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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 00:00

Phaolô Nguyễn Văn Mȳ

1798-1838

 

Paul était né en 1798 dans le village de Kẻ Non (ou Thanh Lữu, Thanh Liêm, Hà Nan, Vietnam).

Son vrai nom était à l’origine Nguyễn Văn Hữu.

Vers 1811, le jeune garçon fut confié au Vicaire apostolique du Tonkin, Mgr Jacques Benjamin.

En 1817, Paul entra en séminaire de Kẻ Vĩnh (Vĩnh Trị), mais il ne fut pas prêtre.

Catéchiste zélé, il fut envoyé pour collaborer avec le père Cornay (v. 20 septembre) dans le Shanxi.

Quand la persécution se ralluma, il aida de toutes ses forces les missionnaires, visitait les familles, exhortait les pécheurs à se repentir, baptisait les enfants, faisait la catéchèse.

Le 20 juin 1837, des soldats fouillèrent la région de Shanxi et, après avoir vainement cherché le père Cornay, arrêtèrent trois catéchistes, dont Phaolô. Ils arrêtèrent le missionnaire l’après-midi.

Tous furent conduits à la ville, et furent longuement torturés. Quand on leur apporta la nouvelle que le père Cornay avait été décapité (20 septembre), les catéchistes répondirent qu’ils étaient heureux pour la gloire du prêtre et qu’il priaient pour l’imiter.

En octobre, leur sentence fut annoncée et confirmée. Mais l’exécution fut retardée, car on espérait ainsi parvenir à les faire apostasier. L’attente en prison dura effectivement quatorze mois, mais leur courage, leur vaillance dans l’épreuve ne furent jamais abattus. Ils priaient le chapelet à haute voix, récitaient les prières ouvertement, et partageaient avec les gardiens ce qu’ils pouvaient recevoir comme vêtements, nourriture et boissons.

Ils exhortaient ceux qui leur rendaient visite à persévérer dans la foi, à vivre en harmonie chez eux, à rester fervents en attendant de se retrouver tous dans la Vie éternelle.

Un prêtre put leur porter l’Eucharistie, par quatre fois. Chaque fois c’était pour eux un grand jour, dont ils remerciaient Dieu, en attendant de Le voir face à face au Ciel.

Vint le jour fixé pour l’exécution : Phaolô et ses deux Compagnons furent conduits à Mông Phụ, Sơn Tây (Ha Tay). En chemin, un prêtre put leur donner encore une fois l’absolution. Parvenus à l’endroit, ils eurent les bras attachés derrière le dos, une jambe liée à une colonne ; ils furent étranglés : c’était le 18 décembre 1838.

Après leur mort, on leur appliqua sur la plante des pieds des plaques incandescentes pour s’assurer qu’il étaient bien morts.

Phaolô Nguyễn Văn Mȳ a été béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 00:00

Phêrô Trương Văn Đương

1808-1838

 

Pierre était né en 1808 dans le village de Kẻ Non (Thanh Liêm, Hà Nan, Vietnam).

Sa famille était très pauvre, mais très croyante.

Son père l’encouragea vivement dans ses études, et alors qu’il n’avait que seize ans, il fut admis dans les rangs des plus anciens.

Catéchiste zélé, il fut envoyé pour collaborer avec le père Cornay (v. 20 septembre) dans le Shanxi.

Le 20 juin 1837, des soldats fouillèrent la région de Shanxi et, après avoir vainement cherché le père Cornay, arrêtèrent trois catéchistes, dont Phêrô. Ils arrêtèrent le missionnaire l’après-midi.

Tous furent conduits à la ville, et furent longuement torturés. Quand on leur apporta la nouvelle que le père Cornay avait été décapité (20 septembre), les catéchistes répondirent qu’ils étaient heureux pour la gloire du prêtre et qu’il priaient pour l’imiter.

En octobre, leur sentence fut annoncée et confirmée. Mais l’exécution fut retardée, car on espérait ainsi parvenir à les faire apostasier. L’attente en prison dura effectivement quatorze mois, mais leur courage, leur vaillance dans l’épreuve ne furent jamais abattus. Ils priaient le chapelet à haute voix, récitaient les prières ouvertement, et partageaient avec les gardiens ce qu’ils pouvaient recevoir comme vêtements, nourriture et boissons.

