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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 23:00

Gaetano de Thiene

1480-1547

 

Gaetano de Thiene tenait son prénom d’un oncle originaire de Gaeta. Il naquit en octobre 1480 à Vicenza (Vénétie, Italie NE).

En 1504, il était docteur en droit de l’Université de Padoue et voulut entrer dans les ordres, mais sans être ordonné prêtre, car il s’en trouvait indigne. Il fonda dans la propriété de famille une église dédiée à sainte Marie Magdeleine, qui est l’actuelle paroisse locale.

En 1505, il vint à Rome, où le pape Jules II le prit comme secrétaire (protonotaire apostolique). Loin de se laisser prendre au piège de la Rome décadente et mondaine, il chercha la voie de la conversion intérieure et de l’élévation. Il s’associa à la Confrérie du Divin Amour et prit du temps auprès des malades dans les hôpitaux romains. Humblement, il demandait les conseils d’une sainte âme mystique, Laura Mignani, religieuse agostinienne morte en odeur de sainteté en 1525.

Finalement, Gaetano fut ordonné prêtre en 1516. Ordonné en septembre, il ne célébra la première Messe qu’à Noël. Durant la célébration, il eut une vision de la Sainte Vierge qui lui déposa dans les bras l’Enfant-Jésus.

De retour en Vénétie, il fonda un hôpital.

En 1523, il revenait à Rome et, avec quelques amis, fonda la Congrégation des Clercs Réguliers, tout de suite approuvée par le pape. Un de ces amis était Giampiero Carafa, évêque de Chieti et futur pape (Paul IV). Le nom latin de Chieti est Theate, ce qui fit appeler les nouveaux Religieux les Théatins

Les membres devaient vivre de la seule aumône, mais sans même tendre la main. Ces clercs voulaient vivre en communauté, prêcher et donner les Sacrements. Leur action fut remarquablement efficace contre l’expansion en Italie des idées de Luther.

Le sac de Rome en 1527 fut pénible pour eux, car les soldats impériaux ne se gênèrent pas pour les molester. Ils se réfugièrent à Venise et ne purent regagner Rome qu’en 1531.

En 1533, fondation à Naples. Gaetano y fut supérieur, et se montra implacable sur la pauvreté.

Il prêcha avec succès contra des hérétiques et fonda les monts-de-piété, à l’origine de la Banque de Naples.

En 1540, il fut supérieur à Venise.

En 1543, il revint à Naples et, en 1547, fut réélu supérieur.

Les autorités napolitaines voulurent instaurer un tribunal de l’Inquisition, mais le peuple se révolta ; il y eut des morts dans les affrontements. Gaetano chercha par tous les moyens à s’interposer, mais devant son insuccès, s’offrit à Dieu pour obtenir la paix.

Durant l’été, il dut garder le lit et mourut le dimanche 7 août 1547.

Proclamé bienheureux en 1629, il fut canonisé en 1671. Sa fête liturgique demeure au 7 août.

Italien du nord, Gaetano fut littéralement adopté par les Napolitains, qui donnent souvent le prénom de Gaetano.

Saint Gaetano est patron des Théatins, co-patron de Naples, mais aussi céleste patron des demandeurs d’emploi.

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 23:00

Giordano Forzatè

1158-1248

 

Giordano Forzatè naquit vers 1158 à Padoue (Italie NE), dans la famille des Forzatè Transelgardi.

En 1174, un grave incendie détruisit les trois-quarts de la ville, et Giordano se réfugia dans le monastère San Benedetto, hors ville.

Des vingt années suivantes, on ne sait de lui à peu près rien : il fut prieur et reconstruisit un double monastère pour les moines et les moniales, avec une église entre les deux.

Un détail charmant vient ici illuminer cette brève notice : 

On raconte qu’une fois les travaux achevés, Giordano planta en terre, du côté des moniales, la baguette de coudrier dont il s’était servi. La baguette reverdit, devint un bel arbre, dont les feuilles avaient des vertus miraculeuses. Par la suite, à chaque décès d’un membre de la famille Forzatè, une branche de l’arbre séchait. Quand toutes les branches eurent ainsi disparu, apparurent sur la vieille souche de nouveaux bourgeons. En 1811, le monastère fut supprimé, et le nouvel arbre fut transplanté dans le jardin d’une branche collatérale des Forzaté, les Capodilista.

