet, il se cacha chez des amis et dans une grotte. Les miliciens vinrent arrêter le père de Martín : ils le tueraient s’il ne leur révélait pas où se cachait son fils. Il préférait mourir et permettre à son fils de s’enfuir, mais il fit passer un mot à son fils pour l’en informer. Ce dernier alors décida de se présenter au Comité, le 18 août.
En chemin vers le Comité, il rencontra une voisine et un membre du Comité, très ami de sa famille ; tous deux lui proposèrent de le sauver, mais il préféra subir le sort de ses confrères prêtres. Il fit savoir à sa famille, par cet ami, qu’il les embrassait tous, et leur demandait de pardonner à ses bourreaux.
Au Comité, on voulait lui sauver la vie, et pour cela, le présenter comme un étudiant. Mais il déclara fortement qu’il était prêtre, comme tous les autres déjà arrêtés. En fait, il voulait faire libérer son père et pouvoir rejoindre assez tôt les Confrères pour leur donner la Communion avant leur mort.
On l’arrêta sur place et on l’emmena à pied jusque sur la place et on l’embarqua avec d’autres prêtres dans un camion à destination du cimetière. Là, le milicien «ami» lui raconta avoir accompli sa besogne auprès de sa famille, ce pour quoi don Martín le remercia infiniment.
Près du cimetière, les soldats tuèrent tous les prêtres, leur tirant dans le dos, sauf Martín qui demanda à être fusillé de face.
Juste avant, ils lui demandèrent s’il désirait quelque chose, à quoi Martín répondit qu’il ne désirait rien d’autre que de les bénir pour que Dieu ne tînt pas compte de leur crime.
Don Martín tomba en criant : Vive le Christ Roi ! Il était dix-huit heures le 18 août 1936.
On a publié de lui une photographie, maintenant très célèbre mais parfois contestée, de ce prêtre, souriant, quelques instants avant son exécution.
Don Martín fut béatifié en 1995.