Ils exhortaient ceux qui leur rendaient visite à persévérer dans la foi, à vivre en harmonie chez eux, à rester fervents en attendant de se retrouver tous dans le Vie éternelle.

Un prêtre put leur porter l’Eucharistie, par quatre fois. Chaque fois c’était pour eux un grand jour, dont ils remerciaient Dieu, en attendant de Le voir face à face au Ciel.

Vint le jour fixé pour l’exécution : Phêrô et ses deux Compagnons furent conduits à Mông Phụ, Sơn Tây (Ha Tay). En chemin, un prêtre put leur donner encore une fois l’absolution. Parvenus à l’endroit, ils eurent les bras attachés derrière le dos, une jambe liée à une colonne ; ils furent étranglés : c’était le 18 décembre 1838.

Après leur mort, on leur appliqua sur la plante des pieds des plaques incandescentes pour s’assurer qu’il étaient bien morts.

Phêrô a été béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 00:00

Henri Cormier

1832-1916

 

Cette grande figure de l’Ordre dominicain eut le «privilège» de naître le 8 décembre 1832, le jour où l’on fêterait plus tard la fête de l’Immaculée Conception (cette fête fut en effet instituée en 1854, quand en fut proclamé le dogme).

Henri naquit à Orléans (Loiret). Lui et son frère Eugène seront très tôt orphelins de père. Eugène mourra à son tour en 1848.

Après de bonnes études chez les Frères de la Doctrine chrétienne, Henri passera au Grand séminaire d’Orléans.

Durant ses études, Henri manifesta des dons particuliers pour la littérature ; il s’enthousiasma pour Lamartine, dont il apprendra par-cœur des poésies. Mais il fut aussi un excellent musicien, passionné pour le chant et pour l’orgue : même Liszt l’admirera !

Tout en se préparant au sacerdoce, Henri songeait à l’Ordre dominicain ; un premier avis, nettement négatif, lui vint du père Lacordaire en personne ; mais la rencontre avec un autre Dominicain de Rome aboutit au contraire à un net encouragement.

Aussi, après son ordination sacerdotale, Henri entra en 1856 au noviciat dominicain de Charmille (Flavigny-sur-Ozerain, Côte d’Or), le fameux Saulchoir, y prenant le nom de Hyacinthe-Marie, par référence au grand Dominicain qui prêcha dans l’est de l’Europe (v. 15 août) et, bien sûr, à la Sainte Vierge.

Le novice était déjà prêtre : il célébrait donc chaque jour la Messe, mais si pieusement que les autres novices voulaient tous la lui servir.

En 1857 se déclara une vilaine laryngite : le fr. Hyacinthe crachait le sang ; il ne pouvait plus chanter, mais surtout on hésita à l’accepter à la profession solennelle. On envisagea de l’envoyer se «refaire» en Orient, sa mère voulut le récupérer : finalement, il fit la profession en juin 1857, pour deux ans.

Cette même année, le Frère Cormier fut invité par le Supérieur général de l’Ordre à l’accompagner à Rome, comme sous-maître des novices et comme secrétaire. A ce moment-là, il fallait redonner vigueur à l’Ordre en lui faisant retrouver son idéal primitif.

La profession solennelle de Hyacinthe aura quelque chose de pathétique : sa mauvaise santé posait un problème. Le pape, interrogé, proposa cette «épreuve» : si Hyacinthe passait un mois sans crise, il pourrait faire la profession. Toute la communauté se mit en prière : au trentième jour, nouveau crachement de sang. Informé, le pape, ému de pitié… accorda la dispense demandée pour la profession solennelle. Celle-ci aura lieu le 23 mai 1859.

Le père Cormier sera d’abord maître des novices et prieur en Corse, puis provincial dans la nouvelle province de Toulouse : à trente-trois ans, il devait diriger trente-six pères et sept convers.

Il sera provincial pour trois mandats et sera vraiment le restaurateur de l’Ordre dominicain en France.

Parmi ses réalisation, il y eut le monastère féminin de Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin (Var), celui de Prouille (Aude, le premier fondé en France par saint Dominique, détruit sous la Révolution).