Revenons-en donc à Giordano. Il refusa la charge épiscopale à Ferrare en 1211. Juriste et d’esprit influent, il eut à s’occuper du gouvernement de Padoue ; en 1208, il réalisa une coalition de villes lombardes contre Othon IV, une autre en 1226 contre Frédéric II. Giordano fut plusieurs fois artisan de paix entre Padoue et d’autres villes lombardes ; il fut en outre chargé de missions diverses par les papes.

En 1231, il participa au procès de béatification d’Antoine de Padoue (v. 13 juin). 

Il fut aussi conseiller spirituel de la bienheureuse Beatrice d’Este (v. 10 mai).

En 1236, les habitants confièrent encore une fois leur cause à Giordano, mais il fut enfermé par le comte Ezzelino, qui le croyait responsable de sa déchéance. Cette fois-ci, ce fut l’empereur lui-même qui le libéra deux ans plus tard et le confia au patriarche d’Aquileia, mais Giordano se réfugia à Venise, dans le couvent des cisterciens.

Il y mourut nonagénaire, le 7 août 1248.

On le vénéra bientôt comme Bienheureux. En 1769, son culte fut confirmé.

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 23:00

Vincenzo de L’Aquila

1435-1504

 

Vincenzo naquit vers 1435 à L’Aquila (Italie C) et entra à quatorze ans chez les Frères Mineurs.

Après sa formation et la profession religieuse, il se retira dans une cabane, dans la forêt proche, d’où il ne revenait au monastère que pour accomplir les travaux qu’on lui confiait ; il fut notamment cordonnier, métier qu’il avait peut-être appris avant d’entrer au couvent.

Il passait tout son temps libre en prière, en contemplation ; on le vit transporté en extase (lévitation). Sa sainteté poussa les Supérieurs à le charger de la quête.

La population le connut et son influence fut notable dans le pays. 

On envoya ensuite Vincenzo à Penne, pendant dix ans à Sulmona, avant de le rappeler à L’Aquila. 

Vincenzo était connu pour son silence. Mais il savait répondre et prophétiser. Il eut l’occasion de conseiller le prince de Capoue, la reine Juana, sœur du roi espagnol Fernando le Catholique. Quand le roi de Naples lui demanda s’il vaincrait le pape Innocent VIII, Vincenzo lui répondit que non et lui conseilla de négocier ; Fernando attaqua et fut battu. Vincenzo lui prédit aussi la venue du roi de France Charles VIII et qu’elle lui serait funeste.

A sa mort, la bienheureuse Mattia Ciccarelli (v. 18 janvier) eut la vision de son âme, portée au ciel par les anges, tandis que toute la forêt alentour se trouvait couverte d’une lueur céleste.

Vincenzo mourut le 7 août 1504. Son corps est resté incorrompu et son culte fut confirmé en 1787.

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 23:00

Alberto Degli Abati

1250-1307

 

Alberto naquit en 1250 près de Trapani (Sicile), dans la noble famille Degli Abati, d’origine florentine.

Sa pieuse mère l’envoya à huit ans au couvent des Carmes, où il reçut le sacerdoce, malgré les répugnances de son humilité.

On l’envoya au couvent de Messine, d’où il rayonna dans toute l’île. Sa parole, ses miracles opérèrent de nombreuses conversions, notamment dans le milieu juif.

En 1280, il fut nommé provincial de Sicile : il résidait à Trapani, puis en 1287 à Messine.

Lors de son séjour dans cette dernière ville, assiégée par le duc de Calabre, il ravitailla miraculeusement les habitants.

Il fut ensuite nommé supérieur des Carmes pour toute la Sicile.

Quand il mourut, le 7 août 1307, à Messine, son culte se répandit très vite et fut confirmé en 1476.

Il aurait ainsi été le premier Saint du Carmel à être vénéré, et donc choisi comme patron de l’Ordre. Saint Alberto est patron de Trapani et d’Erice, et co-patron de Messine. 

En 1624, les habitants de Trapani furent délivrés de la peste en recourant à son intercession. En outre, en maints endroits, on bénit de l’eau et du coton avec des reliques de Saint Alberto, pour des onctions à propriété curative.

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 23:00

Gonzalo Vaz López-Netto

1607-1638

 

Gonzalo, fils d’un couple portugais installé à Nantes, était né le 14 janvier 1607 et fut baptisé le lendemain à Saint-Sambin (actuelle Saint-Similien).

