Domingo de Guzmán
1170-1221
Domingo (Dominique) vit le jour en 1170 à Caleruega (Burgos, Espagne), benjamin des trois enfants de Félix de Guzmán et de Juana de Aza, qui étaient apparentés à la famille royale et fermement attachés à la foi chrétienne.
L’aîné des enfants, Antonio, entra dans l’Ordre de Saint-Jacques, le deuxième, Manés, entra dans l’Ordre qu’allait fonder son jeune frère.
La maman elle-même a été béatifiée (v. 2 août). Avant la naissance de son troisième fils, elle vit en songe un chien s’échapper de son sein, avec une torche allumée dans la gueule, partant mettre le feu au monde : ce chien fait allusion à la prophétie de Isaïe 56:10, traitant les mauvais pasteurs de chiens muets.
La marraine de l’enfant, pour sa part, aurait été favorisée d’une autre vision : une étoile brillait au-dessus de la tête de Domingo, présageant la lumière que l’enfant allait apporter au monde par sa mission apostolique ; saint Domingo est représenté avec cette étoile sur les fresques du peintre dominicain, Fra Angelico (v. 18 février).
Elevé par sa mère, puis par son oncle maternel, archiprêtre, Domingo fut envoyé à Palencia à quatorze ans. Il s’y distingua par son amour de l’étude, par ses vertus aussi : il vendit tous ses livres pour venir en aide aux victimes d’une famine (1191).
Il fut ordonné prêtre an 1194 et nommé chanoine du chapitre cathédral d’Osma, où il résida.
Il accompagna l’évêque pour une mission hautement diplomatique : demander la main d’une princesse danoise pour le prince Fernando. La mission réussit, mais quand l’évêque et son chanoine retournèrent chercher la Demoiselle, celle-ci était morte.
Durant ces déplacements, Domingo put remarquer quel mal faisait dans le sud de la France l’hérésie albigeoise. Quant à l’évêque, il emmena Domingo à Rome, où il voulait solliciter du pape sa démission de la charge de son diocèse, pour aller évangéliser la région du Don et de la Volga. Mais le pape avait bien d’autres projets, et envoya l’évêque et Domingo prêcher en Languedoc.
Domingo s’établit à Toulouse (1215). C’est le début de l’Ordre dominicain ou Ordre des Prêcheurs.
Après trois voyages à Rome, Domingo obtint l’approbation papale et envoya des frères en Espagne, à Paris et à Bologne.
En 1218, Domingo sera de retour en Espagne, passant par Ségovie, Madrid, Guadalajara.
A Rome, il put établir sa communauté à Sainte-Sabine (où se trouve toujours le couvent dominicain), tandis que les Religieuses s’établirent à Saint-Sixte. C’est l’une d’elles qui rédigea l’histoire des miracles accomplis à Rome par Domingo.
Après le premier Chapitre général de Pentecôte 1220, à Bologne, Domingo passa en Lombardie, en Vénétie et revint à Bologne.
Il y mourut le 6 août 1221, son dies natalis au Martyrologe.
Il fut canonisé en 1234. Le pape Grégoire IX, qui prononça cette canonisation, assimila Domingo aux Apôtres, tant sa parole et celle des Dominicains avaient contribué à répandre partout la Vérité de l’évangile.
La fête liturgique de saint Dominique est actuellement au 8 août.