En 1891, il fut nommé procureur général de l’Ordre (pour les relations avec le Vatican) ; on hésita même à l’élire Maître général.

C’est à ce moment-là que, comme procureur, il fut amené à se créer un blason et une devise, pour respecter la tradition. Il choisit un pélican donnant son sang à ses petits, symbole du Christ qui verse son sang pour nos âmes, avec la devise Caritas veritatis, «la charité de la vérité» : il faut manifester notre charité aux frères en leur donnant la vérité.

Le pape voulut le créer cardinal, mais l’Etat français s’y opposa.

En 1904, on n’hésita plus à le nommer Maître de l’Ordre. Le novice en «mauvaise santé» était désormais un vétéran de soixante-douze ans. Il faillit démissionner en 1906, mais fut reconfirmé.

Supérieur général, il voulut visiter tous les couvents. Il fonda l’université romaine Angelicum. Il soutint le travail du père Lagrange, fondateur de l’Ecole Biblique de Jérusalem.

Son mandat de Supérieur fut agité par la crise moderniste de l’époque. Même au sein de l’Eglise fusaient les accusations, les dénonciations, plus ou moins fondées. Le père Cormier se montra à la fois ferme, lucide, patient et bon envers tous et chacun.

En août 1916, il put enfin céder sa place à un nouveau Maître et se retirer. Il demeura au couvent de Saint-Clément à Rome et s’y éteignit, le 17 décembre 1916.

Henri Cormier - Hyacinthe, fut béatifié en 1994.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 00:00

José Manyanet y Vives

1833-1901

 

Dernier des neuf enfants d’une grande famille chrétienne, il naît à Tremp (Lérida, Espagne) le 7 janvier 1833 et reçoit au baptême, le jour-même, les noms de José Joaquín. Ses parents sont Antonio et Buenaventura.

Il n’a pas deux ans, lorsque meurt son papa. A l’âge de cinq ans, il est consacré par sa maman à la Vierge de Valldeflors, patronne de Tremp. Très vite il ressent la vocation religieuse.

Il doit travailler pour payer ses études : d’abord à l’Ecole Pie de Barbastro, puis aux séminaires de Lérida et Urgel. Il est ordonné prêtre en 1859.

Il va être successivement secrétaire de l’évêque et chancelier, bibliothécaire du séminaire.

Peu à peu germe en lui l’appel divin à fonder une double congrégation pour honorer la Sainte Famille et infuser cet esprit dans toutes les familles. Il voulait faire «de chaque foyer un Nazaret».

En 1870, il fait sa première profession avec quelques compagnons. Ainsi vont naître les Fils de la Sainte Famille, et les Filles Missionnaires de la Sainte Famille de Nazareth, pour promouvoir la dévotion envers la Sainte Famille et donner à la jeunesse les principes chrétiens de Nazareth.

Le 19 mars 1874 (fête de saint Joseph), il ouvre le collège Saint-Joseph à Tremp, qu’il fut malheureusement vite contraint de fermer à la proclamation de la première République à Barcelone. Mais il était tenace et persévérant.

A partir de 1876, les statuts furent officiellement approuvés par l’évêque de Urgel, puis par d’autres, jusqu’à l’approbation pontificale en 1901.

Les Règles et Status furent successivement mis à jour selon le nouveau Droit Canon de 1926, et les normes du Concile Vatican II, approuvés par le Saint Siège en 1983.

Ces religieux et religieuses, qu’on appelle aussi les Manyanetiens, ont des orphelinats, des écoles, des lycées en Espagne et en Italie, en Amérique (Etats-Unis, Mexique, Colombie, Vénézuéla, Argentine, Brésil), ainsi qu’une maison au Cameroun. Des nombreux collèges tenus par ces congrégations en Espagne, plusieurs furent fondés par saint José Manyanet lui-même.

Saint José publia plusieurs livres, et fonda la revue «Sagrada Familia». Il inspira à Gaudí la construction du très fameux Temple de la Sainte Famille à Barcelone.

José fut toute sa vie affecté de divers maux physiques et, particulièrement pendant les seize dernières années de sa vie, de deux douloureuses plaies au côté, qu’il appelait les «miséricordes du Seigneur». Il s’éteignit le 17 décembre 1901, après avoir répété la jaculatoire qui lui était familière : Jésus, Marie, Joseph, recevez mon âme à l’heure de ma mort.