Ses camarades, arrangeant à leur façon son nom, le surnommèrent Vasenet.

Gonzalo demanda à neuf ans à entrer chez les Capucins ; il entra à quinze ou seize ans au noviciat d’Angers et prit le nom de Cassien.

Il étudia la théologie à Rennes, et fut ordonné prêtre comme Agathange, qu’on va retrouver après.

Lors d’une épidémie de peste en 1631-1632, Cassien se dévoua auprès des malades et des moribonds.

Il rejoignit le père Agathange en Egypte, pour une mission de rapprochement des Chrétiens coptes avec Rome. Tous deux apprirent l’arabe et le dialecte amhara, pour entrer en Ethiopie. Cassien écrivait : Il faut savoir la langue arabesque. Sans icelle on ne peut rien faire.

En Abyssinie, Agathange contribua à la création du nouvel archevêque d’Ethiopie, Marcos. Le prélat fut mallheureusement circonvenu par un faux moine, protestant déguisé, et fit arrêter les deux Religieux, Agathange et Cassien.

Enchaînés, ils furent aux arrêts pendant un mois (pendant lequel une brave Religieuse copte les soigna avec bonté), puis furent conduits à Condar, où résidait le souverain. Le trajet qui nécessitait une semaine, dura un mois, tant ils étaient las et maltraités, attachés à la queue d’une mule.

Après un semblant d’interrogatoire, on les condamna à mort par pendaison.

Au lieu de l’exécution, on s’aperçut que les cordes manquaient : Agathange retira son cordon de Capucin et les deux Religieux furent ainsi martyrisés. Moribonds, ils furent lapidés sur ordre de Marcos ; une des pierres fit sortir l’œil droit d’Agathange. Des lumières parurent, dit-on, sur les cadavres. C’était le 7 août 1638.

Le faux moine, en revanche, fut bientôt démasqué et banni.

Les deux Capucins furent béatifiés en 1905.

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 23:00

François Noury

1598-1638

 

François Noury (ou Nourry) naquit le 31 juillet 1598 à Vendôme (Loir-et-Cher), troisième des sept enfants de François et Marguerite Bégon.

A Vendôme, Monsieur Noury était un personnage, lieutenant du royaume ; Madame descendait d’une famille noble.

François (le fils) entra chez les Capucins de Vendôme en 1618. Il fit en 1619 le noviciat au Mans, prenant le nom d’Agathange. Puis il passa à Poitiers et, pour la théologie, à Rennes en 1623.

Il fut ordonné prêtre en 1625 et participa à des missions en Poitou pour la conversion des protestants. Cette même année il prêcha le Carême à Vendôme.

En 1628, il remplaça au pied levé un Confrère malade et partit au Moyen-Orient.

Dès 1629, il se trouva dans une petite équipe de cinq Religieux à Alep, et commença son apostolat, avec l’étude de l’arabe. A noter qu’il connaissait déjà l’italien, outre évidemment le grec et le latin.

Etonnamment, le Supérieur de Terre sainte lui enjoignit de quitter Alep et de passer au Liban.

Il catéchisait durant la nuit ; il racheta dix esclaves, français ou maltais.

En 1633, il se trouvait au Caire, où le rejoignit le père Cassiano. La colonie française n’y avait pas bonne réputation pour ses mœurs, mais aussi il s’y trouvait une foule hétéroclite de jacobites, de coptes, de musulmans, de juifs : Agathange accosta volontiers les jacobites et les coptes pour les ramener à la foi catholique, même si parfois ils fréquentaient encore les offices de leur rite solennel (et malgré un blâme romain, car on n’a pas toujours raison en haut lieu).

En 1635, un grand érudit français invita le père Agathange à se rendre observer une éclipse de lune à une pyramide, le 28 août, occasion de corriger les cartes marines.

Puis on se dirigea vers l’Abyssinie, où Agathange contribua à la création du nouvel archevêque d’Ethiopie, Marcos. Le prélat fut mallheureusement circonvenu par un faux moine, protestant déguisé, et quand les deux Religieux, au retour d’un nouveau pèlerinage à Jérusalem, accostèrent en Egypte, il les fit arrêter à leur entrée en Ethiopie.

Enchaînés, ils furent aux arrêts pendant un mois (pendant lequel une brave Religieuse copte les soigna avec bonté), puis furent conduits à Condar, où résidait le souverain. Le trajet qui nécessitait une semaine, dura un mois, tant ils étaient las et maltraités, attachés à la queue d’une mule.

