Gonzalo Vaz López-Netto
1607-1638
Gonzalo, fils d’un couple portugais installé à Nantes, était né le 14 janvier 1607 et fut baptisé le lendemain à Saint-Sambin (actuelle Saint-Similien).
Ses camarades, arrangeant à leur façon son nom, le surnommèrent Vasenet.
Gonzalo demanda à neuf ans à entrer chez les Capucins ; il entra à quinze ou seize ans au noviciat d’Angers et prit le nom de Cassien.
Il étudia la théologie à Rennes, et fut ordonné prêtre comme Agathange, qu’on va retrouver après.
Lors d’une épidémie de peste en 1631-1632, Cassien se dévoua auprès des malades et des moribonds.
Il rejoignit le père Agathange en Egypte, pour une mission de rapprochement des Chrétiens coptes avec Rome. Tous deux apprirent l’arabe et le dialecte amhara, pour entrer en Ethiopie. Cassien écrivait : Il faut savoir la langue arabesque. Sans icelle on ne peut rien faire.
En Abyssinie, Agathange contribua à la création du nouvel archevêque d’Ethiopie, Marcos. Le prélat fut mallheureusement circonvenu par un faux moine, protestant déguisé, et fit arrêter les deux Religieux, Agathange et Cassien.
Enchaînés, ils furent aux arrêts pendant un mois (pendant lequel une brave Religieuse copte les soigna avec bonté), puis furent conduits à Condar, où résidait le souverain. Le trajet qui nécessitait une semaine, dura un mois, tant ils étaient las et maltraités, attachés à la queue d’une mule.
Après un semblant d’interrogatoire, on les condamna à mort par pendaison.
Au lieu de l’exécution, on s’aperçut que les cordes manquaient : Agathange retira son cordon de Capucin et les deux Religieux furent ainsi martyrisés. Moribonds, ils furent lapidés sur ordre de Marcos ; une des pierres fit sortir l’œil droit d’Agathange. Des lumières parurent, dit-on, sur les cadavres. C’était le 7 août 1638.
Le faux moine, en revanche, fut bientôt démasqué et banni.
Les deux Capucins furent béatifiés en 1905.