Il a été béatifié en 1984, et canonisé en 2004.

Comme, le 17 décembre, commence la neuvaine de préparation à Noël, saint José Manyanet y Vives est fêté dans ses congrégations le 16 décembre.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 00:00

Matilde Téllez Robles

1841-1902

 

Elle naît à Robledillo de la Vera (Extremadura) le 30 mai 1841, fête de la Pentecôte, et reçoit le baptême le lendemain. Les parents, Félix Téllez Gómez, un fonctionnaire, et Basilea Robles Ruiz, eurent quatre enfants, Matilde étant la deuxième.

Le père est nommé à Villavieja de Yeltes (Salamanque) puis à Béjar.

Pendant que la maman s’occupe de son éducation aux valeurs chrétiennes, le papa fait des projets d’avenir pour ses filles.

Tout le monde connaît Matilde, on l’admire, on l’aime. On connaît ses penchants : l’amour de Dieu, nos frères les plus pauvres ; elle préside la congrégation des Enfants de Marie, participe aux conférences de Saint-Vincent-de-Paul, enseigne le catéchisme, fréquente l’école du dimanche.

Ce n’est pas pur activisme : elle communie chaque jour, se recueille volontiers devant le Tabernacle, se confie à sa Mère céleste.

Son désir de se consacrer à Dieu est contrecarré par son père ; elle attend et prie en silence, jusqu’à ce que son père soit convaincu de la persévérance de sa vocation.

En 1874 (elle a trente-trois ans), elle écrit ni plus ni moins au pape pour lui proposer la fondation d’une nouvelle congrégation. Là encore, son père lui oppose quelques objections, vu le climat anticlérical de l’époque, mais finit encore une fois par la laisser libre.

Elle prend en location une maison. Huit compagnes veulent la suivre. Nous sommes le 19 mars, fête de saint Joseph. Mais au moment du rendez-vous, seule María Briz se présente (cette dernière avait renoncé à ses fiançailles tout récemment). Matilde persévère cependant, malgré sa totale pauvreté, … et malgré les critiques qui fusent ; d’autres jeunes filles sont attirées par son charisme.

Elles accueillent de petites orphelines, elles rendent visite aux malades. Elles ouvrent une petite école ainsi qu’une école du dimanche pour les jeunes.

En 1876, le nouvel évêque de Plasencia donne une première autorisation écrite aux «Aimantes de Jésus et Filles de Marie Immaculée». Début 1878, Matilde et María prennent leur habit, de couleur bleue. Elles se transfèrent à Don Benito (Badajoz) en 1879.

La Règle sera approuvée en 1884, le 19 mars. Entre temps, l’institut a mûri : les Sœurs auront à cœur d’adorer le Saint-Sacrement, de s’occuper des petits orphelins, des pauvres et des infirmes. Autour du Saint-Sacrement, elles se relaient pour ne jamais Le laisser seul ; parallèlement, elles ont une dévotion toute filiale envers la Mère de Dieu.

Elles font leur profession en juin 1884. Matilde s’appellera Matilde du Sacré-Cœur. Dans son élan, elle priait ainsi : Seigneur, je vais t’apporter tous les cœurs que je pourrai, pour qu’ils t’aiment et t’adorent.

En 1885, une épidémie de choléra emporte María Briz, qui s’était offerte à Dieu à la place de toutes les autres : en effet, aucune autre ne fut touchée. Le dévouement des Sœurs envers les victimes de l’épidémie les fait peu à peu appeler les Sœurs de la charité.

Leur exemple attire d’autres jeunes filles. Des maisons s’ouvrent à Cáceres, Béjar, Villanueva de Córdoba, Almendralejo, Santos de Maimona, Trujillo, Villeverde de Burguillos.

Le miracle permanent de la nouvelle fondation, est l’aide providentielle qu’elles reçoivent régulièrement, alors qu’elles n’ont aucune autre ressource économique. Matilde va de l’avant ; sa devise est Prière, action, sacrifice !

Toutes les visites de Matilde sont occasion de joie pour tous ceux qui la rencontrent : son amour enthousiaste de Jésus Eucharistie, à travers les pauvres et les nécessiteux, est contagieux.