Après un semblant d’interrogatoire, on les condamna à mort par pendaison.

Au lieu de l’exécution, on s’aperçut que les cordes manquaient : Agathange retira son cordon de Capucin et les deux Religieux furent martyrisés l’un après l’autre. Moribonds, ils furent lapidés sur ordre de Marcos ; une des pierres fit sortir l’œil droit d’Agathange. Des lumières parurent, dit-on, sur les cadavres. C’était le 7 aout 1638.

Le faux moine, en revanche, fut bientôt démasqué et banni.

Les deux Capucins furent béatifiés en 1905.

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 23:00

Alberto de Sassoferrato

† 1350

 

Alberto de Sassoferrato nous est connu par une tradition constante, mais qui ne nous a donné aucune indication précise sur le personnage.

Il fut moine à Sainte-Croix (Santa Croce), près de Sassoferrato (Marches, Italie CE), peut-être dans l’Ordre bénédictin. Si on le retient camaldule, c’est parce que cet Ordre occupa les lieux à partir de 1353 et le Martyrologe le dit appartenant à l’Ordre camaldule.

Son culte fut très vivant dans la région : on l’invoque particulièrement pour les maux de tête et d’estomac, sans qu’on sache l’origine de cette dévotion.

Ce culte fut approuvé en 1837, ce qui fit d’Alberto un Bienheureux.

On lui adjoignait autrefois, le 25 octobre, un certain Gherardo († 1367), vénéré lui aussi par les Camaldules, mais qui n’est plus au Martyrologe. 

Le Martyrologe mentionne actuellement le Bienheureux Alberto au 7 août.

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5 août 2015 3 05 /08 /août /2015 23:00

Octavien de Quingey

1060-1132

 

Octavien naquit vers 1160 à Quingey (Doubs, France), aîné des enfants de Guilllaume II Tête-Hardie, comte de Bourgogne, et d’Etiennette de Vienne. Un de ses frères, Guy, devint le pape Calixte II, et un autre évêque de Besançon.

Il désirait entrer au monastère de Cluny, mais Guillaume voulait lui faire reprendre ses possessions et l’envoya faire son droit à Bologne.

En 1087, apprenant que son père était malade, il se mit en route pour aller l’assister. Mais il en apprit la mort en arrivant à Pavie. Octavien fut bien heureux de pouvoir abandonner cette succession ; il ne revint pas en France, mais entra à l’abbaye bénédictine de Saint-Pierre au Ciel d’Or.

Il pensait y rester dans la contemplation, ignoré du monde ; il refusa d’en devenir l’abbé. Mais il fut bien obligé, par obéissance, d’accepter l’évêché de Savone, en 1129 (ou peut-être plus tôt, ce qui décalerait aussi la date de son décès).

Cet épiscopat dura à peu près deux ans. Octavien mourut le 6 août 1132.

Quarante ans après sa mort, on retrouva son corps intact. Un culte commença, qui fut confirmé en 1793.

Le Martyrologe le commémore au 6 août.

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5 août 2015 3 05 /08 /août /2015 23:00

Schetzelon de Trèves

† 1138

 

Le nom de ce très étrange ermite germanique fut aussi écrit : Schetzel ou Scocelin ou Jocelin ou Gislain ou Ghislain, de sorte qu’on a cru devoir ou pouvoir le confondre avec un autre ermite de la même époque et du même endroit, Gezelin. En latin, on lui a donné la forme Schecelinus.

Après avoir été élevé dans une pieuse famille, il jugea qu’il ne pouvait progresser dans la voie de la sainteté qu’en se détournant le plus possible du monde. A quinze ans, il se retira dans la forêt de Grünewald près de Trèves.

Il n’avait qu’un pagne pour tout vêtement (ou peut-être pas même cela, sauf s’il se trouvait obligé d’être en contact avec quelqu’un), et c’est pourquoi il ne s’approchait des maisons que de nuit.

En plein hiver, il se réfugiait parfois auprès des maisons, jamais dedans, et seulement pour quelques heures de la nuit. Les gens ne lui parlaient pas, pour respecter son silence ; ils laissaient dehors à son intention de la paille, un vieux sac. On lui offrait du pain d’orge dont il emportait quelquefois un morceau. 