Mais Matilde se fatigue. Le 15 décembre 1902, à Badajoz, elle est prise d’apoplexie à quelques mètres de la maison.

Elle meurt le 17 décembre 1902. Toute la ville la pleure.

Elle est béatifiée en 2004.

En 1941 l’Institut prendra finalement le nom de Filles de Marie, Mère de l’Eglise. Celles-ci sont plusieurs centaines, en Espagne, Portugal, France, Italie, Venezuela, Colombie, Pérou et Mexique.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 00:00

Emilie d’Oultremont

1818-1878

 

Emilie fut la troisième des quatre enfants d’Emile-Charles d’Oultremont et Marie-Charlotte de Lierneux de Presles, des aristocrates belges très catholiques.

Emilie-Olympe naquit le 11 octobre 1818 au château de Wégimont, et grandira dans celui de Warfusée, où elle reçut son éducation familiale et chrétienne. 

Jeune encore elle obtint de recevoir la communion plus souvent qu’on ne le permettait alors ; plus tard, à Rome, elle obtiendra même de pouvoir le faire presque chaque jour. A douze ans, une lecture de la vie de saint Ignace de Loyola l’impressionne profondément. Un voyage à Rome avec ses parents lui laissera pour toujours un profond attachement à la Ville éternelle.

Emilie a un réel penchant pour la vie religieuse, mais accepte un mariage arrangé avec Victor van der Linden, baron d’Hooghvorst, qui est d’une famille très connue de Louvain. De ce mariage (1837), naquirent quatre enfants : Adrien, Edmond, Olympe et Marguerite.

Son père devenant ambassadeur de Belgique auprès du Saint-Siège, toute la famille vient habiter à Rome, pendant cinq ans (1839-1844). C’est à la fin de cette période que son mari, Victor, contracte des fièvres lors d’une partie de chasse dans les marais pontins.

En 1847, Victor décède, puis la mère d’Emilie en 1850, et aussi son père en 1851. Son frère aîné devenant propriétaire du château, elle le quitte avec ses enfants et s’installe à Liège.

Un père Jésuite l’oriente vers la pensée de la réparation, dans l’œuvre de la Rédemption.

Lors de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception, elle est à Paris et se sent envahie du désir d’entrer en religion. Mais elle doit encore s’occuper de ses enfants. Elle s’installe à Paris et réunit autour d’elle des dames pour former une nouvelle communauté religieuse : la Société de Marie Réparatrice.

Elle trouve en l’évêque de Strasbourg, un ami de la famille, un sérieux appui. Celui-ci approuve la nouvelle Famille. En 1857, Emilie prend l’habit avec quelques compagnes, et s’appellera désormais Mère Marie de Jésus ; sa fille Olympe commence le même jour son noviciat (sous le nom de Marie de Saint-Victor). La même année en juillet a lieu une deuxième fondation à Paris.

La Société n’en est qu’à ses débuts, que déjà sept sœurs partent pour Maduré (Inde S), où elles secondent le travail des Jésuites.

En 1860, c’est la rupture avec la famille, qui l’accuse de dissiper son patrimoine en fondations pieuses, mais son propre frère Charles d’Oultremont, qui gère sa fortune, la soutient de façon inconditionnelle. Sa fille Marguerite entre à son tour dans la Congrégation.

Les fondations s’ouvrent : Toulouse, Tournai, Londres, Liège, Port-Louis (Ile Maurice), Wexford (Irlande). 

A cette expansion rapide vont s’interposer de graves épreuves.

Marguerite meurt en 1867, Olympe à son tour en 1872. Emilie, qui reste une mère, est douloureusement éprouvée, et son directeur spirituel ne fait que lui reprocher d’être trop attachée à ses enfants. Emilie est dans le désarroi, son âme est dans l’obscurité. Mais elle reste fidèle à ses engagements religieux, elle soutient de son mieux d’autres âmes.

Elle rédige les Constitutions de la Congrégation et se rend plusieurs fois à Rome. En 1878, un malaise lui fait prolonger son séjour chez son fils Adrien, marié et installé à Florence.

C’est là qu’elle meurt le 17 décembre 1878.

Emilie d’Oultremont a été béatifiée en 1997. 

Petite particularité du Martyrologe Romain : alors que le dies natalis de la bienheureuse Emilie est le 17 décembre, le Martyrologe la commémore le 22 février, qui n’est que sa fête liturgique.

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 00:00

Clemente Marchisio

1833-1903

 

Clemente naquit le 1er mars 1833, à Racconigi (Cuneo, Piémont, Italie) aîné des cinq enfants d’un brave cordonnier.

En même temps que l’école locale, Clemente fréquentait assidument l’église du couvent dominicain toute proche : il y servait la messe chaque jour et à cette école conçut très tôt une grande dévotion envers le Saint-Sacrement et la Sainte Vierge.

Quand on lui parla d’apprendre le métier de son père, il manifesta alors son désir d’être prêtre. Les parents n’y faisaient pas opposition, mais n’avaient pas l’argent nécessaire pour lui payer le séminaire.

Un saint prêtre intervint alors providentiellement et finança les études du garçon.

Clemente fréquenta le séminaire de Bra avec d’excellentes dispositions et d’excellents résultats. Il fut ordonné prêtre à vingt-trois ans, en 1856, avec une dispense d’âge. On signalera ici que l’évêque consacrateur n’était pas celui de Turin, ce dernier étant exilé en France, en raison des mauvais rapports de l’époque entre Eglise et Etat.

Après son ordination, Clemente fréquenta à Turin la Maison Saint-François, dirigée par don Giuseppe Cafasso (v. 23 juin), qui préparait ainsi les jeunes prêtres à bien assumer leur mission sacerdotale. Clemente s’y distingua de telle façon que don Cafasso le prit avec lui pour visiter les prisonniers et assister les condamnés à mort. Au bout de deux ans, don Marchisio se sentait tout transformé.

En 1858, il fut nommé vicaire à Cambiano, dont il dut être éloigné pour y avoir dénoncé trop naïvement certaines irrégularités. Il fut nommé à Vigone, puis Rivalba Torinese en 1860.

C’était un petit village isolé, où il allait demeurer pendant presque quarante-quatre ans.

Le jeune prêtre, avec la vivacité de ses jeunes années, dut faire face à l’hostilité de certains paroissiens : on le menaça, on interrompit ses homélies, on le dénonça…

Le matériel qu’il avait accumulé dans le but de construire une nouvelle église, il l’utilisa de préférence pour construire une école élémentaire et une petite usine de textiles, ce qui permit aux jeunes filles de rester sur place au lieu d’aller faire des ménages à Turin.

Cette usine, d’abord confiée à des Religieuses, passa aux plus anciennes des élèves elles-mêmes, ce qui donna naissance à l’institut des Filles de Saint-Joseph (1877). Sans le vouloir, don Clemente devenait (à son tour) fondateur, dans cette Italie (et surtout la région piémontaise) si riche en fondations durant cette fin de 19e siècle.

Don Clemente confia alors à ces Filles la confection d’ornements liturgiques et de tout ce qui devait servir au culte divin : les hosties, le vin de messe en particulier. Une maison s’ouvrit bien vite à Rome, en 1883, et le pape la salua joyeusement en disant : Enfin, Notre-Seigneur a pensé à lui-même !

Peu à peu, les paroissiens comprirent les bonnes intentions de leur curé, si attentif à tous les malades, et qui ouvrait toujours sa porte quand on l’appelait.

Sa dévotion au Saint Sacrement ne fit qu’augmenter ; il confia un jour : Je t’assure, après cinq minutes que je passe en renouvelant ma foi à Jésus dans le Tabernacle, je me sens revigoré, au point que ce qui me semblait trop difficile, me devient tout facile. Il se levait à cinq heures du matin, pour prier longuement avant de célébrer la messe.

Il écrivit un ouvrage où il démontrait combien Satan est puissant à éloigner les gens de l’Eucharistie, et combien au contraire il fallait mettre en honneur la célébration de l’Eucharistie pour les y attirer. C’est pourquoi il ouvrit plusieurs maisons dans toute l’Italie, pour y fabriquer le vin et les hosties avec les meilleurs produits. Son ouvrage, La Très Sainte Eucharistie combattue par le satanisme, il le distribua lui-même aux nombreux participants du Congrès Eucharistique de Turin en 1894.