Saint Bernard (v. 20 août) le connut, par révélation divine, assure-t-on, et pensa bien de lui faire parvenir une petite délégation pour mieux connaître ce saint homme et pour lui offrir l’habit cistercien, ainsi qu’une paire de sandales ; Schetzelon montra une humble reconnaissance pour ces précieux cadeaux et les essaya ; puis il trouva que ces choses-là étaient de trop pour lui et les retira.

Aux envoyés de Bernard il conta comment un jour d’hiver, alors qu’il dormait à terre, la neige le recouvrit, sauf sa face, car sa respiration faisait fondre la neige. Un lièvre transi de froid trouva l’endroit fort à propos pour se réchauffer et s’endormit sur la tête de Schetzelon, qui en éprouva quelque plaisir momentané. Puis il se reprocha d’avoir été responsable de l’incident, qui l’avait un moment distrait de la prière. Ç’avait été la «plus forte tentation» de sa vie.

Schetzelon serait mort vers 1138-1141, un 6 août, jour où le Martyrologe le mentionne.

On peut encore voir la grotte où il se serait retiré.

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5 août 2015 3 05 /08 /août /2015 23:00

Domingo de Guzmán

1170-1221

 

Domingo (Dominique) vit le jour en 1170 à Caleruega (Burgos, Espagne), benjamin des trois enfants de Félix de Guzmán et de Juana de Aza, qui étaient apparentés à la famille royale et fermement attachés à la foi chrétienne.

L’aîné des enfants, Antonio, entra dans l’Ordre de Saint-Jacques, le deuxième, Manés, entra dans l’Ordre qu’allait fonder son jeune frère.

La maman elle-même a été béatifiée (v. 2 août). Avant la naissance de son troisième fils, elle vit en songe un chien s’échapper de son sein, avec une torche allumée dans la gueule, partant mettre le feu au monde : ce chien fait allusion à la prophétie de Isaïe 56:10, traitant les mauvais pasteurs de chiens muets.

La marraine de l’enfant, pour sa part, aurait été favorisée d’une autre vision : une étoile brillait au-dessus de la tête de Domingo, présageant la lumière que l’enfant allait apporter au monde par sa mission apostolique ; saint Domingo est représenté avec cette étoile sur les fresques du peintre dominicain, Fra Angelico (v. 18 février).

Elevé par sa mère, puis par son oncle maternel, archiprêtre, Domingo fut envoyé à Palencia à quatorze ans. Il s’y distingua par son amour de l’étude, par ses vertus aussi : il vendit tous ses livres pour venir en aide aux victimes d’une famine (1191).

Il fut ordonné prêtre an 1194 et nommé chanoine du chapitre cathédral d’Osma, où il résida.

Il accompagna l’évêque pour une mission hautement diplomatique : demander la main d’une princesse danoise pour le prince Fernando. La mission réussit, mais quand l’évêque et son chanoine retournèrent chercher la Demoiselle, celle-ci était morte. 

Durant ces déplacements, Domingo put remarquer quel mal faisait dans le sud de la France l’hérésie albigeoise. Quant à l’évêque, il emmena Domingo à Rome, où il voulait solliciter du pape sa démission de la charge de son diocèse, pour aller évangéliser la région du Don et de la Volga. Mais le pape avait bien d’autres projets, et envoya l’évêque et Domingo prêcher en Languedoc.

Domingo s’établit à Toulouse (1215). C’est le début de l’Ordre dominicain ou Ordre des Prêcheurs.

Après trois voyages à Rome, Domingo obtint l’approbation papale et envoya des frères en Espagne, à Paris et à Bologne.

En 1218, Domingo sera de retour en Espagne, passant par Ségovie, Madrid, Guadalajara.

A Rome, il put établir sa communauté à Sainte-Sabine (où se trouve toujours le couvent dominicain), tandis que les Religieuses s’établirent à Saint-Sixte. C’est l’une d’elles qui rédigea l’histoire des miracles accomplis à Rome par Domingo.

Après le premier Chapitre général de Pentecôte 1220, à Bologne, Domingo passa en Lombardie, en Vénétie et revint à Bologne.

Il y mourut le 6 août 1221, son dies natalis au Martyrologe.

Il fut canonisé en 1234. Le pape Grégoire IX, qui prononça cette canonisation, assimila Domingo aux Apôtres, tant sa parole et celle des Dominicains avaient contribué à répandre partout la Vérité de l’évangile.

La fête liturgique de saint Dominique est actuellement au 8 août.

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