Envers la Sainte Vierge, il se montrait filialement dévot. Il alla à Lourdes avant de fonder son Institut ; s’il allait à Rome, il s’arrêtait à Loreto (le sanctuaire qui abrite la sainte Maison de Nazareth, d’après la tradition, et qui est aussi fréquenté en Italie que Lourdes en France).

Don Marchisio prêcha de nombreuses retraites pour répandre ces dévotions, surtout l’eucharistique. Il se déplaça dans toute l’Italie, fut reçu par beaucoup d’évêques et de cardinaux.

La célébration de la Messe était «toute (sa) vie» : il la célébra encore au matin du 14 décembre, et s’éteignit dans son presbytère de Rivalba au matin du 16 décembre 1903.

Ses «Filles» étaient déjà plusieurs centaines et le pape leur confia la sacristie de la Basilique Saint-Pierre. Il reconnut et approuva l’Institut dès 1907.

Don Clemente Marchisio fut béatifié en 1984.

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 00:00

Florentyn Wacław Koźmiński

1829-1916

 

Florent Wenceslas Jan Stefan naquit le 16 octobre 1829 à Biała Podlaska (Pologne), deuxième fils de Stefan et de Aleksandra Kahlówa, des parents chrétiens. Le père étaitt professeur à l’école des Beaux-Arts, et Wenceslas voulut l’imiter en devenant architecte.

Après ses premières études à Płock, il fit des études d’architecture à Varsovie, alors administrée par la Russie. Mais son père mourut en 1844, et l’adolescent suivit l’exemple des mauvais camarades ; il abandonna toute pratique religieuse, et même afficha des sentiments hostiles à l’Eglise.

En 1846, il échoua en prison, accusé de faire partie d’une organisation secrète patriotique. Mais Dieu l’attendait : le jeune homme réfléchit et, le 15 août 1846, fut touché par une grâce qu’il attribua toujours à la Sainte Vierge et aux prières de sa mère. 

Ayant pris le typhus, il fut libéré dès février 1847. Lors de sa libération, après ces onze mois de prison, il renonça publiquement à son apostasie précédente et entra bientôt dans l’Ordre des Capucins.

Il fit le noviciat à Lubartów, où il prit le nom de Honorat. 

Il fit la philosophie à Lublin, les vœux solennels en 1850, la théologie à Varsovie en 1851 et fut ordonné prêtre en 1852.

Il commença par enseigner la théologie à Varsovie de 1853 à 1855.

Il fut nommé gardien (c’est-à-dire supérieur) du couvent de Varsovie, et exerça un fécond ministère comme confesseur, prédicateur et visiteur des prisons.

Lors d’une nouvelle insurrection en 1864, le gouvernement russe supprima les couvents. Celui des capucins de Varsovie se transféra à Zakroczym, mais tout ministère extérieur était interdit. Le père Honorat confessa et conseilla en restant dans son couvent. Fort de son expérience, il ramena à Dieu les jeunes, discernant de nombreuses vocations. 

Ne pouvant recevoir de novices à cause des dispositions politiques, il transmit cette inspiration toute nouvelle : il conseilla aux jeunes de se consacrer personnellement, sans vœux officiels, sans habit particulier, vivant leur piété et leur consécration dans toutes les situations où ils se trouvaient. 

C’était l’amorce des Instituts séculiers qui se développeront au siècle suivant. Extraordinairement actif, le père Honorat fonda ainsi, de 1873 à 1896, jusqu’à vingt-sept associations affiliées au Tiers-Ordre franciscain, qu’il soumit à l’épiscopat polonais.

Confesseur assidu, il fut nommé commissaire général de l’Ordre des Capucins pour toute la Pologne en 1899. Fervent de la Très Sainte Vierge, à qui il devait sa conversion, il en répandit la dévotion. Il rédigea des articles et enseigna la théologie ascétique.

Quand la pression russe se relâcha un peu en 1905, les évêques prirent en main ces associations pour les structurer. Ils mirent un peu à l’écart le père Honorat, mais celui-ci se soumit humblement, demandant à tous les membres d’accepter les dispositions de l’Eglise. Il passa désormais le reste de sa vie à confesser.

Malade, plein d’années, de douleurs et de mérites, il s’éteignit à la vie de ce monde à Nowe Miasto nad Pilicą, le 16 décembre 1916, et fut béatifié par le pape polonais, Jean-Paul II, en 1988.

 

Voici les noms approximatifs (traduits du polonais) des vingt-sept «associations» fondées par le père Honorat. En italique, celles qui n’ont pas duré ou ont été absorbées par d’autres congrégations. 

  1. Sœurs Servantes des Paralytiques
  2. Servantes du Sacré-Cœur de Jésus
  3. Franciscaines de la Souffrance
  4. Servantes de la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée
  5. Filles de Notre-Dame des Douleurs
  6. Servantes de l’Hôpital
  7. Sœurs de Jésus
  8. Sœurs de Saint-Martin
  9. Frères de Marie Immaculée
  10. Servantes de Jésus
  11. Filles du Cœur Immaculé de Marie
  12. Prêtres séculiers
  13. Sœurs du Saint Nom de Jésus et de Marie, Secours des Chrétiens
  14. Sœurs des Pauvres de Sainte-Claire
  15. Petites Sœurs du Cœur Immaculé de Marie
  16. Sœurs Adoratrices de l’Expiation
  17. Sœurs de la Sainte Face
  18. Sœurs Evangéliques
  19. Filles de Notre-Dame de Czestochowa
  20. Sœurs des Ames du Purgatoire
  21. Filles de Jésus Crucifié
  22. Filles de Marie Immaculée
  23. Fils de Notre-Dame des Sept Douleurs
  24. Sœurs du Sacré-Cœur de la Consolation
  25. Serviteurs de la Sainte-Famille
  26. Servantes de la Mère du Bon Pasteur
  27. Sœurs du Doux Cœur de Jésus

 

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 00:00

Philip Siphong Onphithakt

1907-1940

 

Dans les années 1940-1944, les officiels bouddhistes expulsèrent du Siam les missionnaires étrangers, forçant les catholiques à l’apostasie.

Cette persécution fut particulièrement intense à Songkhon (Mukdahan). Quand les prêtres partirent, ils confièrent la mission à Philip.

Philip était né le 30 septembre 1907 à Nong Seng (Nakhon Phanom, Thaïlande). Son nom signifie Grand arbre. Il était marié et avait cinq enfants. 

Maître d’école et catéchiste, il avait donc une très grande influence sur tous les enfants. Les autorités pensaient qu’en l’éliminant, ils forceraient le reste des paroissiens à apostasier.

Le 16 décembre 1940, ils le menèrent en-dehors du village et l’abattirent.

Ce martyre eut lieu à Muang Phaluka (Nakhon Phanom). 

En réalité, cette mort stimula le courage des paroissiens. On verra comment deux Religieuses et quatre femmes, entre onze et soixante ans, préférèrent la mort à l’apostasie, le 26 décembre suivant.

Philip et les six autres Martyres furent béatifiés en 1989.

 
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 00:00

Aggée prophète

6e siècle avant Jésus-Christ

 

Le prophète Aggée est historiquement un des derniers «petits Prophètes», un de ceux qui annoncèrent et vécurent la restauration du Temple après l’exil à Babylone. 

Le nom d’Aggée, calqué sur l’hébreu, signifie mes fêtes, Aggée étant un de ceux qui, fidèle à Dieu, célèbre les fêtes de la Loi. Saint Jérôme commente ainsi le premier verset de cette prophétie, disant que si Dieu a remis «dans la main» d’Aggée sa parole, c’est que celui-ci a les mains pures. 

D’après des traditions, Aggée aurait pu être un prêtre, né à Babylone, revenu encore jeune à Jérusalem ou même ayant prophétisé à Babylone avant le retour d’exil.

Les premiers Juifs rentrés à Jérusalem s’étaient un peu découragés devant les ruines du Temple : Aggée, et Zacharie après lui, viennent au nom de Dieu réveiller leur ardeur. Le Temple sera reconstruit et, s’il n’a pas la splendeur de celui de Salomon, il demeure l’emblème du peuple Juif.

Ce livre très bref - il n’a que deux chapitres - est daté précisément de l’an 2 de Darius, soit 520 avant Jésus-Christ.

Aggée est fêté en Orient comme en Occident le 16 décembre.

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